1) Biographie
Le Père Jules Monchanin est né à Chaffangeons près de Lyon en 1895. Après une enfance marquée par des problèmes de santé, il entre au séminaire en 1913 et est ordoné prêtre en 1922.
Une carrière intellectuelle brillante lui semble promise, mais il y renonce pour se consacrer à un apostolat populaire. Il est tout d'abord nomé près de Saint Etienne où il côtoie une misère extrême. Cela l'amène à prendre fait et cause pour la classe ouvrière. Il participe même à un meeting auprès de Paul Vaillant Couturier. Il y proclame son attachement à Dieu et à la Classe ouvrière. Ses idées trop progressistes, lui valent d'être muté à Lyon.
Malgré des problèmes de santé persistants (il sera à deux doigts de la mort en 1932), il continue son apostolat. Son désir d'ouverture et de contact le feront militer notament pour l'oecuménisme.
Mais depuis toutjours il est hanté par l'annonce de Dieu aux nations païennes. L'Inde et sa culture l'attirent. En 1932, il promet de partir en Inde si il guérit. Sa santé chancelante, ne lui permettant qu'un travail réduit, il s'initie sérieusement au sanskrit, la langue des lettrés hindous. En 1934, il présente une demande pour quitter le diocèse, elle lui est refusée. Il devra attendre 1938 pour que l'Archevêque de Lyon Mgr Gerlier la lui accorde.
Le Père Monchanin rêve d'acclimater à la cultre indienne le message de Jésus-Christ. Il veut fonder un ashram (lieu de médiation) chrétien où il mènerait une vie méditative. Mais il est conscient que ce projet requiert une formation. Il se rend donc à la Société des Auxiliaires des Missions à Louvain (Belgiqueà où il restera jusqu'en 1939.
C'est à cette date, que lui parvient l'invitation de Mgr Mendoça, évêque de Tiruchirapalli (Cette ville est située dans l'état de Tamil Nadu au sud de l'Inde) à venir dans ce diocèse. Il accepte avec joie et se prépare au départ.
Le 5 mai 1939, il s'embarque à Marseille et après un voyage de plusieurs mois débarque enfin en Inde. Ses débuts sont très durs. Jules Monchanin ne parle ni le Tamoul (la langue locale) ni l'anglais. De plus loin de l'apostolat culturel et contemplatif qu'il espérait, il doit se contenter de donner un coup de main dans des paroisses pauvres où vivent essentiellement des gens illétrés. C'est une période de grand isolement qu'aggrave encore les ruptures des relations avec la France pour cause de guerre.
Mais cette période est néanmoins féconde. Le Père ne perd pas courage. Plus que jamais il croit à son projet de vie contemplative et d'adaptation du message chrétien à la culture hindoue. Il apprend peu à peu à vivre à l'indienne et s'initie au tamoul.
En 1946 son évêque lui demande de l'accompagner pour sa visite ad Limina à Rome. Il en profite pour passer par Lyon où il retrouve sa mère et ses amis. Il donne également des conférences et expose son idée d'un d'ashram chrétien. Il rentre en Inde en 1947.
Son projet qui paraissait encore irréalisable peu de temps auparavant va alors commencer à se
concrétiser. Un moine breton Henri Le Saux tenté lui aussi par l'aventure, le rejoint en 1948.
Malgré leur caractère différent, les deux hommes parviennent à s'entendre. Le Père Le Saux admire l'esprit d'ouverture de Jules Montchanin. Le 21 mars 1950, avec l'autorisation de Mgr Mendoça, ils s'installent dans un petit ermitage près de la rivière Kavéry (une rivière sainte pour les Hindous) et prennent des noms indiens. Le nouvel ashram reçoit le nom de Saccidânanda (la Trinité)
Mais leur leur initiative rencontre peu d'échos. Seuls quelques ascètes hindous passent de temps en temps à l'ashram. La cohabitation devient difficile. Pendant cette période, Jules Montchanin est sollicité pour des conférences, tandis que Dom le Saux fait quelques séjours à la montagne sacrée d'Arunachala. Enfin en 1957 Le Père le Saux quitte l'ermitage pour la région himmalayenne. Ce départ est ressenti très durement par le Père Montchanin.
La Santé du Père qui n' a jamais cessé d'être une source d'inquiétude se dégrade de plus en plus. Il est atteint par un cancer. Il est rapatrié en France où il meurt le 10 octobre 1957. Il est enterré à Bièvre en région parisienne.
2) Bibliographie
a) Sur le Père Montchanin
Edouard Duperray : L'Abbé Jules Montchanin, Tournai, Casterman, 1940
Françoise Jacquin : Jules Montchanin, prêtre : 1895 - 1957, Paris, Cerf, 1996
Henri de Lubac : Images du Père Montchanin, Paris, Aubier-Montaigne, 1968
b) Ouvrages du Père Monchanin
Jules Montchain et Henri Le Saux : Ermites du Saccidânanda : un essai d'intégration chrétienne de la la tradition monastique de l'Inde, Paris-Tournai, Casterman, 1957
Jules Montchanin : De l'esthétique à la Mystique, Paris-Tournai, Casterman, 1955
Jules Montchanin : Ecrits spirituels, Paris, Le Centurion, 1965
Jules Montchanin : Lettres à ma mère, 1913 - 1957, Paris, Cerf, 1989
Jules Montchanin : Mystique de l'Inde, mystère chrétien : écrits et inédits, Paris, Fayard, 1974
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Le Père Jules Monchanin est né à Chaffangeons près de Lyon en 1895. Après une enfance marquée par des problèmes de santé, il entre au séminaire en 1913 et est ordoné prêtre en 1922.
Une carrière intellectuelle brillante lui semble promise, mais il y renonce pour se consacrer à un apostolat populaire. Il est tout d'abord nomé près de Saint Etienne où il côtoie une misère extrême. Cela l'amène à prendre fait et cause pour la classe ouvrière. Il participe même à un meeting auprès de Paul Vaillant Couturier. Il y proclame son attachement à Dieu et à la Classe ouvrière. Ses idées trop progressistes, lui valent d'être muté à Lyon.
Malgré des problèmes de santé persistants (il sera à deux doigts de la mort en 1932), il continue son apostolat. Son désir d'ouverture et de contact le feront militer notament pour l'oecuménisme.
Mais depuis toutjours il est hanté par l'annonce de Dieu aux nations païennes. L'Inde et sa culture l'attirent. En 1932, il promet de partir en Inde si il guérit. Sa santé chancelante, ne lui permettant qu'un travail réduit, il s'initie sérieusement au sanskrit, la langue des lettrés hindous. En 1934, il présente une demande pour quitter le diocèse, elle lui est refusée. Il devra attendre 1938 pour que l'Archevêque de Lyon Mgr Gerlier la lui accorde.
Le Père Monchanin rêve d'acclimater à la cultre indienne le message de Jésus-Christ. Il veut fonder un ashram (lieu de médiation) chrétien où il mènerait une vie méditative. Mais il est conscient que ce projet requiert une formation. Il se rend donc à la Société des Auxiliaires des Missions à Louvain (Belgiqueà où il restera jusqu'en 1939.
C'est à cette date, que lui parvient l'invitation de Mgr Mendoça, évêque de Tiruchirapalli (Cette ville est située dans l'état de Tamil Nadu au sud de l'Inde) à venir dans ce diocèse. Il accepte avec joie et se prépare au départ.
Le 5 mai 1939, il s'embarque à Marseille et après un voyage de plusieurs mois débarque enfin en Inde. Ses débuts sont très durs. Jules Monchanin ne parle ni le Tamoul (la langue locale) ni l'anglais. De plus loin de l'apostolat culturel et contemplatif qu'il espérait, il doit se contenter de donner un coup de main dans des paroisses pauvres où vivent essentiellement des gens illétrés. C'est une période de grand isolement qu'aggrave encore les ruptures des relations avec la France pour cause de guerre.
Mais cette période est néanmoins féconde. Le Père ne perd pas courage. Plus que jamais il croit à son projet de vie contemplative et d'adaptation du message chrétien à la culture hindoue. Il apprend peu à peu à vivre à l'indienne et s'initie au tamoul.
En 1946 son évêque lui demande de l'accompagner pour sa visite ad Limina à Rome. Il en profite pour passer par Lyon où il retrouve sa mère et ses amis. Il donne également des conférences et expose son idée d'un d'ashram chrétien. Il rentre en Inde en 1947.
Son projet qui paraissait encore irréalisable peu de temps auparavant va alors commencer à se
concrétiser. Un moine breton Henri Le Saux tenté lui aussi par l'aventure, le rejoint en 1948.
Malgré leur caractère différent, les deux hommes parviennent à s'entendre. Le Père Le Saux admire l'esprit d'ouverture de Jules Montchanin. Le 21 mars 1950, avec l'autorisation de Mgr Mendoça, ils s'installent dans un petit ermitage près de la rivière Kavéry (une rivière sainte pour les Hindous) et prennent des noms indiens. Le nouvel ashram reçoit le nom de Saccidânanda (la Trinité)
Mais leur leur initiative rencontre peu d'échos. Seuls quelques ascètes hindous passent de temps en temps à l'ashram. La cohabitation devient difficile. Pendant cette période, Jules Montchanin est sollicité pour des conférences, tandis que Dom le Saux fait quelques séjours à la montagne sacrée d'Arunachala. Enfin en 1957 Le Père le Saux quitte l'ermitage pour la région himmalayenne. Ce départ est ressenti très durement par le Père Montchanin.
La Santé du Père qui n' a jamais cessé d'être une source d'inquiétude se dégrade de plus en plus. Il est atteint par un cancer. Il est rapatrié en France où il meurt le 10 octobre 1957. Il est enterré à Bièvre en région parisienne.
2) Bibliographie
a) Sur le Père Montchanin
Edouard Duperray : L'Abbé Jules Montchanin, Tournai, Casterman, 1940
Françoise Jacquin : Jules Montchanin, prêtre : 1895 - 1957, Paris, Cerf, 1996
Henri de Lubac : Images du Père Montchanin, Paris, Aubier-Montaigne, 1968
b) Ouvrages du Père Monchanin
Jules Montchain et Henri Le Saux : Ermites du Saccidânanda : un essai d'intégration chrétienne de la la tradition monastique de l'Inde, Paris-Tournai, Casterman, 1957
Jules Montchanin : De l'esthétique à la Mystique, Paris-Tournai, Casterman, 1955
Jules Montchanin : Ecrits spirituels, Paris, Le Centurion, 1965
Jules Montchanin : Lettres à ma mère, 1913 - 1957, Paris, Cerf, 1989
Jules Montchanin : Mystique de l'Inde, mystère chrétien : écrits et inédits, Paris, Fayard, 1974
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