mardi 11 février 2020

Film Interview avec Dieu

Film « Interview avec Dieu » à Lambesc

LE 23 FÉVRIER 2020
Salle Sévigné à Lambesc
Le film « Interview avec Dieu » sera projeté au Cinéma Bonne Nouvelle à Lambesc (à la salle Sévigné.) le dimanche 23 février à 18h

La projection sera suivie d’un débat mené par le Père Thierry-Joseph Béguin



Rentré d’un reportage en Afghanistan, Paul Asher a du mal à surmonter les séquelles de cette expérience. Son mariage est en perdition et sa foi est mise à l’épreuve, lorsqu’il se voit proposer une interview avec un homme qui prétend être Dieu. Si vous pouviez interroger Dieu, quelles questions lui poseriez-vous ?

mercredi 5 février 2020

LISTE NOUVEAUTES FEVRIER 2020


LISTE DE NOUVEAUTES BIBLIOTHEQUE DIOCESAINE DE MARSEILLE FEVRIER 2020

 

 

1-Bible et Exégèse

 

Jean-Noël Aletti : Le Messie souffrant, un défi pour Matthieu, Marc

et Luc : essai sur la typologie des évangiles, (Le Livre et le Rouleau ; 55),

Paris ; Namur : Editions jésuites ; Lessius ; 2019 ; 183 p.

 

Simon Butticaz : Le Nouveau Testament sans tabous, (Essais bibliques ; 53), Genève : Labor et Fides ; 2019 ; 188 p.

 

Michel Dubost : La Mission aujourd’hui : une relecture pratique des Actes des Apôtres, Tours : Mame ; 2019 ; 295 p.

 

Patrick Faure : L’épître aux Romains dans son contexte communautaire, (Collège des Bernardins),  : Paris : Parole et Silence ; 2019 ; 122 p.

 

Frans de Haes : Le rouleau d’Ezechiel : nouvelle traduction annotée avec

une étude préliminaire, (Le livre et le Rouleau ; 54), Paris ; Namur : Editions jésuites ; Lessius ; 2019 ; 302 p.

 

 

2-Histoire

 

Tamim Ansary : L’Histoire du monde vue par la tradition musulmane, Paris : Les Belles Lettres ; 2019 ; 488 p.

 

François Brizay, dir. : Identité religieuse et minorités : de l’Antiquité au 18ème siècle, (Histoire), Rennes : Presses universitaires de Rennes ; 2019 ; 302 p.

 

Edmond Dziembowski : Le siècle des révolutions : 1660 – 1789, Paris : Perrin ; 2019 ; 620 p.

 

Andreas Nijenhuis-Bescher , Susanne Berthier Foglar, Gilles Bertrand et alii, dir. : Frontières et altérité religieuse : la religion dans les récits de voyages : 16ème – 20ème siècle (Histoire), Rennes : Presses universitaires de Rennes ; 2019 ; 321 p.

 

Claire Sotinel : Rome, la fin d’un empire : de Caracalla à Théodoric : 212- fin du 5ème siècle, (Mondes anciens), Paris : Belin ; 2019 ; 688 p.

 

 

3- Patristique

 

Athanase d’Alexandrie : Traités contre les Ariens : tome 1, (Sources chrétiennes ; 598), Paris : Editions du Cerf ; 2019 ; 316 p.

 

Athanase d’Alexandrie : Traités contre les Ariens ; tome 2, (Sources chrétiennes ; 599), Paris : Editions du Cerf ; 2019 ; 514 p.

 

Grégoire de Nysse : Trois oraisons funèbres et sur les enfants

Morts prématurément, (Sources chrétiennes ; 606), Paris : Editions

du Cerf ; 2019 ; 211 p.

 

Jérôme (Saint) : Commentaires sur Daniel, (Sources chrétiennes ; 602),

Paris : Editions du Cerf ; 2019 ; 622 p.

 

Liberatus de Carthage : Abrégé de l’Histoire des Nestoriens et des Eutychiens, (Sources chrétiennes ; 607), Paris : Editions du Cerf ; 2019 ; 445 p.

 

 

4-Philosophie, Sociologie, Psychanalyse, Ethique

 

Jean-François Noël : Tous mes désirs sont devant toi : plaisir, église et sexualité, Paris : Salvator ; 2019 ; 195 p.

 

Mgr Pierre d’Ornellas : Ecologie et bioéthique : un nouveau chemin, Paris :

Balland ; 2019 ; 41 p.

 

Marie-Jo Thiel : L’Eglise face aux abus sexuels sur Mineurs, Paris : Bayard ; 717 p.

 

Sous la dir. de Yves Charles Zarka et Avishag Zafrani : La phénoménologie et la vie, Paris : Editions du Cerf ; 2019 ; 586 p.

 

Sous la dir. d’Anne-Laure Zwilling : Les minorités religieuses en France : panorama de la diversité contemporaine, Paris : Bayard ; 2019 ; 1309 p.

 

 

 

4-Religions et Spiritualité

 

Jonathan Bourgel : Hérode roi d’Israël ? : Judaïsme ancien et Christianisme primitif, (Judaïsme ancien et Christianisme primitif), Paris : Editions du Cerf ; 2019 ; 345 p.

 

Adrien Candiard : Comprendre l’Islam ou plutôt pourquoi on y comprend rien (Champs ; actuel), Paris : Flammarion ; 2016 ; 119 p.

 

Rassemblée et présentée Par Laure de Chantal & Jean-Louis Poirier : Bibliothèque mythologique idéale, Paris : Les Belles Lettres ; 2019 ; 621 p.

 

Wang Chong : Balance des discours : traités philosophiques, (Bibliothèque chinoise ; 30), Paris : Les Belles Lettres ; 2019 ; CXXII – 369 p.

 

François d’Assise : Commentaire du Notre Père : un document inconnu du Poverello ?, Paris : Editions du Cerf ; 2019 ; 129 p.

 

Isaac le Syrien : Discours ascétiques, Belleontaine ; Paris : Abbaye de Bellefontaine ; Editions du Cerf ; 2019 ; 680 p.

 

Jules Montchanin : Le monde à sauver : lettres spirituelles, Paris : Ad Solem ; 2018 ; 188 p.

 

 

5-Théologie

 

Association épiscopale liturgique pour les pays francophones : Découvrir la nouvelle traduction du Missel romain, Paris : AELF ; Magnificat ; Mame ; 2019 ; 121 p.

 

Commission théologique internationale : La liberté religieuse pour le bien de tous : une approche théologique aux défis contemporains, suivi par Pour lire le document : La liberté religieuse pour le bien de tous par le R.P. Serge-Thomas Bonino, Paris : Editions du Cerf ; 2019 ; 187 p.

 

Michel Fédou : Jésus-Christ au fil des siècles : une histoire de la Christologie, Paris : Editions du Cerf ; 2019 ; 513 p.

 

Pape François : Notre mère la terre : une lecture chrétienne du défi de l’environnement, Paris : Salvator ; 140 p.

 

Jean-Pierre Torrell : Saint Thomas en plus simple, Paris : Editions du Cerf ; 2019 ; 225 p.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous mes désirs sont devant du Père Jean-François Noël


Tous mes désirs sont devant toi : plaisir, église et sexualités
Jean François Noël
Paris, Salvator, 2019. 195 pages


Résumé
« Seigneur, tous mes désirs sont devant toi » : l’auteur du Psaume n’hésite pas à placer ces mots forts dans sa prière. Et pourtant, la récente révélation des abus sexuels le révèle tristement : l’Église catholique se montre le plus souvent sidérée, peureuse face à la question du désir, du sexe et du plaisir. Davantage, explique ici le prêtre et psychanalyste Jean-François Noel, elle se comporte à la manière d’un adolescent qui découvre avec effroi la réalité de la sexualité.
Comment expliquer autrement sa réticence vis-à-vis des sciences humaines, sa manière de proposer des solutions supposées « spirituelles » à des crises qui relèvent d’un autre ordre, sa tendance même à se focaliser plus sur les pervers que d’avoir le souci des victimes ?
Il est donc urgent pour l’Église de changer son regard sur le sexuel pour dépasser cet effet de peur et de sidération. Car si cette dimension est intégrée de manière positive, elle contribue à l’épanouissement de la personne. Comme l’écrit l’auteur en citant la Genèse : « ”L’homme quittera son père et sa mère.” Le sexuel génital est ce qui nous pousse à aller vers l’autre, à l’extérieur, sans quoi nous resterions bloqués dans une dépendance à notre famille qui, pour avoir été salutaire dans notre enfance, peut devenir mortelle. »

AUTEUR 
Jean-François Noel est prêtre et psychanalyste. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages au Cerf, chez Desclée de Brouwer et chez Salvator dont Travailler à être soi (2015) et Où es-tu ? Présence à soi, présence de Dieu (2017).


Le plaisir et la joie


Père Jean-François, quelle différence faites-vous entre plaisir et jouissance ?
On confond souvent le plaisir avec la jouissance, d’où le fait que le plaisir ait été parfois suspecté. Dans la jouissance, on ne prend pas en compte l’autre. J’utilise l’autre, mon partenaire, comme un objet, et je me satisfais moi-même. Ces jouissances sont en fait assez tristes. Dans le plaisir, il y a une altérité, on prend en compte l’autre. Dans le cas des pervers, ils utilisent les enfants comme des objets. Ils jouissent, et parfois c’est de la jouissance sexuelle, de détruire la vie chez l’autre. Pour le violeur, c’est la femme ; pour le pédophile, c’est l’enfant. A chaque fois, l’autre est réduit à un objet. On retrouve cette jouissance dans toutes les addictions.
Au contraire, dans le plaisir, il y a l’autre… avec sa part d’excitation et d’angoisse qui accompagne la rencontre.


La sexualité a été créée par Dieu, elle relève du plan divin, elle n’est pas qu’un lieu de tentation. Pourtant vous interpelez sur le repli de la chair sur elle-même, vous décrivez « une convoitise cachée et sournoise qui s’ouvre aux pires passions »…

Il existe deux écueils au plaisir. Le premier, c’est que le plaisir se transforme en satisfaction, en jouissance, qui réduit l’autre à un objet. C’est comme le fils prodigue dans la Bible qui veut satisfaire tous ses désirs : jouir des femmes, de l’alcool, de l’argent… Deuxièmement, c’est de passer à côté d’un appel plus grand, de ne pas comprendre que rien dans ce monde ne pourra combler le désir profond d’être reconnu et aimé. C’est l’enjeu d’un amour entre conjoints : pouvoir être fragile devant l’autre. Cet accueil mutuel des fragilités, l’emboitement des fragilités, définit le « sexuel ». Dans le texte de la Genèse, il est dit « ils n’avaient pas de honte » en parlant d’Adam et Eve, nus, au jardin d’Eden. Le sexuel me permet de me déshabiller – dans le sens métaphorique du terme – devant une autre personne qui m’accueille avec respect. On en arrive aux trois termes qui définissent une vraie relation de plaisir entre deux êtres, dans le cadre d’une vie conjugale ou d’une amitié : il faut être attentif, bienveillant et chaste.


Quelle est la différence entre l’éros et l’agapè ?

L’éros est une énergie qui éveille tous nos désirs et nous pousse à apprécier toutes sortes de choses, même le coucher du soleil… La Bible différencie l’éros de l’agapè. L’agapè est l’amour pur, bienveillant, désintéressé. On a souvent eu envie d’opposer les deux types d’amour, l’éros et l’agapè, en associant l’éros à l’homme, et l’agapè à Dieu. Non, les deux sont liés. L’agapè vient épouser l’éros, pour l’ouvrir, pour habiter l’éros. C’est ce que dit Benoît XVI dans son encyclique Deus Caritas Est. Quand on dit de la Vierge Marie qu’elle « gardait toutes ces choses en son cœur », on veut dire qu’elle se laisse habiter par le mystère, elle se déploie à la mesure que le Christ croît en son sein. L’agapè qui habite l’éros, c’est s’exposer à cette part de mystère pour lequel nous sommes faits. Nous sommes faits pour être rencontrés et accueillis.


Je reviens sur cette phrase de la Vierge Marie qui méditait toutes ces choses en son cœur. Le problème de l’homme contemporain n’est-il pas de se laisser balloter affect en affect et de manquer d’intériorité ?

Le sexuel a été la grande trouvaille de Michel Foucault dans Les aveux de la chair. On a toujours pensé que la théologie chrétienne et morale était venue mettre de l’ordre dans le sexuel. Michel Foucault prouve que la grande nouveauté chrétienne ne réside pas seulement dans la promotion de la virginité, mais surtout dans la création d’un lieu d’interrogation intime, un colloque de soi à soi. Dis-moi quel est ton désir et je te dirai qui tu es ! Le sexuel est ce lieu d’appel de l’autre et de retour en soi. Toutes les rencontres me préparent à l’ultime rencontre, celle avec Dieu.


Qu’est-ce que ce « colloque de soi à soi » ?

Cela amène à la dilatation de la conscience, et « dilatatio » en latin, c’est la joie. Pour pouvoir donner à l’autre, il faut être enraciné en soi – mais pas enfermé – pour ensuite me permettre de développer ma ramure à l’extérieur, sans perdre ce que je suis. Le sexuel, c’est risquer l’ouverture à l’autre sans se trahir soi-même. Le colloque est ce lieu où je peux retravailler mes racines pour ensuite déployer l’injonction « aime ton prochain comme toi-même ».


Qu’est-ce que la joie parfaite dont parle l’évangile ?
C’est la communion. Ce qui nous éveille le plus à la joie, c’est d’être en communion. Pas seulement la communion des deux époux dans leur intimité, mais aussi la communion de deux amis qui se réjouissent de passer du temps ensemble.



Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles