Blog des bibliothèques et archives diocésaines d'Aix-en-Provence et Arles, de Marseille, et de Gap et Embrun, de Toulon
jeudi 28 décembre 2017
mercredi 27 décembre 2017
Maurice Borrmans (1925-2017)
Décès du père Maurice Borrmans, pionnier du dialogue islamo-chrétien
Le père Maurice Borrmans, expert du dialogue
islamo-chrétien, est décédé ce mardi 26 décembre à l’âge de 92 ans, à
Bry-sur-Marne, au foyet de retraite des Pères blancs. La messe des funérailles
aura lieu le mardi 2 janvier 2018 à 14 h 30, en l’église paroissiale de
Bry-sur-Marne, suivie de l’inhumation au cimetière de Bry.
Cité du Vatican
Appartenant à la Société des Missionnaires d’Afrique
(dont les membres sont communément appelés les "Pères blancs"), le
père Maurice Borrmans, né à Lille en 1925 avait consacré sa vie à développer
des efforts de compréhension et de connaissance mutuelle entre chrétiens et
musulmans.
Formé en Algérie à partir de 1945, il avait été
ordonné prêtre en 1949 en Tunisie, où il allait exercer son ministère durant
une quinzaine d’années, avant d’être appelé à Rome pour y participer au
transfert de l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie
(PISAI). « Le Pape Paul VI venait d’y créer un Secrétariat pour
les Non Chrétiens avec lequel notre équipe a très vite collaboré à titre de
consulteurs permanents, expliquait il y a quelques années le père
Borrmans dans un témoignage publié sur le site
internet des Pères blancs. Accueillant désormais des
étudiants venant du monde entier et les préparant à une licence en arabe et en
islamologie, que ce soit en français ou en anglais, le PISAI se voulait ainsi
au service de l’Église universelle, lui préparant des « acteurs de dialogue »
dans l’esprit même du Concile ».
Le père Borrmans avait par ailleurs obtenu un doctorat
à la Sorbonne, avec une thèse sur Statut
Personnel et famille au Maghreb de
1940 à nos jours, y analysant le devenir du droit familial avant, pendant
et après les indépendances.
Une figure intellectuelle de référence
Tout en enseignant le droit musulman et l’histoire des
relations islamo-chrétiennes au PISAI, il avait été directeur de la revue Islamochristiana de
1975 à 2004, et avait participé à de nombreux colloques islamo-chrétiens dans
différentes capitales de la Méditerranée. Expert reconnu et apprécié par le
Vatican, avait apporté sa contribution au discours prononcé par saint Jean-Paul
II à Casablanca le 19 août 1985, ainsi qu'aux échanges avec des personnalités
musulmanes lors des rencontres d'Assise.
Se situant dans la filiation de penseurs comme Louis
Massignon, le cardinal Lavigerie, l’écrivain Ernest Psichari ou encore le
bienheureux Charles de Foucauld, le père Borrmans avait publié plusieurs
ouvrages de référence, comme Jésus-Christ et les musulmans
d’aujourd’hui, réédité en 2005 au éditions Desclée de Brouwer. Son dernier
ouvrage Dialoguer avec les musulmans. Une cause perdue ou une cause à
gagner ?, avait été publié aux éditions Pierre Téqui en 2011. Parmi
ses "disciples" figurait notamment le père Christian de Chergé, abbé
du monastère de Tibhirine, assassiné en 1996.
Bien que retiré de l’enseignement actif depuis
plusieurs années en raison de son grand âge, le père Borrmans restait une
figure de référence pour les enseignants et étudiants du PISAI. En 2015, il
avait participé à une rencontre avec le Pape François à l’occasion du 50e anniversaire
de cette institution qui avait été fondée dans le contexte du Concile Vatican
II et de la décolonisation.
Voici le message publié par Mgr Jean-Marc Aveline,
évêque auxiliaire de Marseille et
Président du Conseil pour les relations interreligieuses et les nouveaux
courants religieux
«Le père Maurice Borrmans, de la Société des
Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) est décédé hier midi, 26
décembre 2017, à Bry-sur-Marne. Il avait 92 ans. Avec lui disparaît l’une des
plus grandes figures du dialogue islamo-chrétien.
Au nom de la Conférence des évêques de France,
je tiens à exprimer ma profonde sympathie et mes sincères condoléances à sa
famille, à ses nombreux amis musulmans et chrétiens, et bien sûr aux Pères
Blancs, avec qui il a cheminé tout au long de sa vie à la suite du Christ.
Chercheur infatigable, travailleur acharné, professeur exigeant, Maurice
Borrmans vivait humblement, attaché au Christ, assidu à la prière, fidèle en
amitié. Quand je suis allé lui rendre visite à l’hôpital, il y a une quinzaine
de jours, il m’avait expliqué que, dès qu’il aurait son fauteuil roulant, il
pourrait se remettre au travail, ne serait-ce qu’une heure le matin et une
autre l’après-midi, ce qui lui permettrait de terminer deux projets d’édition
que nous avions en commun !
Ce missionnaire dans l’âme, aussi à l’aise en français
qu’en arabe, était passionné de rencontres et de dialogues. Son œuvre immense
nous laisse un précieux héritage qu’il importe à mes yeux de recueillir, non
seulement pour mieux comprendre l’islam et entrer en dialogue avec les
musulmans, mais aussi pour mieux exprimer l’originalité de la foi chrétienne à
l’aide de ses deux poumons d’Orient et d’Occident. Notre Église de France a
grandement besoin, sur ces questions, de recueillir l’héritage de nos anciens
pour mieux accomplir aujourd’hui sa mission.
Avec reconnaissance et dans l’action de grâces, confions
notre frère Maurice Borrmans à la miséricorde du Seigneur.»
(Source: site de la CEF)
vendredi 22 décembre 2017
mercredi 20 décembre 2017
LISTE DE NOUVEAUTES – BIBLIOTHEQUE DIOCESAINE
– DECEMBRE 2017
CHRISTIANISME ANCIEN :
Cassiodore : De l’Ame (Sources
chrétiennes ; 585), Paris : Editions du Cerf, 2017 ; 421 p.
Ephrem de Nisibe : Hymnes contre les
hérésies-Hymnes contre Julien : tome 2 (Sources chrétiennes ; 590),
Paris : Editions du Cerf, 2017 ; 547 p.
Evagre le Pontique : A Euloge – Les vices opposés aux
vertus (Sources chrétiennes ; 591), Paris : Editions du Cerf,
2017 ; 534 p.
Jérôme : Préfaces aux livres de la Bible
(Sources chrétiennes ; 592), Paris : Editions du Cerf, 2017 ;
530 p.
HISTOIRE :
Leïla Ammar : La rue à Tunis : réalités,
permanences, transformations de l’espace urbain : 1835 – 1935,
(Architecture, urbanisme et beaux-arts), Tunis : Centre de Publications
universitaires & Laboratoire archéologie et architecture maghrébines,
2017 ; 360 p.
Dominique Avon, dir. : Faire autorité : les
religions dans le temps long et face à la modernité (Histoire), Rennes :
Presses universitaires de Rennes, 2017 ; 274 p.
Hiéromoine Elisée : Le monachisme d’Orient :
figures, doctrines, lieux, histoire, Paris : Editions du Cerf ;
2017 ; 393 p.
Moses I. Finley : Le monde d’Ulysse (Points
histoire ; 314), Editions du Seuil, 2012 ; 236 p.
Serge Gruzinski : La machine à remonter le
temps : quand l’Europe s’est mise à écrire l’Histoire du monde (Histoire),
Paris : Editions Fayard, 2017 ; 356 p.
Damien Agut ; Juan Carlos Moreno-Garcia :
L’Egypte des Pharaons : de Narmer à Dioclétien : 3150 av. J.C. – 284
ap. J.C. (Mondes anciens), Paris : Belin, 2016 ; 847 p.
PHILOSOPHIE :
Vincent Holzer : Le Christ devant la
Raison : la Christologie devenue philosophème (Philosophie &
Théologie), Paris : Editions du Cerf, 2017 ; 433p.
Emmanuel Levinas : Altérité et transcendance :
7ème éd. (Biblio essais), Paris : Fata morgana, 2016
Jean-Louis Poirier, ed. : Bibliothèque idéale des
philosophes antiques : de Pythagore à Boèce, Paris : Les
Belles-Lettres, 2017 ; 684 p.
Magdalene Thomassen : Traces de Dieu dans la
Philosophie d’Emmanuel Levinas (Philosophie & Théologie), Paris,
2017 ; 282 p.
RELIGIONS :
Judith Cabaud : Eugenio Zolli et la tradition
hébraïque dans l’Eucharistie, Paris : Artège, 2017 ; 131 p.
Julien Darmon : l’esprit de la Kabbale, Paris :
Albin Michel, 2017 ; 253 p.
Charles Mopsik, éd. : L’Ecclésiaste et son double
araméen : Qohélet et son targoum, (Les dix Paroles), Lagrasse, :
Editions Verdier, 1990 ; 146 p.
Jean-Pierre Otte : Les mythes de la création :
les matins du monde du cercle polaire à l’Océanie (Vérité des mythes ;
53), Paris : Editions du Cerf, 2017 ; 652 p.
Géraldine Roux : Maïmonide ou la nostalgie de la
sagesse, (Points Sagesses ; 310), Paris : Editions du Seuil ;
2017 ; 193 p.
Christian Salenson – Dominique Santelli : A la
rencontre de l’Islam : contributions à la connaissance de l’Islam et à son
enseignement, Marseille : Publications chemins de Dialogue, 2017 ;
286 p.
Shams de Tabriz : La quête du Joyau : paroles
inouïes de Shams, maître de Jalâl al-din Rûmi = Maqâlât-e Shams al-din Tabrizi,
(Islam – Nouvelles approches), Paris : Editions du Cerf, 2017 ; 534
p.
SPIRITUALITE :
Jacques Gauthier : Henri Caffarel : maître
d’oraison, Paris : Editions du Cerf, 2017 ; 159 p.
Frederick M. Jones, C.Ss. R :
Alphonse de Liguori : 1696 – 1787 : le saint du royaume de Naples au
temps des Bourbons : fondateur des Rédemptoristes, Paris : La
Roquette impr., 2013 ; 759 p.
Benoît Standaert :
Commentaire de la Règle de notre père Saint Benoît, Paris : Editions du
Cerf/Abbaye de Bellefontaine, 2017 ; 461 p.
Charles Wright : Le chemin du Cœur :
l’expérience spirituelle d’André Louf (1929 – 2010), Paris, Salvator,
2017 ; 296 p.
THEOLOGIE ET MONDE DE LA BIBLE :
Joseph Doré, dir. : Jésus : l’encyclopédie,
Paris : Albin Michel, 2017 ; 844 p.
Collectif : Jésus, une encyclopédie
contemporaine : découvertes, histoire, art, sagesse, Paris : Bayard
éditions, 527 p.
Conférence des Evêques de France : La
prière du Notre Père : un regard renouvelé, Paris : Bayard
Editions ; Mame ; Editions du Cerf, 2017 ; 118 p.
Pierre Dumoulin : La messe expliquée pour tous,
nouvelle éd. Revue et augmentée, Nouan le Fuzelier : Editions des
Béatitudes, 2017 ; 145 p.
Pape François : La joie de l’Amour = Amoris
Laetitia : exhortation apostolique post-synodale du Pape François,
Namur ; Paris, Lessius ; éditions jésuites : 2017 ; 374 p.
Karl Rahner : Esprit dans le monde,
(Œuvres ; 2), Paris : Editions du Cerf, 2017 ; 533 p.
Bernard Sesboüé : l’Acte théologique d’Irénée de
Lyon à Karl Rahner : les grandes créations en théologie chrétienne (Donner
raison ; théologie), Namur ; Paris : Lessius ; Les éditions
jésuites, 2017 ; 350 p.
Bernard Sesboüé : Introduction à la
théologie : histoire et intelligence du dogme, (Forum), Paris :
Salvator ; 2017 ; 222 p.
Martin Luther : Ecrits sur la traduction,
Paris : Les Belles Lettres, 2017 ; 190 p.
Alain Thomasset, s.j., Jean-Miguel Garrigues, o.p. : Une
morale souple mais non sans boussole : répondre aux doutes des quatre
cardinaux à propos d’Amoris Laëtitia, Paris : Editions du Cerf,
2017 ; 170 p.
André Wénin : Psaumes censurés : quand la
prière a des accents violents, (Lire la Bible ; 192), Paris :
Editions du cerf, 2017 ; 198 p.
BONNES FETES A TOUS
mardi 19 décembre 2017
mardi 12 décembre 2017
Nouveautés de décembre
Livres
décembre
ARBIB,
Dan ; BERGER, Karima ; DAGENS, Claude ; et al. – Cinq éloges de
la rencontre. – Paris, Albin Michel, 2015. 245 pages.
CASSIODORE.
– De l’âme. – Paris, le Cerf (collection Sources chrétiennes), 2017. 425 pages.
EVAGRE
LE PONTIQUE. – A Euloge. Les vices opposés aux vertus. – Paris, le Cerf
(collection Sources chrétiennes), 2017. 534 pages.
JEROME.
– Préface aux livres de la Bible. – Paris, Le Cerf (collection Sources
chrétiennes), 2017. 530 pages.
THEOBALD,
Christoph. – Donner un a-venir à la théologie. – Paris, Bayard, 2017. 89 pages.
TILLICH,
Paul. – Christianisme et judaïsme.
Genève, Labor et Fides, 2017. 158 pages.
publication : bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
vendredi 8 décembre 2017
Josy Eisenberg (1933-2017)
Le grand rabbin Josy Eisenberg est mort
Le grand rabbin
Josy Eisenberg, qui présentait chaque dimanche sur France 2 l’émission
consacrée au judaïsme, « La source de vie », est mort
vendredi 8 décembre à l’âge de 83 ans, a annoncé le grand rabbin de
France, Haïm Korsia.
Né le
12 décembre 1933 à Strasbourg, Josy Eisenberg a étudié au séminaire
israélite de France. Diplômé d’études rabbiniques, licencié d’Histoire et
diplômé d’études supérieures de lettres, il fut le secrétaire particulier du
grand rabbin de France Jacob Kaplan, entre 1961 et 1964, et le conseiller
technique sur le tournage des « Aventures de Rabbi Jacob » de
Gérard Oury.
Producteur,
réalisateur et présentateur de l’émission de service public À Bible
ouverte, devenue La Source de vie, et diffusée depuis 1962 le
dimanche matin, il était aussi l’auteur de nombreux ouvrages sur le même sujet.
Il fut lauréat
du prix de l’amitié judéo-chrétienne en 1993.
La « vitrine
du judaïsme tous les dimanches matin »
Il est décédé
en Normandie où il avait une maison et sera enterré à Jérusalem, a précisé Haïm
Korsia, qui a salué une personnalité importante dans la « reconstruction
du judaïsme français après la Guerre », un homme d’une « grande
intelligence » et d’une « grande curiosité ».
Avec son
émission, il animait la « vitrine du judaïsme tous les dimanches
matin », a encore souligné le grand rabbin de France.
mardi 5 décembre 2017
L’œuvre de Jean d’Ormesson dans les bibliothèques de la province ecclésiastique de Marseille
L’écrivain Jean
d’Ormesson vient de mourir à l’âge de 92 ans. Il est né en
1925, a été élu membre de l’Académie française en 1973, ses
origines familiales vont être présentées largement dans les media
durant les prochaines semaines. Parions même qu’une biographie
sera publiée dans les deux ans à venir !
Ici, nous voulons
présenter quelques livres disponibles dans les bibliothèques
diocésaines de la province de Marseille :
Au plaisir de Dieu,
Paris, Gallimard, 1974, 476 p. (Il est disponible dans les
bibliothèques des diocèses de Gap et de Marseille)
Dieu, sa vie, son œuvre, Paris,
Gallimard, 1980, 497 p. (Aix-en-Provence)
La création du monde, Paris,
Robert Laffont, 2008, 210 p. (Fréjus-Toulon, Gap et Marseille)
Le Rapport Gabriel, Paris,
Gallimard, 1999, 430 p. (Aix-en-Provence, Gap)
Comme un chant d’espérance,
Paris, Héloïse d’Ormesson, 2014, 120 p. (Fréjus-Toulon, Gap)
Presque rien sur presque tout.
Paris, Gallimard, 1996, 379 p. (Marseille)
Une autre histoire de la littérature
française, Paris, Nil éditions, 1997 et 1998. Tome 1 à
Aix-en-Provence, Tome II à Aix-en-Provence et à Marseille.
Jean d’Ormesson a également préfacé
les Mémoires du cardinal Mindszenty (Paris, La Table ronde,
1974, 440 p). Cet ouvrage est disponible à la bibliothèque du
diocèse de Marseille.
Mais où physiquement trouver ces ouvrages ?
Bibliothèque du diocèse
d’Aix-et-Arles : 7 cours de la Trinité, Aix-en-Provence Tél:
04 42 17 59 38 et http://catalogue.dioceseaix.biblibre.com/
Bibliothèque du diocèse de Fréjus-Toulon, fondation La Castille, 83210 Solliès-Ville, tel. : 04 94 00 80 74 et http://bibliotheque.domaine-castille.fr/
Médiathèque du diocèse de Gap et d'Embrun, 9 rue capitaine de Bresson, 05000 Gap (entrée par la place Ladoucette), tel. : 04 92 02 82 et http://www.mediatheque-diocesedegap.com
Bibliothèque du diocèse de Marseille, 11 impasse Camille Flammarion, 13001 Marseille, tel. : 04 91 50 83 85 et http://catalogue.diocesemarseille.biblibre.com
Bibliothèque du diocèse de Fréjus-Toulon, fondation La Castille, 83210 Solliès-Ville, tel. : 04 94 00 80 74 et http://bibliotheque.domaine-castille.fr/
Médiathèque du diocèse de Gap et d'Embrun, 9 rue capitaine de Bresson, 05000 Gap (entrée par la place Ladoucette), tel. : 04 92 02 82 et http://www.mediatheque-diocesedegap.com
Bibliothèque du diocèse de Marseille, 11 impasse Camille Flammarion, 13001 Marseille, tel. : 04 91 50 83 85 et http://catalogue.diocesemarseille.biblibre.com
Luc-André Biarnais
archiviste du diocèse de Gap et d'Embrun
Jean d'Ormesson (1925-2017)
http://catalogue.dioceseaix.biblibre.com/cgi-bin/koha/opac-search.pl?idx=&q=jean+d%27ormesson
Jean d’Ormesson
(1925-2017)
Né d'un père ambassadeur du Front populaire et ami de
Léon Blum, Jean d'Ormesson se voit dispenser une éducation privilégiée, dans le
respect des valeurs traditionnelles.
Évoluant dans un cadre libéral, il entame un parcours sans entrave. Élevé brillant, il accumule très vite les diplômes : agrégé et diplômé d'études supérieures de philosophie, normalien... Cet érudit ne s'arrêtera pas là. Jean Lefèvre, comte d'Ormesson, embrasse une carrière de haut fonctionnaire devenant président du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l'Unesco. Il s'essaie également à l'écriture : "L' Amour est un plaisir", "Du côté de chez Jean". Ses œuvres dénotent insouciance et joie de vivre.
Mais c'est en 1971 que débute réellement sa carrière littéraire, avec la parution de "La Gloire de l'Empire", Grand prix du roman de l'Académie française. Académicien, il ne néglige pas pour autant son statut de directeur au journal Le Figaro. Aspirant à un monde "traditionnellement moderne", il insuffle à ses écrits un peu de lui et ce n'est pas pour déplaire ! Mais, il ne fait pas que parler de lui-même et transmet à la nouvelle génération des réflexions philosophiques comme "Le Rapport Gabriel" ou encore "Presque rien sur presque tout".
En 2003, "C'était bien" raconte la vie de l'auteur et anticipe même sa mort.
Avec "Une fête en larme" en 2005, il tente l'originalité et, toujours en se mettant en scène, il se met à raconter son roman idéal à un journaliste.
Enfin en 2006, il se laisse aller et publie "La Création du monde", roman d'un nouveau genre pour lui et très attendu par la critique littéraire.
En 2007 paraît son nouveau roman "Odeur du temps" aux éditions Héloïse d'Ormesson, maison dirigée par sa fille.
En 2009, il publie coup sur coup deux ouvrages, "L'Enfant qui attendait un train", un album jeunesse, et "Saveur du temps", le deuxième tome de ses chroniques au Figaro.
En 2012, il joue le rôle du Président de la République au côté de Catherine Frot dans "Les délices du palais" de Christian Vincent.
En 2013, il évoque son cancer de la vessie qui lui a coûté 8 mois de souffrances et de séjours à l'hôpital mais dont il est en rémission.
En 2014, épuisé par la maladie, il sort tout de même un nouveau roman "Comme un chant d'espérance".
Vient 2016, et ce petit manuel "Guide des égarés", un titre emprunté à Maimonide, qui lui permet en vingt-neuf chapitres de revenir sur ses thèmes de prédilection.
Évoluant dans un cadre libéral, il entame un parcours sans entrave. Élevé brillant, il accumule très vite les diplômes : agrégé et diplômé d'études supérieures de philosophie, normalien... Cet érudit ne s'arrêtera pas là. Jean Lefèvre, comte d'Ormesson, embrasse une carrière de haut fonctionnaire devenant président du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l'Unesco. Il s'essaie également à l'écriture : "L' Amour est un plaisir", "Du côté de chez Jean". Ses œuvres dénotent insouciance et joie de vivre.
Mais c'est en 1971 que débute réellement sa carrière littéraire, avec la parution de "La Gloire de l'Empire", Grand prix du roman de l'Académie française. Académicien, il ne néglige pas pour autant son statut de directeur au journal Le Figaro. Aspirant à un monde "traditionnellement moderne", il insuffle à ses écrits un peu de lui et ce n'est pas pour déplaire ! Mais, il ne fait pas que parler de lui-même et transmet à la nouvelle génération des réflexions philosophiques comme "Le Rapport Gabriel" ou encore "Presque rien sur presque tout".
En 2003, "C'était bien" raconte la vie de l'auteur et anticipe même sa mort.
Avec "Une fête en larme" en 2005, il tente l'originalité et, toujours en se mettant en scène, il se met à raconter son roman idéal à un journaliste.
Enfin en 2006, il se laisse aller et publie "La Création du monde", roman d'un nouveau genre pour lui et très attendu par la critique littéraire.
En 2007 paraît son nouveau roman "Odeur du temps" aux éditions Héloïse d'Ormesson, maison dirigée par sa fille.
En 2009, il publie coup sur coup deux ouvrages, "L'Enfant qui attendait un train", un album jeunesse, et "Saveur du temps", le deuxième tome de ses chroniques au Figaro.
En 2012, il joue le rôle du Président de la République au côté de Catherine Frot dans "Les délices du palais" de Christian Vincent.
En 2013, il évoque son cancer de la vessie qui lui a coûté 8 mois de souffrances et de séjours à l'hôpital mais dont il est en rémission.
En 2014, épuisé par la maladie, il sort tout de même un nouveau roman "Comme un chant d'espérance".
Vient 2016, et ce petit manuel "Guide des égarés", un titre emprunté à Maimonide, qui lui permet en vingt-neuf chapitres de revenir sur ses thèmes de prédilection.
source : site Babelio
Publication :Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
vendredi 1 décembre 2017
Les racines théologiques du Pape François
La théologie du peuple : racines théologiques du
Pape François
Juan Carlos Scannone
Namur, Editions Lessius/Editions Jésuites, 2017. 271
pages.
Ce livre permet
de mieux comprendre ce que le pape argentin veut signifier quand il parle
d’« une Église pauvre pour les pauvres ».
Grâce au pape François, le monde a découvert
l'existence de la "théologie du peuple", une variante argentine de la
"théologie de la libération". L'auteur montre d'abord avec force que
cette théologie s'enracine dans la culture d'un peuple pauvre et croyant, où
elle est amenée à reconnaître une forme de "sagesse" spécifiquement
chrétienne. Tout en tenant compte des médiations, tant scientifiques que
philosophiques, requises par l'intelligence de la foi, elle puise sans cesse
aux sources vives d'un évangile vécu par le peuple des pauvres, des petits et
des simples. La seconde partie de ce travail montre à quel point cette pratique
de la théologie éclaire la manière dont le pape gouverne l'Eglise dans un
dialogue sincère et ouvert avec les religions, les peuples et les cultures. Est
ainsi mis en relief l'esprit dans lequel il tend à favoriser, à notre époque de
globalisation, la paix, la solidarité et la justice envers les exclus.
Le jésuite
argentin Juan Carlos Scannone, très connu dans le monde hispanique et
anglophone, est l’un des meilleurs représentants de ce que l’on peut appeler
« l’école théologique argentine ».
Né en 1931, il
a été l’un des professeurs du jeune Jorge Bergoglio. À ce titre, il est donc
tout à fait qualifié pour rendre compte de l’enracinement théologique du pape
François dans la « théologie du peuple ».
L’une des
grandes figures de cette branche de la théologie de la libération est le prêtre
Lucio Gera (1924-2012), peu connu en Europe. Il fut très actif aux conférences
générales de l’épiscopat sud-américain à Medellin (1968) et à Puebla (1979).
Ce « théologien du peuple et à partir du peuple » décrit
le peuple à partir d’une culture enracinée comprenant aussi un projet politique
partagé en vue du bien commun, explique Juan Carlos Scannone.
Comprendre les
propos du Pape
« L’apprentissage
de ce contact avec le peuple, en lien avec la réflexion théologique, surtout
ecclésiologique, et avec les orientations doctrinales de l’Église, contribua au
fait que la pastorale argentine, sans perdre son esprit évangéliquement
critique et prophétique, se fit réellement pastorale et populaire en se
libérant des risques du rationalisme élitiste (tant libéral que marxiste) et du
danger – réel – de se laisser emporter par une dialectique de lutte de classes
transférée au sein de l’Église », poursuit le théologien.
Le propos du
Père Juan Carlos Scannone permet de mieux comprendre ce que le pape François
veut dire quand il parle d’« une Église pauvre pour les pauvres » : « Des pauvres, il y
en a toujours eu, et l’option évangélique pour les pauvres a toujours existé
dans la communauté chrétienne, mais la nouveauté, comparable à une “irruption”,
consiste dans la forte prise de conscience de l’injustice structurelle qui est
la cause de la pauvreté ainsi que dans le “fait majeur” que les pauvres
deviennent actuellement des protagonistes dans la société et dans
l’Église. »
Une entrée dans
la pensée du pape argentin
C’est aussi à
partir de cette « théologie du peuple » que s’éclaire l’insistance du
pape à la fois sur la piété populaire et sur l’inculturation.
Et c’est encore
à partir du terreau de cette théologie que l’on peut mieux saisir les quatre
fameuses priorités bergogliennes dans le gouvernement du peuple en vue du bien
commun : supériorité du tout sur les
parties, de la réalité sur l’idée, de l’unité sur le conflit, du temps sur
l’espace. Bref, un livre capital pour entrer dans la pensée et les catégories
du pape argentin.
Journal La
CROIX du 12/07/2017.
Biographie de l'auteur
Juan Carlos Scannone, jésuite argentin, philosophe et
théologien très connu dans le monde hispanique et anglophone, est un ami de
longue date du pape François. Il est l'auteur d'une œuvre considérable. Nous publions ici son premier
livre en français. Le préfacier et traducteur, Francis Guibal, est philosophe.
Il a contribué à faire connaître dans le monde francophone des théologiens de
la libération comme Enrique Dussel, Gustavo Gutiérrez, Juan Luis Segundo et Jon
Sobrino.
Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
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