vendredi 29 septembre 2017

Oeuvres : Simone Weil

Œuvres
Simone Weil ; édition publiée sous la direction de Florence de Lussy
Paris, Gallimard, (collection Quarto), 1999. 1280 pages.


Présentation de l’œuvre

Simone Weil laisse le souvenir d'une figure étrange, surhumaine par certains aspects, qui attire et repousse en même temps. On lui reconnaît une puissance intellectuelle exceptionnelle, une force morale digne des héros, un courage et un esprit de résistance hors pair, mais une intransigeance dans l'existence qui fait peur et qui s'accompagne d'une lucidité souvent prophétique. De son vivant, comme aujourd'hui, elle dérange, irrite, scandalise, tout en suscitant l'attachement le plus vif.

Plus de cinquante ans après sa disparition, les éditions Gallimard offre au public en un seul volume la totalité d'une vie, d’un itinéraire philosophique et spirituel et d'une œuvre foisonnante ; cette édition permet enfin d’en dégager la cohérence dans toute sa force et donc de la découvir.
Le but de ce volume est de faire tenir ensemble la militante, la philosophe et la mystique, car tout est solidaire dans cette pensée aux vues puissamment convergentes. Parmi les 53 textes, articles, correspondances et livres retenus dans ce volume on trouvera notamment, selon leur agencement et leur titre désormais en vigueur : Impressions d'Allemagne, 1932, Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, Expérience de la vie d'usine, Méditation sur l'obéissance et la liberté, Lettre à Georges Bernanos, Réflexions sur la barbarie, Réflexions sur les origines de l'hitlérisme, L'Iliade ou le poème de la force, A propos de la théorie des quanta, L'Amour de Dieu et le malheur, Autobiographie spirituelle, Cahier de Marseille, Cahier de New York, Lettre à un religieux, L'Enracinement...

Enfin, une série de témoignages sur Simone Weil, la réception de son œuvre (Blanchot, Cioran, Sperber...) et sa diffusion à l'étranger complètent ce volume et lui apportent de précieux éclairages.

Une brève présentation de Simone Weil.

Simone Adolphine Weil  est née à Paris en février 1903. C’est une philosophe française, sœur du mathématicien André Weil.
En 1924-1925, elle suit les cours du philosophe René Le Senne au lycée Victor-Duruy, à Paris, et obtient, au mois de juin 1925, à 16 ans le baccalauréat de philosophie  En octobre 1925, elle entre au lycée Henri-IV. Elle entre à l’École normale supérieure en 1928.et obtient son agrégation de philosophie en 1931. Elle enseignera dans divers lycées mais quittera l’enseignement en 1934 pour mener une vie plus en accord avec ses idées et ses engagements.

Communiste anti-stalinienne, elle participe à partir de 1932 au Cercle communiste démocratique de Boris Souvarine.  Elle passe quelques semaines en Allemagne, au cours de l'été 1932, dans le but de comprendre les raisons de la montée en puissance du fascisme. À son retour, avec beaucoup de lucidité, elle exprime dans plusieurs articles ce qui risquait de survenir. Abandonnant provisoirement sa carrière d'enseignante, en 1934-1935, elle est ouvrière sur presse chez Alstom, puis elle travaille à la chaîne aux établissements Carnaud et Forges de Basse-Indre, à Boulogne-Billancourt, et chez Renault, jusqu'au mois d'août 1935. Elle note ses impressions dans son Journal d'usine.

Simone Weil se rapproche peu à peu du christianisme. Elle éprouve la présence du Christ, à partir de l'année 1938, et entre en contact avec des prêtres et des religieux, afin de leur poser des questions sur la foi de l'Église catholique. Cependant elle ne franchira le pas pour se convertir  demander le baptême.

En 1942, elle emmène ses parents en sécurité aux États-Unis, mais, refusant un statut qu’elle ressent comme trop confortable en ces temps de tempêtes où ses compatriotes souffrent de la faim et luttent contre l’occupant allemand, elle fait tout pour se rendre en Grande-Bretagne et travaille comme rédactrice dans les services de la France libre. Elle démissionne de l'organisation du général de Gaulle en juillet 1943n ‘ayant jamais pu obtenir le droit de pouvoir passer dans la résistance active en France malgré ses multiples démarches.

Atteinte de tuberculose, elle meurt d'un arrêt cardiaque au sanatorium d'Ashford, le 24 août 1943, à l'âge de 34 ans. 

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

jeudi 28 septembre 2017

L'antijudaïsme des Pères de l'Eglise

L’antijudaïsme des Pères : mythes et/ou réalité ?
Textes réunis par Jean-Marie Auwers, Régis Burnet et Didier Luciani
Paris, Beauchesne, 2017. 207 pages.


Présentation de l’ouvrage

L’antijudaïsme est aussi ancien que le christianisme même si on peut déjà le reconnaître dans ses conséquences dans le monde gréco-romain de l’Antiquité. Ce terme ne doit pas être confondu avec l’antisémitisme des XIXè et XXè siècles car cette notion est assez tardive.

Des relations entre les juifs et chrétiens à l’époque patristique, on retient surtout les invectives des Pères (un saint Jean Chrysostome ou même un saint Augustin par exemple) contre l’endurcissement irréductible des enfants d’Israël – thème qui est développé, parfois de manière virulente, dans les très nombreux traités et homélies Contre les juifs. On a ainsi pu parler d’un antijudaïsme des Pères que certains n’ont pas hésité à considérer comme le berceau des antisémitismes modernes. Cinquante ans après la promulgation de Nostra Ætate, quel regard porter sur cet antijudaïsme ?

Les recherches nouvelles sur la séparation du judaïsme et du christianisme n’imposent-elles pas de nuancer des classifications trop simplistes et de réinterpréter des affirmations souvent décontextualisées ? Pour autant, ces recherches doivent-elles nous conduire à disculper les premières générations chrétiennes et à affirmer qu’aucune hostilité n’exista jamais entre juifs et chrétiens ? Enfin, en quoi ces cinquante années de recherches sur les relations judéo-chrétiennes dans l’Antiquité peuvent-elles modifier notre vision et nous aider à vivre, dans une plus grande vérité, les relations judéo-chrétiennes aujourd’hui ?

Les articles qui suivent reprennent les interventions d’un colloque tenu à l’Université catholique de Louvain du 20 au 22 mai 2015 autour de ces interrogations. Ce colloque, tenu pour célébrer le cinquantenaire de Nostra Ætate, a été organisé en collaboration avec le Commission nationale belge pour les relations avec le judaïsme (CNCJ)

En 205, pour le cinquantième anniversaire de Nostra Aetate, la déclaration conciliaire sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes, l’Université de louvain a organisé en collaboration avec la Commission nationale belge pour les relations avec le judaïsme, un colloque sur les rapports entre juifs et chrétiens à l’époque patristique. Sans disculper les Pères de l’Eglise, car certaines de leurs invectives demeurent inaudibles, les contributions rassemblées ici invitent à replacer la polémique antijuive dans son contexte historique. Ce volume fait prendre conscience de la complexité de la question, dans la mesure où les premières générations chrétiennes ont aussi hérité du judaïsme pour élaborer leur théologie.


Pour aller plus loin

Dominique CERBELAUD : Ecouter Israël, Paris, Cerf, 1995.
Jules ISAAC : Genèse de l'antisémitisme, Paris, Calmann-Lévy, 1956.
Hedwig WAHLE : Juifs et Chrétiens en dialogue, Bruxelles, Lumen Vitae, 1997.


Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

lundi 25 septembre 2017

Penser l'humain au temps de l'homme augmenté

euros).


Penser l'humain au temps de l'homme augmenté - Face aux défis du transhumanisme. 
Thierry Magnin
Paris, Albin Michel, 2017. 304 pages.


Présentation de l'ouvrage

Depuis quelques années des philosophes et des théologiens alertent le public sur un phénomène qui si il relevait il y a quelques années de la science-fiction peut devenir une réalité : il s’agit de l’idéologie du « transhumanisme » qui a pour but de transformer l’homme ; pour les tenants de cette idéologie il s’agit de d’augmenter à l’infini les capacités physiques, intellectuelles de l’homme.  Aussi en arrive-t-on à nouvelle définition de l’humain au risque de confondre l’homme avec la machine.
C’est dans ce contexte que ce situe l’ouvrage de Thierry Magnin Penser l’humain au temps de l’homme augmenté. Cet essai alerte sur l'avenir de l'être humain avec les progrès des biotechnologies et la révolution des technologies de l'information. Le physicien et théologien réfléchit à la condition humaine à partir de la critique de l'argumentaire transhumaniste.

 Les progrès fulgurants des biotechnologies, combinés à la révolution des technologies de l'information, laissent entrevoir un avenir radicalement différent pour l'humanité. L'homme cybernétique, le " transhumain ", peut-il vraiment " sauver l'homme " ou doit-il susciter nos craintes ? A travers la critique de l'argumentaire transhumaniste,  qui est fondé sur une conception appauvrie de ce qui fait l'humain, Thierry Magnin nous invite à porter un nouveau regard sur notre humble condition. Qu'est-ce que l'homme à l'heure où l'on pourra bientôt remplacer tous ses organes par des machines intelligentes, voire transférer son psychisme ? L'anthropologie chrétienne peut-elle nous aider à aborder avec confiance la révolution annoncée afin que celle-ci nous ouvre, non à un abandon de l'humain, mais à son plein accomplissement ?



Présentation de l’auteur

Le Père Thierry Magnin est né au Mali en 1953. Il est docteur en sciences physiques et docteur en théologie. En juillet 2011 il succède à Michel Quesnel au poste de Recteur e l’Université catholique de Lyon.

De par sa double formation, scientifique et théologique, il porte sur le transhumanisme un regard singulier. Commentant son dernier livre, Catherine Henne, journaliste au Monde, écrit : "Thierry Magnin s’inquiète de ce courant qui « nie l’humain » en cherchant à éradiquer toute marque de contingence. Loin d’être technophobe, il salue les récents progrès en génie génétique  destinés à traiter des maladies comme le cancer. Mais quand ces techniques visent à programmer et améliorer les capacités – notamment héréditaires – de personnes en parfaite santé, l’enjeu est tout autre. L’homme peut-il devenir le « designer de sa propre évolution» ?

Publication : Claude Tricoire. Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

vendredi 22 septembre 2017

Comme un hôpital de campagne de William Cavanaugh

Comme un hôpital de campagne
William Cavanaug
Paris, Desclée de Brouwer, 2016. 424 pages


Présentation de l’ouvrage

« Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Eglise aujourd’hui c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité. Je vois l’Eglise comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il  du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas ! » (Réflexion du Pape François à une question « A quelle Eglise rêvez-vous ? » rapportée dans L Eglise que j’espère. Entretiens avec le Père Spadoro, sj  - Paris, Flammarion, 2013, page 68).

La métaphore du pape François est reprise ici par le théologien américain William Cavanaugh pour rassembler un certain nombre de ses réflexions récentes qui se situent  à l'intersection de la théologie et de l'économie, de la politique et de la violence. À la suite du pape, il rêve d'une Église qui sorte sur le champ de bataille du monde d'aujourd'hui pour panser les blessures, tant spirituelles que matérielles, une Église qui « ne reste pas confinée à l'intérieur des limites de la "religion" » que d'autres qu'elles lui ont assignées. (et  principalement l’Etat et ses organismes de protection sociale). Pour Cavanaugh, l'Église, personnalité vivante ayant le Christ pour tête, ne peut se retirer du monde comme une secte mais elle ne peut non plus se résigner à simplement regarder le monde tel qu'il est. Les différents chapitres (qui reprennent des œuvres ou des articles déjà publiés par ailleurs)  sont organisés autour de trois types de blessures l'affectant : blessures économiques, blessures politiques et blessures dues à la violence.

On retrouve donc dans cet ouvrage, bien souvent difficile (surtout pour un lecteur francophone peu familier des penseurs anglais), les thèmes chers à Cavanaugh, comme ses critiques virulentes de l'hégémonie de l'État nation libéral – pas toujours convaincante dans sa trop grande globalité d’autant plus que les exemples cités se réfèrent en grande partie à l’histoire américaine ou à la pensée américaine – et celle – beaucoup plus convaincante – du marché et du capitalisme libéral ou encore la déconstruction d'une notion de la religion héritée de la modernité, liée à une séparation trop radicale du religieux et du séculier dont les premières tentatives  remontent selon l’auteur à la Renaissance (donc bien avant le Siècle des Lumières). Au contraire, il défend la possibilité et la nécessité d'une théologie politique qui accepte d'engager des notions bibliques et théologiques comme l'idolâtrie ou le corps du Christ dans des débats relevant de l'économie, des questions sociales et sociétales ou de la politique.

Bien souvent, l’auteur remet en cause certains termes des débats (en particulier en ce qui concerne le chapitre qui traite du rapport entre religion et violence). Il s’agit d’une relecture stimulante certes  de ses œuvres antérieures, mais d’une lecture qui ne fait pas l’économie de la voir restituer malgré tout dans  le cadre culturel dont il est issu, les États-Unis d'Amérique. Une lecture pour tout dire qui peut avoir une pertinence pour les Européens dans un monde aujourd'hui globalisé.

Comme  l’exprime l’auteur  dans son introduction bien des chapitres sont des réponses à des critiques sur ses précédents ouvrages ou sur la doctrine sociale de l’Eglise


La structure du livre :

Chapitre I : à partir d’une lecture de l’économiste américain Charles Curran sur les mouvements sociaux catholiques américains il défend la thèse selon laquelle le choix n’est pas de rejeter ou d’admettre « le monde » tel qu’il est étant donné que l’Eglise emploie le terme « monde » dans quatre sens différents.

Chapitre II et III : il n’existe pas une « économie » à adopter ou rejeter mais il y a plusieurs choix possibles qui sont l’expression d’engagements théologiques.

Chapitre V à VII : refuser tout sens au mot « politique » c’est admettre qu’il n’y a pas d’autre alternative que de soutenir les partis « sponsorisés » par les entreprises. Il ne s’agit pas de refuser de participer au débat politique ni de rejeter le système démocratique mais plutôt d’inventer d’autres formes chrétiennes de démocratie.

Chapitre VII à XIII : critique de certains historiens qui traite de l’histoire de l’Eglise après Constantin en affirmant qu’elle a trahi le message évangélique. : « Je conteste l’idée de rêver d’une Eglise plus intéressante et qui guérisse davantage implique nécessairement sur une église purifiée et perfectionniste ».

Treizième et dernier chapitre : comment l’expérience de Dorothy Day au début de ce siècle a montré que « la non-violence chrétienne» n'était pas fondée sur un sens de séparation d’avec le commun des mortels  et de supériorité à leur égard, mais plutôt sur une conscience profondément pénitentielle de la solidarité de tous les êtres humains dans le péché ».

« La solidarité est le premier et le dernier mot de ce livre. Le genre ‘Eglise dont je rêve sort dans le monde et aide à panser les blessures en prenant sur elle la souffrance du Christ. Toutes les personnes, qu’elles soient chrétiennes ou pas, sont des membres potentiels du Corps du Christ (…). Voir tous les hommes comme étant à l’image de Dieu – que l’épître aux Colossiens (1,15) identifie au Christ – c’est voir la solidarité profonde de tous les hommes »
(Introduction, page 18).


Présentation de l’auteur

William T. Cavanaugh est professeur de théologie à l’Université DePaul à Chicago depuis 2010. Il a obtenu un Bachelor of Arts en théologie à l’Université Notre-Dame en 1984, puis un Master of Arts de l’Université de Cambridge en 1987.
Après avoir travaillé pour la Croix-Rouge à Santiago, il étudie à l’Université Duke où il obtient un PhD en religion en 1996. Il enseigne à l’Université of St.-Thomas depuis 1995 et à l’Université DePaul de Chicago depuis 2010.


Ouvrages publiés en français
Etre consommé : une critique chrétienne du consumérisme [« Being Consumed : Economics and Christian Desire »], Paris, Editions de L’homme nouveau, 2007. 163 pages.
Eucharistie - Mondialisation [« Theopolitical Imagination »], Genève, Editions Ad Solem, 2008. 128 pages.
 Le mythe de la violence religieuse : Idéologie séculière et violence moderne [« The Myth of Religious Violence: Secular Ideology and the Roots of Modern Conflict »], Paris, Editions de L’Homme nouveau, 2009. 382 pages.
Torture et Eucharistie [« Torture and the Eucharist: Theology, Politics, and the Body of Christ »], Paris, Editions Ad Somem, 2009. 448 pages.
Migrations du sacré : Théologies de l'Etat et de l'Église [« Migrations of the Holy »], Paris, Editions L’Homme nouveau, 2010. 254 pages.
Comme un hôpital de campagne : L'engagement de l'Église dans un monde blessé [« Field Hospital: The Church's Engagement With a Wounded World »].Paris, Desclée de Brouwer, 2016. 426 pages.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

vendredi 15 septembre 2017

Recherche sur le monde mouvement ébionite : de Jésus à Mahomet

Les disciples juifs de Jésus du Iersiècle à Mahomet : recherches sur le mouvement ébionite
Paris, Le Cerf, 2017.1218 pages.

Représentant une des tendances parmi les plus importantes du judéo-christianisme ancien, les Ébionites confessent la messianité de Jésus et observent les préceptes du judaïsme. Dominique Bernard les contextualise dans l'histoire de l'évolution du christianisme orthodoxe et du judaïsme rabbinique et détermine leur place dans la constitution de l'islam. Aucune source n'est éliminée, aucun texte n'est éludé. L'auteur traduit et analyse les sources patristiques, rabbiniques et arabophones musulmanes, juives et nestoriennes.

Cette magistrale étude est inédite en la matière, elle renouvelle notre approche des débuts du mouvement des disciples juifs de Jésus et met en lumière la place des Ébionites au sein des mouvances judéo-chrétiennes.

Véritable somme, cet ouvrage est une présentation méthodique de l'identité religieuse et culturelle du mouvement ébionite. Les conjectures de l'auteur, toujours impeccablement argumentées, et ses examens critiques des travaux qui l'ont précédé font de ce livre une mine inestimable sur les débuts parfois chaotiques du christianisme. 

À n'en pas douter, un instrument de travail indispensable pour tous ceux qui s'intéressent aux divers mouvements qui ont traversé les débuts du christianisme et aussi à tous ceux qui s'interrogent sur la naissance de l'Islam et de ses liens éventuels avec le judaïsme . Cette étude au demeurant fort bien documenté demande un effort soutenu pour pénétrer les arcanes d'un monde méconnu judéo-chrétien et pour situer les liens entre le mouvement ébionite et les débuts de l'Islam.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mardi 12 septembre 2017





PARCOURS BIBLIQUE - DIOCESE DE MARSEILLE

                                         



Comme chaque année le Père Paul Bony et son équipe propose un parcours biblique. Le thème pour cette année 2017-2018 est LA RESURRECTION





La première rencontre est prévue le Mercredi 13 septembre 2017 au Centre Le Mistral à 20h

Si vous êtes interessé vous pouvez contacter

Le Père Paul Bony : bonypaul@free.fr

Anne-Marie Lambert : 04-91-08-16-10


vous pourrez retrouver ce parcours et ceux des années précédentes sur : http://marseille-catholique.fr/parcours-Biblique



 



lundi 11 septembre 2017

René Laurentin (1917-2017)

Le Père René Laurentin, prêtre et historien des apparitions de Lourdes, est décédé dimanche 10 septembre 2017. Il allait avoir 100 ans en octobre.
Né le 19 octobre 1917 à Tours (France), l'abbé René Laurentin était théologien, exégète et historien. Il était notamment spécialiste des apparitions mariales. Il fut longtemps chroniqueur religieux au Figaro. Ancien expert au Concile Vatican II, membre de l’Académie théologique pontificale de Rome et professeur à l’Université catholique de l’Ouest, il intervint également dans plusieurs universités d'Amérique et d'Italie. En 1996, il reçut le prix de la culture catholique.

Les ouvrages du père Laurentin dans le catalogue de la bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles :
http://catalogue.dioceseaix.biblibre.com/

vendredi 8 septembre 2017

Ces fidèles qui ne pratiquent pas assez.....

Ces fidèles qui ne pratiquent pas assez : quelle place dans l’Eglise ?
Valérie Le Chevalier
Namur (Belgique), Editions Lessius, 2017. 104 pages.



RÉSUMÉ
Selon les dernières statistiques, au moins 53 % des Français se disent catholiques, tandis que le groupe de ceux qui participent régulièrement à l'eucharistie dominicale s'élève tout au plus à 5 % de la population. Cet ouvrage se penche sur cet ensemble de « non-pratiquants » et réfléchit sur l'attitude juste à avoir à leur égard. L'auteur se situe dans la perspective de ces participants actifs à la vie de l'Église pour qui les autres, pourtant « catholiques », ne pratiquent « pas assez ». Contre ce schème sociologique et théologique, elle pose clairement la question : quelle place accorder dans l'Église à ces pratiquants occasionnels ? Ceci suppose que ces femmes et ces hommes ne soient plus réduits à leur absence de pratique religieuse, mais reconnus à part entière s comme de véritables « fidèles ».


« De laïcs à fidèles pratiquants »

Ce petit livre s’attaque donc frontalement à une question à la fois importante et sensible dans la pastorale française actuelle : celle des catholiques volontiers appelés « non-pratiquants ».
L’auteure, secrétaire de rédaction aux Recherches de science religieuse (RSR), dit tout au long de son ouvrage trouver ce qualificatif bien trop réducteur. Dans un premier chapitre, d’histoire contemporaine, elle montre bien comment l’irruption de la sociologie dans le champ religieux à partir des années 1930 a fait passer le discours courant de l’Église de la catégorie de « fidèle »’ celle de “pratiquant“. Valérie Le Chevalier, qui dirige le cycle «  Croire et comprendre » au Centre Sèvres, critique fortement cette évolution car, désormais, un catholique est évalué à partir de sa seule fréquentation de l’eucharistie dominicale et plus simplement à partir du baptême qu’il a un jour reçu.


« Le vocabulaire des années 70 est obsolète »

Dans un deuxième chapitre, davantage exégétique, elle s’efforce, à partir des Evangiles, de montrer comment il y avait plusieurs catégories de personnes autour de Jésus : le premier cercle des disciples, certes, mais aussi nombre : la foule qui suivait Jésus, ceux qui, une fois guéris, étaient simplement renvoyés chez eux sans appel spécifique à suivre le Christ avec cette injonction : « Va, rentre chez toi, ta foi t’a sauvé. »



« La vocation des laïcs : être d’abord fidèles »

A partir de là, V. Le Chevalier va, dans un troisième et dernier chapitre, bâtir une hypothèse : pour elle, l’Église aujourd’hui se trompe en voulant tout ramener à la pratique eucharistique des fidèles et elle est devenue très exigeante pour conférer ses sacrements à ceux qu’elle ne voit jamais à la messe ou, plus largement, à l’Église. Elle devrait bien mieux les prendre en compte,  mieux accueillir ces croyants vivant leur foi suivant un cheminement propre et qui constituent de toute manière un groupe beaucoup plus importants que les pratiquants : « Le vocabulaire des années 70 est obsolète. Parler de non-pratiquant n’a plus guère de sens pour les croyants », affirme l’auteure de façon quelque peu péremptoire.


Une démarche militante ?

Comme le dit le théologien Christoph Theobald dans son élogieuse préface, « l’ouvrage de Valérie Le Chevalier ouvre un large champ de questions ». Mais il reconnait volontiers qu’« il sera sans doute contesté sur tel point ». En effet, au-delà d’une libre interprétation des paroles de Jésus « Va, ta foi t’a sauvé ! » ou du sens de l’appel des disciples et des apôtres, de critiques pas toujours justifiées sur la pratique pastorale actuelle ou même d’erreurs de jugement (par exemple, un chrétien pratiquant ne semble pas pouvoir connaître les valeurs du monde !), elle semble parfois rester à la surface dans son argumentation.  Même si elle avait posé un postulat : « Les faibles pratiquants sont un lieu théologique et pastoral à repenser en profondeur, en dehors de tout ecclésiocentisme » mais la démarche paraît davantage être militante  - et parfois polémique à certains égards - . D’autre part les réflexions qui parcourent cet essai, se situent plus au niveau du champ sociologique que dans une réflexion théologique ou même véritablement pastorale ; on aurait pu souhaiter une réflexion plus ambitieuse autour de la foi, des sacrements ou de la vie de foi pour un chrétien ; ces réflexions apparaissent certes ici ou là mais trop brièvement.


En conclusion

Il faut reconnaître que l’auteure pose une question de fond pour les communautés chrétiennes : les absents de nos eucharisties  sont-ils un manque, ces absents sont-ils une souffrance ?  Si l’auteure ne donne pas de réponse qui puisse satisfaire au moins elle ouvre la voie à une réflexion sur le témoignage que doivent donner les fidèles, une réflexion aussi sur notre vocation à annoncer quelque soit notre état de vie « la bonne odeur du Christ ».



Source : Journal La Croix (23 août 2017)

jeudi 7 septembre 2017

Quand tu étais sous le figiuer

Quand tu étais sous le figuier : propos intempestifs sur la vie chrétienne
Adrien Candiard
Paris, Le Cerf, 2017. 163 pages.


C’est une méditation sur la vocation à partir de l’appel de Nathanaël (Jean 1, 43-51) : comment Dieu appelle chacun à une vocation particulière. Adrien Candiard pose la question de la réception de l’appel de Dieu, de « la vocation qui vient nous déranger dans notre rangement, mais c'est parce qu'elle met tout ce bazar en place, qu'elle met à leur juste place tous les éléments de notre fouillis intérieur. Elle vient mettre de l'ordre, c'est-à-dire ordonner  autour de notre vrai désir, de notre désir le plus profond. Notre vocation est en nous : c'est ce désir ». 

L'auteur ne se fait faute de pointer nos insuffisances, nos résistances parce que notre humanité est marquée par le péché  ; nous sommes tous englués dans nos habitudes, nos arrangements confortables,  nos peurs et pourtant derrière tout cela se cache une  soif d'absolu, d'infini. De Dieu. Il va donc aborder des sujets aussi variés que l'amour, le pardon, la prière, le combat spirituel, les liens fraternels, la fragilité de nos vies, la dureté du quotidien qui tout à la fois inquiète et décourage pour mener chacun vers un chemin de conversion pour une vie en abondance qui trouvera sa plénitude. 

« Trouver sa vocation, ce n'est pas identifier dans quelle boîte en carton prédisposée Dieu veut que nous rentrions, ni sous quelle étiquette précise de botaniste il veut nous classer. Vivre sa vocation, c'est au contraire partir à l'aventure, à sa manière, qui ne ressemble exactement à aucune autre. » 

Dans cet ouvrage l’auteur ne propose aucune solution, ne donne aucune recette magique mais il veut simplement nous parler d’un bonheur à 
trouver ici et maintenant. Rien de plus, rien de moins !


Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles 


mardi 5 septembre 2017

Au côté du cardinal Lustiger

Au côté du cardinal Lustiger
Bertrand de Feydeau
Paris, Le Cerf, 2017. 199 pages.


Présentation de l'éditeur

A l’occasion des 10 ans de la mort du cardinal Lustiger Bertrand de Feydeau livre son témoignage Il s'agit avant tout du récit d'une rencontre. Rencontre entre un homme à la vision et au destin prophétiques, le cardinal Lustiger, et un bâtisseur qui a mis toute son énergie au service de l'Eglise, Bertrand de Feydeau. Entre ces deux hommes, se tisse au fil des années une complicité qui alliera le désir passionné de l'archevêque de Paris de poser les bases de la présence de l'Eglise dans le monde du XXIe siècle et l'énergie de ce "successeur" des bâtisseurs des abbayes cisterciennes. Ensemble, et de façon parfois imprévisible, ils tentent de mettre en œuvre les projets que, dans le secret et de longue date, le Cardinal portait dans son cœur, du Collège des Bernardins à la télévision catholique KTO. Une démarche d'espérance qui inspire au Cardinal ces mots : "Nous n'en sommes qu'à l'aube du Christianisme." La même interrogation relie tous ces projets : où va l'homme ?


Biographie de l'auteur
Bertrand de Feydeau a consacré toute sa carrière professionnelle à I'urbanisme et à l'immobilier, notamment en qualité de responsable des investissements immobiliers du groupe AXA, tout en réservant une partie de son temps à la restauration de monuments historiques. Le cardinal Lustiger lui confie en 1998 la restauration du Collège des Bernardins. Il est aujourd'hui Président de la Fondation des Bernardins.



Une brève biographie du Cardinal Jean-Marie Lustiger (1926-2007).

Aron Jean-Marie Lustiger (1926-2007) était un dignitaire de l'Église catholique romaine, archevêque de Paris de 1981 à 2005, créé cardinal en 1983. Il fut membre de l'Académie française.

Ses parents, originaires d'une famille juive ashkénaze venant de Pologne (à Bedzin en Haute-Silésie)  tiennent un commerce de bonneterie. Il fait ses études au lycée Montaigne à Paris.
Le 25 août 1940, à l'âge de 14 ans, il reçoit le baptême à Orléans. Il ajoute alors au prénom reçu de ses parents ceux de Jean et de Marie, qui sont aussi des prénoms d'origine hébraïque.

Sa vocation sacerdotale le conduit au séminaire des Carmes de l'Institut catholique de Paris en 1946. Il est ordonné prêtre le 17 avril 1954 à l'âge de 27 ans, dans l'église du séminaire des Carmes.
Il est nommé archevêque de Paris le 27 février 1981, succédant au cardinal François Marty. Deux ans plus tard, le 2 février 1983, il est créé cardinal par le pape Jean-Paul II. Auteur d'une vingtaine d'ouvrages, il s'attela également à lancer de nouveaux médias : Radio Notre-Dame juste après la légalisation des radios libres en 1981, la chaîne de télévision KTO en 1999, le bulletin hebdomadaire du diocèse de Paris : Paris Notre-Dame.
Le cardinal Lustiger a été élu à l'Académie française, le 15 juin 1995. 

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles


Les nouveautés de la bibliothèque au mois de septembre

NOUVEAUTES DU MOIS DE SEPTEMBRE 2017.


AUWERS, Jean-Marie (éd.) ; BURNET, Régis (éd.) ; LUCIANI, Didier (éd.). – L’antijudaïsme des Pères : mythe ou réalité ? – Paris, Beauchesne, 207 pages.

FALQUE, Emmanuel. – Le livre de l’expérience : d’Anselme de Cantorbéry à Bernard de Clairvaux. -

LEBRUN, Gérard. – Pascal : Tours, détours et retournements. – Paris, Beauchesne, 2016. 101 pages.

LECU, Anne. – Tu as couvert ma honte. – Paris, Le Cerf, 2016. 142 pages.

LE CHEVALIER, Valérie. – Ces fidèles qui ne pratiquent pas assez : quelle place dans l’Eglise ? – Namur (Belgique), Lessius, 2017. 104 pages.

SITTON, Elisabeth ; STERN, Fritz. – Des hommes peu ordinaires : Dietrich Bonhoeffer et Hans von Dohnanyi, résistants dans l’Eglise et dans l’Etat. – Paris, Gallimard, 2014. 177 pages.

VBETO, Miklos. – La métaphysique religieuse de Simone Weil. – Paris, L’Harmarttan, 2017. 202 pages.


WEIL, Simone. – Œuvres. – Paris, Gallimard, 1999. 1275 pages.


Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

vendredi 1 septembre 2017

Dans un trou d'aiguille




A travers un trou d’aiguille : la richesse, la chute de Rome et la formation du christianisme en Occident, 350-550.
Peter Brown
Paris, Les Belles Lettres, 2016. 783 pages.


Présentation de l'éditeur

Jésus enseigna à ses disciples qu'il était plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d entrer dans le royaume des cieux. Or, à l époque de la chute de Rome, l'Église était devenue démesurément riche. À travers un trou d aiguille est l'histoire intellectuelle et sociale du problème épineux que cette richesse posa au christianisme dans un empire en train d'imploser sous l effet d une crise majeure.

Peter Brown, spécialiste mondial de l'Antiquité tardive, analyse, avec une humanité pleine de sagesse, les défis posés par l'argent à une institution qui épousait la vertu de pauvreté. Puisant dans les écrits d immenses penseurs chrétiens comme Augustin, Ambroise et Jérôme, Brown examine les controverses et les changements d'attitude que provoqua l'afflux de la nouvelle richesse dans les coffres des églises. Il décrit les actes spectaculaires par lesquels de riches donateurs se dépouillèrent de leur fortune, et comment les gens ordinaires renoncèrent à leurs biens dans l'espoir de disposer d un trésor dans le ciel. Le soin des pauvres rivalisa avec des formes de philanthropie civique plus anciennes, profondément enracinées dans le monde romain. Cet usage de la richesse à des fins religieuses altéra peu à peu la texture même du christianisme.

En établissant que l Église de l Antiquité tardive réussit à s'imposer grâce aux ressources dont elle bénéficia, Brown en renouvelle radicalement l histoire. Exploitant l'archéologie, la circulation des monnaies, les inscriptions funéraires ou le décor des villas autant que les textes, À travers un trou d’aiguille apporte un éclairage fondamental sur la question toujours brûlante des rapports entre richesse et pauvreté, pouvoir et argent.


Revue de presse qui donne une idée de l’importance de cet ouvrage pour l’histoire du christianisme primitif.

« Le tableau le plus saisissant et le plus empathique de l Antiquité tardive occidentale. » --History today

« Une étude de référence d une immense érudition, qui n a rien de l aride publication académique. La prose éclatante de l auteur, émaillée d humour et d’humanité, redonne vie aux personnages qu il étudie, suscitant chez le lecteur une grande bienveillance et une rare empathie pour leur situation. » --The Guardian

« Il est remarquable de voir qu’un historien, ayant déjà tant écrit sur l Antiquité tardive, révise ses anciennes hypothèses pour ré-enchanter un monde dont on pensait tout connaître. Il est indéniable que nous sommes en présence d un très grand historien et vulgarisateur de génie » --G. Bowersock, New Republic



Biographie de l'auteur

Peter Brown, né à Dublin en 1935, fait ses études à Oxford avant d'y devenir professeur d'histoire de l'Antiquité tardive. Sa carrière universitaire le conduit ensuite à Londres puis, aux États-Unis, à Berkeley et enfin Princeton. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont : La vie de saint Augustin (1967, 2000), Le Seuil, 2001 (traduction de Jeanne Marrou); Genèse de l'Antiquité tardive, Gallimard, 1983; La société et le sacré dans l'Antiquité, Le Seuil, 1985; Le renoncement de la chair. Virginité, célibat et continence dans le christianisme primitif, Gallimard, 1995; L'essor du christianisme occidental (200-1000), Le Seuil, 1997; Pouvoir et persuasion dans l'Antiquité tardive. Vers un empire chrétien, Le Seuil, 1998.


publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles


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