La théologie de Louis Boyer : du Mystère à la
sagesse
Textes réunis par Bertrand Lesoihng, Marie-Hélène
Grintchenko et Patrick Prétot
Paris, Parole et Silence, 2016. 284 pages.
Quel est le legs de Louis Bouyer (1913-2004) à
l’intelligence de la Révélation ?
En quoi son œuvre , trop longtemps laissée dans
l’ombre et occultée par l’âpreté de certaines polémiques, apporte-t-elle aux
grandes questions théologiques de notre temps un éclairage profondément
original, et dans le même temps enraciné dans la Tradition ?
C’est pour répondre à ces questions que le Collège des
Bernardins et l’Institut catholique de Paris ont rassemblé la plupart de celles
et ceux, laïcs et clercs, qui sont conscients de l’apport d’un des grands noms
de la théologie française du XXe siècle : Jean-Luc Marion, de
l’Académie française, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, Mgr
Jean-Pierre Batut, évêque de Blois, Dom Jean-Charles Nault, abbé de
Saint-Wandrille, Marguerite Léna, Jean Duchesne, les PP. Jean-Robert Armogathe,
Jean-Miguel Garrigues, o.p., Jacques Servais, s.j., Grégory Woimbée.
Leurs contributions ici réunies s’appuient sur la
lecture des grandes œuvres d’un corpus immense. Elles ne visent pas à en donner
un résumé ou une synthèse, mais à en dégager les lignes directrices et les
articulations, à fournir certaines clés. Ces pages guideront le lecteur dans la
découverte et l’exploration des grandes intuitions de celui que le
cardinal Jean-Marie Lustiger, qui fut son étudiant, n’hésitait pas à présenter
comme « le moins conformiste des théologiens et parmi les plus traditionnels »
!
Note de l’éditeur
Louis Bouyer
(1913-2014)
« Pasteur
luthérien (1936) devenu catholique (1939) et prêtre de l'Oratoire (1944), Louis
Bouyer (1914-2004) est professeur à l'Institut Catholique de Paris jusqu'à sa
démission en 1962 suite à une mésentente avec J. Daniélou.
« Grand
théologien reconnu par ses pairs (de Lubac, Congar, Ratzinger, Balthasar…),
écrivain polyvalent, grand érudit, il a publié une cinquantaine de livres
concernant: l'Écriture, la patristique, la liturgie, les trois états de vie
(monastique, sacerdotal, baptismal), l'Eucharistie, la Mère de Dieu… Thomas
More, Erasme, Philippe de Neri, Newman, Dom Lambert Beauduin, les femmes
d'Église… et quatre romans parus sous divers pseudonymes. Enseignant
régulièrement aux États-Unis depuis 1952 et jusque dans les années nonante, il
a rédigé plusieurs de ses œuvres en anglais. Dans deux de ses ouvrages il
marque sa distance vis-à-vis de l'Église de France: La Décomposition du catholicisme
(1968); Religieux et clercs contre Dieu
(1975).
« Ostracisé
à partir des années soixante, il n'a pas participé au Concile, aucun évêque
n'osant l'y emmener. Il pourfend la pseudo-liturgie et le faux œcuménisme,
l'action catholique spécialisée, l'eschatologie de Teilhard. Il regrette que le
judéo-christianisme n'existe plus qu'à l'état de traces: le judaïsme toujours
vivant est important pour la liturgie, la spiritualité, la théologie et la vie
chrétienne. Son œuvre est aujourd'hui un peu datée, mais ses intuitions gardent
leur pertinence. Parmi les sujets manquant à sa grande fresque relevons: le
mariage et la famille, le travail et le politique, la musique, le cinéma ».
Nouvelle
Revue Théologique (2014)
Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
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