Monseigneur Hippolyte Simon (1944-2020)
Hippolyte Simon, né le 25 février 1944 à Saint-Georges-de-Rouelley dans
la Manche,
décédé le 25 août 2020, est un archevêque un émérite, ordonné évêque en 1996
puis nommé archevêque de 2002 à 2016 du diocèse de Clermont et
vice-président de la Conférence
des évêques de France de 2007 à 2013.
Biographie
Formation
Entré au grand séminaire de Coutances, Hippolyte Simon a poursuivi sa
formation au séminaire de Bayeux Il a, par la suite, obtenu une maîtrise de
philosophie à l'Institut catholique de Paris et une maîtrise de philosophie politique à l'université de Paris I (université
Panthéon-Sorbonne).
Il a soutenu son mémoire sur Le
dépérissement de l’État selon Karl Marx , qui sera la base de
l'ouvrage Chrétiens dans l’État moderne. Comment peut-on être chrétien
après Marx et Hegel ?
Principaux ministères
Il est ordonné prêtre en juin 1970 pour le diocèse de Coutances-et-Avranches .
Après un premier ministère comme
aumônier de lycée à Mortain (Manche), il
s'est consacré à l'enseignement, tout d'abord comme supérieur du séminaire
interdiocésain de Caen de 1978 à 1990, puis comme vicaire
épiscopal chargé de la formation permanente des prêtres et des laïcs et délégué
diocésain pour le diaconat permanent de 1990 à 1996 du diocèse de Coutances-et-Avranches. Il a fait partie des auditeurs à l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN)
entre 1993 et 1994.
Nommé évêque du diocèse de Clermont en février 1996, il a été consacré le 4 mai de la même
année, des mains de Mgr Jacques Fihey dans la cathédrale de Clermont-Ferrand. Il est élevé à
la dignité d'archevêque métropolitain de Clermont en décembre 2002, archevêque à la suite du redécoupage des proveninces ecclésiastiques en France et reçu le pallium des mains de Jean-Paul II en juin 2003.
Il a été vice-président de la Conférence des évêques de France de 2007 à 2013.
Il a été par ailleurs représentant des
évêques de France auprès de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE)
jusqu'en novembre 2007.
Il présente par lettre sa démission
le 22 février 2016 pour raisons de santé au pape François, qui
l'accepte. Celle-ci prend effet le jeudi 17 mars 2016.
Mort le 25 Août 2020
Prise de positions
À propos des tests ADN
En octobre 2007, Mgr Simon
réagit vivement à l'amendement au projet de loi sur l'immigration proposant
d’introduire le recours à des tests ADN pour
les candidats au regroupement familial. Il explique que la paternité ne peut se
réduire au lien biologique, mais est avant tout un lien d'amour. C'est
d'ailleurs ce qui donne tout son sens à l'adoption.
À propos de la candidature de la Turquie à l’Union européenne
En 2004, comme vice-président de
la COMECE , Mgr Simon apporte
sa voix dans le débat concernant une éventuelle adhésion de la Turquie à l'UNION Européenne.
Il demande que l'État turc s'engage à reconnaître un statut officiel aux
minorités religieuses présentes dans le pays, engagement qui « devrait
faire partie des conditions préalables à l’ouverture des négociations
d’adhésion ». Il existe en effet des manquements flagrants à la liberté
religieuse dans ce pays.
À propos du dialogue interreligieux
En juin 2008, réagissant à une
tribune de Christian Delorme, il publie une déclaration intitulée « Le dialogue interreligieux suppose et exige l'État de droit ».
Il y insiste sur l'importance de l'État
de droit pour permettre et garantir les conditions d'un véritable dialogue par
le respect des libertés individuelles. Par ailleurs, il rappelle que dans ce
dialogue, alors que les confessions religieuses différencient les participants,
c'est la citoyenneté qui constitue leur point commun.
Il parle donc d'un
« trilogue », associant l'État de droit aux acteurs du dialogue
interreligieux.
A propos de l'Islam en France
En août 2016, Mgr Simon
réagit dans le quotidien La Croix au sujet de la question
récurrente de l'organisation par l’État de l'islam en France : Faut-il à tout prix
« un islam de France ?»
Pour Mgr Simon,
c'est la compréhension de la laïcité et de la loi
de 1905 qui est en jeu. La laïcité « n’est pas une
question religieuse mais une question juridique et institutionnelle. »
C'est pourquoi d'ailleurs il n’y a pas plus de sens à parler de « l’Église
de France ».
Ouvrages
Marx , l'État et la Liberté, Esprit no 11
(novembre 1977)
Chrétiens dans l'État moderne, Cerf, 1984 (2e édition
2012, préfacée par A. Grosser)
Église et Politique, Centurion,
1990
Les Vocations, Documents épiscopat, mars-avril 1992
Vers une France païenne ?, Editions Cana, Paris, 1999
Libres d’être prêtres, Les Éditions de l’Atelier,
2001
La Liberté ou les Idoles ?, Editions Cana/Desclée de Brouwer,
2002
Les catholiques et l'Europe (Commission des épiscopats de la Communauté
européenne), Bayard, 2006. Préface de Jean-Marie Lustiger, postface de Jacques
Delors.
Vous qui cherchez Dieu, voici un GPS, Desclée de Brouwer,
2010.
https://www.la-croix.com/Religion/Mort-Mgr-Hippolyte-Simon-archeveque-engage-2020-08-25-1201110660
https://pro.diocese.biblibre.com/cgi-bin/koha/catalogue/search.pl?q=hippolyte+simon
https://www.la-croix.com/Religion/Mort-Mgr-Hippolyte-Simon-archeveque-engage-2020-08-25-1201110660
https://pro.diocese.biblibre.com/cgi-bin/koha/catalogue/search.pl?q=hippolyte+simon
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