FABRICE HADJADJ
LA FOI DES DEMONS OU L’ATHEISME DEPASSE
PARIS, SALVATOR, 2009.
Prix 2010 de littérature religieuse, « La foi des démons » de Fabrice Hadjadj est une réflexion sur l’athéisme : le pire n’est pas sur le refus ou la négation de Dieu ; le démoniaque consiste, à reconnaître tous les articles de la foi chrétienne sans servir Dieu
Pour tout le monde le danger se situe du côté de l’athéisme. Or, nous dit l’auteur, là n’est pas le véritable danger. Le véritable ennemi se situe chez le croyant lui-même car on peut avoir, trouvé Dieu sans pour autant le servir : c’est la foi sans la charité, la foi sans l’amour.
Mettre sa foi dans le Christ n’est donc pas un gage de sécurité : l’infidélité au message de l’Evangile n’est pas dans les mots pour le proclamer mais surtout dans le vécu où elle doit s’incarner. La foi n’est donc pas une sécurité mais une lutte incessante. Et c’est là que le démon déploie sa stratégie pour se donner de nouveaux adorateurs.
Cet ouvrage se veut un essai sur le combat de la foi., Se reportant à l’Evangile de Marc sur la scène des tentations au désert l’auteur montre bien que ce qui fait défaut à Satan : non pas le manque de foi, mais le manque d’amour. La faute se situe dans l’infidélité au message évangélique, infidélité à laquelle est exposé tout croyant : une foi sans la charité.
Il faut noter que ce livre traduit la douloureuse expérience d’un convertit ; Hadjadj écrit : «Il se peut donc que je sois devenu plus mauvais qu’avant »’.La foi ne peut donc pas être une possession tranquille mais un combat sans cesse renouvelé .
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