La libération et les années tricolores
(1944-1947) : Midi rouge, ombres et lumières. 4
Une histoire politique et sociale de
Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1900 à 1950.
Paris, Editions Syllepse, 2014.
Le
débarquement allié du 15 août 1944, sur les côtes varoises, donne le coup
d’envoi de la libération de la Provence. Le 28 août, prises sous le feu de
l’armée française de Libération et de l’insurrection populaire, les troupes
allemandes capitulent à Marseille.
Les nouveaux
pouvoirs républicains se mettent en place, sous la direction du commissaire
régional de la République, Raymond Aubrac. S’ouvre alors, jusqu’en 1947 et
l’instauration de la 4è République, une période de transition décisive. Ce
quatrième volume de la série Midi rouge, ombres et lumières, après avoir
présenté un tableau du département pendant l’été 1944, puis les combats de la
Libération, analyse les diverses étapes de ce processus, à Marseille et dans sa
proche région. Il évoque les problèmes auxquels les nouvelles institutions ont
à faire face : l’effort de guerre, le ravitaillement et le redressement
économique, l’épuration, le maintien de l’ordre, le retour des absents
(déportés, prisonniers de guerre, requis du STO), le rétablissement de la
démocratie, les grandes réformes économiques et sociales.
Dans ces années tricolores et d’union
nationale, l’ouvrage s’intéresse au rôle et à la stratégie des divers acteurs
politiques et sociaux, des organisations de Résistance, du patronat et de la
classe ouvrière, des syndicats et partis, PCF, SFIO, MRP, ainsi qu’aux destins
individuels, dont certains d’importance nationale, comme celui de Gaston
Defferre, François Billoux ou Germaine Poinso-Chapuis. L’auteur ne néglige pas
pour autant les mutations culturelles importantes d’une période effervescente.
Cet ouvrage complète l’histoire politique et
sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône, commencée par la période des
années 1930. Il comble également, à la lumière des recherches les plus récentes
et en s’appuyant sur de nombreux fonds d’archives publics et privés, une lacune
historiographique.
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