Le 70e anniversaire de
la fin de la Seconde Guerre mondiale marque aussi la fin des systèmes
concentrationnaires et d’extermination organisés par le régime nazi et parfois
appliqués dans les territoires conquis par des gouvernements installés par
l’occupant.
Les juifs, avec près de six
millions de morts, ont été parmi les victimes de ces persécutions. En France,
des missions d’Etat, appelées habituellement Mattéoli et Drai, par les noms de
ceux qui les ont présidées, ont fait le point sur ces questions, sous l’angle
des spoliations. Le volume suivant est l’un des rapports d’étape de la mission
Mattéoli :
Rapport général, Mission d’étude sur la spoliation des Juifs de
France, Paris, la Documentation française, 2000, 205 p.
Des centres de recherche ont
travaillé sur ces sujets et soutenu des publications sur l’histoire locale.
Prenons, par exemple, deux parutions vendéennes sur la protection des enfants
juifs :
Abbé Georges de Guerry, « Je
suis partout où se trouve l’oppression » : Hélène de Suzannet, in Recherches vendéennes, n° 11, La
Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, 2004, p 567-578.
Jean Rousseau, Des enfants juifs en Vendée, Chavagnes
(1942-1944), La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques,
2004, 216 p.
Des revues ont publié des volumes
sur la Seconde Guerre mondiale. C’est le cas de Communio dont le n° 161 est intitulé « Mémoire et
réconciliation » (mai-juin 2002, 121 p).
Le système concentrationnaire est
présenté par de l’iconographie dans La
Déportation, Fédération nationale des déportés et internés résistants et
patriotes, 1968, 294 p.
Deux ouvrages présentent les
camps comme des lieux de conversion :
Bernard Py, Dachau : mon baptême ! Paris, Saint-Paul, 2011, 207 p.
Juliane Picard, Des Ténèbres d’Auschwitz à la lumière du
Christ, Parole et Silence, 2007, 164 p.
Dans Histoire des curés de campagne de 1789 à nos jours (Paris, Plon,
1986, 337 p), Pierre Pierrard écrit à la page 319 : « durant les
quatre années d’Occupation, 481 prêtres sont incarcérés et 494 sont déportés,
160 d’entre eux, dont beaucoup de curés de campagne, sont exécutés ou meurent
en déportation : l’abbé René Bompain, du diocèse de Lille ; l’abbé
Bailly, de Besançon ; l’abbé Barthelet, de Saint-Claude ; l’abbé
Bunel, de Meaux ; l’abbé Casse, de Châlons-sur-Marne ; l’abbé Dufay,
de Bayeux ; l’abbé Mantz, de Versailles… »
C’est dans ce cadre que s’inscrit
le livre de l’abbé Louis Poutrain, La
Déportation au cœur d’une vie (Paris, Le Cerf, 1982, 195 p) qui est le
récit de sa captivité et une autobiographie. L’œuvre de l’abbé Louis Poutrain,
associé à son frère Pierre, perdure grâce au lycée professionnel qui porte leurs
noms à Saint-Jean-Saint-Nicolas.
Luc-André Biarnais
Archiviste du diocèse de Gap et
d’Embrun
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