(Ausone, Souvenirs aux professeurs de Bordeaux, traduction par Etienne-François Corpet)
Gaëlle Herbert de La Portbarré-Viard et Annick Stoehr-Monjou (ed.), « Studium in libris » : mélanges en l’honneur de Jean-Louis Charlet, coll. Etudes augustiniennes : série Antiquité (201). – Paris, Brepols, Institut d’Etudes augustiniennes, 2016, 625 p. 80 €.
Le titre de ces mélanges est tiré des œuvres du poète Ausone (309-394), le goût des lettres et l’enseignement étant le lien entre les auteurs des contributions et Jean-Louis Charlet. Celui-ci est professeur de littérature latine tardive, médiévale et humaniste à l’université Aix-Marseille. Il est, parmi une œuvre considérable, l’auteur d’édition de Claudien (370-404) et de Niccolo Perotti (1430-1480). En outre, il a contribué aux mélanges offerts à Pierre Villard (à paraître aux Presses universitaires de Provence) par un article intitulé « Vin antique et vin moderne dans le De partibus aedium de F.M. Grapaldo ».
Les mélanges sont un genre littéraire permettant la publication d’études qui, malgré leur intérêt scientifique, ne trouveraient pas forcément d’éditeur ou de revue. Ils sont aussi un hommage à un enseignant quittant sa charge, pour des raisons d’âge par exemple. Ils sont également l’occasion de souligner les apports et hypothèses d’un chercheur. C’est le cas, ici, à la page XIII pour le début du Moyen Âge que « Jean-Louis Charlet […] fait débuter, comme Paul-Albert Février, dans la première moitié du VIIIe siècle ».
Le corps de saint Jules de Chaillol
Ici les études littéraires sous de multiples aspects touchent à l’histoire de l’Antiquité tardive et au Moyen Âge. Elles forment les 629 pages de ce volume des Études augustiniennes publié par Brepols. Parmi les 35 textes, nous en retenons un en particulier. Il s’agit de celui de Jean Guyon (p 313-334) sur « Un ‘corps saint’ des catacombes transféré en 1863 de Rome à Chaillol (Hautes-Alpes) ». L’auteur est membre de la commission pontificale d’archéologie sacrée et a participé, notamment, à Cathédrales de Provence.
Jean Guyon a interrogé « l’installation des restes du ‘martyr’ dans l’église » de Saint-Pierre de Chaillol. Son texte rencontre le temps des martyrs chrétiens à Rome, du moins tel que pensé au XIXe siècle, l’époque moderne avec « l’histoire des reliques de Iulius depuis leur découverte dans les années 1691-1716 », et celui de « la piété du XIXe siècle mais aussi de la dévotion immuable dont il a été entouré à Chaillol pendant un siècle environ ».
Luc-André Biarnais
archiviste du diocèse de Gap et d'Embrun
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