Silence
Shûsaku
Endô
Paris,
Folio, 2010. 304 pages
Dans
le cadre des rencontres Culture et foi
: le mercredi 24 janvier à 20h30 au
centre Saint-Jean, présentation par Jean-Marie ROUX du roman de SHÛSAKU ENDÔ : « Silence », un livre qui a pour trame
l’éradication brutale, au début du XVIIème siècle du christianisme au Japon.
Ce
roman nous interroge à double titre : -Pourquoi Dieu reste-t-il silencieux face
aux souffrances qu’un pouvoir cruel fait subir à ceux qui ont cru en sa Parole
? Et - Le christianisme peut-il prendre racine dans des cultures différentes de
celles où il est né ?
Présentation de
l'éditeur
Japon, 1614. Le
shogun formule un édit d'expulsion de tous les missionnaires catholiques. En
dépit des persécutions, ces derniers poursuivent leur apostolat. Jusqu'à ce
qu'une rumeur enfle à Rome : Christophe Ferreira, missionnaire tenu en haute
estime, aurait renié sa foi. Trois jeunes prêtres partent au Japon pour enquêter
et poursuivre l'œuvre évangélisatrice... Dans ce roman encensé par la critique
internationale, Shûsaku Endô éclaire une part méconnue de l'histoire de son
pays. Ce roman d'aventures se fait réflexion sur le caractère universel des
religions et le sens véritable de la charité chrétienne, témoignage étonnant
des relations complexes entre Japon et Occident.
Biographie de
l'auteur
Né à Tokyo en
1923, Shûsaku Endô vit quelques années en Mandchourie jusqu'au divorce de ses
parents. Sa mère, une femme très catholique, s'installe alors avec lui à Kohe
et le fait baptiser en 1935, sous le nom de Paul. Mais être catholique au Japon
dans les années 1930 n'est pas toujours très bien perçu... Après des études à
l'Université Keio, il part étudier la littérature française à Lyon où il
découvre les œuvres de Bernanos, Claudel et
Mauriac. Des problèmes pulmonaires l'obligent à rentrer au Japon et à rester
alité pendant un an. Il commence alors à écrire. Son expérience en Occident lui
fournit le cadre de son premier roman, L'homme
blanc, en 1955, pour lequel il obtient le prix Akutagawa. Il réfléchit à la
problématique de la foi chrétienne au Japon, pays fort éloigné de l'idée du
monothéisme, et tente de comprendre les causes du mal. En 1964, parait Lu fille que j'ai abandonnée, adapté au
cinéma en 1997 par Kumai Kei : après des années, le narrateur se souvient d'une
aventure pour lui sans lendemain avec Mitsu, une jeune fille très naïve. Obsédé
par le désir de la revoir, il découvrira son tragique destin. Dans Le fleuve sacré, tous les personnages
sont à la recherche de quelque chose. Parmi le groupe de touristes japonais en
voyage en Inde, qui retrouvera la paix, la régénération de l'âme et du cœur dont chacun a tant besoin ? Shûsaku Endô est également
l'auteur de nombreuses nouvelles, dont certaines, écrites entre 1959 et 1985,
sont réunies dans Une femme nommée Shizu
et reprennent les grandes interrogations qui ont tourmenté l'écrivain toute sa
vie. Son écriture sobre mêle fiction et aveu intime tout en se défiant du
pathétique. Shûsaku Endô est mort à Tokyo en 1996.Couronnée par les plus grands
prix littéraires du Japon, traduite en vingt et une langues, son œuvre était
considérée par Graham Greene, dont les préoccupations étaient proches des
siennes, comme " celle d'un des plus grands romanciers de notre temps
".
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