Jean-Pierre Jossua (1930-2021)
Biographie :
Jean-Pierre Jossua est né d’une famille d’origine judéo-espagnole, agnostique
depuis plusieurs générations.
Pendant la guerre, il réside à Nice, puis en Argentine. Son père, resté en
France, est arrêté et meurt en déportation à Auschwitz en 1943.
Il entre dans l’ordre dominicain en 1953. Études au Saulchoir, puis doctorat en
théologie à Strasbourg. Co-directeur de la revue théologique internationale
Concilium de 1970 à 1996.
Vers 1973, il inaugure un premier versant de sa «théologie littéraire» –
l’écriture littéraire de l’expérience et de la réflexion chrétiennes, puis en
1980 un second versant – la lecture théologique de la littérature.
Il devient en 1988 directeur de la revue La Vie spirituelle et le reste
jusqu’en 1996.
Il commence en 1995 à enseigner au département d’esthétique du Centre Sèvres
avec un séminaire sur Dans le leurre du seuil, d’Yves Bonnefoy.
En 2000, il est invité à donner les leçons Joan Maragall à Barcelone, sur la
littérature et l’inquiétude de l’absolu.
Dès 1992, il prend l’habitude de résider partiellement en Haute-Provence,
devant la face nord du Mont Ventoux.
Source : Editions
Arfuyen
JOSSUA, Jean-Pierre. – La foi en questions. –
Paris, Flammarion, 1989. 144 pages.
JACQUEMONT, Patrick ; JOSSUA, Jean-Pierre. –
Une foi exposée. – Paris, Le Cer, 1972. 177 pages.
JACQUEMONT, Patrick ; JOSSUA, Jean-Pierre. –
Le temps de la patience. – Paris, Le Cerf, 1976. 165 pages
JOSSUA,
Jean-Pierre. – La condition du témoin. – Paris, Le Cerf, 1984. 113 pages.
JACQUEMONT,
Patrick ; JOSSUA ; QUELQUEJEU, Bernard.- De qui tenir… :
portraits de famille. – Paris, Le Cerf, 1979. 229 pages.
JOSSUA,
Jean-Pierre. – Lettres sur la foi : à un ami italien. – Paris, Le Cerf,
1980. 161 pages.
JOSSUA,
Jean-Pierre. – Peut-on parler de Dieu ?
- Genève, Labor et Fides, 2006. 111 pages.
JOSSUA,
Jean-Pierre. – Paris, Le Cerf, 1983. 109 pages.
JOSSUA,
Jean-Pierre. – Le livre des signes. – Paris, Le Cerf, 1993. 131 pages.
JOSSUA,
Jean-Pierre. – La littérature et l’inquiétude de l’absolu. – Paris, Beauchesne,
2000. 191 pages.
JOSSUA,
Jean-Pierre ; SED, Nicolas-Jean. – Interpréter : Mélanges offerts à
Claude Geffré. – Paris, Le Cerf, 1992. 328 pages.
WINKLHOFER,
A. – L’Eglise présence du Christ. – Paris, Le Cerf, 1966. 298 pages. Avec une
bibliographie de A. Schneider et J.-P. Jossua.
JOSSUA,
Jean-Pierre. – La Beauté et la Bonté. – Paris, Le Cerf, 1987. 134 pages.
DORE,
Joseph. – Sur l’identité chrétiennes – Paris, Desclée 1990. 221 pages. Avec des
études de François Bousquet, Antoine Delzant, Henri-Jérôme Gagey, Jean-Pierre
Jossua… [et al.]
CORMUZ,
Michel. – Le Ciel est en toi : introduction à la mystique chrétienne. – Genève, Labor et Fides, 2001. 263 pages.
Préface de Jean-Pierre Jossua.
JOSSUA,
Jean-Pierre. – Seul avec Dieu : l’aventure mystique. – Paris, Gallimard,
1996. 176 pages.
JOSSUA,
Jean-Pierre. – Le Père Congar : la théologie au service du peuple de Dieu.
– Paris, Le Cerf, 1967. 276 PAGES.
EICHER,
Peter. – Dictionnaire de théologie. – Paris, Le Cerf, 1988. IX-838 pages. [trad.
de l'allemand sous la dir. de Bernard Lauret et Jean-Pierre Jossua]
JOSSUA,
Jean-Pierre. – Pour une histoire religieuse de l’expérience littéraire :
3. Dieu aux XIXè et XXè siècles. – Paris, Beauchesne, 1990-1993. 306 pages. . -
JOSSUA,
Jean-Pierre. – Pour une histoire religieuse de l’expérience littéraire.
4 : Poésie et roman. – Paris, Beauchesne, 1998. 302 pages.
JOSSUA,
Jean-Pierre. – Jésus le Sauveur : essai sur la doctrine artistique de la
Rédemption . – Paris, Le Cerf, 1961. 168 pages.
CONGAR,
Y. ; GY, P.-M. ; JOSSUA, J.-P. ; CHENU, M.-D. ; CARROUGES,
M. ; COLIN, P. ; STRORMANN, Th. ; MAELIANGEAS, B.-D. ;
AUDET, J.-P. ; LYONNET, St. – Vatican II : la liturgie après Vatican
II : bilans, études, prospectives. – Paris, Le Cerf, 1967. 419 pages.
ALBERIGO,
G. ; CHENU, M.-D. ; JOSSUA, J.-P. [et al]. – Une école de
théologie : le Saulchoir. – Paris, Le Cerf, 1985. 465 pages.
BESSIERE,
Gérard ; JACQUEMONT, Patrick ; JOSSUA, Jean-Pierre ; PINCHON,
Michel . – Lettres au Père Riobé. – Paris, Le Cerf, 1972. 141 pages.
Jean-Pierre Jossua
Paris, Beauchesne, 1997. 304 pages
Dans cet ensemble d'études, Jean-Pierre J ossu a
cherche à montrer le très grand intérêt de la littérature - essais, romans,
poésie - pour un renouvellement du langage religieux, fût-elle l'œuvre
d'écrivains non chrétiens mais engagés dans une quête indéfinie. Du même coup,
il nous offre une série d'analyses qui, lors de leur parution en revue ou de
leur communication en manuscrit, pour celles qui sont inédites, ont été jugées
par les spécialistes ou les écrivains eux-mêmes comme étant parmi les
meilleures qui aient été produites. Le volume comprend, après une introduction
comparant le projet de Bremond avec la présente tentative, des monographies
consacrées à Angelus Silesius, Hugo, Jacobsen, Proust, Jean-Paul de Dadelsen,
Bonnefoy, Grosjean, mais aussi deux grandes études sur des thèmes, l'une sur « Le
seuil et l'attente » (Kafka, Alain-Fournier, Segalen, Daumal, Gracq, Jünger,
Buzzatti, Reverdy, Beckett, Blanchot, etc.), l'autre sur « La sainteté dans
quelques romans du XXe siècle» (de Malègue, Fogazzaro, Gide, Paule Régnier,
Bernanos, à Bourbon-Busset, Gadenne, Sulivan, Tournier, en passant par Green,
Wiechert, Greene, Gertrude von Le Fort, Mauriac, etc.). Il n'est pas fréquent
qu'une compétence théologique et une connaissance précise de la littérature soient
ainsi unies pour produire un ouvrage original, et qui vient à son heure.
POUR UNE HISTOIRE RELIGIEUSE
DE L'EXPÉRIENCE LITTÉRAIRE
Tome 2. Poésie moderne
Paris, Beauchesne, 1997. 286 pages
Les interrogations qui sous-tendent ce livre demeurent celles du premier volume paru sous le même titre en 1985. Quelle puissance créatrice de langue religieuse manifeste la littérature, et ce de façon théologique, c'est-à-dire réflexive et critique? Par-delà l'entreprise d'une création orientée par des auteurs chrétiens vers l'expression et l'approfondissement de la foi ou de l'existence qu'elle engage, quel apport peut offrir aux croyants l'effort tenté par bien d'autres écrivains de créer un langage de l'absolu? Non certes pour annexer ces derniers, mais au contraire en se mettant à leur école... Le sous-titre " Poésie moderne " ne recouvre pas tout le contenu de ce second volume : il indique la préoccupation dominante qui s'y fait jour, non seulement quand il s'agit d'œuvres proprement poétiques (Bonnefoy, Jaccottet, Reverdy, Jouve, etc.) mais encore dans la lecture de romans - comme ceux de Hugo, de Gracq, de Handke - car ce sont surtout des mots et des images, plus que des personnages et des situations, qui y retiennent mon intérêt.
Pour une histoire religieuse de l’expérience littéraire.
Tome 3, Dieu aux XIXè et XXè siècles.
Paris, Beauchesne, 1994. 306 pages
Comme les premiers volumes publiés en 1985 et en 1990, ce livre est sous-tendu par deux questions. La puissance créatrice de langages de la transcendance, que possède la littérature, peut-elle aider des croyants à renouveler celui de la foi? Le regard du théologien peut-il contribuer à l'intelligence des uvres? Un chapitre introductif tente de dégager le sens de l'entreprise qui s'achève avec ce troisième volume. Une partie des études concerne l'image ou l'idée de Dieu : Lamartine, Vigny, Nerval et le divin féminin, Laforgue et le blasphème. D'autres y touchent de près : Rousseau, Staël, Constant et la Bible, le premier Claudel, Montherlant et le religieux, René-Guy Cadou, Char, Bonnefoy et la mystique; Sulivan et la foi ; les réécritures bibliques de Grosjean. Certaines enfin sont un peu différentes : Joubert, l'individualisme au tournant des deux siècles, le sacré en Provence chez Giono, Bosco, Jaccottet, un bilan de la correspondance de Proust. Sans négliger la pensée, prêter attention avant tout aux mots, aux images, aux formes...
Pour une histoire religieuse de l’expérience
littéraire. Tome 4, Poésie et roman
Jean-Pierre Jossua
Paris, Beauchesne, 1998. 297 pages
Ce volume poursuit une recherche,
engagée dans les trois précédents, sur l'apport de la littérature pour un
renouvellement du langage religieux et sur l'apport de la théologie pour la
compréhension des textes littéraires.
Après trois chapitres plus théoriques, il comprend des études sur des auteurs
du XIXe siècle (tels Chateaubriand et Marceline Desbordes-Valmore), des
romanciers (comme Bernanos, Céline, Blanchot) et des poètes modernes (comme Max
Jacob, Marie Noël, Gustave Roud), des poètes contemporains (tels Anne Perrier
et Jean-Pierre Lemaire). Dans ce dernier domaine, il faut souligner la présence
dans l'ouvrage de trois contributions sur Yves Bonnefoy, déjà étudié dans
chacun des volumes antérieurs, et notamment un commentaire détaillé du poème
Dans le leurre du seuil.
Comme les précédents, ce tome IV s'achève par un choix d'aphorismes
librement commentés ; il s'agit cette fois de G.C. Lichtenberg.
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