Catholicisme évangélique
George Weigel
Traduit par Jean-Marie Brauns
Paris, Desclée de Brouwer, 2015. 310 pages.
L’Église qui vient selon Weigel
L’Église catholique doit profondément se renouveler pour être fidèle à sa mission en redevenant totalement "évangélique" explique l’essayiste catholique américain George Weigel.
Comment évangéliser au début du troisième millénaire ? Pas comme au premier millénaire (encore que, par certains côtés, la "nouvelle évangélisation" ressemble à la première), ni comme au deuxième, marqué par la Contre-Réforme (encore que son héritage ne doive pas pour autant être renié), mais d’une façon qui réponde aux signes des temps, analyse George Weigel dans Le Catholicisme évangélique. L’Église est "toujours à réformer" au regard de l’Évangile et en réponse à l’appel constant de la mission : "Allez, enseignez toutes les nations". La Parole de Dieu ne change pas d’un iota, le dessein rédempteur subsiste à jamais, mais le monde se métamorphose sans cesse avec des périodes de ruptures, de fractures, comme lors des tremblements de terre.
Face aux idoles d’un monde désenchanté
Le tsunami sociétal qui s’est produit depuis un demi-siècle, dont l'épicentre est l'Occident (mais l’onde de choc est mondiale), consiste en une révolution culturelle sans précédent dont nous voyons les effets par vagues successives : matérialisme, consumérisme, sécularisme, "chosification" de l’homme livré aux idoles de la "postmodernité". Celles-ci sont vieilles comme le monde : sexe, argent, pouvoir, mais leurs puissances sont décuplées par le Web, cette "toile" invisible qui resserre mais aussi enserre le "village mondial". Alternant séduction et menaces, ces idoles paralysent leurs proies en leur instillant la lassitude et le dégoût spirituels ou en les intimidant par un sécularisme agressif. Elles ferment le ciel, éteignent les étoiles, et enferment les hommes dans la désespérance d’un monde désenchanté.
Face à ces idoles, plutôt que de s’épuiser dans des combats apologétiques qui supposent un consensus aujourd’hui disparu sur les valeurs humaines fondamentales, c’est comme aux premiers temps de l’Église l’annonce de Jésus-Christ comme seule véritable "bonne nouvelle" qui doit être privilégiée. Mais attention ! Cette mission-là n’est pas seulement à usage externe : pour ce grand connaisseur de l’Église catholique qu’est George Weigel, la révolution spirituelle chrétienne doit s’effectuer prioritairement au sein de l’univers catholique pour rayonner sur le monde au prix d’une "réforme catholique en profondeur" qui laisse loin derrière elle les clivages stériles entre "droite" et "gauche" ou "traditionnalistes" et "progressistes".
Cette réforme, cette conversion, se vit et s’éprouve jour après jour et concerne tout un chacun, du plus humble paroissien aux évêques et au Pape lui-même (bien que cet essai ait été rédigé à la fin du pontificat de Benoît XVI, il répondait d’avance au leitmotiv réformateur de son successeur le pape François, lui-même s’inscrivant dans le grand mouvement de réforme engagé par de ses prédécesseurs). "Toute réforme authentique dans l’Église du XXIesiècle et au-delà, écrit Weigel, est ordonnée à la sainteté et à la mission."
La médiocrité frappée d'interdit
Aussi l’auteur passe-t-il au scanner de la foi catholique toutes les strates de l’Église – familles, paroisses, diocèses, communautés –, et tous les états de vie et ministères – laïcat, presbytérat, épiscopat, papauté – assignant les points d’effort ou même les conversions qui s’imposent pour que chacun réponde à sa vocation évangélique. Aucun domaine n’est oublié, l’engagement des laïcs dans la vie publique, la vie intellectuelle, la vie fraternelle, l’action caritative, les sacrements, la liturgie (l’auteur est de ceux qui plaident pour une "réforme de la réforme") afin que tout catholique ait accès aux sources vives de la foi, pour vivre en plénitude sa vocation baptismale
Si la médiocrité ne fut jamais à la hauteur des exigences du salut, elle est pour ainsi dire frappée d’interdit par la détresse d’un monde à la dérive. Elle nous pousse à nous rapprocher sans cesse du Christ pour ne plus nous contenter de Le suivre "de loin" comme Pierre après l’arrestation de Jésus : alors nous agirons non pas en "sauveurs" mais en "sauvés", et le regard fixé sur Jésus, nous pourrons marcher sur les eaux.
Ce livre a de la saveur et du souffle : il se lit d’une traite. Mais sitôt l’a-t-on refermé, on se prend à le rouvrir à tel ou tel chapitre pour l’analyser, le ruminer. Son étude devrait figurer au programme de toute institution catholique et, bien sûr, des séminaires, sans oublier les différents bureaux des conférences épiscopales et les dicastères romains.
Le Catholicisme évangélique
Auteur : George Weigel
Editeur : Desclée De Brouwer, 2015
Nombre de pages : 250
George Weigel est un intellectuel américain catholique, biographe érudit de Jean-Paul II, et qui a depuis axé son travail sur le rapport entre l’Église catholique et notre « postmodernité ». Son Catholicisme évangélique propose de sortir définitivement de la guerre civile dans laquelle les chrétiens s’enferment depuis le XXe siècle : la guerre entre traditionalistes et progressistes. D’un mot, Weigel pose que l’Église catholique ne sera pas réformée parce que ses membres adhéreront à une idéologie plus rigoriste ou plus laxiste, mais parce qu’ils seront plus fidèles au Christ.
Une Église progressiste est condamnée à mort : lorsque les chrétiens n’ont rien de plus à donner aux autres que l’approbation de ce que l’époque leur offre déjà, elle ne sert à rien. « Se rendre au monde : qui peut être intéressé par une chose pareille ? » Même chose lorsqu’elle est déconnectée du réel au point de croire qu’il suffise de serrer les boulons pour rayonner. Un minimum de plain-pied est nécessaire pour que l’échange avec le monde soit possible. « Le risque du traditionalisme est de ne pas être du tout écouté du monde. Surtout que l’Église lui demande de considérer la possibilité qu’il a besoin d’être sauvé, et que l’Évangile est la réponse à la question qu’est toute vie humaine. »
Des âmes à sauver
Comment sortir de ce dilemme ? En étant plus radicalement ami du Christ et donc missionnaire. Dans la première partie de son livre, Weigel définit sa vision historique, en montrant que la réforme évangélique de l’Église a été lancée par Léon XIII et portée par le concile Vatican II (magistralement interprété par Jean-Paul II et Benoît XVI).
Dans la deuxième partie, il déploie ce que cela signifie pour les évêques, les prêtres, les consacrés, les époux. Pour Weigel, le pape François, avec son insistance constante sur la mission, est typique de cette manière d’être qui préfère considérer Jésus d’abord et les âmes à sauver ensuite, plutôt que de dépenser son énergie à la maintenance institutionnelle. D’une manière générale, il relève que le ferment chrétien, lorsqu’il est radicalement à l’œuvre chez quelques-uns, est suffisamment puissant pour générer une alternative capable non seulement de résister mais de transformer et d’humaniser les cultures : « Le paganisme antique a été converti en grande partie par l’évidente supériorité du style de vie chrétien. Le monde postmoderne du XXIe siècle sera converti de la même façon : par des styles de vie authentiquement humains fondés sur la vérité de l’Évangile ».
Ainsi, dans l’ADN chrétien, il y a depuis les origines et dans tous les contextes culturels et historiques deux options très nettes : le refus de l’infanticide et de l’avortement, et le mariage posé comme engagement indissoluble. Ces spécificités sont la clé du dynamisme inouï qui a fait l’expansion chrétienne lorsqu’il était ultra-minoritaire dans le monde gréco-romain.
source : famille chrétienne
Le livre de Georges Wengel est un ouvrage à lire parce qu'il est tonifiant, qu'il invite chacun à une conversion radicale à la suite du Christ. Son radicalisme est dérangeant et peut faire peur car il vient bousculer tous les compromis auxquels nous sommes tentés de succomber, toutes les habitudes qui sont des obstacles à a Parole.
L'auteur inssite sur les "piliers" sur lesquels tout chrétien devraient s'appuyer :
- lecture assidue de l'Evangile : seule condition pour vivre une véritable "amitié avec Jésus"
- insistance de la prière
- fréquentation des sacrements : indispensable pour chacun
- obéissance confiante dans les enseignements de l'Eglise : cet enseignement n'est pas le lieu où l'on "fait son marché" pour prendre ce qui arrange et laisser de côté ce qui déplâit
Chaque chrétien est appel à rejeter la médiocrité s'il veut prendre au sérieux l'Evangile et les enseignements de l'Eglise : pour être saint pas de compromis possible ! L'Eglise deviendra ainsi missionnaire car elle sera "lumière du monde" et "sel de la terre" dans un monde désanchanté et même désespéré ; elle redonnera ainsi l'Espérance au coeur de chacun.
Aujourd'hui le catholique doit être à contre-courant des idéologies actuelles que vendent les nouveaux gouroux : les catholiques doivent combattre la "culture de mort" (comme le disait Jean-Paul II) qui se propagent jusque dans certains milieux catholiques au nom du progrès ou pour être en phase avec le monde moderne.
Pour Georges Wengel l'Eglise ne doit pas s'enfermer dans les querelles entre "traditionnalistes" et "progressistes" : querelles vaines et stériles ! Si elle ne peut plus évangéliser comme au temps de la Contre-Réforme ni même comme après les premières années post-conciliaires, elle doit retrouver le souffle des premiers chrétiens pour l'annonce de l'Evangile avec les outils aujourd'hui.
Dans la deuxième partie, il déploie ce que doit être une réforme de l'Eglise : ceci concerne les évêques, les prêtres, les consacrés, les époux. Pour Weigel, le pape François, avec son insistance constante sur la mission, est typique de cette manière d’être qui préfère considérer Jésus d’abord et les âmes à sauver ensuite, plutôt que de dépenser son énergie à la maintenance institutionnelle.
D’une manière générale, il relève que le ferment chrétien, lorsqu’il est radicalement à l’œuvre chez quelques-uns, est suffisamment puissant pour générer une alternative capable non seulement de résister mais de transformer et d’humaniser les cultures : « Le paganisme antique a été converti en grande partie par l’évidente supériorité du style de vie chrétien. Le monde postmoderne du XXIe siècle sera converti de la même façon : par des styles de vie authentiquement humains fondés sur la vérité de l’Évangile ».
En un mot : le monde peut changer mais l'Evangile restera !
"N'ayez pas peur ! Je serai avec vous jusqu'à la fin du monde !"
L'ADN du chrétien ne change pas : des origines à nos jours c'est la même exigence, le même Evangile qui doivent transformer le monde !
George Weigel
Traduit par Jean-Marie Brauns
Paris, Desclée de Brouwer, 2015. 310 pages.
L’Église qui vient selon Weigel
L’Église catholique doit profondément se renouveler pour être fidèle à sa mission en redevenant totalement "évangélique" explique l’essayiste catholique américain George Weigel.
Comment évangéliser au début du troisième millénaire ? Pas comme au premier millénaire (encore que, par certains côtés, la "nouvelle évangélisation" ressemble à la première), ni comme au deuxième, marqué par la Contre-Réforme (encore que son héritage ne doive pas pour autant être renié), mais d’une façon qui réponde aux signes des temps, analyse George Weigel dans Le Catholicisme évangélique. L’Église est "toujours à réformer" au regard de l’Évangile et en réponse à l’appel constant de la mission : "Allez, enseignez toutes les nations". La Parole de Dieu ne change pas d’un iota, le dessein rédempteur subsiste à jamais, mais le monde se métamorphose sans cesse avec des périodes de ruptures, de fractures, comme lors des tremblements de terre.
Face aux idoles d’un monde désenchanté
Le tsunami sociétal qui s’est produit depuis un demi-siècle, dont l'épicentre est l'Occident (mais l’onde de choc est mondiale), consiste en une révolution culturelle sans précédent dont nous voyons les effets par vagues successives : matérialisme, consumérisme, sécularisme, "chosification" de l’homme livré aux idoles de la "postmodernité". Celles-ci sont vieilles comme le monde : sexe, argent, pouvoir, mais leurs puissances sont décuplées par le Web, cette "toile" invisible qui resserre mais aussi enserre le "village mondial". Alternant séduction et menaces, ces idoles paralysent leurs proies en leur instillant la lassitude et le dégoût spirituels ou en les intimidant par un sécularisme agressif. Elles ferment le ciel, éteignent les étoiles, et enferment les hommes dans la désespérance d’un monde désenchanté.
Face à ces idoles, plutôt que de s’épuiser dans des combats apologétiques qui supposent un consensus aujourd’hui disparu sur les valeurs humaines fondamentales, c’est comme aux premiers temps de l’Église l’annonce de Jésus-Christ comme seule véritable "bonne nouvelle" qui doit être privilégiée. Mais attention ! Cette mission-là n’est pas seulement à usage externe : pour ce grand connaisseur de l’Église catholique qu’est George Weigel, la révolution spirituelle chrétienne doit s’effectuer prioritairement au sein de l’univers catholique pour rayonner sur le monde au prix d’une "réforme catholique en profondeur" qui laisse loin derrière elle les clivages stériles entre "droite" et "gauche" ou "traditionnalistes" et "progressistes".
Cette réforme, cette conversion, se vit et s’éprouve jour après jour et concerne tout un chacun, du plus humble paroissien aux évêques et au Pape lui-même (bien que cet essai ait été rédigé à la fin du pontificat de Benoît XVI, il répondait d’avance au leitmotiv réformateur de son successeur le pape François, lui-même s’inscrivant dans le grand mouvement de réforme engagé par de ses prédécesseurs). "Toute réforme authentique dans l’Église du XXIesiècle et au-delà, écrit Weigel, est ordonnée à la sainteté et à la mission."
La médiocrité frappée d'interdit
Aussi l’auteur passe-t-il au scanner de la foi catholique toutes les strates de l’Église – familles, paroisses, diocèses, communautés –, et tous les états de vie et ministères – laïcat, presbytérat, épiscopat, papauté – assignant les points d’effort ou même les conversions qui s’imposent pour que chacun réponde à sa vocation évangélique. Aucun domaine n’est oublié, l’engagement des laïcs dans la vie publique, la vie intellectuelle, la vie fraternelle, l’action caritative, les sacrements, la liturgie (l’auteur est de ceux qui plaident pour une "réforme de la réforme") afin que tout catholique ait accès aux sources vives de la foi, pour vivre en plénitude sa vocation baptismale
Si la médiocrité ne fut jamais à la hauteur des exigences du salut, elle est pour ainsi dire frappée d’interdit par la détresse d’un monde à la dérive. Elle nous pousse à nous rapprocher sans cesse du Christ pour ne plus nous contenter de Le suivre "de loin" comme Pierre après l’arrestation de Jésus : alors nous agirons non pas en "sauveurs" mais en "sauvés", et le regard fixé sur Jésus, nous pourrons marcher sur les eaux.
Ce livre a de la saveur et du souffle : il se lit d’une traite. Mais sitôt l’a-t-on refermé, on se prend à le rouvrir à tel ou tel chapitre pour l’analyser, le ruminer. Son étude devrait figurer au programme de toute institution catholique et, bien sûr, des séminaires, sans oublier les différents bureaux des conférences épiscopales et les dicastères romains.
Le Catholicisme évangélique
Auteur : George Weigel
Editeur : Desclée De Brouwer, 2015
Nombre de pages : 250
George Weigel est un intellectuel américain catholique, biographe érudit de Jean-Paul II, et qui a depuis axé son travail sur le rapport entre l’Église catholique et notre « postmodernité ». Son Catholicisme évangélique propose de sortir définitivement de la guerre civile dans laquelle les chrétiens s’enferment depuis le XXe siècle : la guerre entre traditionalistes et progressistes. D’un mot, Weigel pose que l’Église catholique ne sera pas réformée parce que ses membres adhéreront à une idéologie plus rigoriste ou plus laxiste, mais parce qu’ils seront plus fidèles au Christ.
Une Église progressiste est condamnée à mort : lorsque les chrétiens n’ont rien de plus à donner aux autres que l’approbation de ce que l’époque leur offre déjà, elle ne sert à rien. « Se rendre au monde : qui peut être intéressé par une chose pareille ? » Même chose lorsqu’elle est déconnectée du réel au point de croire qu’il suffise de serrer les boulons pour rayonner. Un minimum de plain-pied est nécessaire pour que l’échange avec le monde soit possible. « Le risque du traditionalisme est de ne pas être du tout écouté du monde. Surtout que l’Église lui demande de considérer la possibilité qu’il a besoin d’être sauvé, et que l’Évangile est la réponse à la question qu’est toute vie humaine. »
Des âmes à sauver
Comment sortir de ce dilemme ? En étant plus radicalement ami du Christ et donc missionnaire. Dans la première partie de son livre, Weigel définit sa vision historique, en montrant que la réforme évangélique de l’Église a été lancée par Léon XIII et portée par le concile Vatican II (magistralement interprété par Jean-Paul II et Benoît XVI).
Dans la deuxième partie, il déploie ce que cela signifie pour les évêques, les prêtres, les consacrés, les époux. Pour Weigel, le pape François, avec son insistance constante sur la mission, est typique de cette manière d’être qui préfère considérer Jésus d’abord et les âmes à sauver ensuite, plutôt que de dépenser son énergie à la maintenance institutionnelle. D’une manière générale, il relève que le ferment chrétien, lorsqu’il est radicalement à l’œuvre chez quelques-uns, est suffisamment puissant pour générer une alternative capable non seulement de résister mais de transformer et d’humaniser les cultures : « Le paganisme antique a été converti en grande partie par l’évidente supériorité du style de vie chrétien. Le monde postmoderne du XXIe siècle sera converti de la même façon : par des styles de vie authentiquement humains fondés sur la vérité de l’Évangile ».
Ainsi, dans l’ADN chrétien, il y a depuis les origines et dans tous les contextes culturels et historiques deux options très nettes : le refus de l’infanticide et de l’avortement, et le mariage posé comme engagement indissoluble. Ces spécificités sont la clé du dynamisme inouï qui a fait l’expansion chrétienne lorsqu’il était ultra-minoritaire dans le monde gréco-romain.
source : famille chrétienne
Le livre de Georges Wengel est un ouvrage à lire parce qu'il est tonifiant, qu'il invite chacun à une conversion radicale à la suite du Christ. Son radicalisme est dérangeant et peut faire peur car il vient bousculer tous les compromis auxquels nous sommes tentés de succomber, toutes les habitudes qui sont des obstacles à a Parole.
L'auteur inssite sur les "piliers" sur lesquels tout chrétien devraient s'appuyer :
- lecture assidue de l'Evangile : seule condition pour vivre une véritable "amitié avec Jésus"
- insistance de la prière
- fréquentation des sacrements : indispensable pour chacun
- obéissance confiante dans les enseignements de l'Eglise : cet enseignement n'est pas le lieu où l'on "fait son marché" pour prendre ce qui arrange et laisser de côté ce qui déplâit
Chaque chrétien est appel à rejeter la médiocrité s'il veut prendre au sérieux l'Evangile et les enseignements de l'Eglise : pour être saint pas de compromis possible ! L'Eglise deviendra ainsi missionnaire car elle sera "lumière du monde" et "sel de la terre" dans un monde désanchanté et même désespéré ; elle redonnera ainsi l'Espérance au coeur de chacun.
Aujourd'hui le catholique doit être à contre-courant des idéologies actuelles que vendent les nouveaux gouroux : les catholiques doivent combattre la "culture de mort" (comme le disait Jean-Paul II) qui se propagent jusque dans certains milieux catholiques au nom du progrès ou pour être en phase avec le monde moderne.
Pour Georges Wengel l'Eglise ne doit pas s'enfermer dans les querelles entre "traditionnalistes" et "progressistes" : querelles vaines et stériles ! Si elle ne peut plus évangéliser comme au temps de la Contre-Réforme ni même comme après les premières années post-conciliaires, elle doit retrouver le souffle des premiers chrétiens pour l'annonce de l'Evangile avec les outils aujourd'hui.
Dans la deuxième partie, il déploie ce que doit être une réforme de l'Eglise : ceci concerne les évêques, les prêtres, les consacrés, les époux. Pour Weigel, le pape François, avec son insistance constante sur la mission, est typique de cette manière d’être qui préfère considérer Jésus d’abord et les âmes à sauver ensuite, plutôt que de dépenser son énergie à la maintenance institutionnelle.
D’une manière générale, il relève que le ferment chrétien, lorsqu’il est radicalement à l’œuvre chez quelques-uns, est suffisamment puissant pour générer une alternative capable non seulement de résister mais de transformer et d’humaniser les cultures : « Le paganisme antique a été converti en grande partie par l’évidente supériorité du style de vie chrétien. Le monde postmoderne du XXIe siècle sera converti de la même façon : par des styles de vie authentiquement humains fondés sur la vérité de l’Évangile ».
En un mot : le monde peut changer mais l'Evangile restera !
"N'ayez pas peur ! Je serai avec vous jusqu'à la fin du monde !"
L'ADN du chrétien ne change pas : des origines à nos jours c'est la même exigence, le même Evangile qui doivent transformer le monde !
Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
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