Parmi les ouvrages importants parus en 2015 dans les Hautes-Alpes, il faut compter ce Livre blanc du château de Tallard, L’œuvre du Comité de sauvegarde et de la Société d’études des Hautes-Alpes (1958-2012) qui compte 157 pages.
Cet ouvrage décrit l’histoire de la sauvegarde et de la restauration du château de Tallard. Il ne s’agit pas d’un ouvrage d’archéologie et descriptif de ce « témoignage remarquable de l’architecture castrale dans les Hautes-Alpes » (p 5) à l’ « abandon depuis la fin du XVIIe siècle » (p 5). En revanche, ce sont soixante ans d’histoire du comité de sauvegarde dont le rôle important à Tallard se démontre en regardant l’état actuel du château du Glaizil. Ces deux monuments sont potentiellement des lieux de découverte par des dizaines de milliers de visiteurs annuels et ils offriraient ainsi une contribution au développement économique de leurs territoires.
Bien entendu, l’histoire du château est évoquée par les actions de protection et de restauration : des plans se trouvent en pages 30, 130 et 132. Dès 1897, la chapelle est classée au titre des Monuments historiques (p 31). La réfection de la toiture de la salle des gardes, sous le contrôle de l’architecte Maxime Belmont, s’achève en novembre 1962 (p 35), à la même époque que l’enceinte nord (p 38). L’ouvrage consacre 14 pages (p 41-55) à la restauration de la chapelle Saint-Jean. Le « phasage » des travaux aboutit à la période 1991-1996 qui concerne notamment la courtine et le grand escalier (p 91). Il faudrait ajouter à cette liste l’inauguration de la statue de la Trinité, évoquée dans Eglise dans les Hautes-Alpes (juin 2009, n° 45, page 14), consultable ici et sous formes papier et numérique à la médiathèque Mgr Depéry du diocèse de Gap et d’Embrun. Le père François Boespflug, op, a, notamment, publié un ouvrage à cette occasion : la Statue de la trinité de la chapelle du château de Tallard (Hautes-Alpes). Ce livre se trouve ici.
Cet ouvrage insiste sur le rôle des acteurs directs et indirects. Parmi les premiers, Georges Dusserre, président du Comité de sauvegarde à partir de 1972 et actuel vice-président de la Société d’Etudes des Hautes-Alpes. C’est l’occasion de rappeler ici que le Bulletin de la Société d’Etudes a publié de nombreux articles sur le château de Tallard. Citons ceux sur la chapelle, en 1966 (p 206-221) et en 1998 (p 65-73). Ce livre est aussi l’occasion d’un hommage à l’abbé Joseph Richard dit Duchamblo à la page 7. Il apparaît dans les pages suivantes, par exemple comme membre fondateur du Comité de sauvegarde (p 15) alors que parmi les membres d’honneur se trouvent l’évêque de Gap (Mgr Auguste Bonnabel) et le chanoine Edmond Motte. L’implantation projetée de l’ordre de Malte (p 20) induit également la présidence d’une messe solennelle par Mgr Robert Coffy lors de la visite d’une délégation en 1975 (p 135). Le père Elie Mathieu est présent lors d’une visite du grand-maître de l’ordre en 1974 (p 21) et le père Augustin Cler lors de la visite de 1976 (p 139).
Dès 1960, le chanoine Jean Flandin, vicaire général du diocèse de Gap, assiste à la représentation au château, de La Mégère apprivoisée de William Shakespeare (p 214). En 1965, Mgr Georges Jacquot préside la cérémonie de réconciliation de la chapelle pour son retour au culte (p 55-56), montrant l’intérêt qu’a eu l’Eglise pour ce lieu.
Luc-André Biarnais
Archiviste du diocèse de Gap et d’Embrun
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