jeudi 5 juin 2014

LES CHRETIENS DANS LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

Chrétiens dans la première guerre mondiale : actes des Journées tenues à Amiens et à Péronne les 16 mai et 22 juillet 1992
Sous la direction de Nadine-Josette Chaline
Paris, le Cerf, 1993.

La guerre qui éclate pendant l’été de 1914 va bouleverser toutes les habitudes, et ceci dans tous les pays. Mais celles des chrétiens aussi. Au front comme à « l’arrière », on se tourne vers Dieu. Dans les tranchées, les soldats manifestent leur foi de multiples façons. Loin des combats, garçons et petites filles prient pour ceux qui luttent pour la victoire de l’armée française. Depuis l’Amérique, la petite Anaïs Nin prie pour la France, incarnant ces enfants catholiques qui assument par la prière leur part de l’effort de guerre. Un catholique pratiquant, Denys Cochin, entre au gouvernement, contribuant à effacer l’image d’une France anticléricale. Si en ces temps de grande tension, certains remettent en cause leur foi, d’autres au contraire la découvrent et/ou se convertissent. Le clergé participe aussi à la guerre : Les aumôniers militaires ont incarné auprès des soldats français et britanniques la permanence du christianisme dans un monde où tout s’écroule ; soldats et prêtres en partageant les mêmes dangers, les mêmes souffrances se découvrent mutuellement. La guerre est aussi l’occasion de côtoyer ceux qui appartiennent à une autre confession.

Cet affrontement dramatique et prolongé entre chrétiens, voire entre catholiques, inquiète le pape dont les initiatives, et particulièrement sa note d’août 1917, sont loin de faire l’unanimité : on lui reproche de vouloir « une paix allemande ». Et une fois la guerre finie, les survivants veulent maintenir le souvenir de leurs camarades morts. Beaucoup d’églises sont alors dotées de vitraux commémoratifs. Ce sera aussi l’occasion d’un rapprochement diplomatique entre la France et le Vatican puisque les relations diplomatiques seront rétablies en en1922.

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