lundi 8 juin 2020

Place des femmes dans l'Eglise


Quelle place pour les femmes dans l’Eglise ?

L’Eglise, des femmes avec des hommes
Anne-Marie Pelletier
Paris, Editions du Cerf, 2019. 248 pages.



La grande théologienne et bibliste française que le pape François a invité à prêcher au Vatican livre ici son manifeste le plus essentiel sur la place passée, présente et future de la femme dans le christianisme. Renversant.
En ces temps de crise profonde, la relation entre les hommes et les femmes à l’intérieur de l’institution ecclésiale impose plus que jamais son actualité. Certes, le magistère entend, depuis quelques décennies, valoriser la part féminine de l’Église. Mais le constat s’impose : stéréotypes et préjugés sont demeurés intacts, tout comme des pratiques de gouvernance qui maintiennent les femmes sous le pouvoir d’hommes – des clercs en l’occurrence. Sortant de ces ornières, il s’agit d’éprouver ce que le  » temps des femmes  » qui cherche à advenir peut apporter de renouvellement dans l’intelligence des textes scripturaires qui ont modelé l’imaginaire en monde chrétien. Il s’agit aussi de montrer combien la prise en compte des femmes questionne à frais nouveaux l’identité de l’Église, l’économie en son sein du sacerdoce des baptisés et du ministère presbytéral, donc également les modalités de sa gouvernance.
Un livre qui nous montre une série d' » éclats de féminin  » pour suggérer les gains qui seraient ceux de cette ouverture. Et si, la femme était l’avenir de… l’église !


Présentation de l’éditeur
La grande théologienne et bibliste française que le pape François a invité à prêcher au Vatican livre ici son manifeste le plus essentiel sur la place passée, présente et future de la femme dans le christianisme. Renversant.
En ces temps de crise profonde, la relation entre les hommes et les femmes à l’intérieur de l’institution ecclésiale impose plus que jamais son actualité. Certes, le magistère entend, depuis quelques décennies, valoriser la part féminine de l’Église. Mais le constat s’impose : stéréotypes et préjugés sont demeurés intacts, tout comme des pratiques de gouvernance qui maintiennent les femmes sous le pouvoir d’hommes – des clercs en l’occurrence. Sortant de ces ornières, il s’agit d’éprouver ce que le  » temps des femmes  » qui cherche à advenir peut apporter de renouvellement dans l’intelligence des textes scripturaires qui ont modelé l’imaginaire en monde chrétien. Il s’agit aussi de montrer combien la prise en compte des femmes questionne à frais nouveaux l’identité de l’Église, l’économie en son sein du sacerdoce des baptisés et du ministère presbytéral, donc également les modalités de sa gouvernance.
Un livre qui nous montre une série d' » éclats de féminin  » pour suggérer les gains qui seraient ceux de cette ouverture. Et si, la femme était l’avenir de… l’église !

Biographie de l’auteur
Agrégée de Lettres et docteur en Sciences des religions, Anne-Marie Pelletier travaille, entre autres, sur la question des femmes dans l’Église. Elle a publié à ce sujet Le christianisme et les femmes et Le signe de la femme . Elle a été lauréate du prix Ratzinger en 2014.

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 « L’Église, des femmes avec des hommes », c’est le titre d’un article du mensuel de novembre 2019 de L’Osservatore Romano sur la femme, dédié à un ouvrage de la bibliste française Anne-Marie Pelletier (Le Cerf, 2019).
L’auteur y évoque l’attribution du Prix Nobel de la paix 2018 à une femme yazidie – Nadia Murad – et à un médecin congolais – Denis Mukwege. Tous deux, écrit-elle, sont témoins d’une résistance d’humanité plus puissante que les forces du mal qui humilient, asservissent et détruisent.
Ce double prix Nobel invite à ne pas se limiter à « un face à face armé entre les sexes » ni à limiter la parité au partage des pouvoirs et des responsabilités. Les hommes et des femmes, estime Anne-Marie Pelletier, sont des partenaires et des collaborateurs, à la recherche commune de la vie heureuse.
Pour la théologienne, il est urgent de réparer la relation homme-femme : un travail en profondeur où l’Eglise peut et doit être prophétique, en répondant à l’appel du pape François à élaborer une théologie « intrinsèquement féminine ».
Anne-Marie Pelletier plaide, souligne L’Osservatore Romano, pour une plus grande présence des femmes dans les domaines de réflexion et de décision de l’Eglise, et pour une réflexion sur « le signe de la femme » : le fait qu’elle ne puisse pas être ordonnée souligne la centralité du « sacerdoce baptismal », comme annonce du Royaume de Dieu.
La théologienne et bibliste française Anne-Marie Pelletier, Prix Ratzinger 2014, a été choisie par le pape François pour rédiger les méditations du Chemin de croix du Vendredi saint au Colisée en 2017. Elle a été nommée membre ordinaire de l’Académie pontificale pour la vie en 2017 pour un mandat de 5 ans.
Mme Pelletier a accompli sa carrière universitaire comme Maître de conférences puis comme Professeur en Sciences du langage et en Littérature (Université de Paris-X et Université de Marne-la-Vallée), enseignements multiples [Institut en Sciences des Religions (EPHE), STIM (Studium Inter-monastique), etc.]. Elle est Chargée d’enseignement à la Faculté Notre-Dame (Collège des Bernardins) depuis sa création.
Sa thèse de doctorat d’Etat en Sciences des religions (novembre 1986) a été soutenue à l’Université Paris VIII, et elle a été publiée par l’Institut biblique pontifical à Rome en 1989: Lectures du Cantique des cantiques, De l’énigme du sens aux figures du lecteur (coll. Analecta Biblica, 121).





Filles et fils de Dieu – Egalité baptismale et différence sexuelle
Luca Castiglioni
Paris, Editions du Cerf, 2020. 687 pages.



En théologie, il y a trois à quatre ouvrages véritablement révolutionnaires par siècle. En voici un ! Qu’en est-il des genres, de l’Église et de ses sacrements ? Un ouvrage visionnaire, courageux, promis au plus dur débat. Un événement.
Un même baptême pour les hommes et pour les femmes, un seul Dieu, une seule foi. Pourtant, la part masculine de l’Église a souvent peur des voix féminines. Interpellée par celles-ci, qu’est-ce que l’Église a entendu ou a cru entendre ? A-t-elle bien écouté ? Les réponses esquissées sont-elles à la hauteur du cri ? À partir de là, comment progresser ?
Prêtre italien animé d’un esprit de discernement, Luca Castiglioni interroge ici la notion de genre : a-t-elle sa place en théologie ?
À la lumière des interprétations historiques, après un diagnostic sur la manière dont l’Église a conçu la condition des femmes et leur prise de parole, Luca Castiglioni sollicite les ressources de la foi chrétienne, des textes de la Genèse et du Cantique des cantiques aux discours de saint Paul et aux récits des relations de Jésus avec les hommes et les femmes. Se dégagent alors de grands défis pour l’Église, y compris l’accès à des ministères consacrés pour les femmes.
Une étude novatrice.

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