Revue
l’Histoire
Mensuel,
numéro 422, avril 2016.
Les
fanatiques de l'apocalypse
Le fanatiques de
l’Apocalypse : ce que dit la Bible. Luther, ke pape et l’Antéchrist. Le
djihad de la fin des temps.
Ce
numéro de l’Histoire tente d’expliquer pourquoi des textes écrits depuis plus
de 2000 ans à nourrir tans de fantasmes encore aujourd’hui. Le monde d’aujourd’hui
semble se confronter aux mêmes angoisses, aux mêmes peurs qu’à l’époque à
laquelle ils furent rédigés et nourrissent également les mêmes fureurs
guerrières..
Le
livre de Daniel et l'Apocalypse de Jean sont cependant marginaux dans le canon
biblique mais ils furent rédigés (dans le monde juif comme dans le monde
chrétien) à des moments particuliers de grande tension avec le sentiment que la
fin du monde était tout proche. Dans le monde juif les Israélites étaient en
exil à Babylone, les chrétiens étaient persécutés par les autorités romaines.
Ils
ont été rédigés, entre le IIe siècle av. J.-C. et le IIe siècle ap. J.-C., dans
le but de r redonner espoir aux croyants confrontés à des temps de troubles qui
semblaient les derniers. Beaucoup plus tard, on les redécouvre dans des moments
où la chrétienté est en proie à des épreuves qui la désoriente et cherche une
réponse pour combattre les maux qui l’accablent
Ils furent utilisés comme armes de
combat notamment en Europe pendant les guerres de religion entre catholiques et
protestants
Aujourd’hui
ils sont repris par leurs fondamentalistes américains, par les djihadistes comme arme devant une menace de la fin des
temps. Mais les uns comme les autres utilisent cette notion pour mobiliser l’opinion
et leurs combattants à des fins politiques plus que religieuses
Cependant
il faut noter que l’Apocalypse fut écrit non comme une prédiction pour la fin
du monde mais comme une révélation qui
devaient servir de consolation dans les évènements qui se profilaient à l’horizon.
Les combats qui avaient lieu avant le retour du Christ signifiaient la victoire
du bien sur le mal : la venue du Christ signifiait la défaite définitive
de Satan. Mais de ces textes
consolateurs les hommes n’en ont retenu que l’aspect guerrier. Il faut dire que
les images employées où se déploient toute une série de combats, de
catastrophes par leurs auteurs ont fortement inspirés l’imaginaire des hommes
de tout temps.
Si
l’imprimerie a contribué à véhiculer ces images, aujourd’hui ce sont les œuvres
cinématographiques, les jeux vidéos qui se sont emparés de ces textes, qui amplifient la violence des images. C’est
ainsi que se propagent la notion simplifiée de la lutte contre le mal. Aux
images viennent s’ajouter tout un symbolisme des chiffres : les sept
sceaux, les quatre cavaliers, les mille ans de répit et surtout le chiffre 666
(signe de la Bête).
Ce
dossier tend à démystifier ces textes pour les replacer dans leur contexte
historique, pour en donner la signification et redonner raison quand des textes
sacrés sont utilisés et manipulés par des politiques fanatiques et bien souvent
sans scrupules.
Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
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