mercredi 21 janvier 2009

RECENSION
ROY, Olivier. – La sainte ignorance : Le temps de la religion dans culture
Paris, Le Seuil, 2008. – 275 pages


Olivier Roy, dans son dernier livre, "La Sainte Ignorance", paru au Seuil en 2008,
expose la thèse selon laquelle « nous sommes dans le temps de la religion sans culture», qu'il identifie comme phénomène de « déculturation» du religieux. En d'autres termes on assisterait au processus de découplage entre religion et culture. Ce phénomène se repérerait au premier chef dans les mouvements contemporains du salafisme musulman et de l'évangélisme protestant. Mais également au niveau même des vieilles Eglises tentées par la nostalgie de cultures disparues et/ou la condamnation de la « culture de mort » qui sévirait chez les contemporains.

La spécificité de ces processus de déculturation, voire d'exculturation, serait typique de l'évolution actuelle des religions. En effet traditionnellement les religions s'étaient efforcé tout au contraire de s'exprimer à travers des cultures, autrement dit de s' « inculturer », ainsi le christianisme s'est assimilé la culture gréco-latine. Puis, la modernité a cherché au contraire à s'émanciper de la tutelle des Eglises à travers le processus dit de la « sécularisation », en promouvant une culture à part du religieux. Comment comprendre alors la « déculturation » du religieux ?

Si l'on peut y voir un processus réactif à la sécularisation des modernes, il faut surtout attirer l'attention sur le fait qu'à partir des années 1960, et ce notamment aux Etats-Unis, le religieux se standardise, s'exprime à travers des chaînes télévisées religieuses où l'on ne parle que religieux, où il faut vendre et exporter du religieux seulement. Dans le même temps le « culturel » se perçoit comme du paganisme.

Comme on l'a signalé face au danger que représente ces mouvements déculturés les grandes et vieilles Eglises sont tentées elles aussi de s'identifier face et contre le culturel ambiant. La nostalgie qui peut animer certaines d'entre elles risque bien de s'avérer irréaliste : la culture chrétienne qu'il s'agirait de réintroduire a bel et bien disparu !

Se pose la question en tout cas de l'identité de la « culture » contemporaine : s'agit-il vraiment d'une culture, ou plus précisément n'est-on pas en présence d'une sous-culture qui s'identifie autour de codes de comportements, de valeurs et de normes attestant d'une profond vide culturel. Mais face à ce constat, quelle attitude prendre ? Ne faut-il pas miser sur le souci et l'exigence de promouvoir un programme de reculturation ?

Enfin on peut porter un diagnostic impitoyable sur les mouvements qui s'exculturent. S'identifier par rupture avec une culture, ou une sous-culture , ne permet aucune transmission possible au motif qu'une rupture par définition ne peut s'hériter. A long terme de tels mouvements sont voués à disparaître. Avertissement cinglant aux « Eglises » qui risquent de succomber à la tentation du religieux pur de toute culture.

INTERVIEW D'OLIVIER ROY

Pour Olivier Roy, les religions qui ont du succès sont celles qui acceptent la déculturation et vivent sur le mythe d’un « pur religieux »

La Croix : Dans La Sainte Ignorance (1), vous analysez le découplage de la religion et de la culture, qui caractérise, selon vous, l’évolution actuelle du religieux. Comment l’expliquez-vous ?
Olivier Roy : Dans le phénomène religieux, il y a toujours une tension entre religion et culture. La transcendance, dans les grandes religions, s’exprime sous la forme d’une révélation, et donc d’une rupture avec la culture. En même temps, les grandes religions se sont toutes enculturées – ou « inculturées » si on utilise le vocabulaire de l’Église catholique : elles se sont identifiées à une culture qu’elles ont transformée. Le christianisme s’est moulé dans l’hellénisme, l’islam s’est identifié à l’identité arabe…
Les allers et retours entre religion et culture ne sont donc pas nouveaux. Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est que les religions qui ont du succès, celles qui convertissent, vont de paire avec un processus de déculturation. C’est le cas, par exemple, de l’évangélisme protestant ou du salafisme musulman. Nous connaissions la culture sans la religion – c’est la sécularisation –, nous sommes maintenant dans le temps de la religion sans la culture.
LA CROIX : Ce repli sur un « pur religieux » est-il une conséquence de la sécularisation ?
OLIVIER ROY La sécularisation a entraîné de manière plus ou moins rapide l’autonomie du champ culturel et du champ religieux. On le voit dans le cas de l’enseignement : à un moment donné, on expulse le religieux du savoir général et l’enseignement du religieux devient séparé du reste.
Autrefois, les madrasas dans le sous-continent indien proposaient une éducation globable, comprenant l’ourdou, le persan, l’arabe, la littérature, la poésie, la cosmogonie et la médecine traditionnelle et, enfin, la religion. C’était la Sorbonne du Moyen Âge. Aujourd’hui, elles n’enseignent que le religieux, dans une concurrence des savoirs.
Pourtant, la sécularisation n’entraîne pas nécessairement l’exculturation du religieux. En France, croyants et laïques ont longtemps partagé une culture commune. La définition de la famille et les questions de mœurs faisaient l’objet d’un consensus. La situation a changé dans les années 60, lorsque le religieux a commencé à percevoir le culturel, non plus simplement comme profane, mais comme païen.
LA CROIX Pour vous, cette mutation s’accompagne d’une standardisation du religieux…
OLIVIER ROY La standardisation du religieux n’est pas nouvelle. Par le passé, on a connu des formes de standardisation venues de la domination politique. Aujourd’hui, l’uniformisation du religieux a plusieurs origines, mais elle passe notamment par le marché.
Tout comme les produits sont standardisés par et pour la consommation mondiale, les produits des religions sont standardisés. Les chaînes télévisées religieuses, les « god’s channels », en sont l’exemple le plus frappant. Elles proposent un produit calibré, où la langue est un vecteur de la parole de Dieu, mais plus du tout de la culture.
Chez les pentecôtistes, cette logique est poussée à l’extrême dans la glossolalie : la langue disparaît et on ne parle plus aucune langue. On assiste là à un processus extrême de la déculturation, non seulement du message, mais de son vecteur, la langue elle-même.
LA CROIX Ce découplage avec la culture est-il viable pour les religions ?
OLIVIER ROY C’est toute la question. Elle se pose avec le défi de la transmission, car on ne transmet pas une rupture. Comment peut-on naître d’un born again ? Aux États-Unis, on voit bien que les convertis des années 70-80 peinent à transmettre quelque chose à la génération suivante…
Le succès actuel des évangéliques ne signifie donc pas que l’évangélisme protestant va devenir la religion mondiale. Sur le court terme, le protestantisme évangélique profite de la déconnexion du culturel et du religieux, mais, sur le long terme, il est plus fragile.
De manière générale, les prêcheurs religieux cherchent aujourd’hui à reconnecter les marqueurs religieux à des marqueurs culturels, mais de manière artificielle. On le constate dans toutes les religions. En France, par exemple, on voit l’Église catholique organiser des soirées de rock chrétien, où le prêtre adopte un parler jeune…
Ici, on ne se reconnecte pas à une culture, on se raccroche à des sous-cultures, comme la sous-culture jeune. Cette reconnexion est accompagnée d’ambiguïtés profondes. On le constate aussi pour le retour au latin dans l’Église catholique. Pour les adeptes de cette liturgie, le latin ne fonctionne pas comme référence à la culture latine, mais comme quelque chose de magique.

LA CROIX Mais y a-t-il encore une culture commune dans laquelle le religieux puisse s’inculturer ? Ou faut-il parler d’une crise de la culture ?

OLIVIER ROY Ces processus de déculturation se font en faveur d’un modèle culturel américain. Mais est-ce encore une culture ? C’est tout le débat. Pour ma part, je pense qu’il ne s’agit pas d’une culture au sens fort du terme. Il s’agit plutôt de codes de comportements, d’expression, de normes…
Il existe bien sûr une culture américaine, mais ce n’est pas elle qui s’exporte au niveau mondial. Ce que l’on exporte, c’est un mode de communication. Le problème qui se pose va donc au-delà de l’américanisation et pose la question de la crise de la culture.

LA CROIX Comment l’Église catholique réagit-elle à cette désarticulation ?
OLIVIER ROY La réaction actuelle est une espèce de tribalisme : on se retrouve entre soi, en cherchant éventuellement à faire venir quelques autres… L’Église catholique est, soit dans la nostalgie, soit dans le discours de l’extériorité : la culture est hostile, « matérialiste », « pornographique », « culture de mort » etc.
Benoît XVI voudrait que la culture occidentale retrouve son esprit, son âme chrétienne. Le problème, c’est que la culture telle qu’il l’envisage – la culture classique occidentale, reposant sur la tradition philosophique grecque et latine – n’existe plus, ou presque plus. Et dans le tiers-monde, là où se trouvent les effectifs catholiques, elle est perçue comme occidentale…

LA CROIX Vous étudiez « la sainte ignorance » et les fondamentalismes religieux, mais ne constate-t-on pas aussi l’émergence d’un fondamentalisme séculier et scientiste, un « naturalisme dur » dirait le philosophe Jürgen Habermas, qui lui aussi prospère sur la crise de la culture ?
OLIVIER ROY Absolument. Ce qui est très frappant en ce moment, c’est le retour du biologisme. Tout devient biologique : la violence, la différence homme-femme… On a une articulation très curieuse, schizophrène, entre une demande de liberté individuelle absolue et une pensée qui reste fondamentalement déterministe. De fait, la sécularisation ne profite pas de la déculturation du religieux. C’est ce que n’ont pas compris les laïques idéologiques à la française.

Recueilli par Elodie MAUROT

(1) La Sainte Ignorance, Seuil, 275 p., 19 €.

LA SAINTE IGNORANCE

Quand l'ignorance religieuse devient vertu

Dans un monde devenu païen, le repli dans le "pur religieux" est pour certains l’unique chance de salut

Le refrain est connue : la culture profane a oublié ses racines religieuses ; si les catholiques tentent cependant de rester connectés avec la culture, ou de rétablir la connexion là où elle est interrompue, d’autres au contraire – notamment dans la tradition des «réveils» (protestants, évangélistes ou pentecôtistes) – prennent sans regret le parti de la rupture. À une culture oublieuse du religieux, ils opposent une religion sans culture, repliée sur elle-même, qui a désormais son propre marché. Le phénomène n’est pas propre au christianisme. C’est ce phénomène de retrait, qui culmine dans une religiosité autonome, qu’analyse Olivier Roy. Directeur de recherche au CNRS : il compare son émergence dans différentes aires culturelles , et s’efforce d’en donner les clés pour une interprétation (cf.l’entretien paru dans La Croix du 26 décembre 2008).

Certes, le choc entre religieux et culture n’est pas récent. Il a souvent été violent, (exemple : l’histoire des missions). Mais, jusqu’à une époque récente, alors qu’ils s’affrontaient sur le plan religieux, croyants et incroyants étaient sur un terrain commun car ils communiaient dans la même culture. C’est avec l’apparition d’une «modernité païenne» qu’un changement radical s’est produit. Face au défi d’une culture qui a rejeté toute référence religieuse, deux ripostes deviennent possibles : le repli sur soi ou la reconquête. Le projet d’inculturation est engagé dans un processus de reconquête ; les nouvelles religiosités accentuent le repli et la coupure. L’entre-deux, c’est-à-dire l’espace de la culture, où pouvait se nouer le dialogue a disparu.

Les conversions, qui vont aujourd’hui dans toutes les directions, sont un très bon indicateur de ce repli et de la mutation plus globale du religieux contemporain. Elles révèlent une déconnexion croissante du religieux par rapport à la culture, y compris par rapport à toute culture religieuse. L’expérience intérieure, assez comparable (d’une aire religieuse à l’autre) se suffit désormais à elle-même. Pour le dire dans les termes d’Olivier Roy, le «marqueur religieux», qui jusqu’ici était étroitement connecté au « marqueur culturel », devient «libre et flottant». Le religieux se déploie dans un espace qui a gagné son autonomie.

En tous les cas, analyse le sociologue, «le retour de la religion » dans l’espace public ne se fait plus sous la forme de l’évidence culturelle mais sur le mode de l’exhibition d’un “pur” religieux, ou de traditions reconstruites…» Ce qui revient ainsi, c’est une religiosité indifférenciée, uniformisée, formatée, faite à la fois d’individualisme et de communautarisme identitaire. Cette identité, qui se construisait autrefois autour d’une ethnie ou d’une culture commune, n’a plus désormais d’autre référence que la sphère religieuse. On saisit alors l’ambiguïté d’une expression comme «le retour du religieux»
Un livre passionnant, - illustré par des exemples multiples, -sur un phénomène qui envahit le marché mondial des religions. C’est un ouvrage à ne pas manquer, si l’on refuse de prendre son parti d’une ignorance religieuse qui n’a rien de « sainte »

La sainte ignorance : Le temps de la religion sans culture
par Olivier Roy
Editions du Seuil, 2008

lundi 19 janvier 2009

LES DEBUTS DU CHRISTIANISME

Comment notre monde est devenue chrétien
De Marie-Christine,Baslez
Paris,CLD,2008


L’auteur, professeur d’histoire ancienne et spécialiste des religions du monde gréco-romain , offre une réponse au livre de Paul Veyne Quand le monde est devenu chrétien. Cet ouvrage se lit aussi comme une réplique des émissions de la chaîne ARTE sur les origines du christianisme.

L’auteur nous montre comment le christianisme, religion minoritaire dans l’Empire romain a pu accéder au statut de religion d’Empire En effet elle passe d’une situation de religion minoritaire, illégale et persécutée à une situation d’hégémonie. L’auteur s’interroge sur les conditions dans lesquelles ’est produite une telle évolution. Le débat porte également sur le rythme et les acteurs de cette transformation. Faut-il y voir uniquement le choix personnel de Constantin qui fait d’une secte une religion d’Empire comme le pense certains historiens (tel Paul Veyne) ou une lente évolution dû au fait que les chrétiens – à l’instar de saint Paul lui-même – ont su utiliser à leur profit les moyens de communications existants pour évangéliser le monde romain.
C’est ce que pense l’auteur au terme de cette passionnante enquête qui nous conduit dès le lendemain de la Résurrection jusqu’à la décision de Constantin en passant par les prédications des Apôtres et notamment de Saint Paul .

mercredi 7 janvier 2009

ANNEE SAINT PAUL : DIOCESE DE MARSEILLE

Des groupes de partage pour
connaître la parole de saint Paul


Dans le cadre de l'Année Saint-Paul, près de 400 personnes participent aux groupes de paroles d'études bibliques organises par le diocèse de Marseille autour d'un livret pédagogique sur les lettres de l'Apôtre.

MARSEILLE (Bouches-du-Rhône), de notre correspondante

Ce vendredi soir, ils sont cinq, réunis au presbytère de la paroisse du Merlan, dans le 14e arrondissement de Marseille. Cinq à chercher à comprendre les lettres de l'Apôtre Paul, ancien persécuteur des chrétiens, converti en 36 au christia­nisme après que le Christ ressuscité se soit révélé à lui sur la route de Damas.
Pour l'Année Saint-Paul, le diocèse de Marseille a re­conduit les groupes d'étude de textes bibliques lancés il y a deux ans à l'occasion de l'Année Saint-Luc. Le livret comporte huit fiches théma­tiques dans lesquelles saint Paul narre son parcours, de la révélation du Christ jusqu'au baptême. Une ru­brique «Pour lire» éclaire le contexte du texte, assorti d'un lexique. Outre l'étude du texte en lui-même, un chapitre intitulé «des pistes pour actualiser» interroge chacun sur ce que ces pa­roles révèlent en lui, «Les chrétiens ne liraient pas spontanément ces écrits : à travers ce partage, ils rede­viennent une parole de Dieu vivante et parlante», explique le P. Paul Bony, coordinateur du Parcours Saint-Paul, qui mobilise une soixantaine d'animateurs réunissant -100 personnes une fois par mois.
Membre des Sœurs du Prado, Bernadette Puhert anime la discussion autour de là deuxième fiche, intitu­lée: «J'ai tout perdu pour gagner Christ», tiré de la Lettre
aux Philippiens (Ph 3, 2-16). Elle s'assure que chacun a compris, précise les termes difficiles : «Le but est avant tout d'encourager la parole du chacun pour que tous reçoivent ces échanges comme une parole de Dieu», indique la catéchiste. « "Tout perdre pour gagner Christ", "le Christ me saisit": qu'est-ce que ces extraits produisent en nous?», interroge le P. Jean Lahondes, curé de la paraisse. "Quej'ai la foi mais qu'il faut continuer à connaîtreDieu», indique Hortense. «Que, nom sommes là pour lui-:, ajoute Ama. «Jeté en prison. Paul a surmonté ces épreuves grâce à ta foi. Cela nous fait grandir , risque de son côté André.
Stéphanie, 31 ans, prend des notes au stylo, des " pense-bêtes» que cette comptable, longtemps éloignée de l'Église, relira pour approfondir sa Foi. «Le groupe permet" ! de s'exprimer
de s'imprégner du unie et de saisir, grâce aux échanges avec les autres, lesensd'une phrase qui me semblerait banale. C'est bien plus actif et profond que la messe », ap­précie cette jeune maman. •"Pouvoir poser des ques­tions est rassurant. On ne se sent pas largué. À travers ce groupe, je me sens plus proche de Dieu», ajoute Horlense, 71 ans, tandis que Manuel, retraité, voit dans la confron­tation des approches « une source d'enrichissement". Des échanges indissociables d'un approfondissement de la foi. selon le P. Jean Lahondes : «En faisant résonner le texte en chacun, les participants passent d'une connaissance à une expérience de Dieu"•
CORINNE BOYER
Article publié dans le Journal LA CROIX (en décembre 2008)

ANNEE SAINT PAUL DANS LE DIOCESE DE MARSEILLE

Des groupes de partage pour connaître la parole de saint Paul

Dans le cadre
auxPhilippiens (Ph 3, 2-16).
de l'Année Saint-Paul,
Elle s'assure que chacun a
près de 400 personnes
compris, précise les termes difficiles: «Le but est avant
participent aux
tout d'encourager la parole
groupes de paroles d'études bibliques
de chacun pour que tous re­çoivent ces échanges comme une parole de Dieu», indique
organisés
la catéchiste. « "Tout perdre
par le diocèse
pour gagner Christ", "le
de Marseille
Christ me saisit": qu'est-ce
autour d'un livret
que ces extraits produisent en nous?», interroge le
pédagogique sur
P. Jean Lahondes, curé de la
les lettres de l'Apôtre
paroisse. «Que j'ai la foi mais qu'il faut continuer à connaî-
MARSEILLE
tre Dieu», indique Hortense.
(Bouches-du-Rhône)
«Que nous sommes là pour
De notre correspondante
lui», ajoute Ama. «Jeté en

prison, Paul a surmonté ces
C
e vendredi soir, ils sont cinq, réunis
épreuves grâce à la foi. Cela nous fait grandir», risque de
au presbytère de la
son côté André.
paroisse du Merlan, dans
Stéphanie, 31 ans, prend
le 14e arrondissement de
des notes au stylo, des
Marseille. Cinq à chercher
«pense-bêtes» que cette
à comprendre les lettres
comptable, longtemps
de l'Apôtre Paul, ancien
éloignée de l'Église, relira
persécuteur des chrétiens,
pour approfondir sa foi. «Le
converti en 36 au christia-
' groupe permet de s'exprimer,
nisme après que le Christ

ressuscité se fut révélé à lui
« Pouvoir poser
sur la route de Damas. Pour l'Année Saint-Paul,
des questions
le diocèse de Marseille a re­conduit les groupes d'étude
est rassurant.
de textes bibliques lancés il
On ne se sent
y a deux ans à l'occasion de l'Année Saint-Luc. Le livret
pas largué. \
comporte huit fiches théma­tiques dans lesquelles saint
A travers ce groupe,
Paul narre son parcours, de la révélation du Christ
je me sens plus
jusqu'au baptême. Une ru-
proche de Dieu. »
brique «Pour lire» éclaire

le contexte du texte, assorti
de s'imprégner du texte et de
d'un lexique. Outre l'étude
saisir, grâce aux échanges
du texte en lui-même, un
avec les autres, le sens d'une
chapitre intitulé «Des pistes
phrase qui me semblerait
pour actualiser» interroge
banale. C'est bien plus actif
chacun sur ce que ces pa-
et profond que la messe», ap-
roles révèlent en lui. «Les
précie cette jeune maman.
chrétiens ne liraient pas
«Pouvoir poser des ques-
spontanément ces écrits: à
tions est rassurant. On ne se
travers ce partage, ils rede-
sent pas largué. À travers ce
viennent une parole de Dieu
groupe, je me sens plus proche
vivante et parlante», explique
de Dieu», ajoute Hortense,
le P. Paul Bony, coordinateur
71 ans, tandis que Manuel,
du Parcours Saint-Paul, qui
retraité, voit dans la confron-
mobilise une soixantaine
tation des approches «une
d'animateurs réunissant
source d'enrichissement». Des
400 personnes une fois par
échanges indissociables d'un
mois.
approfondissement de la foi,
Membre des Sœurs du
selon le P.Jean Lahondes:
Prado, Bernadette Pubert
«En faisant résonner le texte
anime la discussion autour
en chacun, les participants
de la deuxième fiche, intitu-
passent d'une connaissance
lée: «J'ai tout perdu pour ga-
à une expérience de Dieu. »
gner Christ», tiré de la Lettre
CORINNE BOYER

Calendrier : Année Saint Paul à Aix-en-Provence

Ecole Cathédrale
Paroisse St Sauveur Aix en Provence
Coordinateur : Guy-Jean Abel - Tél : 04 42 54 15 02
Email : ecole-cathedrale13@orange.fr


Calendrier des conférences (du mercredi) 2008-2009
L'Ecole Cathédrale, au cœur de la ville d'Aix en Provence, se veut un lieu de réflexion ouvert à toute personne qui
cherche un sens chrétien à sa vie.
Elle propose divers enseignements donnés par des chrétiens : professeurs laïcs, religieux, prêtres, qui permettent un
échange et un dialogue sur le foi chrétienne
les conférences ont lieu à la Cave aux Huiles de 18H30 à 20 H

Dates
Intervenant
Sujet

01
Mercredi 15 Octobre 2008
Père Philippe Mercier (Exégète)
Paul, Juif et citoyen romain et le message universaliste de la Bible

02
Vendredi 17 octobre 2008
de 20H30 à 22 H
Soirée Ecole Cathédrale, les AJC et Chrétiens -Cinéma Centre diocésain 7 cours de la Trinité Aix en Provence
Film Le mystère de Paul d'Abraham Ségal en présence du réalisateur (Salle Chêne de Mambré )

03
Jeudi 13 Novembre 2008
Pr. Marie-France Basiez (Historienne)
Paul, Apôtre dans le monde

04
Mercredi 10 Décembre 2008
Père Paul Bony (Exégète)
Paul relit sa vocation

05
Mercredi 21 Janvier 2009
Père Jean-Marie Mérigoux (o.p Historien)
Paul, un oriental, apôtre de l'Occident, à travers les liturgies orientales

06
Mercredi 18 Février 2009
Pr. Charles de la Pondère (Historien)
Paul dans la vie de l'Eglise au cours des siècles

07
Mercredi 18 Mars 2009
Père Christophe de Dreuille (Exégète)
Paul et les femmes, les nouvelles relations dans le Christianisme

08
Mercredi 1er Avril 2009
M. Jean Guyon (Archéologue - Directeur de recherche au CNRS)
Recherches et découvertes archéologiques récentes à Saint Pierre de Rome

09
Mercredi 6 Mai 2009
Père Daniel Bourgeois (Théologien)
Paul et la résurrection du Christ

10
Jeudi 14 Mai 2009 - 20H30
10ème anniversaire Ecole Cathédrale
Programme à préciser
Toutes ces rencontres ont lieu à La Cave aux Huiles - Cathédrale Saint Sauveur
34 Place des Martyrs de la Résistance -13100 Aix en Provence - Tel : 04.42.23.45.65 - www.cathedrale-aix.net Entrée Libre - participation aux frais
Inscription en ligne : ecole-cathedralel 3@orange.fr - Coordinateur : Guy-Jean Abel - 04.42.54.15.02

ANNEE ST PAUL A AIX-EN-PROVENCE

Ecole Cathédrale

Chers Amis,

Je vous prie de trouver ci-joint l'invitation pour la conférence du mercredi 10 décembre à 18H30 sur le thème : "Paul relit sa vocation" par le père Père Paul Bony (Exégète).
N'ayez pas peur d'imprimer et distribuer cette information.
Amitiés à vous et à mercredi.

Ecole Cathédrale
Paroisse St Sauveur Aix en Provence
Coordinateur : Guy-Jean Abel - Tél : 04 42 54 15 02
Email : ecole-cathedrale13@orange.fr

UN EDITEUR PROVENCAL

OUVRAGES EDITES PAR L’ABBE MARCEL PETIT

ARENE , Paul. – Friquettes et Friquets. – D’après l’édition originale de 1896. Editions Culture Provençale et Méridionale (Marcel Petit, 13200 Raphaèle-les-Arles), 1983.

ARENE , Paul. – La veine d’argile : Contes inédits. – Editions Culture Provençale et Méridionale (C.P.M.) Marcel Petit (13200 Raphaèle-lès-Arles), 1984.

ARENE, Paul. – Vers la Calanque : Contes inédits.- Editions Culture Provençale et Méridionale Marcel Petit (C.P.M.), à Raphaèle-lès-Arles (13200), 1984.

BARTSCH, Karl. – Chrestomathie provençale accompagnée d’une grammaire et d’un glossaire. – D’après la 2è édition de 1868 augmentée et refondue entièrement. – Editions Culture provençale et Méridionale Marcel Petit, Raphaèle-lès-Arles (13200), 1978.

BERNARD , E. (Abbé, Chanoine honoraire, Supérieur du Petit Séminaire de Sainte Garde). – Glaude : Pastouralo coumico en tres ate e en vèrs : Amé la musico di nouvé e L’Ase de Toutin. – Deuxième édition. – Editions Culture Provençale et Méridionale Marcel Petit, Raphaèle-lès-Arles (13200), 1988.

CHABRAND, Marius. – L’Oulo d’Arpan : Pastouralo en 4 ate e 5 tablèu. – Photo de couverture Fernand Chabrier. – Editions Marcel Petit – C.P.M. , Raphaèle-lès-ARLES 513280° 1992

DUBRANA-LAFARGUE , C (professeur d’éduction physique à l’Ecole Normale d’institutrices d’Aix-en-Provence, Maître de danse). – Le trésor des danses provençales. – Tome 1 ; préface de Marcelle Drutel (membre du Félibrige) ; dessins originaux de Henri Pertuis ; illustrations de Henri Marin sur des schémas de Paul Benson. – Collection de Culture Provençale, Raphaèle-lès-Arles (13200), [1927]

FAVRE, J.-B. Obras lengadoucianas. – Edicioun illustrada père Edouard Marsal. – Editions Culture Provençale Marcel Petit, Raphaèle-lès-Arles, (13200), 1981. (Collection Œuvres comlplètes de Langue d’Oc).

GRAS, Félix. – Le Romancero provençal. – Réédité d’après l’édition originale de 1887. Editions Culture provençale et Méridionale Marcel Petit, Raphaèle-lès-Arles (13200), 1983.

MISTRAL, Frédéric. – Anthologie poétique : texte provençal français ; notes de Pierre Rollet. – Editions Culture provençale et Méridionale Marcel Petit, Raphaèle-lès-Arles (1320), 1980.

MISTRAL, Frédéric (prix Nobel de littérature). – Œuvres poétiques. – Editions Culture provençale et Méridionale Marcel Petit, Raphaèle-lès-Arles (13200), 1980.
Deux exemplaires à la bibliothèque diocésaine.

PETIT, Marcel. – Chants de la Provence mystique recueillis par Marcel Petit ; bois gravés de Lucien Jacques ; musique et illustrations (texte et hors textes) ; préface de Mgr. Avril (vicaire général d’Avignon). – Editions Culture Provençale, Raphaèle-lès-Arles (13200), 1958.

PETIT, Marcel. – Canto jouinesso ou Le trésor des chants provençaux : chansonnier avec musique et illustratrions. Tome I. – Collection de Culture Provençale, Raphaèle-lès-Arles (13200), [1953]

ROLLET, Pierre. – Nostradamus : Interprétation des Hieroglyphes de Horapollo : Texte inédit et commenté par Pierre Rollet. – Editions Marcel Petit Culture Provençale et Méridionale, Raphaèle-les-Arles (13200), 1993.

voici une liste non exhaustive des livres que la bibliothèque possède.
Le fonds d'ouvrages provençaux édités par l'abbé Marcel Petit (décédé en 2008) ont été acquis par la Bibliothèque Municipale de la ville d'Arles ; ceci après une intervention de Mgr. Billé alors Archevêque d'Aix et Arles à la suite de la fermeture de l'Eglise de Raphaèle-les-Arles par l'abbé Petit qui avait entreposé les ouvrages dans son église et l'avait de fait fermée aux paroissiens (en 1998).