mercredi 30 novembre 2016

Le prix du salut : un ouvrage de Peter Brown





Le prix du salut : les chrétiens, l’argent et l’au-delà en Occident (IIIè-VIIè siècle)
Peter Brown
Paris, Belin, 2016. 322 pages.

L'au-delà, le devenir de l'âme, la mort, sont au coeur des pensées religieuses des chrétiens des premiers siècles. Tout en montrant que les premiers chrétiens ont pendant longtemps gardé certaines coutumes du paganisme ainsi qu'une certaine conception de l'au-delà pour honorer leurs morts, l’auteur nous montrent aussi comment ils prient, comment ils intercèdent par leurs dévotions pour le salut des âmes des défunts. Contrairement à notre époque contemporaine qui évacue le problème et rejette toute réflexion sur la mort, à cette époque le monde des vivants est intimement et quotidiennement lié à celui des morts.

Au cours des IIIe et IVe siècles, alors que le christianisme est devenue religion de l’Empire, la richesse des grandes familles infléchit la conception du Salut : aux dévotions s’ajoutent de donations fastueuses qui assurent le salut  de l’âme mais enrichissent l’Eglise : c’est le prix pour s’assurer le Paradis. C’est l’époque où le monde occidental se couvre de nombreuses chapelles funéraires. La richesse devient un moyen par des actes de générosité envers l’Eglise, envers les pauvres  et ses saints de s’assurer de sa Rédemption dans l’au-delà.

Dans ce contexte économique et social s’ouvrent de longs débats théologiques et de doctrine dans l’Eglise sur l’usage de l’argent mais aussi sur ce que devient l’âme après la mort. Les Pères de l’Eglise interviennent dans ce débat. C’est en étudiant en détail ces pratiques et ses controverses dans l’Eglise du monde occidental (de l’Irlande à l’Afrique du Nord, de l’Espagne à l’Orient) que Peter Brown nous fait revivre toute une pensée religieuse aussi riche que complexe avec des hommes tels que saint Augustin ou Grégoire de Tours et enfin saint Colomban.


Cet ouvrage jette un regard sur un sujet que l’on a peu l’habitude de traiter : à savoir qu’elles étaient les préoccupations des chrétiens dans les premiers siècle de l'Eglise à propos de tout ce qui touche la vie après la mort : qu’y a-t-il après la mort ? que devient notre âme après la mort ? Peut-on acheter le salut de son âme ?

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

vendredi 25 novembre 2016

Evangile selon saint Matthieu

L’Evangile de Matthieu
Odile Flichy
Paris, Le Cerf, 2016. 150 pages.


Pendant longtemps, l’évangile de Matthieu a été le plus lu des évangiles. Avant le concile Vatican II, il était privilégié par la liturgie du dimanche. Depuis, il se retrouve chaque année A dans le cycle triennal du Lectionnaire, en alternance avec les récits de Marc et de Luc.

Dans ce petit livre on trouve l’essentiel de ce que l’on peut savoir sur l’auteur, sur le contexte dans lequel il a été écrit, ainsi qu’une analyse de l’Evangile. Ainsi on y trouve l’identification de l'auteur ou des auteurs, le contexte scripturaire, historique, culturel et rédactionnel, une analyse littéraire, structure et résumé, un examen détaillé des grands thèmes, une étude de la réception, de l'influence et de l'actualité. L’auteur a pris soin d’y adjoindre un  lexique des lieux et des personnes, des tables chronologiques, des cartes géographiques, bibliographie.
Ce petit ouvrage vient enrichir la collection de « Mon ABC avec la Bible » où les spécialistes de la Bible mettent l’Ecriture à l portée de tous.


Il faut signaler qu’à côté de ce petit ouvrage Odile Flichy a publié dans la collection Cahiers Evangile un numéro intitulé La Loi dans l’Evangile de Matthieu (n° 177, septembre 2016). Elle y suit pas à pas le texte en prenant comme thème : la Loi. Ce thème est d’importance car il met en lumière les rapports de Moïse et de Jésus, « l’accomplissement des Écritures », les relations du judaïsme et du christianisme. Cette question est abordée d’un point de vue historique mais surtout narratif. L’étude est à la fois littéraire et théologique. Ceci permet de dégager les spécificités di récit « matthéen » qui va de la naissance à la Passion de Jésus.


Pour aller plus loin sur l’étude de l’Evangile de Matthieu

Quatre Cahiers Évangile:
« La Loi dans l’Evangile de Matthieu » (n° 177, septembre 2016)
« Lecture de l’évangile selon saint Matthieu » (n° 9, 1974),
« Matthieu le théologien » (n° 58, 1987),

« Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu » (n° 129, 2004)


Publication : Claude Tricoire - Bibliothèquediocésaine d'Aix et Arles

jeudi 24 novembre 2016

Tout Giono en 1000 pages

Mireille Sacotte et Jean-Yves Laurichesse (dir.), Dictionnaire Giono, Paris, Classique Garnier, 2016, 984 p. [59 €]
Dans l’imaginaire du sud-est de la France, Jean Giono (1895-1970) tient une place comparable à celle de René Bazin (1853-1932) dans l’ouest. Tout Haut-Alpin sait depuis le collège que Baumugnes se situe dans son département même s’il n’a rien lu de Jean Giono et ne situe pas le lieu à Saint-Julien-en-Beauchêne.
Un de Baumugnes (1929) est l’un des romans de la trilogie de Pan, comme Colline (1929) et Regain (1930). La localité n’est pas la seule des Hautes-Alpes à avoir touché Giono : le 6 septembre 1944, dans son Journal, il évoque « une hutte montagnarde du plus solitaire Valgaudemar ».
652 notices, 22 auteurs, une bibliographie académique, composent ce Dictionnaire Giono de 984 pages édité par Classiques Garnier dans la collection Dictionnaires et synthèses. Ce n’est pas simplement l’œuvre qui est interrogée par une entrée pour chaque titre et personnage (L’Absente de L’Iris de Suse ouvre le dictionnaire) mais l’ensemble du contexte, l’histoire de l’auteur (Première et Seconde Guerre mondiale, notamment) et l’espace où il vit (Basses-Alpes, Banon…)
Le rapport de Jean Giono à la géographie est précisé, par exemple à l’article Alpes. Il est rédigé par Jean-Paul Pilorget qui précise que l’auteur « voyage et séjourne en famille à plusieurs reprises dans le Briançonnais [,] à Saint-Julien en Beauchêne et aux Queyrelles, dans le Trièves à Lalley et à Tréminis ». A partir de cette réalité, Pilorget affirme que « Giono prend des libertés avec la géographie et Robert Ricatte emploie l’expression ‘Alpe imaginaire’ pour désigner l’espace qu’il recrée dans son œuvre romanesque ».
Ce dictionnaire traite de concepts comme l’Âme, l’Intelligence ou le Retour à la terre. Il évoque des expressions artistiques, comme à l’article Peinture, peintre ou à celui Kardas, Walter (peintre et photographe allemand), ou bien à celui sur le Baroque.
L’auteur est, pour une part, Moraliste. Ses œuvres ont été rassemblées dans les huit volumes de la Pléiade. Les aspects autobiographiques sont également soulignés. Le rapport à ses contemporains est étudié avec, notamment, les articles consacrés à Henri Pourrat et à Marcel Pagnol.
De nombreuses entrées concernent la relation de Jean Giono au religieux : BibleDieu(x)EcclésiastiquesEnfer(s)ParadisProtestant/protestantisme… L’article Catholique permet de comprendre l’un des liens de l’auteur avec le christianisme : « si les croix dressées çà et là dans la campagne de ses romans n’ont aucun pouvoir spirituel, Giono fait volontiers des instruments de l’apparat cultuel l’écume baroque de son romanesque d’après-guerre ».
Cet ouvrage est destiné aux enseignants de français en secondaire. Les candidats au baccalauréat de français et de philosophie les plus audacieux viendront y puiser un enrichissement utile. Enfin, les responsables de paroisses, prêtres et laïcs, les séminaristes et jeunes prêtres y trouveront un biais pour connaître l’intimité de leur territoire.

Jean Giono dans les bibliothèques diocésaines de la province de Marseille

Autour de Jean Giono
Sylvie Giono, Jean Giono à Manosque, Le Paraïs la maison d'un rêveur, Belin, 2012, 103 p. Vous en trouverez une recension ici : http://livresadecouvrir.blogspot.fr/2012/04/jean-giono-manosque.html.
Le site Christianisme et mémoires en Provence a publié un texte sur le film de Charly Baile et René Mannent sur Giono : http://livresadecouvrir.blogspot.fr/2013/11/jean-giono.html.
L’œuvre de Jean Giono
Cette bibliographie n’est pas exhaustive des livres se trouvant dans les collections diocésaines. L’accent a été mis sur les ouvrages se trouvant dans au moins deux bibliothèques ainsi que sur les textes concernant plus spécifiquement les Hautes-Alpes :
Jean Giono (préfacier), Raymond Collier (dir), Monuments et art de Haute-Provence, Digne, Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes, 1966, 225 p. Il est disponible à la bibliothèque diocésaine d’Aix-en-Provence, de Fréjus-Toulon et de Gap.
Un de Baumugnes, Paris, Grasset, 1967, 188 p (Aix-en-Provence, édition de 1937 ; Gap ; Marseille).
Le chant du monde, Paris, Gallimard, 1967, 278 p (Aix-en-Provence, édition de 1934 ; Gap ; Marseille).
Un roi sans divertissement, Paris, Gallimard, 1966, 256 p (Gap ; Marseille, édition de 1982).
Le grand troupeau, Paris, Gallimard, 1931, 251 p (Gap ; Marseille, édition de 1968).
Le hussard sur le toit, Paris, Gallimard, 1971, 510 p (Gap).
Regain, Paris, Grasset, 1930, 240 p (Aix-en-Provence ; Marseille, édtion de 1963).
Que ma joie demeure, Grasset, 1959, 504 p (Aix-en-Provence ; Gap, édition de 1964 ; Marseille, édition de 1935).
Les catalogues des bibliothèques diocésaines peuvent être consultés : 

lundi 21 novembre 2016

Réagir aux engagements radicaux des adolescents

Adolescents en quête de sens : parents et professionnels face aux engagements radicaux, sous la dir. de Daniel Marcelli, avec la coll. de Anne Lanchon, préf. de Laurence Rossignol, Toulouse : éd. Érès, coll. L'école des parents, 2016, 210 p., 12 €.
L'adolescence est le moment où, quittant l'enfance et prenant de la distance vis-à-vis des valeurs familiales, les jeunes cherchent un sens à leur vie et à prendre leur autonomie. Depuis les attentats de janvier 2015, l'actualité met en avant des adolescents embrigadés par Daesh et qui partent faire la guerre en Syrie ou qui commettent des actes de terrorisme.

Un colloque autour des engagements radicaux des adolescents

Le 11 mars 2016, la Fédération nationale des parents et des éducateurs (FNPE) et l'École des parents et des éducateurs (EPE) ont organisé un colloque autour des engagements radicaux des adolescents. Bien que cette étude ne soit pas entièrement consacrée à la radicalisation religieuse, deux contributeurs ont déjà publié sur le djihad : Dounia Bouzar (Comment sortir de l'emprise « djihadiste » ? et La vie après Daesh, parus tous deux aux éditions de l'Atelier, 2015) et Philippe Gutton (Adolescence et djihadisme, éd. L'Esprit du Temps, 2015).
Les actes de ce colloque sont préfacés par Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et du Droit des Femmes. J'ai oublié le titre, lui aussi aux éditions Érès, que nous avons présenté sur ce site au mois de septembre 2016, était préfacé par la ministre en charge des personnes âgées, Michèle Delaunay.

Des familles en détresse

Laurence Rossignol explique que « les familles sont en effet le vivier dans lequel viennent puiser les recruteurs. Les « entrepreneurs en radicalisation » travaillent notamment à la destruction du lien intergénérationnel, et encouragent auprès de leurs cibles des stratégies de dissimulation » (p. 8). Les deux premières contributions servent à définir le sujet : Daniel Marcelli étudie la rage qui envahit souvent les adolescents, Nourredine Boubaker trace les contours de ce qu'est la radicalisation.
La première partie des articles concerne la diversité des expériences des jeunes en matière d'engagement, alors que la seconde est tournée vers l'aide et le soutien aux parents et aux éducateurs. Les auteurs analysent les multiples raisons, personnelles, familiales ou sociales, qui poussent un jeune à se radicaliser, repèrent les étapes du processus afin d'agir tant qu'il est encore temps et soulignent les actions à mener auprès des adolescents et des leurs parents.
Pour Laurence Rossignol, « l'éducation et l'accompagnement que nous proposons aux jeunes sont les meilleures manières de les armer face aux défis de la vie » (p. 7).

jeudi 17 novembre 2016

Le nouveau livre du Cardinal Sarah : La force du silence

La force du silence : contre la dictature du bruit
Cardinal Robert Sarah avec Nicolas Diat
Paris, Fayard, 2016. 378 pages.


Le livre : La Force du silence

Le cardinal Sarah dans l’introduction nous livre la genèse de ce livre : il a compris « la force du silence » auprès d’un moine privé de la parole au monastère de la Grande Chartreuse. Dans ce lieu où le silence était la règle il a fait l’expérience que le silence était un bien précieux.

Dans une époque de plus en plus bruyante, dans un monde qui fuit le silence par peur de se retrouver face à lui-même. Pourtant les lieux de silence se font plus nécessaires que jamais  pour nous libérer de l’emprise de la technique et de la surabondance des biens matériels dans un Occident repus mais pauvre spirituellement.
C’est sous forme de pensées, un à la manière des Pensées de Pascal que le cardinal nous délivre son message. A force de repousser le silence l’homme moderne risque de se perdre : « Sans le silence, Dieu disparaît dans le bruit. Et ce bruit devient d’autant plus obsédant que Dieu est absent. Si le monde ne redécouvre pas le silence il est perdu. La terre s’engouffre alors dans le nant » (Pensée 42). Nous voilà prévenu !
Comme nous l’indique les prophètes Dieu se révèle  dans le silence
« Le Seigneur dit : « Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d’une brise légère.
Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne. Alors il entendit une voix qui disait : « Que fais-tu là, Élie ? »(1 Rois, 19, 11-13). A sa manière l’auteur  ne nous dit rien d’autre : Dieu se dit dans la prière silencieuse et c’est ainsi que nous pouvons entendre ce que Dieu veut nous dire.

Dans cet entretien avec Nicolas Diat, le cardinal s’interroge : les hommes qui ne connaissent pas le silence, qui repoussent cette relation amoureuse avec la création, avec Dieu pourront-ils atteindre un jour la beauté, l’amour et rencontrer Dieu en vérité. Mais le cardinal Sarah ne cache que devant la réalité de la souffrance, devant la réalité du mal l’homme affronte également le « silence de Dieu » :  « Dieu travaille les cœurs et le mal n’a jamais le dernier mot. Dans la nuit laplus obscure, Dieu œuvre en silence. Il nous faut entrer dans le temps de Dieu et dans ce grand silence qui est un silence d’Amour, de confiance et d’abandon actif. N’oublions jamais que la prière silencieuse est l’acte le plus robuste et le plus sûr dans la lutte contre le mal » (Pensée 291)

Après le succès international de Dieu ou rien, traduit dans quatorze langues, le cardinal Robert Sarah entreprend de redonner au silence ses lettres de noblesse.

Le texte est suivi d’un entretien avec Dom Dysmas de Lassus, Prieur à la Grande Chartreuse et Ministre général de l’Ordre des Chartreux.


Les auteurs

 Né en juin 1945, le cardinal Robert Sarah est une des figures les plus importantes du monde catholique d’aujourd’hui – il est le numéro trois du Vatican.
Spécialiste reconnu de l’Église, écrivain, Nicolas Diat est l’auteur d’un livre de référence sur le pontificat de Benoît XVI, L’Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014).
Le cardinal Robert Sarah et Nicolas Diat ont publié chez Fayard en 2015 un premier livre, Dieu ou rien. Entretien sur la foi.
Né en mars 1956, dom Dysmas de Lassus est prieur au monastère de la Grande Chartreuse, et ministre général de l’ordre des Chartreux, fondé par saint Bruno en 1084.
Entré à la Grande Chartreuse à l’âge de vingt ans, il en fut maître des novices pendant de nombreuses années. Selon la tradition, le prieur ne sort jamais du désert de la Chartreuse.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mercredi 16 novembre 2016

Les nouveautés à la bibliothèque diocésaine d'Aix-en-Provence

Nouveautés novembre 2016

BASLEZ, Marie-Françoise. – Les premiers bâtisseurs de l’Eglise : correspondances épiscopales : IIè-IIIè siècles. – Paris, Fayard, 2016. 303 pages.

BOYER, Frédéric ; BLOCH, SERGE. - Bible : les récits fondateurs. – Paris, Editions Bayard, 2016. 519 pages.

CAILLOT, Joseph. – Croire en Dieu notre  Père. – Namur (Belgique), Editions Lessius, 2016. 108 pages.

CAILLOT, JOSEPH. – L’entretien de la vérité : approches théologiques et spirituelles. – Namur (Belgique), Editions Lessius, 2016. 408 pages.

CHENG, François. – De l’âme : sept lettres à une amie. – Paris, Albin Michel,  2016. 155 pages.
DURAND, Emmanuel. – L’être humain, divin appel : anthropologie et création. – Paris, Le Cerf, 2016. 259 pages.

GREGOIRE DE NYSSE. – Réfutation de la profession de foi d’Eunome. Précédée de la profession de foi d’Eunome. – Paris, Le Cerf (Sources chrétiennes), 2016. 334 pages.

LESOING, Bertrand (dir.) ; GRINTCHENKO, Marie-Hélène (dir.) ; PRETOT, Patrick (dir.). – La théologie de Louis Bouyer : du Mystère à la Sagesse.- Paris, Parole et Silence, Collège des Bernardins, 2016.284 pages.

LIBAUD, Frédéric. – Voir l’invisible : le surnaturel chez John Henry Newman. – Saint-Léger Editions, 2016. 423 pages.

NODET, Etienne. – La porte du ciel : les esséniens et Qumrân : quelles origines ? Quelles postérités ?. – Paris, Le Cerf, 2016. 354 pages.

REGGIO, Claire. – Le christianisme des premiers siècles : Ier-IIIè siècles : Naissance et premier développement du christianisme. – Toulouse, Domuni Press, 2016. 300 pages.


THOMAS D’AQUIN (saint). – Commentaires des deux Epîtres aux Thessaloniciens. – Paris, Le Cerf, 2016. 267 pages.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

lundi 14 novembre 2016

Croire aux force de l'esprit : la quête spirituelle de François Mitterrand


Croire aux forces de l’esprit : récit
Marie de Hennezel
Paris, Fayard/Versilio, 2016. 210 pages.

« L’an prochain, ce sera mon successeur qui vous exprimera ses vœux. Là où je serai, je l’écouterais le cœur plein de reconnaissance pour le peuple Français qui m’aura si longtemps confié son destin et plein d’espoir en vous
« Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas »
C’est sur ces mots que François Mitterrand (1916-1996) terminait la traditionnelle intervention le 31 décembre 1994 alors qu’il allait quitter le pouvoir quelques mois plus tard.

Pour le centenaire de sa naissance Marie de Hennezel nous livre un François Mitterrand inconnu. Marie de Hennezel, psychologue et psychanalyste, fait le récit dans son dernier livre, Croire aux forces de l’esprit  l’amitié spirituelle qui s’est forgée entre elle et le Président pendant douze années Elle nous dévoile la quête spirituelle qui l’habitait, les questions qui le hantaient

Ce récit est le récit d'une amitié spirituelle
François Mitterrand, personnage complexe éduqué dans la religion catholique se disait agnostique mais aimait lire les grands mystiques (Jean de la Croix, Thérèse d’Avila, Thérèse de Lisieux et bien d’autres), se rendait dans les églises de manière anonyme C’est ainsi que pendant ces années s’est nouée une « amitié spirituelle » Leurs entretiens – de de novembre 1984 à sa mort le 8 janvier 1996 – Leurs entretiens portaient su Dieu, son existence, le sens de la vie, la vie après la mort. François Mitterrand ne lui a jamais caché sa maladie, ni ses appréhensions à l’approche de la mort.
On peut ainsi mieux comprendre ce qu’il disait à propos de son enterrement : « Une messe est possible ». : lui qui affirmait ne pas croire en Dieu mais que tout homme politique devait avoir une vie intérieure et spirituelle pour remplir au mieux ses fonctions se souvenait avec émotion que sa mère sur lit de mort avait confié qu’elle offrait ses souffrances pour « l’âme de François ». Puisse-t-elle avoir été exaucée au-delà ou en dépit de ce chacun peut penser de l’homme politique !


L’auteur aura donc attendu le centenaire de la naissance de François Mitterrand (26 octobre 1916) pour livrer au public son témoignage et ce récit d’un dialogue sur le sens de la vie. Tous ceux qui recherchent un sens à leur vie, croyants, athées ou agnostiques, ne pourront pas rester insensibles à la lecture de ce livre qui nous dévoile la « soif spirituelle » d’un homme.

publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

Un roman allégorique sur le handicap durant les premiers temps du christianisme

Ghislain du Chéné, Moi, Marie, femme de Cléophas, Paris et Namur, Fidélité, 2016, 185 p., 15,50 €.
Comme le succès de Monsieur le curé fait sa crise le montre, le roman chrétien a le vent en poupe. L’auteur de Moi, Marie, femme de Cléophas, Ghislain du Chéné est, depuis 2008, coordinateur international du mouvement Foi et lumière. L’une de ses filles est atteinte par le handicap. Dans un message électronique, Ghislain du Chéné a tenu à préciser qu’il a écrit ce livre « en grande partie au cours de l’été 2013 à Embrun ».
L’ouvrage se déroule aux premiers temps du christianisme, juste après la résurrection du Christ. La narratrice, Marie, se tenait au pied de la Croix. L’auteur s’appuie sur le verset 25 du chapitre 19 : « près de la croix de Jésus, se trouvaient debout sa mère, la sœur de sa mère, Marie femme de Clopas, et Marie de Magdala » (Traduction œcuménique de la Bible, selon les traductions, l’époux de Marie est appelé Clopas ou Cléophas). Marie, la narratrice, est mère d’un fils handicapé. Ce sont leurs vies, la force des rencontres et, essentiellement celle avec le Christ, qui sont ainsi racontées, au temps des premières communautés chrétiennes et de la persécution.

jeudi 10 novembre 2016

Les Jean-Quelque-Chose reviennent

Jean-Philippe Arrou-Vignod, Une famille aux petits oignons, histoires des Jean-Quelque-Chose, Paris : Gallimard jeunesse, 2013, 330 p., 18,90 €.
Jean-Philippe Arrou-Vignod, Une belle brochette de bananes, histoires des Jean-Quelque-Chose, Paris : Gallimard jeunesse, 2016, 160 p., 12 €.
En 2013 est paru un recueil des Histoires des Jean-Quelque-Chose, sous le titre Une famille aux petits oignons, qui réunit L’omelette au sucreLe camembert volantLa soupe de poissons rouges et Des vacances en chocolat. On y retrouve les premières aventures de la famille aux six garçons, prénommés Jean-A., Jean-B., Jean-C., Jean-D. et Jean-E.
À travers des portraits truculents et pleins vie, l’auteur, Jean-Philippe Arrou-Vignod, fait partager son enfance avec ses cinq frères. Chacun des personnages a une personnalité bien définie et son rôle dans la fratrie. La famille est catholique pratiquante. L’ambiance des années 1960 et 1970 donne un charme tout particulier à ces histoires.
D’un humour léger et avec un vocabulaire à la fois compréhensible et recherché, cet ouvrage est à recommander aux bons lecteurs à partir de 9 ans, et plus généralement aux collégiens.

Un nouvel opus paru en mars 2016

La cerise sur le gâteau, avant-dernier titre de la série, s’achève alors que les aînés sont à l’orée de leur adolescence, qui entraîne de grands changements dans la dynamique familiale. Dans Une belle brochette de bananes, on les retrouve d’une manière un peu différente, puisqu’il s’agit de souvenirs évoqués à partir de photos de famille, qui sont illustrées dans les dernières pages du volume. On y trouve notamment une image de la première communion de Jean-A. Découpé en chapitres plus courts et indépendants, ce dernier opus est adapté à des lecteurs plus jeunes, à partir de 7 ans.
En plus des volumes disponibles à la Médiathèque Mgr Depéry, tous les titres de la série sont disponibles en livres numériques sur le site de l’éditeur, Gallimard Jeunesse.

mardi 8 novembre 2016

Félicité Lamennais (1782-1854) : Paroles d'un croyant

Félicité Lamennais (1782 - 1854) : Paroles d'un croyant


Le 30 avril 1834 paraît à Paris Paroles d'un croyant. Ce petit ouvrage, qui en appelle à l'insurrection contre l'injustice au nom de l'Évangile, est immédiatement condamné par le Saint-Siège. Son auteur, Félicité de Lamennais (1782-1854),  né à Saint-Malo 42 ans plus tôt, peu avant la Révolution française est un prêtre qui va ensuite rompre avec l’Eglise mais dont les idées vont longuement imprégnées la société européenne.

Le catholicisme après la tourmente révolutionnaire
Ordonné prêtre à 34 ans en 1816, suivant l'exemple de son frère aîné, Lamennais accède brusquement à la célébrité l'année suivante avec son ouvrage en publiant Essai sur l'indifférence en matière de religion où il appelle à un renouveau de l’Eglise et à une meilleure formation du clergé.
L'Église sort à ce moment-là de la tourmente révolutionnaire et cette période est marquée par un réveil de la foi qui s’étend à toute l’Europe. L’Eglise retrouve une vitalité qui se voit par les initiatives multiples et le nombre impressionnant de vocations religieuses et sacerdotales.
Ces jeunes générations plaident pour un renforcement de l’autorité du pape sur l’ensemble de l’Eglise et se démarque du gallicanisme de l’Ancien Régime en militant pour un ultramontanisme conquérant. Mais marqués par les idées de la Révolution, certains – dont Lamennais, Lacordaire, Montalembert, Ozanam – souhaitent une séparation de l’Eglise et de l’Etat ; pour eux, le Concordat de 1801 a fait des prêtres et des évêques des fonctionnaires soumis à l’Etat et non à la seule autorité du pape.
« Nous sommes payés par ceux qui nous regardent comme des hypocrites ou des imbéciles et sont persuadés que notre vie tient à leur argent. Leur traitement est si injurieux que des hommes qui le souffrent tombent nécessairement au-dessous du mépris», écrit Lamennais

Ils seront déçus par les Papes successifs (Léon XII – 1823-1829 et Pie IX – 1846-1878) qui ne soutiennent pas les révoltes belges, irlandaises ou polonaises face aux gouvernements qui les oppriment. Une partie d’entre eux opteront ouvertement pour le libéralisme (Lamennais, Lacordaire, Ozanam). En même temps ils voient les côtés néfastes de l’industrialisation qui entraîne la pauvreté dans le peuple et l'enrichissement toujours plus grand de la bourgeoisie.

Une lente rupture avec l’Eglise.
C’est dans ce contexte que naît le journal L’Avenir en 1830 au moment où Charles X est chassé du pouvoir et remplacé par Louis-Philippe. Ce journal qui connaît un rapide succès inquiète le pouvoir mais aussi les autorités ecclésiastiques.  Le Pape Grégoire XVI condamne en 1832 dans l’Encyclique Mirari Vos les idées  libérales défendues dans ce journal. Si Lacordaire, Montalembert et Ozanam se soumettent, Lamennais  refuse de se soumettre.

La rupture avec l’Eglise.
En 1834 Lamennais publie Paroles d’un croyant où au nom de l’Evangile il condamne les injustices sociales, les gouvernements qui abusent de leur autorité pour opprimer le peuple. Ce pamphlet lyrique est un appel au peuple pour qu’il prenne son destin en main. Condamné par l’Eglise Lamennais abandonne son sacerdoce et se lance par ses écrits dans le débat public. Il deviendra député après l’avènement de la République en juillet 1848.
Usé par la maladie et la fatigue il meurt en février 1854 sans s'être réconcilié avec l'Eglise et sans avoir reçu les derniers sacrements. Conformément à ses vœux il sera enterré, comme les pauvres,  dans une fosse commune au Père Lachaise.

Conclusion

Félicité Lamennais eut sans doute le génie et le tord d’avoir eu raison trop tôt. Les idées qu’il défendit avec fougue et acharnement toute sa vie, et souvent dans la solitude, trouveront un écho au XXè siècle : la séparation de l’Eglise et de l’Etat, le souci des pauvres au sein de l’Eglise marqué par l’Encyclique (mai 1891) Rerum Novarum promulgué par Léon XIII et reprise par ses successeurs, son influence dans la création en politique de partis "démocrate-chrétien".


OUVRAGES DE LAMENNAIS ET SUR LAMENNAIS
LAMENNAIS, Félicité. - Oeuvres posthumes. – Paris, Paulin et le Chevalier, 18756. 438 pages.

LAMENNAIS, Félicité. - Les Paroles d'un croyant de Lamennais. – Paris, Le Hire, 1919

LE GUILLOU, Louis. - Les Lamennais Paris, Les Editions ouvrières, 1990. 107 pages.

RICARD, Abbé Ant. – Lamennais.- Paris, Plon, 1884. 418 pages.

BOUTARD, Abbé Charles. – Lamennais. – Paris, Perrin et Cie, 1905-1908, 1913.
Comprend : 1. L’éducation de la démocratie. 2. La renaissance de l’ultramontanisme. – 3. Le catholicisme libéral.
       
HOURDIN, Georges. – Lamennais. - Paris, Perrin, 1982. 417 pages.

ROUSSEL, Alfred. -  Lamennais à la Chênaie. – Paris, Téqui, 1909. 300 pages.

MARECHAL, Christian. - Lamennais et Lamartine. – Paris, Bloud, 1949. VIII-380 pages.

LAMENNAIS, Félicité. - Dante-Lamennais. La Divine Comédie, traduite et précédée d'une introduction sur la vie, la doctrine et les oeuvres de Dante. –
In Les œuvres posthumes de F. Lamennais, publiées selon le voeu de l'auteur par E.-D. Forgues.. 1862. 482 pages.

RICARD, Ant. - Gerbet et Salinis ; L' École menaisienne. –Paris, Plon, 1883. 353 pages.

LAMENNAIS, Félicité. - Les Évangiles. - Traduction et Commentaires de Lamennais d'après les textes et manuscrits retrouvés par Pierre Harispe, et publiés pour la première fois avec l'approbation de la censure ecclésiastique. – Paris, Payot, 1928. 412 pages.

LEBRUN, Jean. – Lamennais. – Paris, Fayard, Mame, 1981. 281 pages.
VALLERY-RADOT, Robert. – Lamennais. – 1931.

MOLIEN, A. ; DUINE, F. - Lamennais, sa vie, ses idées. – Paris, E.Vitte, 1898. 348 pages.

BREHAT, René. - Lamennais le trop chrétien. – Paris, Denoël, 1941. – 280 pages.

FEUGERE, Anatole. – Lamennais. – Paris, Bloud, 1906. XIII-460 pages.

MARECHAL, Christian. - Lamennais et Lamartine. – Paris, Bloud, 1907. VIII-380 pages.

ROUSSEL, Alfred. - Lamennais d'après des documents inédits. – Paris, Hyacinthe Caillière, 1892. 282 pages.

ROUSSEL ; Alfred. - Lamennais à la Chênaie. - Paris, Téqui, 1909. 300 pages.

 LEBRUN, Jean. -  Lamennais. – Paris, Fayard, Mame, 1981. 281 pages.

[Attribué à THOMAS A KEMPIS]. - Imitation de Jésus-Christ / traduit par Félicité Lamennais –Plusieurs éditions : 1915, 1926, 1946. Publié par : Droguet-Ardant, 1915, 1950, 1959.

LAMENNAIS, Félicité. –Œuvres.- Plusieurs éditions. 4 tomes..

LAMENNAIS, Félicité. -  Lettres inédites. – Paris, Perrin, 1910. 338 pages.
     
 LAMENNAIS, Félicité. - Esquisse d'une philosophie. – Paris, Pagnerre, 1840.

LAMENNAIS, Félicité. -   Esquisse d'une philosophie : les meilleures pages. – Paris, J. Duvivier, 1911. 413 pages.

LAMENNAIS, Félicité. -  Essai sur l'indifférence en matière de religion. – Paris, Pagnerre, 1844. 403 pages.

LAMENNAIS, Félicité. - Oeuvres complètes. – Paris, Daubrée et Cailleux, 1836.
Contient : 1. Les affaires de Rome. 2. De la religion considérée dans ses rapports avec l’ordre politique et civil.

LAMENNAIS, Félicité. -  De l'art et du beau. – Paris, Garnier, 1872. 354 pages.

LAMENNAIS, Félicité. - Paroles d'un croyant. – Paris, Bureau de la publication, 1866. 127 pages.

LAMENNAIS, Félicité. - Paroles d'un croyant. – Paris, Impr. Viéville et Capiomont, 1833. 355 pages.

LAMENNAIS, Félicité. - Essai sur l'indifférence en matière de religion. – Paris, Tournachon-Molin, 1818. 4 volumes.

LAMENNAIS, Félicité. - Lettres inédites. – Paris, V. Forest et T. Grimaud, 1862. 178 pages.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles



Une entreprise à visage chrétien

Samuel Rouvillois, avec le parcours Perigot, La sagesse chrétienne : un enjeu pour l’entreprise, Paris : Presses de la Renaissance, 2016, 278 p., 15,90€.
Le parcours Perigot, fondé par François Perigot, président du CNPF de 1986 et 1994, est un groupe de grands dirigeants d’entreprise, qui se réunissent pour confronter leurs pratiques managériales aux valeurs portées par l’Évangile. Avec l’aide de Samuel Rouvillois, philosophe et théologien frère de la communauté Saint-Jean, ils interrogent la doctrine sociale de l’Église, en particulier Caritas in veritate, lettre encyclique du pape Benoît XVI et Evangelii Gaudium, exhortation apostolique du pape François.
Ensemble, ils reviennent sur les questions induites par la mondialisation et les techniques de communication apparues ces trente dernières années. L’accent est mis sur le partage des richesses, la mutualisation et la solidarité, l’éthique financière. La troisième partie est consacrée aux perspectives d’avenir, dans l’objectif de dessiner une économie à visage humain.
Cet ouvrage est à destination de ceux qui ont à exercer une responsabilité collective et qui souhaitent intégrer une dimension chrétienne et pleinement humaine à la gestion de leur entreprise. Il permet d’accéder à l’essentiel de la doctrine sociale de l’Église, enrichie par la réflexion et l’expérience de dirigeants qui tentent de l’appliquer au quotidien.

vendredi 4 novembre 2016

De la pudeur à l'amour de Inès Pélissié du Rausas

De la pudeur à l'amour
Inès Pélissié du Rausas
Paris, Le Cerf, 2016. 320 pages.


Ulysse, devant la belle Nausicaa, a une réaction pour le moins étrange : « il cassa dans la dense verdure un rameau bien feuillu qu’il donnerait pour voile à sa virilité… » À travers cette réaction apparemment anodine, Homère lève un voile sur le mystère de la sexualité humaine. Mystère de la personne qui refuse d’être considérée comme un objet, d’être « captée » par l’autre, d’être violée dans son intimité et qui donc se protège.
La pudeur ne trahit-elle pas une dimension métaphysique de la personne ?
C’est la thèse que défend ici Inès Pélissié du Rausas.

Poursuivant l’observation de la pudeur et de la sexualité chez les peuplades primitives et les tribus océaniques, comme dans la Bible, la littérature classique et l’histoire de la philosophie, l’auteur dégage une constante, une certitude quasi-scientifique : l’homme a un besoin infini d’être respecté, d’aimer et d’être aimé comme une personne.
C’est donc à une théologie de la pudeur que nous invite cet appel du coeur humain, en la révélant comme un écho lointain des origines où le corps était, en toute simplicité et vérité, le témoin fidèle de l’amour authentique entre les personnes.
Qui le comblera dans son désir ? La question reste ouverte.

Mariée et mère de cinq enfants, Inès Pélissié du Rausas est docteur en philosophie à l’université Paris IV-Sorbonne et enseigne à l’Institut de Théologie du corps. Elle est conférencière et auteur de nombreux ouvrages qui donnent aux parents les outils d’une éducation à l'amour éclairée par la théologie du corps et appuyée sur la psychologie de l’enfant.


Notes de l’éditeur

publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

La théologie du corps selon Jean-Paul II

La théologie du corps : l’amour humain dans le plan divin.
Jean Paul II ;  introduction, traduction et notes de Yves Semen.
Paris, Le Cerf, 2014. 784 pages.

Après le forum Wahou des 5 et 6 novembre prochain, faire une plongée dans l’œuvre de Jean-Paul III sur la théologie du corps.


Au-delà des traductions des homélies de Jean-Paul II sur le corps et l'amour humain, Yves Semen nous donne ici une traduction de l'ensemble des notes (rédigées avant l'élection de Karol Wojtyla comme pape) ainsi que toutes les catéchèses et interventions du Pape sur ce sujet. 
Yves Semen accompagne cette oeuvre de nombreuses notes et d'un vaste index (plus de 300 -thèmes commentés).

A noter : préfacée par le Cardinal Marc Ouellet, cette édition  contient, outre les 129 catéchèses prononcées, 6 catéchèses écrites par Jean-Paul II mais non prononcées (sur Tobie et le Cantique des Cantiques) ainsi que le Mémorandum de Cracovie (texte envoyé par Wojtyla à Rome en vue de l'encyclique Humanae Vitae, mais qui est parvenir trop tard pour servir de schéma à l'encyclique...)
[Note de l’éditeur]

jeudi 3 novembre 2016

Accompagner des personnes en soins palliatifs

François Buet, L'accompagnement spirituel de la personne en soins palliatifs, Paris : Nouvelle Cité, coll. Racines, 2016, 165 p., 17 €.
François Buet est prêtre du diocèse de Marseille et médecin en soins palliatifs. Auteur de Prier 15 jours avec Frère Luc, moine et médecin à Tibhirine, il a publié plusieurs ouvrages sur l'accompagnement global de la personne hospitalisée.
Dans son tout nouvel ouvrage, il revient sur l'importance de considérer le patient dans chacun des aspects de son être : physique, psychologique, social et spirituel. Ce livre s'adresse à tous, proches de malades comme visiteurs en hôpital ou médecins. Il reprend les principes essentiels de l'accompagnement spirituel et religieux. La bibliographie présente de nombreux titres, hiérarchisés selon leur importance.
Très intéressant dans le fond, le propos de François Buet est néanmoins desservi par la syntaxe peu soignée et un vocabulaire trop technique et un peu confus.

Hélène Biarnais
médiathèque Mgr Depery