jeudi 27 octobre 2016

Les curés font leur rentrée

Francis Aylies, Journal d'un curé de quartier, Bordeaux : éd. Le Festin, 2016, 149 p., 18 €.
Jean Mercier, Monsieur le curé fait sa crise, Paris : éd. Quasar, 2016, 174 p., 12 €.
La rentrée littéraire 2016 a vu la sortie de deux livres sur la prêtrise et la vie sacerdotale. Sur un ton différent, l'un étant un recueil de messages, l'autre un roman, et tous deux avec beaucoup d'humour, ces ouvrages soulignent les difficultés du quotidien des prêtres : les attentes démesurées de certains de leurs fidèles, leur solitude face aux problèmes, la conciliation des opinions parfois opposées de leurs paroissiens...

CouvCureQuartier.inddJournal d'un curé de quartier

Inspiré par le Journal d'un curé de campagne de Bernanos, Francis Aylies, curé de Bègles près de Bordeaux, réunit ici les courriers électroniques qu'il a adressés au Pape François de décembre 2015 à mars 2016. Sans réponse du Saint-Père, il lui dit tout l'espoir qu'il met en lui. Confronté à des cas difficiles, célébrant beaucoup d'enterrements, il lui confie ses moments de doute comme ceux qui le réconfortent dans un monologue à cœur ouvert.

 

Monsieur le Curé fait sa crise

Depuis sa sortie au mois de septembre, cet ouvrage est une heureuse surprise : une œuvre de fiction, écrite sur un ton moderne, qui montre l'Église sous un jour positif, loin de l'image surannée qui lui est souvent associée. Pourtant, sur le ton de l'humour c'est un sujet grave qui est abordé : la solitude et le mal-être des prêtres.
Le père Benjamin Bucquoy est le curé de la paroisse de Sainte-Marie-aux-Fleurs. Comme il se doit, tous les problèmes lui sont systématiquement soumis, des plus futiles aux plus graves. Un matin, rien ne va plus : Monsieur le curé a disparu.
Dans la galerie de portraits, nous reconnaissons des figures à la fois communes et touchantes : le jeune prêtre ambitieux, le curé qui veut vivre pleinement sa foi à travers une liturgie qu'il juge belle et qui porte du sens, mais qui ne fait pas l'unanimité dans sa paroisse, la paroissienne parfaite qui a la main-mise sur l'organisation du moindre événement, la personne éloignée de l'Église qui se convertit...
Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d'Embrun, revient sur ce livre dans sa chronique Les dimanches du 25 septembre 2016 :

L'Autre Coran par Mondher Sfar

L’autre Coran
Mondher Sfar
Paris, Editions Sophonisbe, 2016. 436 pages.


Présentation des thèses de l’ouvrage

L'autre Coran est une étude critique qui aborde des domaines inédits : la théologie coranique, la nature de Dieu, la place du mal et de Satan dans la vie ici-bas et dans l'au-delà. Il nous fait découvrir aussi le point de vue des habitants de La Mecque, en développant les raisons qui les ont poussés à rejeter la prédication prophétique et à préférer leurs divinités. Se profilent alors, à travers les idées défendues par le Prophète arabe, des visées jihadistes qui veulent conquérir le monde par la terreur et le chaos.

L'Autre Coran invite à une remise en question de notre lecture et de notre compréhension du texte sacré de l'Islam. Il s'agit de déterminer la position du Coran vis-à-vis de la morale, de la justice, et de la distinction entre le bien et le mal. L'on découvre alors avec surprise que le Dieu du Coran privilégie sa Toute-Puissance au détriment de toute autre considération morale, de justice ou d'humanité. Le Dieu du Coran affiche même sa qualité d'un être agissant de façon arbitraire, et considère cette action comme un droit et comme justice. L'on comprend dès lors que le drame que notre monde vit de nos jours ne relève pas de la lutte entre civilisations, ou entre cultures, ou entre religions. Il relève de la morale et de notre représentation de l'homme et de la vie.

L'ultime question posée au Coran, - et qui devrait se poser pour toute idéologie – est : ce Coran s'engage-t-il du côté du bien et de l'homme, ou bien du côté du mal et contre l'homme ? Ce qui est étonnant, c'est que le Coran constitue, comme ce livre le démontre, une longue réponse à cette problématique de la morale. Mais l'on découvre que la réponse qu'il en donne ne va vraiment pas dans le sens auquel on a toujours cru jusqu'ici…

Pour mener cette enquête sur cette question essentielle du bien et du mal, l'auteur s'interroge tout d'abord sur la vraie identité et la vraie personnalité du dieu du Coran. La réponse nous est facilitée par les Beaux Noms que Dieu s'est donnés lui-même. Puis, vient l'évocation du rapport que ce Dieu a entretenu avec Satan, avec qui il a conclu effectivement un pacte pour agir contre l'humanité. Et l'on découvre aussi l'étrange décret formulé en toutes lettres par ce Dieu d'envoyer l'humanité entière, ainsi que les jinn, en Enfer.

Ce livre aborde plusieurs autres questions d'importance, notamment le récit de l'Exode selon le Coran où l'on découvre ses liens avec l'histoire et la mythologie égyptienne, notamment celle du mythe d'Osiris.

[source : note de l’éditeur]

L’auteur

Mondher Sfar, spécialiste du Coran est l’auteur entre autres de Le Coran, la Bible et l’Orient ancien, et du Coran est-il authentique ?

publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mercredi 26 octobre 2016

Le retour de l'enfant prodigue : Méditation par le Père Nouwen

Le retour de l’enfant prodigue : revenir à la maison
Henri Nouwen
Québec,  Bellarmin, 1992. 176 pages

Un livre pour prolonger la méditation sur la miséricorde de Dieu.

Dans ce petit livre, Henri Nouwen, universitaire et conférencier reconnu nous dit comment il est passé d’une carrière universitaire prometteuse à la vie avec des personnes ayant un handicap intellectuel profond au sein de l’Arche fondée par Jean Vannier. Après vingt ans d’enseignement comme professeur dans les plus grandes universités américaines et une carrière d’écrivain, ce prêtre à l’approche de la de la cinquantaine, a traversé une crise spirituelle profonde en se posant la question suivante : « Est-ce que le fait de vieillir m’a rapproché de Jésus ? ». Et c’est dans la contemplation d’un tableau de Rembrandt Le retour de l’enfant prodigue que l’auteur trouvera sa véritable vocation. Cette expérience a donné un très beau livre : Le retour de l’enfant prodigue.

On connait tous le tableau de Rembrandt Le Retour de l’enfant prodigue qui illustre bien souvent la parabole que l’on trouve dans l’Evangile de saint Luc (15, 11-32). C’est devant ce tableau qui est au musée de l’Ermitage à Léningrad en Russie que l’auteur, Henri Nouwen a médité durant des heures entières.  Voici ce que perçoit le Père Nouwen du peintre :

«  Le peintre de ce tableau est un homme qui a fait dans sa vie l’expérience d’une immense solitude. Ayant vécu des pertes immenses et ayant été témoin de la mort de plusieurs proches, Rembrandt aurait pu devenir une personne amère, en colère et pleine de ressentiment. Au lieu de cela, il devint celui qui a pu peindre un des tableaux les plus intimes de tous les temps, Le retour du fils prodigue. Ce n’est pas là un tableau qu’il aurait pu peindre lorsqu’il était jeune et que tout lui réussissait. Non, car il ne fut capable de peindre la pitié d’un père aveugle que lorsqu’il eut lui-même tout perdu : tous ses enfants sauf un, deux de ses femmes, tout son argent, sa notoriété ainsi que la popularité dont il jouissait. C’est alors seulement qu’il fut capable de peindre ce tableau, et il le peignit depuis un endroit à l’intérieur de lui-même où il savait ce qu’était la miséricorde de Dieu. D’une certaine façon, ses pertes et ses souffrances l’avaient vidé, le rendant apte à accueillir pleinement et profondément la miséricorde de Dieu. Lorsque Vincent Van Gogh vit ce tableau, il s’exclama : « Vous ne pouvez peindre ce genre de tableau que lorsque vous êtes mort plusieurs fois. » Rembrandt ne put le faire que parce qu’il était mort tant de fois qu’il savait dorénavant ce que la miséricorde de Dieu signifie vraiment. »  (Henri Nouwen, Revenir à la maison ce soir, Bellarmin, 2009, pp. 37-38)

Cet ouvrage est donc le fruit de ses méditations. C’est son témoignage qu’il livre tout en commentant le tableau de Rembrandt : S'identifiant d'abord au fils prodigue en quête d'une figure paternelle, Henri Nouwen se reconnaît ensuite dans la figure du fils aîné, jaloux du pardon inconditionnel accordé à ce cadet volage et inconséquent, avant de se découvrir dans celle du père qui accueille sans juger.  Mais le  livre, comme la parabole de Jésus, se déplace  sur le Père rempli de miséricorde pour ses deux fils. Et c’est ce « Père » que Nouwen désire devenir et qu’il nous invite à imiter pour trouver notre vocation propre : il faut cesser d’être « le fils » pour devenir « le père ».

Le tableau de Rembrandt a été l’occasion pour le père Nouwen d’entrer profondément dans le cœur du Père miséricordieux de la parabole de Jésus.  Il reste à souhaiter qu’il en soit ainsi pour le lecteur.





Au début de l’ouvrage le Père Nouwen  nous dit pourquoi, selon lui, Rembrandt a été capable de saisir quelque chose de l’infinie miséricorde de Dieu :

«  Rembrandt a peint le tableau de l’enfant prodigue entre 1665 et 1667, à la fin de sa vie. Lorsqu’il était un jeune peintre, il était bien connu à Amsterdam et il recevait des commandes pour exécuter le portrait de tous les personnages importants de son époque. Il avait la réputation d’être arrogant et ergoteur, mais il était accepté dans les cercles des riches et des puissants de la société. Puis, progressivement, sa vie commença à se détériorer.
   D’abord, il perdit un fils,    puis il perdit sa première fille,   puis il perdit sa seconde fille,   puis il perdit sa femme,    puis, la femme avec laquelle il vivait, termina sa vie dans un hôpital      psychiatrique,   puis il se maria une deuxième fois et sa femme mourut,    puis il perdit tout son argent et sa notoriété,    et, juste avant de mourir lui-même, il fut témoin du décès de son fils Titus.

   Le peintre de ce tableau est un homme qui a fait dans sa vie l’expérience d’une immense solitude. Ayant vécu des pertes immenses et ayant été témoin de la mort de plusieurs proches, Rembrandt aurait pu devenir une personne amère, en colère et pleine de ressentiment. Au lieu de cela, il devint celui qui a pu peindre un des tableaux les plus intimes de tous les temps, Le retour du fils prodigue. Ce n’est pas là un tableau qu’il aurait pu peindre lorsqu’il était jeune et que tout lui réussissait. Non, car il ne fut capable de peindre la pitié d’un père aveugle que lorsqu’il eut lui-même tout perdu : tous ses enfants sauf un, deux de ses femmes, tout son argent, sa notoriété ainsi que la popularité dont il jouissait. C’est alors seulement qu’il fut capable de peindre ce tableau, et il le peignit depuis un endroit à l’intérieur de lui-même où il savait ce qu’était la miséricorde de Dieu. D’une certaine façon, ses pertes et ses souffrances l’avaient vidé, le rendant apte à accueillir pleinement et profondément la miséricorde de Dieu. Lorsque Vincent Van Gogh vit ce tableau, il s’exclama : « Vous ne pouvez peindre ce genre de tableau que lorsque vous êtes mort plusieurs fois. » Rembrandt ne put le faire que parce qu’il était mort tant de fois qu’il savait dorénavant ce que la miséricorde de Dieu signifie vraiment. »  (Henri Nouwen, Revenir à la maison ce soir, Bellarmin, 2009, pp. 37-38)

« Inspirée par le chapitre 15 de l’évangile de Luc , cette toile de 2,62m x 2,05m, peinte vers 1667, se trouve au musée de l’Ermitage à St Petersbourg. Très connue, cette œuvre a souvent été reproduite. Elle sert souvent de support catéchétique pour aborder le sacrement de la réconciliation. Quelquefois, et même assez souvent, on n’en regarde qu’une partie, se concentrant sur le groupe extraordinaire du père et de son fils, oubliant les autres personnages. Le Père Paul Baudiquey qui a longuement contemplé et commenté ce tableau écrit que, « pour lui, c’est le premier portrait « grandeur nature » pour lequel Dieu lui-même ait jamais pris la pose ». En effet, c’est bien ce groupe du père et de son fils qui attire l’attention et la retient longuement.
Rembrandt a une soixantaine d’année quand il peint cette œuvre. C’est un homme usé par les faillites et les deuils. C’est un homme sans fard, sans masque. Sa pâte picturale est à son image : brute, épaisse, creusée et recreusée, sans chercher à la rendre lisse. Rembrandt sait bien que la vie d’un homme n’est pas lisse, mais qu’elle a toutes les raisons d’être burinée au fil du temps. Cet homme qui pleure encore son propre fils, Titus, va mettre toute son intériorité à peindre ce père prodigue en miséricorde. Un visage ridé et presque aveugle, aux yeux usés d’avoir guetté l’improbable retour. Une stature arrondie, presque ovale, forme de mandorle d’un tympan roman, une stature de porche royal pour protéger l’enfant revenu. Le père décrit par la parabole et peint ici par Rembrandt n’est pas un père rigide, drapé dans sa droiture, enfermé dans une justice de purs. C’est un Père qui ne cesse de descendre vers nous, de se pencher vers nous, de guetter nos pauvres pas pour retourner vers lui, surveillant inlassablement nos chemins. Et lorsqu’il a la joie de nous voir retourner, ne fût-ce que d’un pas, vers lui, il n’a de cesse de nous accueillir tout près de lui comme un Père de tendresse. On commente souvent cette œuvre en parlant des deux mains du père : l’une serait plus masculine, l’autre plus féminine. Peut-être n’est-ce qu’une opinion. Mais on observe la même part de féminité ou de maternité du père dans l’attitude du fils qui vient se nicher contre le ventre paternel, attitude convenant plus à une mère qu’à un père. Cet homme redevenu enfant vient s’appuyer contre les entrailles matricielles à qui il doit sa renaissance.
Regardons maintenant le fils : il est peint comme une sorte de condamné, ses cheveux rasés comme un sorti de prison, sa tunique déchirée, un pied nu, l’autre à moitié (les pieds nus dans la peinture du 17ième siècle signifiant souvent l’attitude d’adoration prêtée aux anges), prosterné. Le vide d’une sandale nous permet de contempler qu’il a été nécessaire à ce fils de parvenir à cette pauvreté, de se sentir vide et vidé, pour trouver la force de vouloir échapper à ces emprisonnements et ainsi redevenir assez petit enfant pour se blottir tout contre son père, la tête nichée tout contre son corps. Enfin délivré de ses fausses richesses, celles de ses plaisirs, il peut maintenant comprendre la vraie richesse du Père : celle de son amour sans condition. Et le manteau royal posé sur les épaules du Père peut maintenant envelopper à nouveau le fils.
D’autres personnages apparaissent dans le tableau. Simples spectateurs, leur présence est moins intense. On a beaucoup écrit sur eux : qui sont-ils ? que pensent-ils ? Une chose est sûre, c’est qu’ils s’étonnent, tous. Celui qui nous interpelle le plus est cet homme qui reste drapé dans sa droiture, sa verticalité, exactement à l’inverse du Père qui renonce à sa droiture pour s’abaisser vers son fils. Il semble peiner à goûter la miséricorde infinie qu’il contemple pourtant. Sa sévérité pourrait bien nous faire penser à celle du fils revenu des champs. Mais qu’importe ? Quelle que soit son identité, il nous invite à nous interroger sur le regard que nous portons sur la miséricorde de Dieu, à quel point nous croyons à sa miséricorde et jusqu’à quel point elle nous émerveille et nous réjouit. De fait, on raisonne parfois comme le fils aîné, choqués par un Dieu qui pardonnerait aux pires pécheurs et semblerait moins aimer ses autres enfants vivant le plus possible dans la droiture. Mais refuser l’amour infini du Père, refuser d’entrer dans cette attitude de miséricorde, c’est refuser le Père tout entier. Et ce chemin est encore plus faux que le chemin du fils parti se tromper de richesses mais revenu à la source amoureuse du père prodigue en miséricorde. » (Extrait des premières pages de Le retour de l'enfant prodigue du Père Nouwen)

Henri Nouwen
Henri J. M. Nouwen (1932-1996) a été prêtre et écrivain catholique hollandais auteur d'une quarantaine delivres de spiritualité. Il fut aumônier de la Comunuauté de l'Arche et un grand ami de Jean Vanier.

Quelques œuvres
Adam
Compassion
Life of the Beloved
Le retour de l'enfant prodigue
Au cœur de ma vie, l'Eucharistie, 1995
Vivre sa foi au quotidien, 1996
Les trois mouvements de la vie spirituelle, 1998 (Reaching Out, 1974)
La voix intérieure de l'amour : de l'angoisse à la libertê, 2000 (The Inner of Love, 1996)


mardi 25 octobre 2016

La Confession de Adrienne von Speyr

Confession
Adrienne von Spyer
Traduit de l'allemand par Marthe Allisy et revu par Walthère Derouau, s.j. -- Préface de Thierry Dejond, s.j. -- 1991 (2e édition) 

 Un nouveau livre sur la confession ? Encore un manuel ou un guide de plus pour bien se confesser ? Non, bien plus que cela ! Un aperçu central de ce livre est de voir l'offrande de soi et la mort de Jésus sur la Croix comme étant l'archétype de la «confession» des fidèles ou plus communément appelé aujourd’hui sacrement de la réconciliation.

Il est appelé le sacrement de la confession, puisque la divulgation ou la confession des péchés à un prêtre est un élément essentiel de ce sacrement. Dans un sens profond, il est aussi une «confession» - la reconnaissance et de louange - de la sainteté de Dieu et de sa miséricorde envers l'homme pécheur. 
Qu’est-ce que se confesser? Quel sens cela a-t-il de le faire? Pour répondre, Adrienne von Speyr ouvre les évangiles et regarde Jésus qui révèle à certains leurs fautes et leur pardonne. Autre question : comment se confesser? L’auteur décrit la confession du laïc et du prêtre, celle de l’actif et celle du contemplatif. Les saints aussi se sont confessés : comment donc? Dans la confession sacramentelle, quelle est l’attitude du pénitent et quel est le ministère du prêtre ? 

Adrienne von Speyr  a abordé les aspects moraux et pratiques de ce sacrement ; elle traite également certains domaines, comme : la conversion, les scrupules, la contrition, la direction spirituelle, le laxisme, la fréquence de la confession. Elle n'hésite pas non plus à traiter des aveux des prêtres, des religieux ou des religieuses et même des saints. Elle a aborrdé et examiné ces questions qui posent problèmes et débats chez les chrétiens.
Lors du Synode sur la Pénitence et la réconciliation (1981), Jean Paul II avait recommandé ce livre aux Pères Synodaux.

"Dans son livre, La Confession, Adrienne von Speyr présente le sacrement dans sa perspective théologique : imiter l'obéissance du Fils qui se conforme en tout à la volonté du Père jusqu'à s'identifier à nos péchés (et les confesser) pour nous sauver. En suivant le Christ, le pénitent comprend alors que la confession des péchés est confession de foi, amour de l'église et du don de liberté que le Christ lui a confié" (Hans Urs von Balhasar)..
C'est pourquoi Hans Urs von Balthasar appelle cela «une de ses œuvres les plus centraux". Elle aborde les aspects moraux et pratiques du sacrement en profondeur. Les nombreux domaines couverts comprennent la conversion, les scrupules, la contrition, la direction spirituelle, le laxisme, la fréquence de la confession, les aveux de religieux et de laïcs, même les aveux de saints. Un des traités spirituels plus complet jamais écrit sur la confession.

Et ce n'est peut-être pas par hasard si lors du Synode sur la Pénitence et la réconciliation (1981), Jan-Paul II avait recommandé ce livre aux Pères Synodaux. On peut penser qu'il serait fort utile de le reprendre alors que va s'ouvrir l'Année Sainte sur la Miséricorde le 8 décembre prochain.

« La déréliction sur la croix, la totale séparation du Père font essentiellement partie du mystère de la « confession » du péché universel dont le Christ s’est chargé. Son corps ressuscité est le fruit de son corps crucifié mis au tombeau, de même que son corps terrestre était le fruit du dessein de l’incarnation. Le corps nouveau, dont le Père lui a fait don, est le corps de son retour au Père. Par rapport à la confession, on peut dire : son corps terrestre était le corps de l’aveu, celui qui devait porter le péché de tout individu, mais aussi le péché en soi. Le corps ressuscité, par contre, est le corps de l’absolution qui n’a plus à porter le péché, parce qu’il a déjà été porté et qu’à la croix tout a été expié. Le premier corps a réuni en lui l’aveu total et le second se livre comme le pardon total. Il regarde le péché en face, il ne l’a plus sur le dos, comme le corps qui en portait le fardeau. » (Adrienne Von Speyr, La confession).

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

Nouveautés du mois d'octobre 2016



BRAGUE, Rémi. – Où va l’histoire ?  Entretiens avec Giulio Brotti. – Paris, Salvator, 2015. 181 pages.

CAPELLE-DUMONT, Philippe. – Finitude et mystère III. – Paris, Lecerf, 2016. 233 pages.

CONGRES DE L’ACFEB (14ème, Lyon, 1er-14 septembre 2014). – « Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu » (Ez 36,28) : réalisations et promesse. – Namur (Belgique), Lessius, 2016. 483 pages.

COULANGE, PIERRE. – Zachée  ou l’accueil du salut : une réflexion biblique sur l’extrême de la miséricorde. – Paris, Le Cerf, 248 pages.

DE VOLDER, Jan. – Martyr : vie et mort du père Jacques Hamel (1930-2016). – Paris, Le Cerf, 2016. 124 pagers.

DUCRUET, BERNARD. -  La paix du cœur. – Nouan-le-Fuzelier, Pneumatèque, 1995. 53 pages.

FLICHY, Odile. - L’Evangile de Matthieu. – Paris, Le Cerf, 2016. 150 pages.

GAUCHET, Marcel (avec Eric Conon et François Azouvi)l. – Comprendre le malheur français. – Paris, Stock, 2016. 368 pages.

HIMITIAN, Evangelina. – François : un pape surprenant. – Paris, Presses de la Renaissance, 2014. 259 pages.

MOURRE, Michel (dir.). – Dictionnaire des idées contemporaines. – Paris, Editions universitaires. 1966. 695 pages.

RANCE, Christiane. – François : un pape parmi les hommes. – Paris, Albin Michel, 2014. 285 pages.

REVUE THEOLOGIQUE DES NERNARDINS. – Pour une conversion écologique.- Paris, Collège des Bernardins, janvier-avril 2016. 186 pages.

ROUILLE D’ORFEUIL, Matthieu. – Lieu, présence, résurrection : relectures de phénoménologie eucharistique. – Paris, Editions du Cerf, 2016. 397 pages.

SKA, Jean-Louis. – Etranges visages de Dieu : méditations bibliques. – Paris, Editions Bayard, 2016. 221 pages.


TAYLOR, CHARLES. – Les livres qui rendent libres : les avenues de la foi : entretiens avec Jonathan Guibault. – Paris, Editions Bayard, 2016. 167 pages.

publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

vendredi 21 octobre 2016

Histoire du Pèlerinage des Sainte Marie de la Mer dans La Provence


Père Jacques Hamel : une première biographie


Martyr : vie et mort du Père Jacques Hamel (1930-2016)
Jan de Volder
Paris, Le Cerf, 2016. 127 pages.

« Les prêtres savent mourir » qui est le titre d’un ouvrage de Don Primo Mazzolari (1890-1959) aurait très bien pu convenir pour retracer les derniers instants du Père Jacques Hamel (1930-2016).

L’auteur Jan De Volder  présente la première biographie du Père Jacques Hamel dont l’assassinat le 26 juillet 2016 dans son église de Saint-Etienne de Rouvray par des djiadistes avait provoqué une forte émotion dans la communauté catholique et au-delà.

Jan De Volder, historien, titulaire de la chaire Cusanus "Religions, conflit et paix" à l'université catholique de Louvain brosse dans ce petit livre le portrait de ce  prêtre qui "a épousé sans faille l'église telle que le concevait le Concile Vatican II, et qui, en même temps, éprouvait une allergie devant un certain faste de l'église". Ordonné prêtre en 1958, le Père Hamel avait choisi d’exercer son ministère voulu en périphérie urbaine et humaine rouennaise.

Pour écrire cet ouvrage l’auteur a enquêté sur place, reconstituant les circonstances du drame grâce aux témoignages de la population, de ses confrères prêtres et de ses proches. Il retrace également la vie du Père Hamel : sa vocation, ses engagements auprès des plus démunis.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

jeudi 20 octobre 2016

Retrouver le sens du politique : message des Evêques de France

Conseil permanent de la Conférence des évêques de France
Dans un monde qui change retrouver le sens du politique
Paris, Bayard, Mame, Le Cerf, 2016. 92 pages.

Extrait de l’introduction du texte du Conseil permanent de la Conférence des Evêques de France à propos des futures élections présidentielles de 2017 qui s’adresse à tous les Français : Dans un monde qui change retrouver le sens du politique.

 « Si nous parlons aujourd’hui, c’est parce que nous aimons notre pays, et que nous sommes préoccupés par sa situation. Il ne s’agit pas pour nous d’alimenter la morosité par de sombres constats ; mais, en regardant les choses en face, d’apporter résolument notre pierre, notre réflexion, au débat que notre pays se doit d’avoir.
Nous ne sommes pas des spécialistes de la politique, mais nous partageons la vie de nos concitoyens. Nous les écoutons et les voyons vivre. Et ce qui touche la vie de l’homme est au cœur de la vie de l’Eglise ».


Les évêques de France prennent la parole parce  que les catholiques sont des citoyens à part entière, qu’ils vivent au milieu de leurs contemporains : à ce titre ils ne peuvent pas se désintéresser de tout ce qui touche la vie en société, de ce qui touche à la dignité et à l’avenir de l’homme. Mais ils s’adressent aussi à l’ensemble des habitants de la France, un pays aujourd’hui fragilisé. Ce message est une invitation à le refonder tous ensemble.

publication : Claudette Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

lundi 10 octobre 2016

Sainte Elisabeth de la Trinité


 

Sainte Elisabeth de la Trinité : Rayonner Dieu 
Didier-Marie Golay
Paris, Le Cerf, 2016. 240 pages.


Présentation du livre

Un album de grande qualité publié à l'occasion de la prochaine canonisation de Elisabeth de de la Trinité qui aura lieu le dimanche 16 octobre à Saint-Pierre de Rome (le lendemain de la fête de Thérèse d'Avila, réformatrice de l'Ordre de Carmel).

C'est l'album d'une fillette entière et colérique. C'est l'album d'une pianiste surdouée promise à un bel avenir. C'est l'album d'une jeune fille touchée par la grâce et l'amour du Christ. C'est l'album d'une carmélite et d'une sainte. Les quelques écrits qu'Elisabeth nous a laissés sont précieux. Particulièrement sa prière O mon Dieu, Trinité que j'adore qu'elle nous offre en héritage. Héritière de Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux, soeur Elisabeth de la Trinité (1880-1906), du Carmel de Dijon, a marqué son temps, l'Eglise et le monde. Cet album, agrémenté de plus de 200 photographies et d'encarts thématiques, historiques et géographiques nous invite à la rencontrer au coeur de son époque, de sa vie et de sa spiritualité. Elle nous enseigne un chemin d'intériorité ouvert à tous, "à travers tout", et nous la découvrons "prophète de notre temps", rayonnant de la vie de Dieu pour nous. Un album pour illuminer le quotidien.


Biographie de l'auteur
Le père Didier-Marie Golay, carme de Lisieux, est membre de la Province de Paris de l'Ordre des Carmes Déchaux. Il est l'auteur d'un album sur Edith Stein, Devant Dieu pour tous (Prix de l'humanisme Chrétien 2010), et de l'Atlas Thérèse d'Avila, aventurer sa vie. Il a coordonné et participé à divers colloques organisés en 2006 pour le centenaire de la mort d'Elisabeth de la Trinité.



samedi 8 octobre 2016

Dons de livres à la Bibliothèque diocésaine




La Bibliothèque diocésaine est sensible aux dons de livres que vous lui faite......
mais, faute de place et pour une bonne gestion des livres que l'on nous donne nous aimerions que l'on nous soumette une liste au préalable.

Rappel de nos coordonnées : 

bibliotheque@catho-aixarles.fr

téléphone : 04-42-17-5-38.


publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

Le Secours Catholique : une ONG centenaire !


Le Secours Catholique (1946-2016)
François Mabille
Paris, Le Cerf (Collection Histoire), 2016. 240 pages.



« Cette association a pour objet le rayonnement de la charité chrétienne » (Article 2).


Association caritative, laboratoire d’innovation sociale, promoteur de la dignité humaine, acteur politique de la charité en actes, le Secours Catholique œuvre depuis soixante-dix ans pour venir en aide aux plus démunis. Qu’est-ce qui fait l’originalité de son action ? Comment est-il devenu la principale organisation de solidarité et de développement ? Car l’histoire du Secours Catholique, c’est la construction passionnante d’un réseau aux multiples paradoxes, inédit dans le monde associatif, où sont inextricablement liés l’Église catholique, les pouvoirs publics et la société française.

De l’aide d’urgence portée aux rescapés au sortir de la Seconde Guerre mondiale à la mobilisation, en 2016, en faveur des migrants de la jungle de Calais, du fondateur Jean Rodhain à l’actuelle présidente Véronique Fayet, des actions menées en France par des milliers de bénévoles au déploiement à l’international, François Mabille nous invite à une plongée au cœur de la solidarité, de ses mécanismes et de ses mutations au fil des décennies face aux nouveaux défis sociaux et humains.

Une enquête minutieuse sur une ONG qui contribue à édifier un monde plus juste et plus fraternel. Le mérite de cet ouvrage est aussi de nous dresser le portrait de ceux qui ont œuvré pour faire grandir l’œuvre du Père Rodhain, de nous montrer que le Secours Catholique ne saurait exister sans tous ses bénévoles 


L'auteur
Politologue, spécialiste des religions et de politique inter-nationale, François Mabille est secrétaire général de la Fédération internationale des universités catholiques (FIUC) et membre du laboratoire « Groupe sociétés, religions, laïcités » au CNRS. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’internationalisme catholique.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles





mercredi 5 octobre 2016

Charles de Foucauld par Pierre Sourisseau

Charles de Foucauld (1858-1916).
Paris, Salvator, 2016. 718 pages




Présentation du  livre –

Bâtie à partir de documents inédits, s’inspirant des écrits de Charles de Foucauld et des enquêtes menées pour sa canonisation, cette biographie, la plus complète à ce jour, devrait devenir une référence.

Cinq ans après la mort du Pères de Foucauld les premières biographies apparaissaient, la première étant celle de René Bazin en 1921. Mais bien souvent elles n’évitaient pas le style hagiographique occultant ainsi certains traits de la personnalité  du personnage. Cette dernière biographie, publiée pour le centenaire de sa mort, bénéficie d’un des meilleurs connaisseurs du Père de Foucauld : en tant qu’archiviste de sa cause de béatification, l’auteur a eu accès à des documents jusque-là inédits.

En retraçant toute la vie de ce cet officier, du brillant explorateur du Sahara, de ce prêtre ermite au milieu des Touaregs, de cette âme assoiffée de solitude et animée d’un zèle missionnaire, l’auteur sait se montrer objectif en s’en tenant rien qu’aux faits. En même temps il a su éviter les questions polémiques (la position du Frère Charles sur la colonisation, son statut particulier en tant que prêtre, les questions soulevées lors de sa mort en 1916…). Grâce aux documents inédits Pierre Sourisseau nous livre le portrait de celui qui fut longtemps un officier avide de plaisirs avant de devenir un être toujours en recherche de sa vocation, le croyant qui a trouvé un soutien dans l’abbé Huvelin, son directeur spirituel ou dans ses relations familiales,  un ermite qui se voulait missionnaire et rêvait de fonder des fraternités.
En même temps nous découvrons le scientifique : géographe de l’Afrique du Nord, linguiste qui a étudié la langue touareg. L’auteur n’oublie pas non plus de souligner ses rapports avec ses anciens condisciples de l’armée qui stationnaient en Algérie.

Il s’attache également à deux aspects de la vie du bienheureux, peut-être moins développés ailleurs et qui demeurent encore dans l'ombre aujourd'hui: son œuvre, exceptionnelle de géographe de lAfrique du Nord et de linguiste de la langue touarègue de même que ses rapports, nombreux avec l’armée française dont il fit jadis partie. Enfin, il montre bien aussi que, selon une expression même de Huvelin dans une lettre à Madame de Bondy, Foucauld « n’a guère les qualités d’un fondateur ». Pour autant, ce dernier fait preuve d’une « force hors du commun, aussi bien physiquement que moralement ».

Ainsi, l’on découvre au cours de cette œuvre le but du Père de Foucauld : « faire passer ce qu’il découvre de Jésus, ouvrier à Nazareth, dans le concret et le réel de sa vie personnelle ». Ce programme de toute sa vie sera interrompu tragiquement le 1er décembre 1916 après onze années passées dans son ermitage de Tamanrasset. Au final on peut dire que celui qui se voulait « frère universel » aura consacré sa vie au service de sa mission : ainsi comme le dit à ce propos le Père Sourisseau  « le service fraternel est la raison profonde de son emploi du temps ».

Cette biographie est construite de façon à donner dans sa continuité les principales étapes d’une vie toujours en mouvement et digne d’être un véritable roman d’aventures.



Biographie de l'auteur
Pierre SOURISSEAU est depuis plus de trente ans archiviste de la cause de canonisation. Licencié en théologie, expert référent pour les Amitiés et la Famille spirituelle de Charles de Foucauld, il fait des articles et des conférences sur les multiples aspects de la figure du bienheureux Charles de Foucauld.


Biographie de Charles de Foucauld (1858-1916)

 Charles de Foucauld (Frère Charles de Jésus) naquit à Strasbourg, en France, le 15 septembre 1858. Orphelin à six ans, il fut élevé, avec sa soeur Marie, par son grand-père, dont il suivit les déplacements dus à sa carrière militaire.
Adolescent, il s'éloigna de la foi. Connu pour son goût de la vie facile, il révéla cependant une volonté forte et constante dans les difficultés. Il entreprit une périlleuse exploration au Maroc (1883-1884). Le témoignage de la foi des musulmans réveilla en lui la question de Dieu:   "Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse".
De retour en France, touché par l'accueil affectueux et discret de sa famille profondément chrétienne, il se mit en quête. Guidé par un prêtre, l'abbé Huvelin, il retrouva Dieu en octobre 1886. Il avait 28 ans. "Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui".
Un pèlerinage en Terre Sainte lui révéla sa vocation: suivre Jésus dans sa vie de Nazareth. Il passa sept années à la Trappe, d'abord à Notre-Dame des Neiges, puis à Akbès, en Syrie. Il vécut ensuite seul dans la prière et l'adoration près des Clarisses de Nazareth.
Ordonné prêtre à 43 ans (1901), il partit au Sahara, d'abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar. Il voulait rejoindre ceux qui étaient le plus loin, "les plus délaissés, les plus abandonnés". Il voulait que chacun de ceux qui l'approchaient le considère comme un frère, "le frère universel". Il voulait "crier l'Évangile par toute sa vie" dans un grand respect de la culture et de la foi de ceux au milieu desquels il vivait. "Je voudrais être assez bon pour qu'on dise: Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître?".
Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué pas une bande qui avait encerclé sa maison.
Il avait toujours rêvé de partager sa vocation avec d'autres: après avoir écrit plusieurs règles religieuses, il pensa que cette "vie de Nazareth" pouvait être vécue partout et par tous. Aujourd'hui, la "famille spirituelle de Charles de Foucauld" comprend plusieurs associations de fidèles, des communautés religieuses et des instituts séculiers de laïcs ou de prêtres.

On ne saurait terminer sans donner la prière bien connue du Père Charles de Foucauld. En 1896, alors qu'il est encore à la Trappe d'Akbès, il médite sur la dernière parole de Jésus, rapportée par l'Evangile selon Saint Luc (23,46): « Père, je remets mon esprit entre tes mains! ».

« Mon Père, je me remets entre Vos mains: mon Père, je me confie à Vous, mon Père, je m'abandonne à Vous; mon Père, faites de moi ce qu'il Vous plaira; quoique Vous fassiez de moi, je vous remercie; merci de tout; je suis prêt à tout; j’accepte tout; je Vous remercie de tout; Pourvu que Votre Volonté se fasse en moi, mon Dieu, pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures, en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre Coeur aime, je ne désire rien d'autre, mon Dieu; je remets mon âme entre Vos mains; je vous la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon coeur, parce que je Vous aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre en Vos mains sans mesure; je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père. »


 Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

dimanche 2 octobre 2016

Un nouveau bienheureux pour l’Église : le Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus


Le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, né Henri Grialou (1894-1967), sera béatifié le 19 novembre 2016 au parc des expositions à Avignon. C’est à cette occasion que Claude Escallier, qui a connu le futur bienheureux dans les dernières années de sa vie, viendra nous faire découvrir sa vie, sa personnalité ainsi que les grands traits de sa spiritualité.

Conférence de Claude Escallier
Jeudi 13 octobre 2016 à 20 h au centre diocésain Pape François de Gap

Henri Grialou est né en 1894 en Aveyron. Il est ordonné prêtre en 1922 à Rodez et entre au Carmel à Avon près de Fontainebleau les jours suivants. En 1932, le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus fond l’institut Notre-Dame de Vie (Venasque), reconnu de droit pontifical en 1962 et présent aujourd’hui dans une vingtaine de pays. Le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus meurt en 1967 et sa cause en béatification est engagée en 1985.
La conférencière, Claude Escallier, est née à Gap. Elle est membre de l’Institut Notre-Dame de Vie et a connu le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus de 1960 à 1967.

En pratique :

Jeudi 13 octobre 2016, à 20 h, hémicycle du Centre diocésain Pape François à Gap (entrée par le 9 rue Capitaine de Bresson ou par la place Ladoucette) :
Un nouveau bienheureux pour l’Église : le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus par Claude Escallier.

Prochaines conférences :

Jeudi 24 novembre 2016 : L’Eucharistie par Mgr André-Joseph Léonard, archevêque émérite de Bruxelles-Malines.
Jeudi 15 décembre 2016 : Vers la paix : comprendre le Coran et les musulmans par le père François Jourdan.