jeudi 31 janvier 2019

Les dernières nouveautés de la Bibliothèque diocésaine




ASSOCIATION AUX SOURCES DE LA PROVENCE (éd.). – Césaire d’Arles et les cinq continents = Cesarius of Arles of five continents. Tome II. Volume II. – Venelles (13770), Association aux Sources de la Provence, 2018. 277 pages.

BARBIER, Joseph (éd.). – Notre-Dame des poètes : anthologie. – Forcalquier (04), Robert Morel Editeur, 1966.400 pages.

BENOÎT XVI. – L’Alliance irrévocable : Joseph Ratzinger – Benoît XVI et le judaïsme. – Paris, Parole et Silence, 2018. 290 pages.

BIANCHI, Enzo. – Jésus et les femmes. – Paris, Fayard, 2018. 165 pages.

BORRAS, Alphobse. – Communion ecclésiale et synodalité. – Bruxelles, Cahiers de la NRT, 2018. 195 pages.*

BURGUN, Cédric. – La vie consacrée en droit canonique et en droit public. – Paris, Lethielleux, 2017. 716 pages.

CULTURE PROVENÇALE ET MÉRIDIONALE. – Nouvèau Testamen en prouvençau : Ate – Epistro – Apoucalùssi. – Raphaèle-les-Arles (13280), Marcel Petit, 2008. 198 pages.

 CYRILLE D’ALEXANDRIE. – Commentaire sur Jean. Tome 1 (livre 1). – Paris, Le Cerf, 2018. 634 pages.

GUÉNOIS, JEAN (dir.) ; THABUT, Marie-Noëlle (dir.). – Les grandes figures de la Bible.- Paris, Tallandier- Le Figaro, 2018. 361 pages.

LA SOUJEOLE, Benoît-Dominique. – Prêtre du Seigneur dans son Eglise : quelques requêtes actuelles de spiritualité sacerdotale.  – Paris, Parole et Silence, 2016. 273 pages.

MIMOUNI, Simon Claude. – Introduction à l’histoire des origines du christianisme. – Paris, Bayard, 2019. 776 pages.

MISSAU E RIITUAU EN LENGO NOSTRO. – Marseille, Editions du Roudelet, 1972. 273 pages.

MOINGT, JOSEPH. – L’esprit du christianisme. – Paris, TempsPrésent, 2018. 242 pages.

NOËL, Marie ; MUGNIER (Abbé). – J’ai bien souvent de la peine avec le Dieu : correspondance. – Paris, Le Cerf, 2017. 406 pages.

 PARMENTIER, Elisabeth (dir.) ; DAVIAU, Pierrette (Dir.) ; SAVOY, Lauriane. – Une Bible des femmes. – Genève, Labor et Fides, 2018. 300 pages.

PEDOTTI, Christine. – Jésus,  l’homme qui aimait les femmes. – Paris, Albin Michel, 2018. 192 pages.

PORÉE, Jérôme. – Phénoménologie de l’aveu. – Paris, Editions Hermann, 2018. 86 pages.

PORÉEE, Jérôme. – Sur la douleur : quatre études. – Paris, Presses universitaires de France, 2017.


Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mercredi 30 janvier 2019

La bibliothèque diocésaine donne des livres !


Cette année encore la bibliothèque offre gratuitement des livres qui sont en double !Ceci aux heures d'ouverture de la bibliothèque.

Film Another day of life : dans le cadre des Rencontres cinématographiques des Droits de l'Homme


Film Another day of life
Raul de la Fuente
Damian Nenow
Janvier 2019.
Film espagnol, allemand, belge, polonais hongrois.


Rester pour témoigner, à quel prix ?

Animation de Raul de la Fuente et Demain Nenow – 86 min – 2019
Cinéma Mazarin AIX-EN-PCE ● 8 février ● 20h30
Aventure humaine d’un journaliste, engouffré dans l’entité monstrueuse de la guerre civile angolaise. Film proposé par Amnesty International. Débat avec Isabelle Staes, ex-reporter de guerre et directrice de France 3 – Provence et Bruno Canivenc, Amnesty International. Animé par Jean-Claude Escaffit, journaliste.


Varsovie, 1975. Ryszard Kapuscinski (43 ans) est un brillant journaliste, chevronné et idéaliste. C’est un fervent défenseur des causes perdues et des révolutions. À l’agence de presse polonaise, il convainc ses supérieurs de l’envoyer en Angola. Le pays bascule dans une guerre civile sanglante à l’aube de son indépendance. Kapuscinski s’embarque alors dans un voyage suicidaire au cœur du conflit. Il assiste une fois de plus à la dure réalité de la guerre et se découvre un sentiment d’impuissance. L’Angola le changera à jamais : parti journaliste de Pologne, il en revient écrivain.


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Angola, 1975. Une guerre civile sanglante éclate à la veille de l’indépendance du pays. Le reporter polonais Ryszard Kapuściński, idéaliste et fervent défenseur des causes perdues et des révolutions, se rend au cœur du conflit et prend conscience du pouvoir et de l’ambiguïté de son rôle de journaliste.
Dans les mois qui ont précédé́ la déclaration dindépendance (11 novembre 1975), différentes factions du mouvement angolais de libération étaient engagées dans un combat prolongé qui déciderait de celle qui aurait le pouvoir dans la république en devenir. Après des négociations, Kapuściński décide de se rendre sur la ligne de front, risquant sa vie pour être le premier journaliste au monde à rendre compte quotidiennement du déroulement du conflit, travaillant sous pression, dans la terreur et la solitude. Se déplacer dans la zone de conflit ressemble à la roulette russe : prononcer un mot de travers à un point de contrôle et c’est la fin. Mais le conflit angolais ne fut pas simplement pour Kapuściński une guerre de plus à couvrir car il a très vite pris visage humain : le visage de la farouche combattante Carlotta et celui du Comandante Farrusco, deux rencontres qu’il fait pendant ses voyages sur la ligne de front. Dans cette histoire, la politique internationale et les batailles par procuration dans lesquelles l’Angola ne pèse pas lourd, sont inextricablement liées aux destins et aux histoires des gens ordinaires, devenus des héros sur les lignes de front des guérillas.
Mélange d’animation et de prises de vues réelles, Another Day of Life entremêle récit de l’intime et Histoire. Adapté du livre éponyme de Ryszard Kapuściński, célèbre journaliste porté aux nues par Gabriel García Márquez et par Salman Rushdie, le film retrace son expérience cauchemardesque de la guerre civile angolaise en 1975.

Biographie du réalisateur(rice)

Raul de la Fuente
Né en 1974 à Pampelune, en Espagne, Raúl de la Fuente réalise en 2013 Minerita, Goya du meilleur court métrage documentaire en 2014, recommandé par le Ministère de la Culture espagnol dans la lutte pour l’égalité des genres, et “short-listé” dans la course aux Oscar en 2015. Il est à l’origine du projet de long métrage Another day of life qu’il a produit au sein de la société Kanaki Films qu’il a fondée et qu’il dirige.
Biographie du réalisateur(rice)

Damian Nenow
Né en 1983 à Bydgoszcz, en Pologne, Damian Nenow est diplômé de la Lodz Film School. Son film d’étudiant The Aim (2005) a été primé sur sa qualité artistique lors du Festival international du film d’animation « ReAnimacja » de Lodz. Les suivants, The Great Escape (2006), City of Ruins (2010) et Paths of Hate (film de fins d’études 2011) sont sélectionnés dans de nombreux festivals. Il travaille chez Platige Image Film Studio en tant que réalisateur, auteur, monteur dans la technique 3D.


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Angola : Vingt-cinq ans de guerre civile


Fin du XVe siècle
Début de la présence portugaise en Angola.
1961
Déclenchement de la lutte armée contre le colonialisme portugais.
1974
« Révolution des œillets » à Lisbonne. Le Portugal renonce à son empire colonial.
13 janvier 1975
L’accord signé sous le patronage de Lisbonne entre les trois mouvements de libération que sont le Front national de libération de l’Angola (FLNA) et l’Union nationale Pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), Soutenus par l’Afrique du Sud et les Etats-Unis, et le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), aidé par l’URSS, n’a Pas de suite. Début de la guerre civile.
Automne 1975
L’Afrique du Sud envahit le sud de l’Angola pour soutenir l’offensive de Unita contre le MPLA, lui-même appuyé par Un corps expéditionnaire cubain. Le 11 novembre, le MPLA proclame, à Luanda, l’indépendance de l’Angola.
Juillet 1985
Le Congrès américain abroge amendement Clark, qui interdisait, depuis 1976, toute aide militaire à l’Unita.
22 décembre 1988
L’Angola et Cuba signent à New York un accord qui prévoit un retrait échelonné et complet des troupes cubaines.
31 mai 1991
Jonas Savimbi (Unita) et le Résident angolais Jose Eduardo Dos Santos signent à Bicesse un accord de paix qui met fin à la guerre civile et prévoit la tenue d’élections libres en septembre 1992. Les Nations unies Soient des observateurs.
29-30 septembre 1992
Elections législatives et Résidentielle. Victoire du MPLA contestée par M. Savimbi, qui relance la guerre civile.
15 septembre 1993
La résolution 864 du Conseil de sécurité de l’ONU condamne l’Unita, qu’elle rend responsable de la reprise des combats.
20 novembre 1994
Signature à Lusaka d’un nouvel accord de paix entre le gouvernement angolais et l’Unita, en l’absence de M. Savimbi.
Août 1996
Savimbi refuse «catégoriquement » l’un des deux postes de vice-président proposé par le gouvernement de Luanda.
11 avril 1997
Reportée à deux reprises depuis décembre 1996, la formation du gouvernement d’unité et de réconciliation nationale (GURN) devient enfin effective.
30 octobre 1997
Le Conseil de sécurité de l’ONU vote à l’unanimité des sanctions contre l’Unita, qui refuse de démobiliser ses unités.
Décembre 1998
Reprise de la guerre entre le pouvoir angolais et l’Unita.
20 mars 1999
Le gouvernement angolais s’oppose fermement au maintien de la mission d’observation des Nations unies (Monua).
26 mai 1999
Un porte-parole de l’ONU indique que les 300 000 personnes déplacées depuis la reprise des combats au mois de novembre portaient le total des déplacés à 1,6 million.
27 août 1999
Des centaines de personnes ont été tuées lors de combats non loin d’Uige, dans le nord de l’ancienne colonie portugaise, et quelque cinq mille déplacées.
5 octobre 1999
Le groupe sud-africain De Beers, premier producteur et négociant mondial de diamants, décrète un embargo total sur les achats de diamants d’Angola. Le Conseil supérieur du diamant d’Anvers (Belgique) a également assuré respecter cet embargo.




Nouveaux horaires à la bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles



INFORMATION DE LA BIBLIOTHÈQUE DIOCÉSAINE ! 

Nouveaux horaires à partir du lundi 4 février 2019 !  


MARDI : 9h-12h et 14h-18h
MERCREDI : 14h -18h
 JEUDI : 9h – 12h et 14h – 18h 
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 SAMEDI MATIN : 9h- 12h (et ouverture également de 14h à 17h lors des journées de formation à l’IUSL)



LE MONTANT DE LA COTISATION RESTE INCHANGÉ SOIT 15 € POUR TOUTE L’ANNÉE


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Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mercredi 23 janvier 2019

Film : Le temps des égarés : dans le cadre des Rencontres cinématographiques des Droits de l'Homme


Film Le temps des égarés


LE TEMPS DES ÉGARÉS
Le temps des égarés
De Virginie Sauveur

Avec Claudia Tagbo, Biyouna, Jean-Pierre Lorit
Date de sortie mai 2018 (Arte)
Drame français
Salon-de-Provence le 9 février à  17h00 au Cinéma Les Arcades (Place Gambettta – Tarif 5 €)
Une ancienne réfugiée, devenue traductrice de l’OFPRA, extorque sans scrupules les demandeurs d’asile pour inventer les récits de leurs vies. Film proposé par la CIMADE. Débat avec la scénariste, Gaëlle Bellan, et Marie Hélène Desfours, avocate spécialisée en droits des étrangers.


“Le Temps des égarés”, un conte ultra-contemporain sur les réfugiés
Dans une fiction sur Arte, la réalisatrice Virginie Sauveur raconte avec humanité les épreuves qui attendent les migrants à leur arrivée en France. Et fustige ceux qui en profitent : en traductrice corrompue, la comique Claudia Tagbo se révèle impériale.
Ils sont un essaim, collés les uns aux autres dans la pénombre inconfortable d’un container. Ils sont une enfilade de silhouettes floues, courant à contre-jour vers l’eldorado qu’ils se sont imaginé. Un homme sort du lot qui s’éloigne et s’arrête. Dans son sac en plastique, le strict nécessaire : un bout de savon, une brosse à dents et un texte de Cyrano de Bergerac. Il commence une toilette de chat dans la mer, relève la tête, fixe la caméra. Maintenant, semble-t-il nous dire, regardez-moi dans les yeux et écoutez mon histoire.

Récits d’exilés à vendre
Ainsi commence Le Temps des égarés, sorte d’épopée contemporaine dans laquelle des héros venus de l’autre côté de la Méditerranée réussissent les exploits successifs de débarquer en France, de tracer leur chemin jusqu’à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et, le cas échéant, de convaincre ceux qui les écoutent qu’ils méritent le droit d’asile. C’est à ce dernier stade de leur parcours que, dans ce téléfilm réalisé par Virginie Sauveur (Virage Nord), tout se joue.

Aider les réfugiés à dire l’indicible
« Quand j’ai découvert que le récit délivré à l’Ofpra, à l’écrit et à l’oral, primait sur les éventuelles pièces matérielles[souvent manquantes ou sujettes à caution, ndlr], j’ai immédiatement pensé à ceux qui, traumatisés ou craignant encore des représailles, n’étaient pas capables de raconter leur histoire », explique la scénariste Gaëlle Bellan. Dans la réalité, il arrive que des escrocs profitent des détresses pour faire commerce de leurs récits, qui fonctionnent tant que leur répétition ne saute pas aux oreilles des agents qui les collectent.
Dans la fiction, une traductrice (Claudia Tagbo) sature de billets de banque son existence vide de sens en vendant aux réfugiés les mots qui leur serviront de sésame. Gare à celui qui pense pouvoir s’en passer : rien n’est moins contestable que la chronique d’une destinée…

La réalité rejoint la fiction
Née il y a une dizaine d’années, l’idée de cette fiction mettant en scène des réfugiés (un terme que Gaëlle Bellan préfère à celui de « migrants ») trouve son aboutissement au moment où la loi asile-immigration, fraîchement votée, durcit les conditions d’entrée en France. « Lors d’une première projection du film, en janvier, un spectateur a fait remarquer que la présence d’une petite fille dans un centre de rétention n’était pas réaliste, poursuit la scénariste. L’un des personnages précise d’ailleurs que celle-ci est arrivée là “par erreur”. Or, désormais, ce cas de figure est parfaitement possible. » Désireuse de proposer « un film documenté mais pas documentaire », elle a rencontré des anciens agents de protection de l’Ofpra, et assisté à des audiences de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) pour rendre chaque situation incontestable.
Loin pourtant d’asséner un propos, Le Temps des égarés ressemble plutôt à un conte, dissimulant derrière ses protagonistes mille pistes de réflexion. De la traductrice impénétrable à l’humaniste égoïste, tous ont de bonnes raisons d’agir comme ils le font ; tant pis s’ils se montrent cruels quand on attend de la bienveillance, ou vénaux quand on les espère moraux… Surtout, ils ne sont plus la masse indistincte qu’évoquent les journaux ou les textes de loi, mais des individus dotés de visages et confrontés à des dilemmes, qui suscitent réflexion et empathie.
A contre-emploi, l’humoriste Claudia Tagbo se révèle impériale dans un rôle marmoréen — une nouvelle fois, la réalisatrice Virginie Sauveur démontre qu’elle n’a pas sa pareille pour révéler les comédiens. C’est sans doute grâce à cette intégrité face au « sujet » et à ceux qui l’incarnent, mais aussi à la poésie dont il fait preuve parfois, que ce téléfilm délicat a reçu trois prix au dernier festival de Luchon (dont celui de la meilleure fiction) et le prix du public au Fipa.

Télérama du 25 mai 2018



Commentaire sur Jean par Clément d'Alexandrie

Commentaire sur Jean. Livre I
Cyrille d’Alexandrie
Texte grec, introduction, traduction, notes et index de Bernard Meunier, Chercheur au CNRS. — Ouvrage publié avec le concours de l'Œuvre d’Orient.

Quatrième de couverture
Cyrille d’Alexandrie nous a légué l’un des plus gros et des plus riches commentaires sur l’Évangile de Jean que l’Antiquité chrétienne ait produits. Il commente, verset par verset, l’intégralité du quatrième évangile, avec une attention permanente à ses dimensions trinitaire, christologique et sotériologique. On voit s’y déployer ses grandes intuitions : tout ce que fait Jésus, c’est le Verbe qui le fait ; en lui c’est Dieu qui naît, Dieu qui souffre, Dieu qui sauve. Peu de théologiens ont autant que lui le sentiment de la présence de Dieu au monde, un Dieu tout puissant qui accepte en Jésus de recevoir ce qu’il a toujours possédé : l’adoption filiale, l’Esprit, la Vie même.
Le livre I (sur douze) publié dans ce premier volume commente les versets 1 à 29 du premier chapitre. Tout en cherchant à montrer constamment contre les ariens que Jean atteste la divinité du Verbe, Cyrille dépasse une visée purement polémique pour montrer la richesse du texte johannique et sa singularité d’évangile du Verbe.


Qui est Cyrille d’Alexandrie


Naissance : 370 - 380 (env.) 
Mort : 444
Région et/ou ville de rattachement : Egypte (Alexandrie) 
Période d'activité :

Fin 4e - début 5e siècle

Biographie :
Défenseur de l'orthodoxie et de la foi, d'abord contre les ariens, ensuite contre les nestoriens, de façon acharnée. Écrivain inlassable, conduisant les discussions et les exposés théologiques avec un esprit clair et précis. Son oeuvre reste très importante pour l'histoire de l'Église et des dogmes, pour l'exégèse. L'écrit (Contre Julien) où il réfute le livre de Julien Contre les Galiléens permet la reconstitution de ce dernier.

Archevêque d'Alexandrie en 412 (il succède à son oncle Théophile) jusqu'à sa mort en 444.
Il écrit d'abord des ouvrages d'exégèse spirituelle de l'AT (De Adoratione, Glaphyra = PG 68 et 69), puis, entre 424 et 428, des ouvrages à orientation antiarienne (Thesaurus, Dialogues sur la Trinité, Commentaire sur saint Jean), puis à partir de 428 des lettres et traités contre Nestorius et pour la défense du concile d'Ephèse (Contre Nestorius, Apologies des anathématismes, Le Christ est un...). Il fait condamner Nestorius au concile d'Ephèse en 431, avec l'appui de l'empereur Théodose II, et l'accord de l'évêque Célestin de Rome. Il tentera ensuite une réconciliation avec les Orientaux en 433.


Docteur de l’Eglise. Patriarche d’Alexandrie en Egypte, comme l’avait été son oncle, il fut un écrivain fécond et un grand pourfendeur d’hérésies. Il était violent, intransigeant et de tempérament dictatorial. Il contribua de son mieux à faire destituer saint Jean Chrysostome. Il fit fermer les églises des schismatiques d’Alexandrie et chasser les juifs de cette ville. Il ameuta les moines de Nitrie contre le préfet impérial qu’il détestait. Plus que pour ces mérites douteux, sa gloire est sans aucun doute d’avoir été l’âme du Concile d’Ephèse, en 431, où fut condamné Nestorius, le patriarche de Constantinople, pour qui le Verbe de Dieu avait habité dans la chair, « comme dans une tente » et n’était pas homme véritablement. C’est le Conciled’Ephèse qui proclama la bienheureuse Vierge Marie « Mère de Dieu » ou « Theotokos ».

Publication ; Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mardi 15 janvier 2019

Film documentaire Mayotte, la déchirure : dans le cadre des rencontres cinématographiques des Droits de l'Hommes





Film documentaire : Mayotte, la déchirure
Mayotte : la déchirure
Documentaire de Stéphane Cazères (France – 2018 – 52′)

Film proposé par la Clinique doctorale de droit international des droits de l’homme (Aix-Marseille Université). Film à la Faculté de droit et der sciences politiques /Amphithéâtre Mirabeau (3, avenue Robert Schuman, Aix-en-Provence - entrée gratuite - 1h30) suivi d'un débat avec le réalisateur Stéphane Cazère et Elodie Berenguer, psychiatre et animé par Bruno Canivenc, Amnesty International.


Quotidiennnent des personnes disparaissent en mer pour rejoindre « l’île paradisiaque » de Mayotte, le département le plus pauvre de France.
21 762 personnes, soit près de 14% des habitants de Mayotte ont été expulsées de l’île en 2011. Des centaines d’hommes et de femmes ont péri en mer la même année en tentant d’y revenir. Et autant d’enfants sont restés seuls, livrés à eux-mêmes. Dans ce lointain département français, ils sont aujourd’hui des milliers à grandir sans leurs parentsvictimes d’une véritable guerre contre les sans-papiers. Une jeunesse sans repère, une poudrière comme le dit une militante de La Cimade. Face à ces drames humains, trop nombreux, trop douloureux, ils sont une poignée de militants à essayer de défendre les droits et les principes d’une République qui semble avoir oublié ce territoire. Rapidement épuisés et découragés par la violence de cette lutte impossible, ils doivent encore faire face aux intimidations de l’administration qui tente, par tous moyens de les museler.
Reportage à Mayotte, entre colères et découragements.


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L’Île de Mayotte


Qui a découvert Mayotte ? D’après les écrits connus, les premiers arrivés seraient originaires d’Asie du Sud-Est, de grands voyageurs assoiffés de nouvelles conquêtes dans l’océan Indien. On date leur arrivée aux Comores au Ve siècle ap. J.-C. Quatre cents ans plus tard, ce sont les Bantous qui débarquent depuis le continent africain. Les deux peuples se métissent rapidement.
Des commerçants arabes vont ensuite peupler l’île, d’autres viendront d’Indeou encore du golfe Persique (les Arabo-Shiraziens). C’est le début de l’ère Swahili, de l’islamisation (XIIe siècle), des sultans, puis la naissance des Comores : les îles de la Lune (composées de Mayotte, la Grande Comore, Anjouan et Mohéli).
Au XVIe siècle, les Malgaches débarquent aux Comores. Des conflits se créent. À partir de 1750, Madagascar vient semer la terreur sur l’archipel. Mayotte n’est pas épargnée. Les envahisseurs s’emparent d’esclaves pour le compte de la France et occupent une partie de l’île. La colonisation sauvera les Mahorais des Malgaches… pour les remettre aux mains des Anglais, puis des Français.
Le 25 août 1841, Mayotte devient une colonie française. L’esclavage est aboli quelques années plus tard (1846), mais perdurera officieusement (il faut de la main-d’œuvre pour entretenir les plans de canne à sucre). Au début du XXe siècle, la France met aussi la main sur Madagascar, à laquelle seront rattachées les Comores.
En 1946, les Comores, lasses d’être une « dépendance » de la grande île, obtiennent leur statut de Territoire d’Outre-Mer. Dzaoudzi, à Mayotte, devient la chef-lieu des Comores. S’ensuivra une vie politique très agitée, coup d’État sur coup d’État… Au fil des années, Mayotte se démarque de ses sœurs, désireuses de plus d’autonomie.
En 1975, les Comores proclament leur indépendance. Mayotte choisit de rester française (à la suite de deux référendums – 99 % de Mahorais favorables à la deuxième consultation). Dès lors, les relations avec le reste de l’archipel se tendent. L’écart se creuse. Mayotte la Française se développe, tandis que l’économie comorienne reste minée par l’instabilité politique.
Aujourd’hui, l’île française est devenue terre d’asile pour des Comoriens en proie à la pauvreté. L’Union des Comores revendique toujours Mayotte parmi les siens.



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L’Archipel des  Comores


L’archipel des Comores : un croisement de civilisations
Les différentes îles de l’archipel des Comores ont connu une histoire très voisine intimement liée à leur situation, dans le canal du Mozambique, lieu de passage et de transit maritime. Cette histoire est marquée par de multiples influences : A un premier peuplement bantou, originaire de la côte orientale de l’Afrique, se sont notamment mêlés des Perses qui apportèrent l’islam au XIVème siècle.

Proximité géographique et lien historique fort avec Madagascar
Dès le XVIème siècle, des Malgaches envahissent les îles, pillent les villages et raflent des esclaves. Ils s’installent plus fermement à Mayotte, l’île la plus proche de Madagascar. Bien qu’elle soit devenue française, Mayotte est, depuis des années, le trait d’union entre Madagascar et les Comores : un tiers des Mahorais (habitants de Mayotte) parle malgache.
Les Comores sont considérées comme la septième province de Madagascar tant ces deux pays sont proches culturellement et socialement.
De 1908 à 1946, les Comores étaient administrativement rattachées à Madagascar. Ce lien officiel facilita l’obtention des visas pour les Comoriens qui sont venus s’installer principalement à Diego-Suarez (au nord), à Tananarive (au centre) et surtout à Mahajunga (au nord ouest) afin de travailler. Il n’y a pas de données chiffrées exactes sur la présence comorienne à Madagascar, mais on l’estime à 120 000 dont 4000 étudiants.
Le taux de pénétration entre les deux communautés est très fort, que ce soit aux Comores avec les Malgaches ou à Madagascar avec les Comoriens, certaines familles sont mixtes depuis plusieurs générations.
Les violents événements de 1976 [1], où 2000 Comoriens ont été tués à Mahajunga et plus de 16 000 ont du être rapatriés en urgence, n’ont pas affecté les relations entre les Comores et Madagascar et notamment l’immigration clandestine comorienne à destination de Madagascar.

La colonisation française
1841 : Le sultan d’Anjouan, Adrian Souli, d’origine malgache, cède Mayotte à la France. Sur cette île, puis sur les autres îles de l’archipel, se développe une économie de plantations coloniales, notamment sucrières. Les colons accaparent les terres et font travailler les Comoriens dans les plantations. L’esclavage est aboli en 1846.
1886 : Les Comores sous protectorat français
1892 : Instauration par la France de la colonie de « Mayotte et dépendances » formée de la Grande Comore, Anjouan et Mayotte qui seront rattachées à la colonie française de Madagascar en 1912.
1942 : Comme Madagascar, les Comores passent sous administration anglaise jusqu’en 1946.
1946 : L’archipel des Comores devient un territoire d’outre-mer (TOM), avec une semi-autonomie administrative.

Le statut administratif de l’archipel fait débat
Tensions et débats dans l’archipel entre ceux qui veulent conserver le statut de TOM et ceux, surtout à Mayotte, qui souhaitent devenir un département d’outre–mer (DOM).
1958 : Referendum : les Comores refusent l’indépendance et la départementalisation. Les îles gardent le statut de TOM.
1961 : Loi du 22 décembre sur le régime d’autonomie de gestion. Les Comores sont dotées d’une Chambre de députés et un gouvernement autonome.
1962 : L’assemblée chargée de l’administration du Territoire transfert le chef-lieu de la ville de Dzaoudzi (Mayotte) à Moroni (Grande Comore) provoquant la colère des Mahorais.
Indépendance des Comores et fracture territoriale
1974 : La France consulte les habitants des 4 îles comoriennes sur l’avenir du territoire. 95% de l’ensemble des Comoriens choisissent l’indépendance. Mayotte se prononce à 65% pour son maintien dans la République française.
1975 :
6 juillet  : Proclamation de la République Fédérale islamique des Comores.
La France décide d’accorder à Mayotte le statut particulier de « collectivité territoriale française ».
13 octobre : Les Comores sont admises à l’Organisation des Nations Unies, la France n’a pas participé au vote d’admission.
2 novembre : Les Nations Unies condamnent la France pour non respect de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores. L’Etat comorien revendique la souveraineté de l’île de Mayotte.
novembre : Le retrait de tous les fonctionnaires français des Comores désorganise le pays.
Un coup d’Etat organisé par Ali Soilih renverse Ahmed Abdallah, chef du gouvernement depuis 1972, et porte le prince Jaffar au pouvoir.
1976 : Ali Soilih prend la tête du pays.
1978 : Retour au pouvoir d’Ahmed Abdallah à la faveur d’un coup d’Etat, aidé de mercenaires commandés par le Français Bob Denard. Instauration d’une République fédérale islamique.
1989 : Assassinat d’Ahmed Abdallah.
1995 : La France abolit la libre circulation entre Mayotte et les autres îles. Les Comoriens sont soumis au régime des visas (visa Balladur) pour se rendre sur Mayotte.
Des tensions internes
Depuis son indépendance, le pays a connu six régimes politiques différents. Il a vécu de nombreux coups d’Etat, plusieurs crises indépendantistes et de fortes tensions entre les îles.
2002 : La République islamique des Comores devient l‘Union des Comores (ou Comores) qui adopte une constitution accordant une grande autonomie à chaque île et instituant une présidence tournante entre les îles du pays.
2010 : Ikililou Dhoinine, originaire de Mohéli, est élu à la présidence du pays. Il succède au président Sambie, originaire d’Anjouan. En 2016 il est prévu qu’un Grand Comorien devienne président.
2011 : Mayotte devient le 101e département français par referendum (consultation des Mahorais le 31 mars 2011).
La circulation entre les Comores et Mayotte, soumise aux contrôles de la France, est devenue plus compliquée. Le visa Balladur est toujours en vigueur, les autorisations de séjour sont très difficiles à obtenir.
19 avril 2013 : tentative de coup d’Etat contre le président Dhoinine.
Juin 2013 : signature de la « Déclaration de Paris », entre les présidents de la République française et celui des Comores, sur l’amitié et la coopération entre la France et les Comores.
Malgré les tensions historiques entre les deux pays, ils s’engagent à « refonder les relations bilatérales, à créer des conditions d’un développement plus harmonieux et à mettre fin aux noyés en mer, en particulier entre les îles d’Anjouan et de Mayotte ».
29 octobre 2014 : journée « île morte » sur la Grande Comore pour dénoncer la pénurie persistante d’eau et d’électricité, à l’appel de plusieurs associations de la société civile et du patronat.
2015
février : les autorités élues des îles autonomes et le pouvoir fédéral entament un dialogue qui favorise un climat politique serein et apaisé pour la tenue des élections législatives, municipales et des conseils des îles.
7 mars : la Cour constitutionnelle annonce que le parti du président Ikililou Dhoinine a remporté d’une courte tête les législatives de février d’une courte tête, devant le parti populiste de l’ancien chef d’Etat Ahmed Abdallah Sambi.
2016
10 avril  : Election présidentielle
15 avril  : La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) déclare Azali Assoumani vainqueur de la présidentielle avec 40,98 % des suffrages.
30 avril : la Cour constitutionnelle ordonne la réorganisation de l’élection présidentielle dans 13 bureaux en raison d’« irrégularités » constatées lors du scrutin du 10 avril.
15 mai : la Cour constitutionnelle déclare Azali Assoumani président de l’Union des Comores. Investiture le 26 mai.
12 septembre 2017 : tenue du 5e Haut conseil paritaire coprésidé par M. Le Drian, Ministre des Affaires étrangères de la France et son homologue M. Mohamed Souef. Les autorités françaises annoncent leur volonté, tout en exerçant les contrôles normaux, de rendre gratuit le visa entre les Comores et Mayotte.
Notes
[1] En décembre 2016 à Majunga (ville au Nord-Ouest de Madagascar), une violente dispute entre des Comoriens et des Betsirebaka (Malgaches originaires du Sud-Ouest de l’île) dégénère en émeute anti-comorienne.

  
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L’immigration clandestine à Mayotte
Article dans Outre-Terre 2012/3-4 (n° 3-34 (pp. 635-649)



L’immigration, un facteur important de la démographie à Mayotte
L’immigration à Mayotte est un problème majeur de l’île. La majorité des Mahorais sont étrangers ou enfants d’étrangers, et l’immigration clandestine y est très importante.

Le Monde (8 mai 2018)
L’île de Mayotte est secouée depuis le 20 février par une « grève générale » contre l’insécurité et pour l’amélioration des conditions de vie. La ministre des outre-mer, est arrivée lundi 12 mars sur place pour tenter de trouver une issue à ce mouvement de contestation, en grande partie nourri par les tensions autour de la forte immigration clandestine.
13 000 à 23 000 migrants éloignés de Mayotte chaque année
L’afflux de migrants que subit Mayotte provient en particulier de l’archipel des Comores, dont les îles Anjouan, Mohéli et Grande Comore sont respectivement situées à 70, 130 et 190 kilomètres. Radars, patrouilles aériennes et maritimes et centres de rétention ont été installés à Mayotte par la métropole pour tenter d’endiguer l’immigration clandestine sur l’île.

Les migrants refoulés en 2014 représentaient 10 % de la population
Près de 20 000 migrants en ont été refoulés en 2017. C’est l’équivalent de près de 10 % de la population totale de l’île, qui s’élève aujourd’hui à 256 500 individus. Chaque année, depuis 2006, entre 13 000 et 23 000 migrants, majoritairement comoriens, ont été éloignés du territoire mahorais.

La moitié des migrants à Mayotte sont en situation irrégulière, en particulier les Comoriens, dont 51 % à 53 % résident sur l’île sans titre de séjour, selon une étude de l’INSEE. Le taux d’irrégularité administrative diminue fortement avec l’âge, passant de 74 % chez les moins de 25 ans à 30 % pour les 45 ans et plus.
On estime que 70 % des bébés nés dans la maternité de Mamoudzo, le chef-lieu de Mayotte, naissent de migrantes en situation irrégulière. Celles-ci donnent naissance à Mayotte dans l’espoir que leur enfant devienne français. Si un enfant né de parents étrangers en France vit plus de cinq ans sur le territoire, il obtient en effet la citoyenneté française à ses 18 ans.

Plus de la moitié de la population directement issue de l’immigration
Mayotte est le département français où la part d’étrangers dans la population est la plus importante. Seuls 45,1 % des Mahorais sont nés à Mayotte. Environ 30 % des personnes résidant à Mayotte sont nées à Anjouan, l’île comorienne la plus proche, et 12,4 % sont nées dans les autres îles des Comores.

21 % des jeunes sont, sont nés dans l’ïle de Mayotte. selon l’Insee. Ce phénomène est particulièrement marqué chez les jeunes : 48,3 % des Mahorais entre 18 et 24 ans sont nés d’une mère étrangère. Au moins 58,5 % des Mahorais sont donc immigrés de première ou de seconde génération, et 52,6 % sont d’origine comorienne.

L’immigration de jeunes et de femmes enceintes à Mayotte contribue à la jeunesse de la population. L’âge médian sur l’île est de 18 ans pour les hommes et de 16 ans pour les femmes .Autre illustration de la proportion importante de jeunes : 46 % de la population a moins de 14 ans, et 30 % a moins de 10 ans. Cela fait de Mayotte le département le plus jeune de France, peuplé en grande partie de mineurs étrangers, nés à Mayotte, qui pourront accéder à la nationalité française à leur majorité.

Depuis le début des années 2000, le solde migratoire de Mayotte est pourtant négatif en raison d’un grand nombre de départs de jeunes Mahorais, principalement pour la France métropolitaine. Entre 2007 et 2012, on estime à 18 000 le nombre total de départs. En 2012, 26 % des Mahorais résidaient hors de Mayotte, et 56,7 % avaient vécu en France métropolitaine ou à La Réunion pendant une partie de leur vie. Seuls 15 % des natifs de Mayotte résident de façon permanente sur l’île.