Blog des bibliothèques et archives diocésaines d'Aix-en-Provence et Arles, de Marseille, et de Gap et Embrun, de Toulon
vendredi 20 décembre 2019
mercredi 18 décembre 2019
mardi 10 décembre 2019
Une histoire intimes de catholiques au XIXème siècle
Au plus près des âmes et des corpsUne histoire intime des catholiques au XIXe siècleCaroline MullerParis, PUF, 2019. 364 pages.
Au XIXe siècle,
nombre d’hommes et de femmes – de femmes principalement – confient le récit de
leur vie personnelle, de leurs pensées et de leurs tourments les plus intimes à
un directeur de conscience. Cet homme d’Église, avec qui l’on évoque ce dont on
ne peut parler ailleurs, est tout à la fois un guide moral et le premier
confident : si sa charge initiale est de veiller à la bonne tenue des âmes, son
écoute devient souvent pour les individus dirigés une occasion de parler
d’eux-mêmes et de s’observer, d’ouvrir une « chambre à soi ». Les femmes y
content les pesanteurs de la vie conjugale et domestique, les hommes leur
difficulté à remplir leurs devoirs : se marier, entretenir une famille.
Caroline Muller a mené l’enquête sur ces hommes et ces femmes, mais aussi sur les directeurs de conscience qui les accompagnent, à une époque où la vertu thérapeutique de la parole n’est pas encore une fin en soi. Préoccupations morales et spirituelles, inquiétudes existentielles, désirs de liberté se lisent dans ces lettres, largement retranscrites ici, et qui portent bien souvent la mention « à brûler ».
Caroline Muller a mené l’enquête sur ces hommes et ces femmes, mais aussi sur les directeurs de conscience qui les accompagnent, à une époque où la vertu thérapeutique de la parole n’est pas encore une fin en soi. Préoccupations morales et spirituelles, inquiétudes existentielles, désirs de liberté se lisent dans ces lettres, largement retranscrites ici, et qui portent bien souvent la mention « à brûler ».
Plan de l'ouvrage
Prologue.
Qu’est-ce que la direction de conscience ?
Un observatoire des secrets : une histoire des pratiques de soi, de l’intime et du genre.
« Il est interdit de penser par lettres », et pourtant …
Note d’intention.
Qu’est-ce que la direction de conscience ?
Un observatoire des secrets : une histoire des pratiques de soi, de l’intime et du genre.
« Il est interdit de penser par lettres », et pourtant …
Note d’intention.
Introduction
À la recherche d’un « douanier vigilant » pour son âme : le retour de la direction de conscience.
De Boileau à Michelet, la direction de conscience en débat
Trouver le bon directeur.
Penser par lettres. Les règles de la correspondance
S’écrire, chaque semaine ou chaque mois
« Mon enfant, quel long silence, n’est-ce pas ? » L’espace-temps de la correspondance.
Des secrets délivrés par le papier
À la recherche d’un « douanier vigilant » pour son âme : le retour de la direction de conscience.
De Boileau à Michelet, la direction de conscience en débat
Trouver le bon directeur.
Penser par lettres. Les règles de la correspondance
S’écrire, chaque semaine ou chaque mois
« Mon enfant, quel long silence, n’est-ce pas ? » L’espace-temps de la correspondance.
Des secrets délivrés par le papier
Chapitre 1. — Dans l’armée silencieuse des
femmes catholiques, sur le front de la reconquête des âmes
Les « pétrisseuses d’âmes » d’une nouvelle humanité : il y a des femmes dans l’armée catholique
À la tête des armées féminines, le directeur de conscience
Le foyer, espace de la mission. Convertir les enfants et les maris
Adélaïde Mignon (1854‑1874) : trouver la «vocation du milieu »
Adélaïde et son directeur. Une affaire de famille(s)
Une religieuse dans la famille ? Vie publique et « vie cachée »
La « vocation du milieu » : de la religieuse à l’apôtre dans la famille
Les « pétrisseuses d’âmes » d’une nouvelle humanité : il y a des femmes dans l’armée catholique
À la tête des armées féminines, le directeur de conscience
Le foyer, espace de la mission. Convertir les enfants et les maris
Adélaïde Mignon (1854‑1874) : trouver la «vocation du milieu »
Adélaïde et son directeur. Une affaire de famille(s)
Une religieuse dans la famille ? Vie publique et « vie cachée »
La « vocation du milieu » : de la religieuse à l’apôtre dans la famille
Chapitre 2. — « Le bon Dieu est à la mode
»
Le grand monde de la direction de conscience
« Jamais un prêtre ne mangea plus en ville que moi »
Se distinguer : la direction de conscience entre intime et affichage de soi
Marie Rakowska : « Dieu seul change les cœurs ! »
Des attachements spirituels et des intérêts matériels
Une dirigée désobéissant
Une autorité spirituelle affaiblie ?
Le grand monde de la direction de conscience
« Jamais un prêtre ne mangea plus en ville que moi »
Se distinguer : la direction de conscience entre intime et affichage de soi
Marie Rakowska : « Dieu seul change les cœurs ! »
Des attachements spirituels et des intérêts matériels
Une dirigée désobéissant
Une autorité spirituelle affaiblie ?
Chapitre 3. — Aimer, obéir, contester
L’horizon du mariage. Qu’est-ce qu’une union réussie ?
Aimer l’autre après Dieu et avant soi
Qu’est-ce qu’un bon mariage ?
« Quand on connaît un peu la vie et les secrets des familles… »
Les arrangements du mariage 155
Prendre un parti. Le directeur de conscience et les secrets des familles
Influencer les choix… « en supposant toutefois que le bon Dieu consente »
« Le rêve que j’ai formé pour vous » …Pourquoi des directeurs marieurs ?
Les cœurs, les corps, les âmes. Le directeur arbitre des conflits conjugaux
Du devoir conjugal aux violences sexuelles Disputes et violences.
De qui le directeur est-il l’allié ?
Conciliations et conciliabules
L’obéissance à tout prix ? La théorie et la pratique
Arthémine de Menthon : « J’ai passé ma vie à désirer, craindre, regretter »
Scènes de la vie conjugale
La direction sans en avoir l’air : Arthémine directrice de conscience
« Comment supporter que tout rayonne de son foyer et que je ne sois plus rien ? » Arthémine en son foyer
L’horizon du mariage. Qu’est-ce qu’une union réussie ?
Aimer l’autre après Dieu et avant soi
Qu’est-ce qu’un bon mariage ?
« Quand on connaît un peu la vie et les secrets des familles… »
Les arrangements du mariage 155
Prendre un parti. Le directeur de conscience et les secrets des familles
Influencer les choix… « en supposant toutefois que le bon Dieu consente »
« Le rêve que j’ai formé pour vous » …Pourquoi des directeurs marieurs ?
Les cœurs, les corps, les âmes. Le directeur arbitre des conflits conjugaux
Du devoir conjugal aux violences sexuelles Disputes et violences.
De qui le directeur est-il l’allié ?
Conciliations et conciliabules
L’obéissance à tout prix ? La théorie et la pratique
Arthémine de Menthon : « J’ai passé ma vie à désirer, craindre, regretter »
Scènes de la vie conjugale
La direction sans en avoir l’air : Arthémine directrice de conscience
« Comment supporter que tout rayonne de son foyer et que je ne sois plus rien ? » Arthémine en son foyer
Chapitre 4. — Libertés de papier
Un monde à soi. Expériences spirituelles féminines
Communier, se confesser
Combattre le « féminin » en soi : lutter contre la sensibilité
Des femmes qui doutent
Écrire pour repousser l’horizon
Une armée de plumes dans la bataille de l’imprimé
Autrice, collaboratrice, autre ?
Madame d’Adhémar et l’abbé Frémont, du confessionnal au salon
« Vos fleurs sur mes lèvres »
L’écriture comme exploration de l’expérience
Une association intellectuelle
« Vous avez voulu du bruit et de la discussion, vous voilà exaucé »
Organiser le passage à la postérité
« Je compte sur vous, comptez aussi sur moi, car nous ne comptons l’un et l’autre que sur Dieu et n’agissons l’un et l’autre que pour Dieu »
Un monde à soi (2). Écrire, guérir, penser
Écrire, c’est penser
Madame de Lestrange et le père Janvier : « Je me réfugie près de vous » (1908‑1914)
Écrire pour contester : scènes de la vie domestique
En quête d’un allié
Un directeur en fuite
Quand écrire, c’est guérir
Un monde à soi. Expériences spirituelles féminines
Communier, se confesser
Combattre le « féminin » en soi : lutter contre la sensibilité
Des femmes qui doutent
Écrire pour repousser l’horizon
Une armée de plumes dans la bataille de l’imprimé
Autrice, collaboratrice, autre ?
Madame d’Adhémar et l’abbé Frémont, du confessionnal au salon
« Vos fleurs sur mes lèvres »
L’écriture comme exploration de l’expérience
Une association intellectuelle
« Vous avez voulu du bruit et de la discussion, vous voilà exaucé »
Organiser le passage à la postérité
« Je compte sur vous, comptez aussi sur moi, car nous ne comptons l’un et l’autre que sur Dieu et n’agissons l’un et l’autre que pour Dieu »
Un monde à soi (2). Écrire, guérir, penser
Écrire, c’est penser
Madame de Lestrange et le père Janvier : « Je me réfugie près de vous » (1908‑1914)
Écrire pour contester : scènes de la vie domestique
En quête d’un allié
Un directeur en fuite
Quand écrire, c’est guérir
Chapitre 5. — « Qu’il fasse ce qu’un homme
doit faire »
Des pères et des maris
Le prêtre, un père spirituel
Des maris et des pères de famille
Lucien Laveur : prêtre envers et contre tous
Le catholicisme au masculin
La religion, « affaire de bonnes femmes »
Compter (sur) les hommes
Confession et communion des hommes
Compter les hommes
En pratiques : un catholicisme de morale
Antoine M. : la foi, l’amour et le devoir
Devenir un homme
Des devoirs irréconciliables : le mariage et le déclassement
Un enfant spirituel devenu chef de famille
Des pères et des maris
Le prêtre, un père spirituel
Des maris et des pères de famille
Lucien Laveur : prêtre envers et contre tous
Le catholicisme au masculin
La religion, « affaire de bonnes femmes »
Compter (sur) les hommes
Confession et communion des hommes
Compter les hommes
En pratiques : un catholicisme de morale
Antoine M. : la foi, l’amour et le devoir
Devenir un homme
Des devoirs irréconciliables : le mariage et le déclassement
Un enfant spirituel devenu chef de famille
Conclusions
Annexes
Glossaire
Documents consultés
Tableau de synthèse des principales correspondances consultées
Bibliographie indicative
Index des noms de personnes
samedi 7 décembre 2019
Johann Baptist Metz (1928-2019)
Mort du théologien
allemand Johann Baptist Metz
Soucieux de penser la crise spirituelle de
l’après-Auschwitz et de prendre en compte la souffrance en théologie, le grand
théologien allemand Johann Baptist Metz est mort lundi 2 décembre.
C’est à Münster (Allemagne), où il avait
enseigné la théologie pendant trente ans, que Johann Baptist Metz, considéré
comme l’un des grands théologiens allemands d’après-guerre, est mort lundi 2
décembre à l’âge de 91 ans. Formé à Bamberg, Innsbruck et Munich, il avait en
effet occupé dès 1963, à seulement 35 ans, la chaire de théologie fondamentale
de la Faculté de théologie catholique de l’université de Münster.
Disciple de Karl Rahner, Johann Baptist
Metz s’éloigne dès les années 1960 de la théologie transcendantale du jésuite
au profit d’une « Nouvelle Théologie politique » enracinée dans la pratique
chrétienne et qui n’est pas sans similitude avec les théologies de la
libération qui, à la même époque, s’efforcent de prendre en compte la
souffrance des pauvres et des exclus. « Je n’ai cessé de sentir
rebondir en moi le problème de Dieu dans sa version politique : le discours sur
Dieu comme cri d’appel pour le salut de ceux qui souffrent injustement, des
vaincus de notre histoire », écrira-t-il en 2009 dans Memoria
passionis.
« Une horreur qui fait éclater toute
l’assurance théologique du discours chrétien »
Dans un contexte européen, Metz avait le
souci de penser la théologie après la Shoah, considérant qu’« Auschwitz
signale une horreur pour laquelle la théologie n’a trouvé aucun langage, une
horreur qui fait éclater toute l’assurance théologique du discours chrétien ».
Avec Joseph Ratzinger il partageait l’idée
que le monde occidental fait face à une crise spirituelle, dont ils voyaient
tous deux la cause dans « l’oubli de Dieu ». Comme lui, il mettait
en garde contre le règne d’une croissante amnésie culturelle, de
l’individualisme et d’un « athéisme gentiment religieux ». Mais,
tout en réfléchissant au concept de mémoire, Metz se situait à rebours de tout
conservatisme. Pour celui qui sera l’un des conseillers du synode allemand du
début des années 1970 et le rédacteur de son principal document, c’est
uniquement en étant le « souvenir dangereux de la liberté de
Jésus-Christ » que la foi chrétienne conserve une pertinence.
Le christianisme, une « religion au visage
tourné vers le monde »
D’où son intuition du caractère
profondément politique du christianisme pensé comme une « religion au
visage tourné vers le monde ». « La nouvelle théologie politique, écrivait-il, a
dès le départ cherché à rompre de façon critique avec l’autoprivatisation par
laquelle la théologie réagit le plus souvent à la modernité européenne, s’affichant
ainsi d’une certaine manière comme un programme de déprivatisation. »
Oeuvres
traduites en français
Pour une théologie du monde, Paris, Cerf, 1971.
La foi dans l'histoire et dans la
société : Essai de théologie fondamentale et pratique, Paris, Cerf, 1979.
Un temps pour les ordres
religieux ? Mystique et politique de la suite de Jésus, Paris, Cerf, 1981.
Memoria passionis, Un souvenir provocant
dans un société pluraliste, Paris,
Cerf, 2009.
Œuvres en allemand
Zur Theologie der Welt, Mainz 1973 (Topos-TB),
Glaube in Geschichte und Gesellschaft.
Studien zu einer praktischen Fundamentaltheologie, Mainz 1977,
Zeit der Orden? Zur Mystik und Politik
der Nachfolge, Freiburg 1977,
Jenseits bürgerlicher Religion. Reden
über die Zukunft des Christentums,
Mainz/München 1980,
Zum Begriff der neuen Politischen
Theologie 1967-1997, Mainz 1997,
Memoria Passionis. Ein provozierendes
Gedächtnis in pluraler Gesellschaft,
Freiburg 2006.
Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
vendredi 6 décembre 2019
Le Coran vu par des historiens
Le Coran des historiensSous la direction se Ali Amir-moezzi et de Guillaume Dye
Paris, Le Cerf, 2019. 4372 pages
Un événement mondial ! Objet de toutes les
controverses, le Coran n'avait jamais été commenté par les historiens.
Réunissant 30 meilleurs spécialistes internationaux, cette somme unique lève un
tabou et inaugure un ère nouvelle d'interprétation.
Première mondiale, ce monument savant et accessible,
qui réunit trente spécialistes internationaux, offre, en trois mille pages, une
synthèse complète et critique des travaux passés et des recherches présentes
sur les origines du Coran, sa formation et son apparition, sa composition et sa
canonisation : vingt études exhaustives sur le contexte introduisent ici à
l'analyse circonstanciée du texte, les éléments archéologiques et
épigraphiques, les environnements géographiques et linguistiques, les faits
ethnologiques et politiques, les parallèles religieux éclairant, verset après
verset, en un commentaire total les cent quatorze sourates du livre fondateur
de l'islam.
Une aventure inédite de l'esprit.
Une somme sans précédent dans l'histoire.
Une contribution majeure à la science.
Une avancée décisive pour la compréhension mutuelle des cultures.
Une aventure inédite de l'esprit.
Une somme sans précédent dans l'histoire.
Une contribution majeure à la science.
Une avancée décisive pour la compréhension mutuelle des cultures.
Biographie de l'auteur
Professeur des Universités, membre de l'Académie
Ambrosienne de Milan, Mohammad Ali Amir-Moezzi est directeur d'études à l'École
pratique des hautes études/PSL. Guillaume Dye est professeur d'islamologie à
l'université libre de Bruxelles, membre du Centre interdisciplinaire d'étude
des religions et de la laïcité (CIERL)
Éditeurs
Mohammad Ali
Amir-Moezzi, Professeur des Universités, est directeur d’études à l’École
pratique des hautes études/PSL et membre de l’Académie Ambrosienne de Milan.
Guillaume Dye est
professeur d’islamologie à l’université libre de Bruxelles, membre du Centre
interdisciplinaire d’étude des religions et de la laïcité (CIERL).
Contributeurs
Mohammad Ali
Amir-Moezzi (EPHE)
Mehdi Azaiez
(Université de Lorraine/KU Leuven)
Samra Élodie
Azarnouche (EPHE)
Meir
M. Bar-Asher (Université Hébraïque de Jérusalem)
Mette Bjerregaard
Mortensen (Université Libre de Bruxelles)
Anne-Sylvie
Boisliveau (Université de Strasbourg)
Antoine Borrut
(Université du Maryland)
Éléonore Cellard
(EPHE)
Muriel Debié
(EPHE)
Julien Decharneux
(Université Libre de Bruxelles)
François Déroche
(Collège de France)
Vincent Déroche
(EPHE)
Guillaume Dye
(Université Libre de Bruxelles)
Frantz Grenet
(Collège de France)
David Hamidovic
(Université de Lausanne)
Frédéric Imbert
(Université Aix-Marseille)
Christelle
Jullien (CNRS)
Manfred Kropp
(Université de Mayence)
Paul Neuenkirchen
(EPHE)
Karl-Friedrich
Pohlmann (Université de Münster)
David S. Powers
(Université de Cornell)
Gabriel Said
Reynolds (Université de Notre Dame, USA)
Christian Julien
Robin (CNRS)
Carlos A. Segovia
(Université de Saint Louis de Madrid)
Stephen J.
Shoemaker (Université d’Oregon)
Michel Tardieu
(Collège de France)
Tommaso Tesei (Institute for Advanced Studies de Princeton)
Jan M. F.
Van Reeth (Faculté des sciences
Table des matières (Tome 1/3)
LE CORAN ET LES DÉBUTS DE L’ISLAM :
CONTEXTE HISTORIQUE ET GÉOGRAPHIQUE
L’Arabie préislamique (Christian Julien Robin)
II. Arabes et Iraniens avant et au début de l’islam (Samra Azarnouche)
III. Les vies de Muhammad (Stephen J. Shoemaker)
IV. De l’Arabie à l’empire (Antoine Borrut)
II. Arabes et Iraniens avant et au début de l’islam (Samra Azarnouche)
III. Les vies de Muhammad (Stephen J. Shoemaker)
IV. De l’Arabie à l’empire (Antoine Borrut)
LE CORAN AU CARREFOUR DES TRADITIONS
RELIGIEUSES DE L’ANTIQUITÉ TARDIVE
Le judaïsme et le Coran (Meir
M. Bar-Asher)
VI. Les communautés religieuses dans l’Empire byzantin à la veille de la conquête (Muriel Debié et Vincent Déroche)
VII. Les chrétiens en Iran sassanide (Christelle Jullien)
VIII. Le christianisme éthiopien (Manfred Kropp et Guillaume Dye)
IX. Les courants « judéo-chrétiens » et chrétiens orientaux de l’Antiquité tardive (Jan M. F. Van Reeth)
X. Le manichéisme : recherches actuelles (Michel Tardieu)
XI. Les écrits apocryphes juifs et le Coran (David Hamidović)
XII. Les apocalypses syriaques (Muriel Debié)
XIII. L’apocalyptique iranienne (Frantz Grenet)
XIV. Le Coran et son environnement légal (David S. Powers)
VI. Les communautés religieuses dans l’Empire byzantin à la veille de la conquête (Muriel Debié et Vincent Déroche)
VII. Les chrétiens en Iran sassanide (Christelle Jullien)
VIII. Le christianisme éthiopien (Manfred Kropp et Guillaume Dye)
IX. Les courants « judéo-chrétiens » et chrétiens orientaux de l’Antiquité tardive (Jan M. F. Van Reeth)
X. Le manichéisme : recherches actuelles (Michel Tardieu)
XI. Les écrits apocryphes juifs et le Coran (David Hamidović)
XII. Les apocalypses syriaques (Muriel Debié)
XIII. L’apocalyptique iranienne (Frantz Grenet)
XIV. Le Coran et son environnement légal (David S. Powers)
LE CORPUS CORANIQUE
L’étude des manuscrits coraniques en
Occident (François Déroche)
XVI. Les manuscrits coraniques anciens (Éléonore Cellard)
XVII. Le Coran des pierres (Frédéric Imbert)
XVIII. Le corpus coranique : contexte et composition (Guillaume Dye)
XIX. Le corpus coranique. Questions autour de sa canonisation (Guillaume Dye)
XX. Le shi’isme et le Coran (Mohammad Ali Amir-Moezzi)
XVI. Les manuscrits coraniques anciens (Éléonore Cellard)
XVII. Le Coran des pierres (Frédéric Imbert)
XVIII. Le corpus coranique : contexte et composition (Guillaume Dye)
XIX. Le corpus coranique. Questions autour de sa canonisation (Guillaume Dye)
XX. Le shi’isme et le Coran (Mohammad Ali Amir-Moezzi)
Annexe : Tableaux généalogiques
Bibliographie
Index
Table des matières
Bibliographie
Index
Table des matières
Vol. 1: Etudes sur le contexte et la genèse
du Coran
Vol. 2a : Commentaire et analyse du texte coranique. Sourates 1 à 26
Vol. 2b : Commentaire et analyse du texte coranique. Sourates 27 à 114
Vol. 2a : Commentaire et analyse du texte coranique. Sourates 1 à 26
Vol. 2b : Commentaire et analyse du texte coranique. Sourates 27 à 114
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Une critique du Journal LA CROIX
Les
historiens décryptent le Coran « avant l’islam »
Sous
la direction de deux islamologues paraît une ambitieuse synthèse d’une partie
de la recherche historique sur le Coran.
« Le Coran des
historiens »
regroupe une équipe d’une trentaine d’auteurs,
européens ou américains, de
renommée internationale
Depuis
les années 1970 et plus encore ces dernières années, le Coran et les origines
de l’islam suscitent un « bouillonnement scientifique », marqué par une
multiplication des publications et « des débats passionnants et souvent
passionnés ». Hélas, tout ceci reste « relativement méconnu hors du cercle
des spécialistes », écrivent Mohammad Ali Amir-Moezzi et Guillaume Dye
dans leur introduction. D’où l’envie du premier, directeur d’études à l’École
pratique des hautes études et spécialiste du chiisme, de « mettre un peu
d’ordre » dans ces multiples travaux et d’en « offrir une synthèse à
un public plus large ».
Après
cinq ans de travail, le résultat vient de paraître aux Éditions du Cerf sous la
forme d’un coffret en trois volumes, qu’accompagne une bibliographie en ligne
afin de pouvoir être « complété » au fur et à mesure des parutions.
Le
monde qui a vu naître le Coran
Le
premier volume a été conçu comme « une monumentale introduction sur le
monde qui a vu naître le Coran » : son contexte historique et
géographique, qui en fait un « carrefour de traditions et le point de
rencontre de plusieurs religions de l’Antiquité tardive » (judaïsme,
christianisme, mais aussi judéo-christianisme, manichéisme, zoroastrisme…).
Toutes
les questions délicates autour de la rédaction et de la canonisation du Coran y
sont abordées. Les deux autres volumes se présentent classiquement sous la
forme d’un commentaire par sourate et groupes de versets : non pas seulement à
l’aide des sciences islamiques traditionnelles comme le pratiquent les «
savants » musulmans depuis des siècles, mais « selon l’approche
historico-critique et philologique ».
Une
trentaine d’auteurs
Pour
y parvenir, Guillaume Dye, professeur d’islamologie à l’Université libre de
Bruxelles, et Mohammad Ali Amir-Moezzi ont constitué une équipe d’une trentaine
d’auteurs, européens ou américains, de renommée internationale (Gabriel Saïd
Reynolds ou Frédéric Imbert, spécialiste du « Coran des pierres ») ou «
jeunes chercheurs remarquablement brillants ». Tous s’accordent sur une double
démarche méthodologique : « porter un regard critique sur les sources
musulmanes » mais aussi « considérer le Coran dans le contexte des
monothéismes » déjà présents dans la région, résume Mohammad Ali
Amir-Moezzi, qui a apporté sa connaissance des sources chiites sur
l’élaboration du texte sacré.
L’équipe
compte toutefois quelques grands absents, comme les chercheurs appartenant à «
l’école allemande », animée par l’islamologue Angelika Neuwirth et dont la
particularité est de s’appuyer aussi sur les sources islamiques ultérieures (hadith,
faits et gestes prêtés par la tradition au prophète de l’islam ou à ses
compagnons, et sira, biographie de Mohammed), mais aussi d’autres, plus
isolés sur la scène mondiale comme l’historienne et anthropologue française
Jacqueline Chabbi – à qui les auteurs doivent l’expression de « Coran des
historiens ». L’objectif, ici, est d’essayer de comprendre le Coran «
avant l’islam », c’est-à-dire avant que ce dernier ne se soit constitué en empire
et que – selon la formule d’Amir-Moezzi – l’on ait « changé de planète ».
Scientifique,
ce volumineux ouvrage se veut aussi « une initiative civique et politique
dans le sens le plus noble des termes », affirment les deux auteurs,
convaincus qu’« un des moyens les plus sûrs – mais aussi sans doute les plus
lents, hélas – pour apaiser les esprits (…) est d’introduire
l’histoire et la géographie dans l’examen des choses de la foi ».
Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
mardi 3 décembre 2019
La religion française de Jean-François Colosimoi
La religion
française
Jean-François Colosimo
Paris, Editions du Cerf, 2019. 393
pages.
Présentation de
l'éditeur
Face aux défis
planétaires de l'islam, que peut la France ? Face au retour du religieux, que
peut la République ? Ce sont les mille ans de laïcité qui ont fait la France
qu'exhume cet essai iconoclaste, éclairant et renversant. Une laïcité qui est
synonyme de souveraineté et de liberté.
De Philippe le
Bel à De Gaulle, en passant par Louis XIV, Robespierre et Napoléon Ier, des
Légistes médiévaux aux Constitutionnalistes contemporains en passant par les
Politiques renaissants, de la destruction des templiers à l'expulsion des
congrégations en passant par les dragonnades, et de la confrérie du
Saint-Sacrement au Grand Orient en passant par Port-Royal, c'est l'histoire
oubliée de la religion française qu'exhume cet essai iconoclaste.
Pas plus que la France, la laïcité n'a commencé en 1905 ou débuté en 1789. Elle est l'autre nom de la singularité qui, depuis les débuts, a constitué un invariant de notre histoire, un constituant de notre pays, l'essence de notre politique. Elle a porté à son terme la relation exclusive, mimétique et critique, traversant monarchie et république, envers l'icône du pouvoir suprême, la Rome des Césars et des Pontifes. Elle est l'aboutissement, sur un millénaire, du rapport unique tissé entre religion et nation, hérité de l'Israël biblique, afin de lutter contre les féodalités et les empires. Au contraire des illusions sur la neutralité laïque ou le pacte laïc, l'État n'aura ainsi cessé d'imposer aux Églises la neutralisation de leurs ambitions et la domination de ses règles. Les Églises y auront gagné l'émancipation de leurs théologies.
De guerre lasse, voulons-nous aujourd'hui enterrer notre culte commun, celui de l'indépendance et de la liberté ?
Pas plus que la France, la laïcité n'a commencé en 1905 ou débuté en 1789. Elle est l'autre nom de la singularité qui, depuis les débuts, a constitué un invariant de notre histoire, un constituant de notre pays, l'essence de notre politique. Elle a porté à son terme la relation exclusive, mimétique et critique, traversant monarchie et république, envers l'icône du pouvoir suprême, la Rome des Césars et des Pontifes. Elle est l'aboutissement, sur un millénaire, du rapport unique tissé entre religion et nation, hérité de l'Israël biblique, afin de lutter contre les féodalités et les empires. Au contraire des illusions sur la neutralité laïque ou le pacte laïc, l'État n'aura ainsi cessé d'imposer aux Églises la neutralisation de leurs ambitions et la domination de ses règles. Les Églises y auront gagné l'émancipation de leurs théologies.
De guerre lasse, voulons-nous aujourd'hui enterrer notre culte commun, celui de l'indépendance et de la liberté ?
Biographie de
l'auteur
Jean-François
Colosimo est, entre autres, l'auteur d'Aveuglements - religions, guerres, civilisations.
Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
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