mercredi 23 décembre 2009

NOUVEAUTES LIVRES DECEMBRE 2009



NOUVEAUTES LIVRES DECEMBRE 2009




ABADIE, Philippe. – L’histoire d’Israël entre mémoire et relecture. – Paris, Le Cerf, 2009.

BIANCHI, Enzo. – La différence chrétienne. – Paris, Bayard. – 2009.

CALVEZ, Jean-Yves. – L’Encyclique de Benoît XVI : L’Amour dans la vérité : Caritas in veritate : Guide de lecture. – paris, les Editions de l’Atelier, 2009.

CAUSSE, Jean-Daniel ; MÜLLER ? Denis (Dir). – Introduction à l’éthique : Penser, croire, agir. – Genève, Labor et Fides, 2002.

CHRETIEN, Jean-Louis. – Saint Augustin et les Actes de parole. – Paris, Presses Universitaires de France, 2002.

CHRETIEN, Jean-Louis. – Symbolique du corps : La tradition chrétienne du « Cantique des Cantiques ». - Paris, Presses Universitairez=s de France, 2005.

CROUZET, Denis. – La genèse de la Réforme française : vers 1520-vers 1562. – Paris, Belin, 2008.

FOUCAULT, Michel. – Le gouvernement de soi et des autres : Cours au Collège de France, 1982-1983. – Paris, Gallimard, Le Seuil, 2008.

GOODMAN, Martin. – Rome et Jérusalem : le choc de deux civilisations. – Paris, Perrin, 2007.

GREGOIRE LE GRAND. – Morale sur Job : Livres : XXX-XXXII. – Paris, Le cerf (Sources chrétiennes), 2009.

IMBACH, Ruedi ; OLIVA, Adrianao. – La Philosophie de Thomas d’Aquin : repères. – Paris, Vrin, 2009.

MATTEI, Jean-françois (Dir.). – Questions d’éthique biomédicale. – Paris, Flammarion, 2008.

MICHON, Hélène. – Saint François de Sales : une nouvelle mystique. – Paris, Le Cerf, 2008.

NOUVEAU THEO (Le). - : Encyclopédie catholique pour tous. – Paris, Mame, 2009.

ORIGNE. – Commentaire sur l’Epître aux Romains : Tome I,ivres I-II. – Paris, Le Cerf (Sources chrétiennes) , 2009.


ORNELLAS, Pierre. – Bioéthique : Questions pour un discernement. – Paris, Lethielleux, Desclée de Brouwer, 2009.

QUESNEL, Michel. – L’histoire des Evangiles. – Paris, le Cerf, 2009.

RENIER, Louis-Michel. – Peut-on se passer du pardon ? Saint-barthélémy-d’Anjou (49), Editions CRER, 2008.

ROUCHE, Michel. - >Les origines du christianisme : 30-451. – Paris, Hachette, 2007.

SHERWIN, Michael (op) ; TITUS, Craig Steven (éd.). – Renouveler toutes choses en Christ : Vers un renouveau thomiste de l,a théologie morale : hommage à Servais Pinckaers, op. – Fribourg (Suisse), Academic Press Fribourg, 2009.

SCHMEMANN, Alexandre. – Journal : 1973-1983. – Paris, Editions des Syrtes, 2009.

SCHÖNBORN, Christoph. – La joie d’être prêtre : à la suite du Curé d’Ars. – Nouan-le-Fuzier (41600), Edition des Béatitudes, 2009.

THEOBALD, Christoph. – « Dans les traces… » de la constitution « Dei Verbum » du Concile Vatican II : Bible, théologie et pratiques de lecture. –Paris, Le cerf, 2009.

THEOBALD, Christoph. – La réception de Vatican II. I, Accéder à la source. – Paris, Le Cerf, 2009.

TRESLER, Richard C. – Le voyage des mages à travers l’histoire. – Paris, Armand Colin, 2009.

URVOY, Marie-Thérèse (dir). – En hommage au père Jacques Jomier, o.p. – Paris, Le Cerf, 2002.

VOGÜE, Adalbert de. – Histoire littéraire du mouvement monastique dans l’antiquité. Tome 12. première partie : Le monachisme latin : A l’aube du Moyen Âge. – Paris, Le Cerf, 2008.

WEDER, Hans. – Présent et règne de Dieu : Considérations sur la compréhension du temps de Jésus et dans le christianimse primitif. – Paris, Le Cerf, 2009.

LE NOUVEAU THEO

LE NOUVEAU THEO

L’encyclopédie catholique éditée sous la direction de Mgr. Michel Dubost, évêque de’Evry, et de Mgr. Stanislas Lalanne, évêque de Coutances, paraît sous une nouvelle forme. Cette troisième édition a été enrichie de nouvelles rubriques pour présenter la foi catholique à un plus grand nombre de personnes.


Le nouveau Theo (diminutif de Théophile qui signifie« ami de Dieu « ) s’adresse aussi bien aux chrétiens convaincus qu’à toute personne intéressée par les questions religieuses et désireuse de découvrir le visage du christianisme en général et de l’Eglise catholique en particulier .L’ouvrage a été divisé en six parties : les chercheurs de Dieu (saints et témoins de Dieu), la Bible (histoire, Ancien Testament, Nouveau Testament), l’histoire de l’Eglise (jusqu’à l’élection de Benoît XVI), la foi catholique (et son rapport avec les grandes questions que se pose l’homme d’aujourd’hui), le catholicisme aujourd’hui (situation des chrétiens dans le monde) et l’Eglise d’aujourd’hui (son action, ses institutions). Cette somme de 1500 pages est enrichie d’un cahier en couleur présentant 60 chefs d’œuvres de l’art chrétien.


Près de la moitié de son contenu a été modifié pour aboutir à un texte plus aéré. Si la Bible occupe la majeure partie de l’ouvrage , certaines questions d’actualité sont abordées : ainsi la bioéthique et la mondialisation.


On peut faire notre la réflexion de Mgr. Dubost : « Il me semble que c’est un service que l’Eglise doit rendre, de donner des moyens de connaissance »

samedi 28 novembre 2009

OUVRAGES DU MOIS D'OCTOBRE 2009

1) AUTRES RELIGIONS

AKSAPADA, Gautama / AKSAPADA, Paksilasvamin : Le Nyaya-Sutra suivi de Le Nyaya-Bhasya, Paris, Les Belles-Lettres, 2009

BLUMENTHAL, David-Ruben : La banalité du Bien et du Mal, leçons de morale sur la Shoah et la tradition juive, Paris, Le Cerf, 2009

GEOFFROY, Eric : L'Islam sera spirituel ou ne sera plus, (La couleur des idées) Paris, Seuil, 2009

JAFFE, Dan : Jésus sous la plume des Historiens juifs du 20ème siècle, Paris, Le Cerf, 2009

OUBROU, Tareq : Profession Imâm, Paris, Albin Michel, 2009


2) EXEGESE

ABADIE, Philippe : L'histoire d'Israël entre mémoire et relecture, (Lectio Divina ; 229), Paris, Le Cerf, 2009

BROWN, Raymond E. : Lire les Evangiles les dimanches ordinaires (Lire la Bible ; 157), Paris, Le Cerf, 2009

PANAFIEU, Bernard : Avec Saint Matthieu, accueillir la miséricorde, Paris, Parole et Silence, 2009


3) HAGIOGRAPHIE / SPIRITUALITE / TEMOIGNAGE

ENGLEBERT, Omer : La Fleur des Saints, Paris, Albin Michel, 2004

GILBERT, Guy : Avec mon aube et mes santiags, Paris, France-Loisirs, 1989


4) HISTOIRE

MINOIS, Georges : L'Age d'or, histoire de la poursuite du bonheur, Paris, Fayard, 2009

PODVIN, Jean-Louis : L'Egypte ancienne, Paris, Ellipses, 2009

TURCAN, Robert : Les cultes orientaux dans l'Empire romain, Paris, Les Belles-Lettres, 2004


5) PATRISTIQUE

CHRYSOSTOME, Jean : L'Eucharistie, école de vie, sélection de sept homélies sur l'Eucharistie, Paris, Migne, 2009

GREGOIRE LE GRAND : Morales sur Job, sixième partie, livres 30-32 (Sources chrétiennes ; 525), Paris, Le Cerf, 2009

HENNE, Philippe : Saint Jérôme, (Petit Cerf-histoire), Paris, Le Cerf, 2009


6) PHILOSOPHIE

COLIN, Pierre : Gabriel Marcel, Philosophie de l'espérance, (La nuit surveillée), Paris, Le Cerf, 2009

DELSOL, Chantal, dir. : Simone Weil, (Les Cahiers d'histoire de la Philosophie), Paris, Le Cerf, 2009

LAFONT, Ghislain : Que pouvons-nous espérer ?, (La nuit surveillée), Paris, Le Cerf, 2009

MEDEB, Abdelwahab : Pari de civilisation (La couleur des idées), Paris, Le Cerf, 2009


7) THEOLOGIE

BOURGINE, Benoît, dir., FAMEREE, Joseph, dir. et SCHOLAS, Paul, dir. : Qu'est-ce que la Vérité ?, Paris ; Louvain, Le Cerf , Univerrsité catholique de Louvain, 2009

ETCHEGARAY, Roger : Qu'ai-je fait du Christ ?, Paris, Parole et Silence, 2001

THION, Paul : Pour libérer l'Evangile (Theologies), Le Cerf, 2009



mardi 24 novembre 2009

LA TENTATION DU CHRISTIANISME


L'ouvrage que nous vous proposons aujourd'hui, est une contribution au débat sur les racines chrétiennes de l'Europe, illustré entre autres par les livres de M.F. Baslez et Paul Veyne. (1)
L'apport de Luc Ferry et de Lucien Jerphagnon à cette discussion ne réside pas dans la recherche du moment ou de la manière dont s'est imposé le Christianisme, mais plutôt dans la cause de ce triomphe même.
En effet la prééminence de la doctrine chrétienne qui parait naturelle aujourd'hui en Occident n'allait pas de soi à l'époque. Saint Paul l'exprime ainsi dans la première Epître aux Corinthiens (chap. 1,23) : " Nous prêchons un Messie crucifié scandale pour les Juifs folie pour les Païens".
Comment une doctrine si mal perçue a-t'elle pu finalement s'imposer ? Pour répondre à cette question, il est d'abord necessaire d'exposer succintement ce que les Romains entendaient par religion et quelle idée se faisait la philosophie grecque de l'Homme et de sa place dans l'univers.

Pour les Romains la religion remplissait deux fonctions. La première était à finalité civique : il s'agissait de se concilier par des offrandes la bienveillance des dieux qui en retour assuraient la primauté de Rome. La seconde était personnelle. Chacun par des Sacrifices essayaient d'obtenir des faveurs et des dons. Dans un cas comme dans l'autre ce qui était essentiel c'était d'accomplir les rites afin de ne pas mécontenter les dieux.
Cette démarche religieuse était assimilable à un contrat. On donnait pour recevoir. Il n'y avait pas d'engagement de l'être profond et encore moins d'élan mystique, sauf peut-être dans la religion populaire.
Si il existait une multitude de divinité que l'on invoquait dans des moments bien précis : maladie, amour, guerre etc.., les Romains étaient démunis face à la mort. L'être humain est laissé seul face à ses interrogations : survie dans l'au-delà et destin des êtres chers. Il n'en est pas tout à fait de même pour la philosophie grecque.

Pour les Grecs nous dit Luc Ferry, l'Homme doit être en harmonie avec le Cosmos qui est juste car créé et ordonné par les dieux. Dans ces conditions il faut accepter son destin et notamment la finitude et trouver la place qui est la sienne dans cet univers. En agissant ainsi l'être humain fait preuve de sagesse. Il dépasse la peur de la mort.
Les Grecs, à la différence des Romains n'éludaient pas le problème de la mort. Pour eux la soumission à l'ordre cosmique, le fait de vivre en harmonie avec cet ordre juste permet de dépasser la finitude propre à notre condition humaine. L'Homme sage en effet, survivait en ce sens qu'il se fondait dans l'univers dont il devenait une parcelle.

La religion romaine comme la Philosophie grecque étaient deux systèmes souples et cohérents, parfaitement adaptés à la mentalité humaine. Ils étaient également radicalement opposés au Christianisme. C'étaient en effet deux systèmes polythéistes qui méconnaissaient l'idée d'un salut personnel.
Comment expliquer alors la victoire du Christianisme ? Les auteurs nous donne deux séries de raisons. La première est conjoncturelle. Au 3ème Siècle, on assiste à l'affirmation des aspirations métaphysiques des individus, la Seconde est du à la faiblesse de la réponse tant de la religion romaine que de la philosophie grecque aux interrogations liées à la mort et à l'au-delà.
Justement dans ce domaine le Christianisme apportait des réponses novatrices et séduisantes. Ils assuraient ceux qui mettaient leur Foi dans le Christ non seulement de survivre mais encore de ressuciter corps et âme. En outre, ils étaient assurés de retrouver dans la vie future ceux qu'ils avaient chéris.
C'est bien selon nos auteurs parce qui'l ouvrait une perspective de survie réelle et qu'il offrait la certitude de retrouver ses proches que le Christianisme s'est imposé et qu'il est devenu la pierre angulaire de notre civilisation


(1): Marie-Françoise Baslez : Comment notre monde est devenu chrétien, Tours, C.L.D., 2008

Paul Veyne : Quand notre monde est devenu chrétien, 312 - 394, Paris, Albin Michel, 2007

On citera également l'ouvrage de Bruno Dumezil : Les racines chrétiennes de l'Europe, conversions et liberté dans les royaumes barbares, 5ème - 8ème siècle, Paris, Fayard, 2006

jeudi 19 novembre 2009




OUVRAGES DU MOIS DE SEPTEMBRE ET OCTOBRE 2009



BENOÎT XVI. – L’amour dans la vérité : lettre encyclique sur le développement humain intégral dans la charité et dans la vérité. – Paris, Parole et Silence, Lethielleux, 2009.

BAUCKHAM, Richard. – La théologie de l’Apocalypse. – Paris, Le Cerf, 2006.

BERTRAND, Régis. – Le Christ des Marseillais : histoire et patrimoine des chrétiens de Marseille. – Marseille, Editions La Thune, 2008.

BORDEYNE, Philippe (dir). – Théologiens pourquoi ? Pour qui ?. – Paris, Bayard, 2009.

CAHIERS DE FANJEAUX. – Moines et religieux dans la ville (XIIè-XVè siècle). – Toulouse, Privat, 2009.

CAPELLE, Philippe (éd.). – Expérience philosophique et expérience mystique. – Paris, Le cerf, 2005.

CAPELLE-DUMONT, Philippe (Dir.). – Philosophie et théologie dans la période antique. Anthologie tome I : Paris, Le Cerf, 2009.

CAPELLE-DUMONT ? Philippe (dir). – Philosophie et théologie au Moyen Âge. Anthologie Tome II. – Paris, le Cerf, 2009.

CAPELLE, Philippe ; GREISCH, Jean (éd.). – Raison philosophique et christianisme à l’aube du IIIè millénaire. – Paris, Le Cerf, 2004.

DAGENS, Claude. – Aujourd’hui l’Evangile. – Paris, Parole et Silence, 2009.

DRILHON, Bruno. – Dieu missionnaire : Les missions visibles des Personnes divines selon saint Thomas d’Aquin. – Paris, Téqui, 2009.

ELDERS , Leo J. (s.v.d.) – Au cœur de la philosophie de saint Thomas d’Aquin. – Paris, Parole et Silence, 2009.

DU ROY, Olivier. – La Règle d’or : Le retour d’une maxime oubliée. – Paris. – Le Cerf, 2009.

GRUBER, Jacques. – « Vous serez mes témoins » : pour un temps de confusion et de mutation. – Paris, Le Cerf, 2009.

L’héritage judéo-chrétien, mythe ou réalité ?. – In revue « Cités », n° 34, 2008.

RENAUD ? Bernard. – Un Dieu jaloux entre colère et amour. – In « Cahiers Evangile », N° 149, septembre 2009.

Le Roi René dans tous ses états (1409-1480). – Paris, Editions du Patrimoine, 2009.

SAGNE, Jean-Claude. – La symbolique du repas dans les communautés : De la cène au repas monastique. – Paris, Le Cerf, 2009.

SIMON, René. – Pour une éthique commune : Réflexions philosophiques et éclairages théologiques (1970-2000). – Paris , le Cerf, 2009.

VANNIER, Marie-Anne (dir). – Les Pères et la naissance de l’ecclésiologie. – Paris, le Cerf, 2009.

Le vertige du mal. – In revue « Cités », N° 36, 2008.



ANDRE VAUCHEZ
FRANCOIS D’ASSISE : ENTRE HISTOIRE ET MEMOIRE
Paris, Fayard, 2009


L’auteur donne une biographie du saint d’Assise située loin des habituels clichés : il restitue un François bien inséré dans son milieu et son époque.
Né en 1182 à Assise d’un père marchand dans une époque de foisonnement intellectuel et aux milieux des conflits civils ou religieux (croisades, guerres entre cités en Italie , hérésies des vaudois et des cathares)
Après une jeunesse faite de plaisir et de rêves chevaleresques François devient après sa conversion (1205-1206) le Poverello.
L’idéal de François est revenir à la vie de l’Evangile du Christ loin des fastes de l’Eglise officielle et des monastères. Ainsi il recruta quelques frères qui vivront avec lui cet idéal prêchant et gagnant leur pain parla mendicité. A la différence des certains groupes de laïcs qui souhaitaient vivre cet idéal hors de l’Eglise, il se comporta toujours en « fils fidèle » Ainsi il put constituer l’ordre franciscain en ayant l’habileté de rester ferme sur certains principes tout en comprenant les exigences de la curie romaine. Notons que récupération - et même trahison après sa mort – ne se fit pas sans heurts entre les deux parties, surtout après sa mort (1226) et sa canonisation (1228)
Loin de l’hagiographie officielle l’auteur passe en revues les différentes facettes de cette vie et de cette sainteté. Il nous restitue également les débuts de l’ordre franciscain avec les difficultés liés aux idéaux de François et aux désirs de la papauté décidé à faire de cet ordre nouveau le fer de lance de son évangélisation.




JEAN-JACQUES ANTIER
LE CURE D’RAS : UN SAINT DANS LA TOURMENTE
Paris, Perrin, septembre 2006


Jean-Jacques Antier retrace la vie de Jean-Marie Vianney (1786-1859) curé du petit village d’Ars à 30 ans et qui fut un guide spirituel hors norme consulté par des foules de contemporains. Lui qui fut renvoyé du séminaire à cause de son ignorance devint, en quelques années le plus célèbre des confesseurs du XIXè siècle. Canonisé en 1925 il fut proclamé patron de tous les curés du monde.
L’auteur nous montre un homme de foi et prière n’ayant qu’un seule obsession : l’amour de Dieu et le désir de convertir ses semblables. Son rayonnement sut vaincre les réticences d’abord des villageois d’Ars puis de ses nombreux pénitents.
Lors de son voyage en France Jean-Paul II déclarait : « Nous avons plus que jamais besoin de son témoignage ».

mardi 17 novembre 2009

Pourquoi aller à l'Eglise ? de timothy Radcliffe



POURQUOI ALLER A L’EGLISE ? : L’EUCHARISTIE,
UN DRAME EN TROIS ACTES.
PARIS, LE CERF, 2009.
292 pages. 20 euros.


« Pourquoi aller à l’Eglise ? ». Le Père Timothy Radcliffe répond à cette question avec son humour anglo-saxon tout en soulignant l’enjeu capital : « L’Eglise nous ouvre des chemins d’humanité que nous ne pourrions pas trouver ailleurs ». Avec une verve constante, il commence par décrire la désaffection des célébrations dominicales. Ceci lui permet de redire quelques vérités sur l’Eucharistie qui n’est ni un spectacle, ni un acte mémoriel, mais bien un « drame » qui se joue au cœur de la foi. Conjuguant récits personnels et textes bibliques, l’auteur relate pas à pas les différentes étapes de la célébration pour en révéler le sens.
Livre vivifiant et généreux, qui ouvre des perspectives pastorales et permet un approfondissement personnel. Sans nier les difficultés de compréhension et d’adhésion au « mystère », l’auteur rappelle avec tendresse et pédagogie l’enjeu de l’Eucharistie et de la fidélité des chrétiens aux sacrements : « Ses dons, Dieu nous les donne à travers la lente transformation de qui nous sommes : travail divin, silencieux et sans tapage, qui nous recrée hommes et femmes de foi, d’espérance et de charité »

mercredi 28 octobre 2009








BENOÎT XVI
L'amour dans la vérité : Lettre encyclique sur le développement humain intégral dans la charité et dans la vérite
présentation et commentaire Mgr Jérôme BeauLethielleux , ParisParole et silence , Saint-Maur (Val-de-Marne)
collection Collège des Bernardins-Ecole cathédrale, cahier , numéro hors série
Parution : juillet 2009



Benoît XVI aborde de front la question cruciale du développement intégral de l'humanité et de la mondialisation et invite nos contemporains à trouver de nouvelles formes d'engagement fondées sur le don gratuit de soi.

Le 29 juin 2009 Benoît XVI sort sa première encyclique sur la doctrine sociale de l’Eglise. Au même moment dans la ville d’Aquila en Italie se réunit le G8 où huit chefs d’Etats et de gouvernement doivent se pencher sur la situation moniale due à la crise financière et économique.
Le Pape Benoît XVI nous remet en mémoire l’Encyclique de Paul VI Populum progessio promulgué en 1967. Il en rappelle les grandes lignes et souligne combien elle est encore profondément actuelle. C’est pourquoi il conçoit son encyclique Caritas in veritate sur la même problématique tout en l’adaptant au monde d’aujourd’hui.
Avec la crise actuelle l’encyclique prend toute sa valeur : très documentée, extrêmement vaste par l’ampleur des sujets abordés, elle concerne tous les acteurs de la vie économique et sociale qui
sont invités à un changement radical dans leur mentalité. Après avoir fait un panorama de la situation actuelle au niveau économique et social, après avoir analysé les conséquences de la mondialisation (relativisme culturel et religieux, aggravation de la situation des pays pauvres, problèmes écologiques, manque de liberté religieuse dans certains pays, non-respect du droit à la vie…), Benoît XVI invite les dirigeants à remettre l’homme au cœur de leur réflexion et de leur action : « seule la charité guidée par la foi et la raison permettra à l’humanité d’atteindre un développement plus juste et plus humain »





mardi 15 septembre 2009

NOUVELLES DECOUVERTES EN ARLES






DU NOUVEAU SUR ARLES ANTIQUE


Le Monde de la Bible de Septembre 2009 consacre son dossier à la ville d'Arles antique. La revue fait le point sur les découvertes réalisées au cours des vingt dernières années. Elle nous permet de voir la cité sous un jour nouveau quant à son importance économique et commerciale. En outre les fouilles ont permis de mettre à jour une église paléochrétienne de grandedimension. C'est de cette découverte dont nous voudrions rendre compte en donnant un résumé de l'article de Marc Heijmans du CNRS.



1. Une grande découverte archéologique


Si les textes des 5ème et 6ème siècles les évoquaient largement, les édifices religieux (églises et monastères) d'Arles n'avaient laissés que peu de traces archéologiques. C'est dire l'importance de la découverte réalisée en 2003 par une équipe de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives. Les vestiges d'une église paléochrétienne. Plus précisement ont été mis à jour les restes d'une abside semi circulaire de grandes dimensions (20mètres d'ouverture incluant une seconde abside d'environ 10 mètres de diamètres. Entre les deux on trouve un sol en marbre pourvu au moins dans sa partie sud d'une mosaïque polychrome.



2. Les installations liturgiques


A partir de 2006, les fouilles ont mis progressivement à jour des installations liturgiques. Il s'agit d'une part du Presbyterium (espace réservé aux clercs) et de l'ambon (sorte de chaire où se tenait le célébrant).

Ces installations feraient partie d'une construction datant de la première moité du VIème siècle. Le bâtiment auraient été construits par l'évêque Césaire (502 - 542) qui pourtant n'en souffle mot dans ses écrits.

De par ses dimensions cette église était très probalement une cathédrale. Outre qu'elle nous permet de visualiser un bâtiment décrit par les sources, cette découverte nous oblige à repenser la localisation de l'édifice. Sa situation en centre ville ne daterait que du VIème siècle et non du Vème comme cela était communément admis.

On est également frappé par le bon état de conservation des installations liturgiques. Cela serait du à un abandon du site dès le IX - Xème siècle. De sorte que le bâtiment n'a pas été remanié comme cela arrive bien souvent. Les archéologues ont donc une très belle opportunité de pouvoir étudier des installations liturgiques du VIème siècle dans leur état originel.

Il reste encore sûrement d'autres découvertes à faire sur ce chantier prometteur. Espérons que les moyens tant humains que financiers permettront d'exploiter pleinement ce site majeur de l'archéologie paléochrétienne.






mercredi 19 août 2009

LE GRAND CHSME D'OCCIDENT (1378-1417)


Entre Rome et Avignon : Une histoire du Grand Schisme (1378-1417)
de
Paul Payan
Paris, Flammarion, 2009


Rome, printemps 1378 : la ville est en effervescence. Le dimanche de Pâques, on a couronné un nouveau pape, un Italien, Urbain VI. Les Romains n'ont pas assisté à une élection pontificale depuis... soixante-quinze ans, car les sept derniers papes, tous d'origine française, ont choisi de résider à Avignon. La papauté est-elle de retour dans la Ville éternelle ? Mais les cardinaux, supportent mal la manière dont Urbain les traite. Au début de l'été, ils quittent Rome et désignent un nouveau pape, Clément VII, qui s'installe dans le palais de ses prédécesseurs à Avignon. L'Eglise, désormais, a deux têtes. Le Grand Schisme a commencé.

Jusqu'en 1417, deux lignées de pontifes vont s'affronter: à Avignon comme à Rome, ils activent des réseaux diplomatiques complexes pour rallier les puissances européennes, ils guerroient par mercenaires ou par théologiens interposés, ils lèvent. des impôts divers pour remplir des caisses toujours vides. Guerres, chantages, excommunications, alliances et défections aboutissent à des situations extravagantes : on verra ainsi le roi de France décider, en 1398, de soustraire son royaume à toute obédience, un épisode inédit dans l'histoire de la Chrétienté; on encore, en 1409. non plus deux, mas trois papes revendiquer le trône de saint Pierre.

Ce livre raconte l'extraordinaire partie d'échecs qui a mis aux prises l'Europe entière, quarante ans durant. L’auteur nous montre aussi comment les souverains se proposent de régler cet schisme qui secoue la chrétienté et comment réagissent les laïcs qui apprennent à penser par eux-mêmes.

Si l’Eglise a pu mettre fin au schisme en 1417, elle n’a pas su ou voulu entreprendre les réformes qui paraissaient nécessaires à cette époque. Paradoxalement il faudra attendre que la Réforme protestante avec Luther et Calvin pour que l’Eglise organise le Concile de Trente (1545-1563) où tous les aspects de la doctrine et de la vie l'Eglise seront abordés.


Biographie de l’auteur
Maître de conférences en histoire médiévale, Paul Payan enseigne à l'université d'Avignon. Il a notamment publié "Joseph. Une image de la paternité dans l'Occident médiéval" (Aubier, 2006).

vendredi 31 juillet 2009

AVIGNON AU TEMPS DES PAPES





Sur les pas des papes d'Avignon
Cassagnes-Brouquet, Sophie
texte : Sophie Cassagnes-Brouquet
photographies : Emmanuel Pain
Ouest-France , Rennes
collection Itinéraires de l'histoire
Parution : février 2005



Cet ouvrage explique le contexte de l'installation des papes à Avignon en 1305 puis présente chacun des papes qui s'y sont succédé jusqu'en 1415 et les lieux et les sites qui leur sont liés.

Cet ouvrage nous invite à aller à la découverte de ces Papes qui ont fait la renonmée de cette petite ville de Provence pendant un siècle. Il nous invite également à aller en ce temps de vacances sur les traces de ces Papes français en prenant le temps de relire cette page de l'histoire de l'Eglise dans les vestiges de cette époque


Entre 1309 et 1378, la papauté s'installe en Avignon. Rome n'est plus dans Rome ! C'est pour de nombreux intellectuels italiens l'époque de la captivité à Babylone, mais telle n'est pas l'opinion de la plupart des Français. Ils considèrent avec beaucoup de satisfaction cette succession de pontifes, originaires de leur royaume.Les papes d'Avignon sont tous venus du sud de la France, entre Atlantique et Languedoc, Limousin au nord, et Pyrénées au sud. Leur langue maternelle est la langue d'oc, mais ils sont des intellectuels qui ont étudié dans les universités le latin et parlent aussi la langue d'oïl. Ils font entrer la papauté dans une ère de réformes qui permettent d'en faire une véritable puissance administrative et financière, efficace et centralisée.




Les traces du séjour des papes sont encore très présentes dans la mémoire et le paysage provençal. Cependant, ils ont aussi marqué leurs régions d'origines par leur mécénat. Notre itinéraire nous mènera sur les traces de ces brillants pontifes aux personnalités contrastées: de la Gascogne de Clément V au Gévaudan d'Urbain V, en passant par les Pyrénées de Benoît XII et le Limousin de Clément VI, d'Innocent VI et de Grégoire XI.

mercredi 15 juillet 2009

LE ROI RENE D'ANJOU : 1409-1480




LE ROI RENE
FAVIER, JEAN
FAYARD, PARIS, 2008
COLLECTION BIOGRAPHIES


Jean Favier nous dresse un portrait de René d'Anjou (né en 1409 à Angers et décédé en 1480 à Aix-en-Provence), que l'usage des cours et son administration appela roi de Sicile, qui fut, entre autres, le fondateur de l'ordre du Croissant, le maître des tournois chevaleresques et l'auteur du «Coeur d'amour épris».
Étonnant personnage que ce René d'Anjou, et étonnant destin. Prince du sang puisqu'il descend de Jean le Bon, il paraît devoir jouer un rôle de premier plan sur l'échiquier politique européen. Des héritages le font duc d'Anjou et comte de Provence, duc de Bar, mais aussi roi de Jérusalem et de Sicile, ce qui veut dire roi de Naples. Son mariage le fait duc de Lorraine. Il se verra roi d'Aragon, voire de Hongrie. Et il est le beau-frère de Charles VII, l'oncle de Louis XI. Il se montre courageux à la guerre. C'est un chevalier. Mais malheureux au combat et piètre politique il ne lui restera que l'Anjou et la Provence.
C’est là qu’il trouve son bonheur, entre Angers et Saumur, entre Aix-en-Provence et Tarascon. Un bonheur simple dans des demeures qu’il fait construire et qu’il aménage, des promenades en des jardins fleuris et peuplés de biches et de paons, des ménageries que l’on admire, des parties de bateaux et de pêche en rivière. Il se soucie de tout dans le détail, de la rédaction de la coutumes de ses provinces comme de la qualité de son bétail, de l’entretien des forêts comme de la plantation des vignes, du décor des chambres comme de l’adduction d’eau courante. Attentif aux besoins des plus humbles il laissera le souvenir du « bon roi René ».
Il aime la fête, la musique, les parures somptueuses. Des tournois qu’il organise, il fait un livre à la gloire de la chevalerie. S’entourant d’artistes connus, il inspire les peintres, les enlumineurs ainsi que les brodeurs et les orfèvres. Il passe commande, il achète, il offre. Poète à ses heures, il compose un Livre du Cœur d’Amour dans la tradition de l’amour courtois, mais où la quête de la Dame se déroule en un roman d’aventures riches de portraits vigoureux et d’épisodes pittoresques.
L’Anjou sera rattaché au Royaume de France en 1481 à la mort du dernier duc Charles de Maine (neveu de René d’Anjou) ; en cette même année Louis XI reçoit par testament la Provence. Désormais la Provence se trouve unie à la France et en 1486 cet état de fait est ratifié par les Etats de Provence réunis à Aix.
Quelque soit le jugement de l’histoire sur le Roi René, on peut s’interroger légitimement : le duc d’Anjou avait-il les moyens de résister au sens de l’histoire : en effet progressivement les rois de France étendent leur autorité sur la France et l’unification du royaume semble désormais inéluctable. Ainsi donc à la mort de René d’Anjou c’est une page de l’histoire de France qui se tourne : la Guerre de Cent Ans est terminée, l’autorité royale restaurée et la France se remet lentement d’un siècle violent et tourmenté. Sur le plan culturel une page se tourne également : l’humanisme se fait jour et ce que l’on appelle le Moyen Age va disparaître pour laisser la place à la Renaissance.
Actuellement il reste peu de chose du roi René d’Anjou sauf le château d’Angers, celui de Tarascon, les tapisseries de l’Apocalypse à Angers, le triptyque du Buisson Ardent à la cathédrale d’Aix-en-Provence. Il reste également l’image d’un roi débonnaire soucieux du bien être de ses sujets et le symbole de la Croix d’Anjou (appelée Croix de Lorraine) qui sera le symbole repris par le Général de Gaulle et les combattants de la France libre durant la dernière guerre.

jeudi 2 juillet 2009

QUEBEC CAPITALE DE LA NOUVELLE FRANCE : 1608 - 1760




Dans Québec capitale de la Nouvelle-France, Raymonde Litalien décrit en quelques chapitres la civilisation de l'ancien Canada français.

Ce livre qui se lit comme un roman nous fait découvrir une société attachante et originale. L'auteur plante tout d'abord le décor historique : découverte du Canada en 1534, fondation de Québec en 1608 et développement du commerce des fourrures, puis prise en charge par le roi à partir de 1663 et enfin chute en 1760. Une fois la chronologie bien établie, nous entrons dans la vie quotidienne : travaux des champs, travail artisanal et traite des fourrures pour ceux que l'on appelle les coureurs des bois. L'auteur n'oublie pas de nous entretenir des loisirs, de la culture ainsi que de la vie familiale de nos lointains cousins d'Amérique.

On est séduit par cette vie simple et laborieuse. Et l'on admire la résistance et le courage des Canadiens. En effet, ils sont soumis à un climat rude. L'hiver est long, le froid vif et la neige abondante. Mais plus encore que l'hiver c'est la guerre qui occasionne les épreuves les plus rudes. Dès l'origine le fondateur de Québec Samuel de Champlain doit combattre les Iroquois aux côtés de ses alliés amérindiens. Mais surtout de 1629 à 1760 de nombreux conflits oppose la Nouvelle - France aux colonies britanniques toutes proches.

Face à la dureté de l'existence les Canadiens recherche le secours de la religion. La majorité se tourne vers l'Église catholique. Les Protestants eux ne sont plus tolérés après la révocation de l'édit de Nantes (1685). A l'origine l'Église est surtout représentée par des ordres religieux (Jésuites, Récollets et plus tard Sulpiciens). La grande préoccupation est l'évangélisation des Amérindiens. De grandes missions sont fondées. Et les religieux parcourent inlassablement le continent participants à sa découverte. A partir de 1659, le réseau des Paroisses se met progressivement en place et en 1674 Québec est érigé en Évêché.

Comme pour les autres ouvrages de la collection Guides Belles-Lettres des Civilisations ce livre est agrémenté d'illustrations, de cartes et d'une chronologie détaillée. Ces divers éléments sont une aide précieuse pour une meilleure compréhension du sujet. Une bibliographie permet au lecteur de poursuivre son étude et d'aller plus loin.

Ce livre sur Québec et la Nouvelle-France n'est pas qu'une introduction historique. Il nous permet d'entrevoir les fondements de la culture des Québécois d'aujourd'hui. Et de mieux comprendre pourquoi ces " Français" d'Amérique ont pu résister aux tentatives d'assimilation du monde anglo-saxon environnant et demeurer encore aujourd'hui un des lieux majeurs de la Francophonie.

bibliographie :

Généralités :

Gilles Havard et Cécile Vidal : Histoire de l'Amérique française, Paris, Flammarion, 2004


Religion:

Dominique Deslandres, John A. Dickinson, Olivier Hubert : Les Sulpiciens de Montréal : 1657 - 2007, Fides, Montréal, 2007

Li Shenwen : Stratégies missionnaires des Jésuites français en Nouvelle-France et en Chine au 17ème siècle, Québec, Paris, Presses de l'Université Laval, L'Harmattan, 2001

mercredi 17 juin 2009

OUVRAGE DU PERE JEAN-PHILIPPE REVEL





Traité des sacrements
Volume 6
L'onction des malades : rédemption de la chair et par la chair
Revel, Jean-Philippe
Cerf , Paris
collection Théologies
Parution : mai 2009



Consacrée au sacrement des malades, l'étude revient aux sources scripturaires du sacrement puis analyse l'évolution historique tant de la pratique (rites, pastorale) que de la conception théologique du sacrement. L'auteur tente ainsi d'élucider la signification véritable de l'onction des malades.
Profondément enraciné dans les innombrables guérisons de malades qui jalonnent les Evangiles et dont Jésus lui-même affirme qu'elles sont le signe de l'avènement du Royaume, le sacrement des malades a ceci de particulier qu'il manifeste que le salut apporté par le Christ ne s'adresse pas seulement à l'esprit ou au coeur, mais intéresse également le corps.
Pour l’auteur il est temps de retrouver la véritable signification du sacrement des malades, qui est la rédemption du corps et par le corps, par proximité de la souffrance physique avec la Croix du Christ. D'une part, le Christ souffrant «prend sur Lui nos infirmités et se charge de nos maladies», la puissance de sa résurrection nous apportant une grâce de réconfort et parfois la guérison, comme un signe avant-coureur de la résurrection de notre chair. D'autre part, le Christ donne un sens à notre souffrance en l'unissant à la sienne pour le salut du monde, nous faisant ainsi participer à son oeuvre de rédemption, en «complétant dans notre chair ce qui manque à la Passion du Christ pour son Corps qui est l'Église.»

BIBLIOGRAPHIE DU MOIS DE JUIN 2009

OUVRAGES ACHETES EN MAI 2009



BORD, André. – Lumière et ténèbres chez Pascal. – Paris, Téqui, 2009. Collection Croire et savoir.

CASSAGNES-BROUQUET, Sophie ; PAIN, Emmanuel. – Sur les pas des Papes d’Avignon. – Rennes, Editions Ouest-France, 2009.

CARON, Maxenxe (dir). – Saint Augustin. – Paris, le Cerf, 2009. – Collection Les Cahiers d’histoire de la philosophie.

COQ, Guy. – Inscription chrétienne dans une société sécularisée. – Paris, Parole et Silence, 2009.

ECOLE BIBLIQUE ET ARCHEOLOGIQUE FRANCAISE DE JERUSALEM. – Le sens littéral des Ecritures. – Paris, le Cerf, 2009. Collection Lectio divina.

HURTADO, Larry W. – Le Seigneur Jésus Christ : La dévotion envers Jésus aux premiers temps du christianisme. – Paris, le Cerf, 2009. – Collection Lectio divina.

LA CROIX (Hors-série). – L’ABC de la bioéthique : mère porteuses, recherche sur l’embryon, clonage… : comprendre les débats. Pourquoi une révision des lois ? Et ailleurs, comment ça se passe ?. – Paris, Bayard, 2009.

MALDAME, Jean-Michel. – Le péché originel : foi chrétienne, mythe et métaphysique. – Paris, Le Cerf, 2009. – Collection Cogitatio Fidei.

MEIR, John P. – Un certain Juif Jésus : les données de l’histoire. T. IV. La loi et l’amour. – Paris, Le Cerf, 2009. –Collection Lectio divina.

PAYAN, Paul. – Entre Rome et Avignon : une histoire du Grand Schisme (1378-1417). – Paris, Flammarion, 2009.

PETY, Olivier ; LORENZATO, Bernard. – Le Pauvre , huitième sacrement : Pauvretés contemporaines. Tome 2. – Paris, Médiaspaul, 2009.

PESUDO-JUSTIN.- Ouvrages apologétiques. – Paris, le Cerf, Collection Sources chrétiennes

PUTALLAZ , François Xavier ; SCHMACHER , Bernard N (dir). – L’humain et la personne. – Paris, Le Cerf, 2009.

REVEL, Jean-Philippe. – Traité des sacrements. Tome VI. L’onction des malades : Rédemption de la chair et par la chair. – Paris, le Cerf, 2009.

RICOLLEAU , Maurice. – Babel : le récit biblique. – Bruxelles, Lumen vitae, 2009. – collection Connaître la Bible.

VAUCHEZ , André. – François d’Assise : entre histoire et mémoire. – Paris, Fayard, 2009.

WOLF, Hubert. – Le pape et le diable : Pie XII, le Vatican et Hitler : les révélations des archives. – Paris, CNRS, Editions, 2009.

vendredi 29 mai 2009

JEAN XXII EN FRANCE : 1944-1953




RONCALLI, Angelo Giusseppe. – Journal de France. 945-1948. –Paris, Le Cerf, 2006.
RONCALLI, Angelo Giuseppe. – Journal de France.: 1949-1953. – Paris, Le Cerf,
2008.



Jean XXIII a été nonce apostolique en France de 1944 à 1953.

Le premier volume concerne les années 1945-1948. En décembre 1944 Pie XII nomme Mgr. Roncalli Nonce apostolique en France .Il retrace la situation politico-religieuse de la France après la Libération (remplacement des évêques jugés collaborationniste par le
gouvernement, avenir du catholicisme français). Diplomate atypique, Mgr. Roncalli préfère la découverte de la France aux réceptions parisiennes.

Le second volume (années 1949-1953) dévoile un nonce inquiet de la montée du péril communiste au début de la « guerre froide ». S’il n’intervient pas dans la vie politique française il en suit attentivement l’évolution. Il entretient de bons rapports avec les gouvernements et suit de près les initiatives du clergé français (question scolaire, prêtres-ouvriers). Ce volume brosse un tableau de la vie politique et religieuse de la France des années 1950 et nous renseigne sur le futur Jean XXIII.

Il quitte la France en 1953 après avoir être créé cardinal.

OUVRAGES DE LA BIBLIOTHEQUE : MAI 2009

OUVRAGES CONSEILLES : MAI 2009

AGACINSKI, Sylviane. - Corps en miettes – Paris, Flammarion, 2009. – (collection Café Voltaire).

ASSOCIATION CATHOLIQUE FRANAISE POUR L’ETUDE DE LA BIBLE (22è Congrès ; Strasbourg 2007). – Les hymnes du Nouveau Testament et leur fonctions. – Paris, Le Cerf, 2009. (Collection Lectio divina).

BARBARIN , Philippe ; FERRY, Luc. – Quel devenir pour le christianisme ?– Paris, Salvator, 2009. (collection Controverses).

BLACKWELL, Dr Christopher W. ; BLACKWELL, Amy Hackney ; HEEMS ; HEEMS, Gilles Van ; etc. – La mythologie pour les nuls. – Paris, Editions First, 2008.

CAVANAUGH, William. – Tortures et eucharistie : la théologie politique et le Corps du Christ. – Genève, Ad Solem ; Paris, le Cerf, 2009.

DEBRAY, Régis. – Le moment fraternité. – Paris, Gallimard, 2009.

EUVE, François. – Darwin et le christianisme : vrais et faux débats. – Paris, Buchet/Chastel, 2009.

MARCHADOUR, Alain. – L’évènement Paul. – Paris, Bayard, 2009.

PLUNKETT, Patrice de. – Les évangéliques à la conquête du monde : enquête. Paris, Perrin, 2009.

QUESNEL, Michel. – Les chrétiens et la loi juive : une lecture de l’épître aux Romains. – Paris, Le Cerf, 2009. (collection Lire la Bible).

RATZINGER, Joseph (Benoît XVI). – Catéchèse et transmission de la foi. – Perpignan, Editions Tempora, 2008.

RATZINGER, Joseph (Benoît XVI). – L’Eglise, une communauté toujours en chemin. – Paris, Bayard, 2008

REYNIER, Chantal. – Saint Paul sur les routes du monde romain : infrastructures, logistique, itinéraire. – Paris, le Cerf, 2009. (Collection Lire la Bible).

RONCALLI, Angelo Giiuseppe. – Journal de France. Tome II : 1949-1953. (Introduction et annotation par Etienne Fouilloux). – Paris, Le Cerf, 2009.

SAINT-GERMAIN, Charles-Eric de. – Un évangélique parle aux catholiques sur la doctrine paulienne de la Grâce et du salut. – Paris, F-X. de Guibert, 2008.

OUVRAGES DE LA BIBLIOTHEQUE AVRIL 2009

OUVRAGES POUR LE MOIS D’AVRIL 2009

ACFEB (CONGRES DE L’ASSOCIATION CATHOLIQUE FRANCAISE POUR l’ETUDE DE LA BIBLE (Strasbourg, 2007). – Les hymnes du Nouveau Testament et leurs fonctions. – Paris, Le Cerf, 2009 (collection Lectio divina).

BENOIT XVI (Joseph Ratzinger). – L’Eglise , une communauté toujours en chemin. – Paris, Bayard, 2009.

BARBARIN, Philippe ; FERRY, Luc. – Quel avenir pour le Christianisme ?. – Paris, Salvator, 2009.

CANATALAMESSA, Raniero. – «Ceci est mon corps» : L’Eucharistie à la lumière de l’Adorato te devote et de l’Ave verum. – Paris, Parole et Silence, 2008.

CAVANAUGH, William. – Torture et Eucharistie : la théologie politique et le Corps du Christ. – Genève, Ad Solem ; Paris, Le Cerf, 2009.

RATZINGER, Joseph. – catéchèse et transmission de la foi. – Perpignan, Editions Tempora, 2008.

DEBRAY, Régis. – Le moment fraternité. – Paris, Gallimard, 2009.

DUPONT-ROC, Evelyne. – Saint Paul : une théologie de l’Eglise ?. – Paris, le Cerf, 2009. – (Cahiers Evangile N° 147, mars 2009).

EUSEBE DE CESAREE. – Questions évangéliques. – Paris, Le cerf, 2008. (collection Sources chrétiennes).

MARCHADOUR, ALAIN. – L’évènement Paul. – Paris, Bayard, 2009.

QUESNEL, Michel. – Les chrétiens et la loi juive : une lecture de l’Epître aux Romains. – Paris, le Cerf, 2009. (collection lire la Bible).

REYNIER, Chantal,.- Saint Paul sur les routes du monde romain : infrastructures, logistiques, itinéraires. Paris, le cerf, 2009

SAINT-GERMAIN, Charles-Eric de. – Un évangélique parle aux catholiques : sue la doctrine paulinienne de la grâce et du salut. – Paris, François-Xavier de Guibert, 2008.

mardi 5 mai 2009

Le Père Jules Monchanin (1895 - 1957)


1) Biographie

Le Père Jules Monchanin est né à Chaffangeons près de Lyon en 1895. Après une enfance marquée par des problèmes de santé, il entre au séminaire en 1913 et est ordoné prêtre en 1922.

Une carrière intellectuelle brillante lui semble promise, mais il y renonce pour se consacrer à un apostolat populaire. Il est tout d'abord nomé près de Saint Etienne où il côtoie une misère extrême. Cela l'amène à prendre fait et cause pour la classe ouvrière. Il participe même à un meeting auprès de Paul Vaillant Couturier. Il y proclame son attachement à Dieu et à la Classe ouvrière. Ses idées trop progressistes, lui valent d'être muté à Lyon.

Malgré des problèmes de santé persistants (il sera à deux doigts de la mort en 1932), il continue son apostolat. Son désir d'ouverture et de contact le feront militer notament pour l'oecuménisme.

Mais depuis toutjours il est hanté par l'annonce de Dieu aux nations païennes. L'Inde et sa culture l'attirent. En 1932, il promet de partir en Inde si il guérit. Sa santé chancelante, ne lui permettant qu'un travail réduit, il s'initie sérieusement au sanskrit, la langue des lettrés hindous. En 1934, il présente une demande pour quitter le diocèse, elle lui est refusée. Il devra attendre 1938 pour que l'Archevêque de Lyon Mgr Gerlier la lui accorde.

Le Père Monchanin rêve d'acclimater à la cultre indienne le message de Jésus-Christ. Il veut fonder un ashram (lieu de médiation) chrétien où il mènerait une vie méditative. Mais il est conscient que ce projet requiert une formation. Il se rend donc à la Société des Auxiliaires des Missions à Louvain (Belgiqueà où il restera jusqu'en 1939.

C'est à cette date, que lui parvient l'invitation de Mgr Mendoça, évêque de Tiruchirapalli (Cette ville est située dans l'état de Tamil Nadu au sud de l'Inde) à venir dans ce diocèse. Il accepte avec joie et se prépare au départ.

Le 5 mai 1939, il s'embarque à Marseille et après un voyage de plusieurs mois débarque enfin en Inde. Ses débuts sont très durs. Jules Monchanin ne parle ni le Tamoul (la langue locale) ni l'anglais. De plus loin de l'apostolat culturel et contemplatif qu'il espérait, il doit se contenter de donner un coup de main dans des paroisses pauvres où vivent essentiellement des gens illétrés. C'est une période de grand isolement qu'aggrave encore les ruptures des relations avec la France pour cause de guerre.

Mais cette période est néanmoins féconde. Le Père ne perd pas courage. Plus que jamais il croit à son projet de vie contemplative et d'adaptation du message chrétien à la culture hindoue. Il apprend peu à peu à vivre à l'indienne et s'initie au tamoul.

En 1946 son évêque lui demande de l'accompagner pour sa visite ad Limina à Rome. Il en profite pour passer par Lyon où il retrouve sa mère et ses amis. Il donne également des conférences et expose son idée d'un d'ashram chrétien. Il rentre en Inde en 1947.

Son projet qui paraissait encore irréalisable peu de temps auparavant va alors commencer à se
concrétiser. Un moine breton Henri Le Saux tenté lui aussi par l'aventure, le rejoint en 1948.

Malgré leur caractère différent, les deux hommes parviennent à s'entendre. Le Père Le Saux admire l'esprit d'ouverture de Jules Montchanin. Le 21 mars 1950, avec l'autorisation de Mgr Mendoça, ils s'installent dans un petit ermitage près de la rivière Kavéry (une rivière sainte pour les Hindous) et prennent des noms indiens. Le nouvel ashram reçoit le nom de Saccidânanda (la Trinité)

Mais leur leur initiative rencontre peu d'échos. Seuls quelques ascètes hindous passent de temps en temps à l'ashram. La cohabitation devient difficile. Pendant cette période, Jules Montchanin est sollicité pour des conférences, tandis que Dom le Saux fait quelques séjours à la montagne sacrée d'Arunachala. Enfin en 1957 Le Père le Saux quitte l'ermitage pour la région himmalayenne. Ce départ est ressenti très durement par le Père Montchanin.

La Santé du Père qui n' a jamais cessé d'être une source d'inquiétude se dégrade de plus en plus. Il est atteint par un cancer. Il est rapatrié en France où il meurt le 10 octobre 1957. Il est enterré à Bièvre en région parisienne.

2) Bibliographie

a) Sur le Père Montchanin

Edouard Duperray : L'Abbé Jules Montchanin, Tournai, Casterman, 1940

Françoise Jacquin : Jules Montchanin, prêtre : 1895 - 1957, Paris, Cerf, 1996

Henri de Lubac : Images du Père Montchanin, Paris, Aubier-Montaigne, 1968

b) Ouvrages du Père Monchanin

Jules Montchain et Henri Le Saux : Ermites du Saccidânanda : un essai d'intégration chrétienne de la la tradition monastique de l'Inde, Paris-Tournai, Casterman, 1957

Jules Montchanin : De l'esthétique à la Mystique, Paris-Tournai, Casterman, 1955

Jules Montchanin : Ecrits spirituels, Paris, Le Centurion, 1965

Jules Montchanin : Lettres à ma mère, 1913 - 1957, Paris, Cerf, 1989

Jules Montchanin : Mystique de l'Inde, mystère chrétien : écrits et inédits, Paris, Fayard, 1974



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vendredi 10 avril 2009


CARDINAL CARLO MARIA
LE REVE DE JERUSALEM : CONVERSATIONS AVEC
GEORG SPORSCHILL SUR LA FOI, LES JEUNES ET L’EGLISE PARIS, DESCLEE DE BROUWER, 2009.




Bien qu’à la retraite depuis 2002 et retiré à Jérusalem, le Cardinal Martini continue l’enseignement qu’il avait commencé en tant qu’Archevêque de Milan dans ses « catéchèses » auprès des jeunes.
Dans cet ouvrage sous forme d’entretien avec le Georg Sporschill, jésuite et aumônier de jeunes, le prélat aborde tous les sujets de notre société : sacerdoce, bioéthique, morale sexuelle , problème du mal,, etc. A tous ces sujets il répond sans langue de bois. Tout en évoquant son parcours individuel il se tourne résolument vers l’avenir : avenir de l’Eglise , avenir de la foi dans un contexte certes difficile mais où les jeunes peuvent trouver des raisons de croire, des raisons d’espérer grâce à leur dynamisme et à leur volonté de relever les défis du monde d’aujourd’hui.

Plaidoyer pour une Eglise ouverte, ce livre d’entretien est un témoignage d’espérance et il renvoie à l’essentiel : le message de l’Evangile, la contemplation de Jésus-Christ.

mercredi 25 mars 2009



HENRY QUINSON

MOINE DES CITES : DE WALL STREET AUX QUARTIERS NORD DE MARSEILLE

PARIS, NOUVELLE CITE, 2008

Henry Quinson (né en 1961 de mère française et de père américain) est un jeune banquier franco-américain. Il quitte à 28 ans (en 1989) une carrière lucrative de banquier international pour une vie monastique. Après des essais dans des monastères traditionnels il fonde – avec l’appui de Mgr. Bernard Panafieu – alors archevêque de Marseille – une petite fraternité dans la banlieue nord de Marseille.

L’auteur dans cet ouvrage témoigne de son cheminement spirituel, de sa quête pour réaliser sa vocation propre. Sa « vocation monastique » se réalisera par la fondation de cette Fraternité Saint-¨Paul qui s’implante dans un quartier populaire où se croisent diverses nationalités et confessions religieuses. Ainsi naissent des rencontres entre riches et pauvres, entre chrétiens, musulmans ou incroyants, entre Français et étrangers . Ces rencontres témoignent et transforment le discours habituel sur les représentations du monde et de Dieu.


Loin des poncifs du « choc des civilisations » et de la « crise des banlieues » cette expérience monastique au cœur de la ville témoigne d’une fraternité humaine toujours à l’œuvre ; elle témoigne également de la fécondité du « renouveau monachisme » qui voit le jour depuis les années 1990.

mardi 24 mars 2009

Jean Calvin (1509 - 1567)


Jean Calvin (1509 - 1567)


1°) Biographie

Jean Calvin est né à Noyon en 1509. Il reçoit une éducation catholique. Entre 1526 et 1531 il fait des études de droit à Orléans et Bourges. Vers 1533, il se convertit à la Réforme et compose des ouvrages théologiques. Après l'affaire des placards (1534), il s'exile et trouve refuge auprès de Marguerite de Navarre puis à Bâle en Suisse. C'est dans cette ville qu'est publiée pour la première fois son oeuvre majeure : l'Institution chrétienne (1536).

Nommé professeur à Genève en 1536, il est sollicité par Guillaume Farel , le père de la Réforme genevoise, pour organiser l'église locale. Mais son autoritarisme entraine un conflit avec la population et Calvin doit partir.

De 1536 à 1538 Calvin s'exile à Strasbourg où il se marie. Il est alors rappelé à Genève pour mettre en place une réforme de l'église. Il publie des ordonnances ecclésiastiques et compose un catéchisme. Il met également au point des prières et introduit le chant des Psaumes pour le Culte.


Toute son existence Calvin lutte pour transformer les moeurs et les croyances de ses concitoyens. Par ses écrits il étend sa renonmée dans l'Europe entière. Il soutient particulièrement les Réformés français.

Il est accusé souvent par ses opposants d'intolérance et d'intransigeance. Ce propos est souvent illustré par la condamnation au bûcher du médecin Michel Servet qui s'opposait à la doctrine calvinienne de la Trinité.

Epuisé par une activité inlassable Calvin meurt rongé par la maladie en 1567.


2°) La théologie de Calvin

La Théologie de Calvin est influencée par l'évangélisme et la théologie luthérienne de la Croix et du Salut. Au centre de la doctrine de Calvin se trouve la justification par la foi, le salut par le Christ et l'emprise totale du péché sur chaque homme.

A cela Calvin ajoute une théologie du Saint Esprit et une insistance sur l'Eglise visible et une attention à la sanctification du justifié.

Il se différence de l'Eglise catholique par son rejet de la hiérarchie (pape ; évêques ; prêtres) mais aussi sur des sujets comme le culte de saints ou la présence réelle dans l'Eucharistie.

Calvin ne reconnait que deux sacrements le Baptême et la Communion. Les pasteurs qui encadrent les fidèles sont élus ainsi que les conseils qui dirigent spirituellement les églises.

3°) Bibliographie

Nous vous proposons ici quelques oeuvres de Calvin ainsi que un ou deux ouvrages d'introduction à son oeuvre

1) Vie de Calvin

Bernard Cotteret : Jean Calvin, Paris, JC. Lattès, 1995
Bernard Crouzet : Jean Calvin : vies parallèles, Paris, Fayard, 2000

2) Introduction à l'oeuvre de Calvin

Jean Cadier : Calvin : Sa vie, son oeuvre avec un exposé de sa philosophie, Paris, PUF, 1967

Eric Fuchs, La morale selon Calvin, Paris, Cerf, 1986

Albert Marie Schmidt : Jean Calvin et la tradition calvinienne, Paris, Cerf, 1957

François Wendel : Calvin : sources et évolution de sa pensée religieuse, Genève, Labor et Fides, 1986

3°) Oeuvres de Calvin

Jean Calvin et Guillaume Farel : La vraie piété : divers traités de Jean Calvin et Confession de Foi de Guillaume Farel, Genève, Labor et Fides, 1986

Jean Calvin : Institution de la morale chrétienne, Genève, Labor et Fides, 1955 (4 vol.)

Jean Calvin : Trois traités comprenant en un volume : Epître à Sadolet, Le Traité de la Sainte Cène, le Traité des Scandales, Genève, Ed. Je sers, Labor et Fides, 1935

Jean Calvin : Le Catéchisme de Genève en français moderne suivi de la Confession de Foi des églises réformées de France et de la Confession de Foi des églises wallone et flamande des Pays-Bas, Genève, Ed. Je sers, 1943

jeudi 26 février 2009

Charles Darwin (1909-1882)



Voici un numéro spécial de Télérama consacré à Charles Darwin et à la théorie de l'évolution. Ce numéro fait suite à de nombreuses publications (revues ou journeaux) qui veulent nous faire comprendre l'homme, la théorie de l'évolution et ses implications. Aujourd'hui avec la théorie du créationnisme qui gagne du terrain dans le monde scientifique ou scolaire il est bon de se pencher sur cette théorie pour mieux la comprendre.

Ce numéro a l'avantage de faire faire revivre le Darwin de cette époque et de nous présenter de façon claire la théorie de l'évolution, des bouleversements qu'elle a engendré et des polémiques qu'elles suscitent encore aujourd'hui. En effet si à son époque cette théorie a fait scandale - surtout - dans les milieux religieux, elle reste pour beaucoup (fondamentalistes chrétiens ou musulmans notamment) une doctrine "impie" qu'il faut combattre.


Charles Robert Darwin (1809-1882) est un naturaliste anglais. Ses travaux et les théories sur l'évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie. Il a apporté l'hypothèse que toutes les espèces vivantes on évolué au cours du temps grâce à la sélecttion naturelle. Si la théorie de l'évolution a été acceptée de son vivant par la communauté scientifique, il faut attendre les années 1930 pour que sa théorie sur la sélection naturelle le soit également. Au XXIè siècle, elle constitue la base de la théorie moderne de l'évolution. Sous une forme modifiée, la découverte scientifique de Darwin reste le fondement de la biologie car elle explique de façon logique et unifiée la diversitée de la vie.

JEAN CALVIN (1509-1564)


La revue "L'Histoire" du mois de mars 2009 publie un excellent dossier Jean Calvin (1509-1564) avec les contributions d'historiens spécialistes de la Réforme protestante en Europe pour le 500è anniversaire de sa naissance.
Calvin n'est pas l'inventeur du protestantisme mais il le fait entrer dans une phase décisive au milieu du XVIè siècle. Méconnu et malconnu, sa mémoire souffre d'une mauvaise répution que les auteurs s'efforcent de rétablir à la vue des faits.
Ce dossier a l'avantage de nous faire connaître Calvin et sa doctrine. Il a également l'avantage d'être une excellente introduction à l'étude de la Réforme protestante, en général, et du calvinisme en particulier.
Les lecteurs pourront par la suite aller plus loin notamment avec la biographie de Yves Krumenacker "Calvin : au-delà des légendes : biographie" (Bayard, 2009) ou celle de Bernard Cottret "Calvin : biographie" (J.C. Lattès, 1995). A noter que B. Cottrer est l'auteur de nombreux ouvrages sur la Réforme protestante ainsi que sur la Renaissance.

ANNEE CALVIN



Ce numéro de "Cahiers Evangile" est consacré à l'influence de l'imprimerie sur le schisme que va
connaître la chrétienté au XVè siècle avec Luther et
Calvin. Cependant d'autre facteurs y contribuent : la connaissance de l'hébreu et du grec, l'étude des textes "païens" et chrétiens aux sources de la culture occidentale.
Si les Réformes protestantes tiennent l'Ecriture comme seule autorité, le concile de Trente rappelle les rapports entre Ecriture et Tradition ainsi que le rôle du Magistère.
Voici donc un excellent document de travail pour appréhender une étude plus appronfondie de cette période qui va bouleverser le monde chrétien et pour mieux comprendre le monde où sont né les Réformes protestantes avec Luther et Calvin

LECTIO DIVINA : OUVRAGE DU¨P. CHRISTOPHE DE DREUILLE


PRÉFACE DE MGR CHRISTOPHE DUFOUR
« Mettons-nous en présence de Dieu et adorons-le ». C’est ainsi que mon père ouvrait la prière en famille, chaque soir, devant l’icône du Christ. Par ces simples mots, il ouvrait la porte à la Présence et nous introduisait dans le mouvement intérieur de la prière, vers l’adoration. Toute prière est recherche de la présence mystérieuse et amoureuse de Dieu. Toute prière est disponibilité, écoute, désir, quête profonde de l’Eternel Amour du Père manifesté en Jésus et répandu dans le monde par l’Esprit Saint. Et la lectio divina est une prière tournée vers la Présence, dans une lecture priante de la Bible, Ecriture inspirée, Parole de Dieu.
Je suis heureux de préfacer ce beau livre du Père Christophe de Dreuille, prêtre du Diocèse d’Aix-en-Provence et d’Arles, supérieur du Séminaire Saint-Luc à Aix-en-Provence ....).


Ce livre n’est pas un mode d’emploi : la lectio divina ne peut se réduire à un mécanisme qu’il suffirait de mettre en place, elle est une œuvre de l’Esprit. Ce livre n’est pas une recette ou un ensemble de recettes : la lectio divina ne s’accommode pas seulement d’ingrédients, elle est le travail d’un mystérieux artisan intérieur, le travail même de Dieu dans les intelligences et dans les cœurs. Ce livre sera pourtant utile, car la lectio divina est un art qui s’apprend. Ce livre puise abondamment dans la tradition de l’Eglise et doit permettre au plus grand nombre de progresser dans l’art de prier et d’entrer en conversation avec Dieu, à l’écoute de sa Parole (...)


(...) La lectio divina doit être la nourriture quotidienne de la vie chrétienne. Elle doit l’être en particulier pour les catéchistes, tous ceux qui prennent part à la responsabilité catéchétique de l’Eglise. « Le but de la catéchèse, disait Jean-Paul II, est de mettre quelqu’un en communion, en intimité avec Jésus-Christ ». Comment des « aînés dans la foi » pourraient-ils mettre quelqu’un en communion avec Dieu s’ils n’ont pas laissé la Parole de Dieu faire son travail, longuement, en eux-mêmes ? Je fais le vœu que, dans chaque paroisse, une école de lectio divina leur soit proposée (...)

Extrait de la Préface de Mgr. Dufout, archevËQUE coadjuteur d'Aix et Arles

mercredi 21 janvier 2009

RECENSION
ROY, Olivier. – La sainte ignorance : Le temps de la religion dans culture
Paris, Le Seuil, 2008. – 275 pages


Olivier Roy, dans son dernier livre, "La Sainte Ignorance", paru au Seuil en 2008,
expose la thèse selon laquelle « nous sommes dans le temps de la religion sans culture», qu'il identifie comme phénomène de « déculturation» du religieux. En d'autres termes on assisterait au processus de découplage entre religion et culture. Ce phénomène se repérerait au premier chef dans les mouvements contemporains du salafisme musulman et de l'évangélisme protestant. Mais également au niveau même des vieilles Eglises tentées par la nostalgie de cultures disparues et/ou la condamnation de la « culture de mort » qui sévirait chez les contemporains.

La spécificité de ces processus de déculturation, voire d'exculturation, serait typique de l'évolution actuelle des religions. En effet traditionnellement les religions s'étaient efforcé tout au contraire de s'exprimer à travers des cultures, autrement dit de s' « inculturer », ainsi le christianisme s'est assimilé la culture gréco-latine. Puis, la modernité a cherché au contraire à s'émanciper de la tutelle des Eglises à travers le processus dit de la « sécularisation », en promouvant une culture à part du religieux. Comment comprendre alors la « déculturation » du religieux ?

Si l'on peut y voir un processus réactif à la sécularisation des modernes, il faut surtout attirer l'attention sur le fait qu'à partir des années 1960, et ce notamment aux Etats-Unis, le religieux se standardise, s'exprime à travers des chaînes télévisées religieuses où l'on ne parle que religieux, où il faut vendre et exporter du religieux seulement. Dans le même temps le « culturel » se perçoit comme du paganisme.

Comme on l'a signalé face au danger que représente ces mouvements déculturés les grandes et vieilles Eglises sont tentées elles aussi de s'identifier face et contre le culturel ambiant. La nostalgie qui peut animer certaines d'entre elles risque bien de s'avérer irréaliste : la culture chrétienne qu'il s'agirait de réintroduire a bel et bien disparu !

Se pose la question en tout cas de l'identité de la « culture » contemporaine : s'agit-il vraiment d'une culture, ou plus précisément n'est-on pas en présence d'une sous-culture qui s'identifie autour de codes de comportements, de valeurs et de normes attestant d'une profond vide culturel. Mais face à ce constat, quelle attitude prendre ? Ne faut-il pas miser sur le souci et l'exigence de promouvoir un programme de reculturation ?

Enfin on peut porter un diagnostic impitoyable sur les mouvements qui s'exculturent. S'identifier par rupture avec une culture, ou une sous-culture , ne permet aucune transmission possible au motif qu'une rupture par définition ne peut s'hériter. A long terme de tels mouvements sont voués à disparaître. Avertissement cinglant aux « Eglises » qui risquent de succomber à la tentation du religieux pur de toute culture.

INTERVIEW D'OLIVIER ROY

Pour Olivier Roy, les religions qui ont du succès sont celles qui acceptent la déculturation et vivent sur le mythe d’un « pur religieux »

La Croix : Dans La Sainte Ignorance (1), vous analysez le découplage de la religion et de la culture, qui caractérise, selon vous, l’évolution actuelle du religieux. Comment l’expliquez-vous ?
Olivier Roy : Dans le phénomène religieux, il y a toujours une tension entre religion et culture. La transcendance, dans les grandes religions, s’exprime sous la forme d’une révélation, et donc d’une rupture avec la culture. En même temps, les grandes religions se sont toutes enculturées – ou « inculturées » si on utilise le vocabulaire de l’Église catholique : elles se sont identifiées à une culture qu’elles ont transformée. Le christianisme s’est moulé dans l’hellénisme, l’islam s’est identifié à l’identité arabe…
Les allers et retours entre religion et culture ne sont donc pas nouveaux. Ce qui me frappe aujourd’hui, c’est que les religions qui ont du succès, celles qui convertissent, vont de paire avec un processus de déculturation. C’est le cas, par exemple, de l’évangélisme protestant ou du salafisme musulman. Nous connaissions la culture sans la religion – c’est la sécularisation –, nous sommes maintenant dans le temps de la religion sans la culture.
LA CROIX : Ce repli sur un « pur religieux » est-il une conséquence de la sécularisation ?
OLIVIER ROY La sécularisation a entraîné de manière plus ou moins rapide l’autonomie du champ culturel et du champ religieux. On le voit dans le cas de l’enseignement : à un moment donné, on expulse le religieux du savoir général et l’enseignement du religieux devient séparé du reste.
Autrefois, les madrasas dans le sous-continent indien proposaient une éducation globable, comprenant l’ourdou, le persan, l’arabe, la littérature, la poésie, la cosmogonie et la médecine traditionnelle et, enfin, la religion. C’était la Sorbonne du Moyen Âge. Aujourd’hui, elles n’enseignent que le religieux, dans une concurrence des savoirs.
Pourtant, la sécularisation n’entraîne pas nécessairement l’exculturation du religieux. En France, croyants et laïques ont longtemps partagé une culture commune. La définition de la famille et les questions de mœurs faisaient l’objet d’un consensus. La situation a changé dans les années 60, lorsque le religieux a commencé à percevoir le culturel, non plus simplement comme profane, mais comme païen.
LA CROIX Pour vous, cette mutation s’accompagne d’une standardisation du religieux…
OLIVIER ROY La standardisation du religieux n’est pas nouvelle. Par le passé, on a connu des formes de standardisation venues de la domination politique. Aujourd’hui, l’uniformisation du religieux a plusieurs origines, mais elle passe notamment par le marché.
Tout comme les produits sont standardisés par et pour la consommation mondiale, les produits des religions sont standardisés. Les chaînes télévisées religieuses, les « god’s channels », en sont l’exemple le plus frappant. Elles proposent un produit calibré, où la langue est un vecteur de la parole de Dieu, mais plus du tout de la culture.
Chez les pentecôtistes, cette logique est poussée à l’extrême dans la glossolalie : la langue disparaît et on ne parle plus aucune langue. On assiste là à un processus extrême de la déculturation, non seulement du message, mais de son vecteur, la langue elle-même.
LA CROIX Ce découplage avec la culture est-il viable pour les religions ?
OLIVIER ROY C’est toute la question. Elle se pose avec le défi de la transmission, car on ne transmet pas une rupture. Comment peut-on naître d’un born again ? Aux États-Unis, on voit bien que les convertis des années 70-80 peinent à transmettre quelque chose à la génération suivante…
Le succès actuel des évangéliques ne signifie donc pas que l’évangélisme protestant va devenir la religion mondiale. Sur le court terme, le protestantisme évangélique profite de la déconnexion du culturel et du religieux, mais, sur le long terme, il est plus fragile.
De manière générale, les prêcheurs religieux cherchent aujourd’hui à reconnecter les marqueurs religieux à des marqueurs culturels, mais de manière artificielle. On le constate dans toutes les religions. En France, par exemple, on voit l’Église catholique organiser des soirées de rock chrétien, où le prêtre adopte un parler jeune…
Ici, on ne se reconnecte pas à une culture, on se raccroche à des sous-cultures, comme la sous-culture jeune. Cette reconnexion est accompagnée d’ambiguïtés profondes. On le constate aussi pour le retour au latin dans l’Église catholique. Pour les adeptes de cette liturgie, le latin ne fonctionne pas comme référence à la culture latine, mais comme quelque chose de magique.

LA CROIX Mais y a-t-il encore une culture commune dans laquelle le religieux puisse s’inculturer ? Ou faut-il parler d’une crise de la culture ?

OLIVIER ROY Ces processus de déculturation se font en faveur d’un modèle culturel américain. Mais est-ce encore une culture ? C’est tout le débat. Pour ma part, je pense qu’il ne s’agit pas d’une culture au sens fort du terme. Il s’agit plutôt de codes de comportements, d’expression, de normes…
Il existe bien sûr une culture américaine, mais ce n’est pas elle qui s’exporte au niveau mondial. Ce que l’on exporte, c’est un mode de communication. Le problème qui se pose va donc au-delà de l’américanisation et pose la question de la crise de la culture.

LA CROIX Comment l’Église catholique réagit-elle à cette désarticulation ?
OLIVIER ROY La réaction actuelle est une espèce de tribalisme : on se retrouve entre soi, en cherchant éventuellement à faire venir quelques autres… L’Église catholique est, soit dans la nostalgie, soit dans le discours de l’extériorité : la culture est hostile, « matérialiste », « pornographique », « culture de mort » etc.
Benoît XVI voudrait que la culture occidentale retrouve son esprit, son âme chrétienne. Le problème, c’est que la culture telle qu’il l’envisage – la culture classique occidentale, reposant sur la tradition philosophique grecque et latine – n’existe plus, ou presque plus. Et dans le tiers-monde, là où se trouvent les effectifs catholiques, elle est perçue comme occidentale…

LA CROIX Vous étudiez « la sainte ignorance » et les fondamentalismes religieux, mais ne constate-t-on pas aussi l’émergence d’un fondamentalisme séculier et scientiste, un « naturalisme dur » dirait le philosophe Jürgen Habermas, qui lui aussi prospère sur la crise de la culture ?
OLIVIER ROY Absolument. Ce qui est très frappant en ce moment, c’est le retour du biologisme. Tout devient biologique : la violence, la différence homme-femme… On a une articulation très curieuse, schizophrène, entre une demande de liberté individuelle absolue et une pensée qui reste fondamentalement déterministe. De fait, la sécularisation ne profite pas de la déculturation du religieux. C’est ce que n’ont pas compris les laïques idéologiques à la française.

Recueilli par Elodie MAUROT

(1) La Sainte Ignorance, Seuil, 275 p., 19 €.

LA SAINTE IGNORANCE

Quand l'ignorance religieuse devient vertu

Dans un monde devenu païen, le repli dans le "pur religieux" est pour certains l’unique chance de salut

Le refrain est connue : la culture profane a oublié ses racines religieuses ; si les catholiques tentent cependant de rester connectés avec la culture, ou de rétablir la connexion là où elle est interrompue, d’autres au contraire – notamment dans la tradition des «réveils» (protestants, évangélistes ou pentecôtistes) – prennent sans regret le parti de la rupture. À une culture oublieuse du religieux, ils opposent une religion sans culture, repliée sur elle-même, qui a désormais son propre marché. Le phénomène n’est pas propre au christianisme. C’est ce phénomène de retrait, qui culmine dans une religiosité autonome, qu’analyse Olivier Roy. Directeur de recherche au CNRS : il compare son émergence dans différentes aires culturelles , et s’efforce d’en donner les clés pour une interprétation (cf.l’entretien paru dans La Croix du 26 décembre 2008).

Certes, le choc entre religieux et culture n’est pas récent. Il a souvent été violent, (exemple : l’histoire des missions). Mais, jusqu’à une époque récente, alors qu’ils s’affrontaient sur le plan religieux, croyants et incroyants étaient sur un terrain commun car ils communiaient dans la même culture. C’est avec l’apparition d’une «modernité païenne» qu’un changement radical s’est produit. Face au défi d’une culture qui a rejeté toute référence religieuse, deux ripostes deviennent possibles : le repli sur soi ou la reconquête. Le projet d’inculturation est engagé dans un processus de reconquête ; les nouvelles religiosités accentuent le repli et la coupure. L’entre-deux, c’est-à-dire l’espace de la culture, où pouvait se nouer le dialogue a disparu.

Les conversions, qui vont aujourd’hui dans toutes les directions, sont un très bon indicateur de ce repli et de la mutation plus globale du religieux contemporain. Elles révèlent une déconnexion croissante du religieux par rapport à la culture, y compris par rapport à toute culture religieuse. L’expérience intérieure, assez comparable (d’une aire religieuse à l’autre) se suffit désormais à elle-même. Pour le dire dans les termes d’Olivier Roy, le «marqueur religieux», qui jusqu’ici était étroitement connecté au « marqueur culturel », devient «libre et flottant». Le religieux se déploie dans un espace qui a gagné son autonomie.

En tous les cas, analyse le sociologue, «le retour de la religion » dans l’espace public ne se fait plus sous la forme de l’évidence culturelle mais sur le mode de l’exhibition d’un “pur” religieux, ou de traditions reconstruites…» Ce qui revient ainsi, c’est une religiosité indifférenciée, uniformisée, formatée, faite à la fois d’individualisme et de communautarisme identitaire. Cette identité, qui se construisait autrefois autour d’une ethnie ou d’une culture commune, n’a plus désormais d’autre référence que la sphère religieuse. On saisit alors l’ambiguïté d’une expression comme «le retour du religieux»
Un livre passionnant, - illustré par des exemples multiples, -sur un phénomène qui envahit le marché mondial des religions. C’est un ouvrage à ne pas manquer, si l’on refuse de prendre son parti d’une ignorance religieuse qui n’a rien de « sainte »

La sainte ignorance : Le temps de la religion sans culture
par Olivier Roy
Editions du Seuil, 2008

lundi 19 janvier 2009

LES DEBUTS DU CHRISTIANISME

Comment notre monde est devenue chrétien
De Marie-Christine,Baslez
Paris,CLD,2008


L’auteur, professeur d’histoire ancienne et spécialiste des religions du monde gréco-romain , offre une réponse au livre de Paul Veyne Quand le monde est devenu chrétien. Cet ouvrage se lit aussi comme une réplique des émissions de la chaîne ARTE sur les origines du christianisme.

L’auteur nous montre comment le christianisme, religion minoritaire dans l’Empire romain a pu accéder au statut de religion d’Empire En effet elle passe d’une situation de religion minoritaire, illégale et persécutée à une situation d’hégémonie. L’auteur s’interroge sur les conditions dans lesquelles ’est produite une telle évolution. Le débat porte également sur le rythme et les acteurs de cette transformation. Faut-il y voir uniquement le choix personnel de Constantin qui fait d’une secte une religion d’Empire comme le pense certains historiens (tel Paul Veyne) ou une lente évolution dû au fait que les chrétiens – à l’instar de saint Paul lui-même – ont su utiliser à leur profit les moyens de communications existants pour évangéliser le monde romain.
C’est ce que pense l’auteur au terme de cette passionnante enquête qui nous conduit dès le lendemain de la Résurrection jusqu’à la décision de Constantin en passant par les prédications des Apôtres et notamment de Saint Paul .

mercredi 7 janvier 2009

ANNEE SAINT PAUL : DIOCESE DE MARSEILLE

Des groupes de partage pour
connaître la parole de saint Paul


Dans le cadre de l'Année Saint-Paul, près de 400 personnes participent aux groupes de paroles d'études bibliques organises par le diocèse de Marseille autour d'un livret pédagogique sur les lettres de l'Apôtre.

MARSEILLE (Bouches-du-Rhône), de notre correspondante

Ce vendredi soir, ils sont cinq, réunis au presbytère de la paroisse du Merlan, dans le 14e arrondissement de Marseille. Cinq à chercher à comprendre les lettres de l'Apôtre Paul, ancien persécuteur des chrétiens, converti en 36 au christia­nisme après que le Christ ressuscité se soit révélé à lui sur la route de Damas.
Pour l'Année Saint-Paul, le diocèse de Marseille a re­conduit les groupes d'étude de textes bibliques lancés il y a deux ans à l'occasion de l'Année Saint-Luc. Le livret comporte huit fiches théma­tiques dans lesquelles saint Paul narre son parcours, de la révélation du Christ jusqu'au baptême. Une ru­brique «Pour lire» éclaire le contexte du texte, assorti d'un lexique. Outre l'étude du texte en lui-même, un chapitre intitulé «des pistes pour actualiser» interroge chacun sur ce que ces pa­roles révèlent en lui, «Les chrétiens ne liraient pas spontanément ces écrits : à travers ce partage, ils rede­viennent une parole de Dieu vivante et parlante», explique le P. Paul Bony, coordinateur du Parcours Saint-Paul, qui mobilise une soixantaine d'animateurs réunissant -100 personnes une fois par mois.
Membre des Sœurs du Prado, Bernadette Puhert anime la discussion autour de là deuxième fiche, intitu­lée: «J'ai tout perdu pour gagner Christ», tiré de la Lettre
aux Philippiens (Ph 3, 2-16). Elle s'assure que chacun a compris, précise les termes difficiles : «Le but est avant tout d'encourager la parole du chacun pour que tous reçoivent ces échanges comme une parole de Dieu», indique la catéchiste. « "Tout perdre pour gagner Christ", "le Christ me saisit": qu'est-ce que ces extraits produisent en nous?», interroge le P. Jean Lahondes, curé de la paraisse. "Quej'ai la foi mais qu'il faut continuer à connaîtreDieu», indique Hortense. «Que, nom sommes là pour lui-:, ajoute Ama. «Jeté en prison. Paul a surmonté ces épreuves grâce à ta foi. Cela nous fait grandir , risque de son côté André.
Stéphanie, 31 ans, prend des notes au stylo, des " pense-bêtes» que cette comptable, longtemps éloignée de l'Église, relira pour approfondir sa Foi. «Le groupe permet" ! de s'exprimer
de s'imprégner du unie et de saisir, grâce aux échanges avec les autres, lesensd'une phrase qui me semblerait banale. C'est bien plus actif et profond que la messe », ap­précie cette jeune maman. •"Pouvoir poser des ques­tions est rassurant. On ne se sent pas largué. À travers ce groupe, je me sens plus proche de Dieu», ajoute Horlense, 71 ans, tandis que Manuel, retraité, voit dans la confron­tation des approches « une source d'enrichissement". Des échanges indissociables d'un approfondissement de la foi. selon le P. Jean Lahondes : «En faisant résonner le texte en chacun, les participants passent d'une connaissance à une expérience de Dieu"•
CORINNE BOYER
Article publié dans le Journal LA CROIX (en décembre 2008)

ANNEE SAINT PAUL DANS LE DIOCESE DE MARSEILLE

Des groupes de partage pour connaître la parole de saint Paul

Dans le cadre
auxPhilippiens (Ph 3, 2-16).
de l'Année Saint-Paul,
Elle s'assure que chacun a
près de 400 personnes
compris, précise les termes difficiles: «Le but est avant
participent aux
tout d'encourager la parole
groupes de paroles d'études bibliques
de chacun pour que tous re­çoivent ces échanges comme une parole de Dieu», indique
organisés
la catéchiste. « "Tout perdre
par le diocèse
pour gagner Christ", "le
de Marseille
Christ me saisit": qu'est-ce
autour d'un livret
que ces extraits produisent en nous?», interroge le
pédagogique sur
P. Jean Lahondes, curé de la
les lettres de l'Apôtre
paroisse. «Que j'ai la foi mais qu'il faut continuer à connaî-
MARSEILLE
tre Dieu», indique Hortense.
(Bouches-du-Rhône)
«Que nous sommes là pour
De notre correspondante
lui», ajoute Ama. «Jeté en

prison, Paul a surmonté ces
C
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épreuves grâce à la foi. Cela nous fait grandir», risque de
au presbytère de la
son côté André.
paroisse du Merlan, dans
Stéphanie, 31 ans, prend
le 14e arrondissement de
des notes au stylo, des
Marseille. Cinq à chercher
«pense-bêtes» que cette
à comprendre les lettres
comptable, longtemps
de l'Apôtre Paul, ancien
éloignée de l'Église, relira
persécuteur des chrétiens,
pour approfondir sa foi. «Le
converti en 36 au christia-
' groupe permet de s'exprimer,
nisme après que le Christ

ressuscité se fut révélé à lui
« Pouvoir poser
sur la route de Damas. Pour l'Année Saint-Paul,
des questions
le diocèse de Marseille a re­conduit les groupes d'étude
est rassurant.
de textes bibliques lancés il
On ne se sent
y a deux ans à l'occasion de l'Année Saint-Luc. Le livret
pas largué. \
comporte huit fiches théma­tiques dans lesquelles saint
A travers ce groupe,
Paul narre son parcours, de la révélation du Christ
je me sens plus
jusqu'au baptême. Une ru-
proche de Dieu. »
brique «Pour lire» éclaire

le contexte du texte, assorti
de s'imprégner du texte et de
d'un lexique. Outre l'étude
saisir, grâce aux échanges
du texte en lui-même, un
avec les autres, le sens d'une
chapitre intitulé «Des pistes
phrase qui me semblerait
pour actualiser» interroge
banale. C'est bien plus actif
chacun sur ce que ces pa-
et profond que la messe», ap-
roles révèlent en lui. «Les
précie cette jeune maman.
chrétiens ne liraient pas
«Pouvoir poser des ques-
spontanément ces écrits: à
tions est rassurant. On ne se
travers ce partage, ils rede-
sent pas largué. À travers ce
viennent une parole de Dieu
groupe, je me sens plus proche
vivante et parlante», explique
de Dieu», ajoute Hortense,
le P. Paul Bony, coordinateur
71 ans, tandis que Manuel,
du Parcours Saint-Paul, qui
retraité, voit dans la confron-
mobilise une soixantaine
tation des approches «une
d'animateurs réunissant
source d'enrichissement». Des
400 personnes une fois par
échanges indissociables d'un
mois.
approfondissement de la foi,
Membre des Sœurs du
selon le P.Jean Lahondes:
Prado, Bernadette Pubert
«En faisant résonner le texte
anime la discussion autour
en chacun, les participants
de la deuxième fiche, intitu-
passent d'une connaissance
lée: «J'ai tout perdu pour ga-
à une expérience de Dieu. »
gner Christ», tiré de la Lettre
CORINNE BOYER