mercredi 26 avril 2017

Les points noirs de l'histoire de l'Eglise

Les Points noirs de l'histoire de l'Église
Michaël Hesemann
Paris, Artège, 2017. 421 pages.


Présentation de l’ouvrage

Malgré un titre qui donne à croire que cet ouvrage serait une énième compilation de la « face noire » de l'Église catholique il se révèle  à la fois instructif et passionnant couvrant 2000 ans d'histoire. En partant des origines de l’Eglise il fait le point sur certaines légendes et falsifications qui alimentent régulièrement tant les magazines que certains ouvrages en mal de sensationnel ou de révélations.

L’auteur commence par faire le point sur de prétendues découvertes à propos de Jésus : le tombeau qui aurait été découvert tout comme des lettres attribuées à Jésus. Il n’oublie pas de faire un sort aux fantasmes qui entourent le mystère de naissance de Jésus, ses relations avec Marie-Madeleine. L’auteur fait également le point sur les premiers temps de l’Eglise :les défis que la jeune église dut affronter pour réussir à formuler des dogmes, comment s’est institué peu à peu la Primauté de Pierre, ses relations avec le pouvoir une fois l’Eglise reconnue comme religion majoritaire au sein de l’Empire romain.

Ainsi il détruit en historien les fantasmes qui parcourent toute une littérature (journalistique, historienne ou romanesque) et veulent décrire l’Eglise comme un foyer d’obscurantisme. C’est donc quelques dossiers que l’auteur revisite : le schisme entre Constantinople et Rome, les Croisades en Terre Sainte ou contre les cathars, la légende de la papesse Jeanne, les Templiers avec ses nombreux mythes l’épineuse question de l’Inquisition, le procès Galilée, la question protestante ou celle du modernisme au XIXème siècle, tout comme le débat autour de l’attitude de Pie XII pendant la Deuxième Guerre mondiale à propos du silence du Pape.

L’auteur évoque longuement aussi quelques sujets qui ont donné lieu à de nombreux articles ou livres : la mort du Pape Jean-Paul Ier (certains auteurs insinuant que ce dernier aurait été assassiné), le scandale de la Banque Ambrosio ayant à sa tête le controversé Monseigneur Marsinkus. Le livre s’achève sur le « mea culpa » voulu par Jean-Paul II au seul du troisième millénaire où l’Eglise reconnaissait les fautes commises par le passé.

L’auteur a choisi les sujets les plus controversés ou les plus connus de l’histoire de l’Eglise catholique pour rétablir la vérité bien que d’autres sujets auraient pu être traités (les missions en Afrique ou dans les Amériques, ses rapports avec certains régimes…).

S’il peut à première vue paraître apologétique l’auteur ne cache pas les erreurs parfois commises par les prélats au nom de l’Eglise. C’est donc bien une Eglise « sainte » par essence mais composée de pécheurs que l’historien allemande nous montre.

En définitive cet ouvrage, facile à lire, est très instructif et permettra de répondre aux nombreuses critiques qui sont adressées à l’Eglise catholique.


L’auteur

Michael Hesemann, né en 1964, est historien, écrivain et journaliste. Spécialiste d'histoire ecclésiastique, il a aussi étudié l'anthropologie culturelle, la littérature et le journalisme à l'université de Göttingen en Basse-Saxe. Il vit aujourd'hui entre Rome et Dusseldorf.

Publication : Claude Tricoire  - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mercredi 12 avril 2017

VACANCES A LA BIBLIOTHEQUE DIOCESAINE


LA BIBLIOTHEQUE DIOCESAINE 
SERA FERMEE DU VENDREDI 14 AVRIL 2017
AU LUNDI MATIN 24 AVRIL 2017.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

jeudi 6 avril 2017

Anthologie des théologiens de l'Antiquité

Anthologie des théologiens de l’Antiquité
Sous la direction d’Alain Le Boullec, Eric Junod
Paris, Le cerf, 2016. 457 pages.

Rome ne s'est pas construite en trois jours. La doctrine chrétienne non plus. L'Eglise telle que nous la connaissons aujourd'hui, organisée autour de trois confessions (catholique, orthodoxe, protestante), établie sur des dogmes et structurée par des hiérarchies, s'est bâtie sur plusieurs siècles animée par de nombreux  entre débats et de désaccords profonds mais animée pourtant d’une  volonté d'unité.

Ainsi d’Origène à Augustin, en passant par Ignace d’Antioche, Irénée de Lyon ou encore Basile de Césarée, sans oublier de grands noms comme Eusèbe de Césarée, Athanase d’Alexandrie, Cyrille de Jérusalem on parcourt en compagnie des auteurs le IIe siècle jusqu'au Ve du monde latin au monde hellénophone, de l'Orient à l'Occident. Et cette étude réunit les meilleurs spécialistes qui présentent des exemples significatifs de constructions doctrinales dans l'Antiquité chrétienne.

Ces débats qui dans l’Eglise des premiers siècles sont traversées par divers courants (doctrine arienne et manichéenne notamment, les questionnements sur la nature de Jésus,  une définition de la Trinité) nourrissent l'élaboration d'une théologie qui, par des voies diverses, a atteint en trois siècles sa maturité intellectuelle et spirituelle. C’est pendant cette période cruciale pour l’avenir de l’Eglise que se sont élaborés les principaux dogmes que l’on connaît aujourd’hui ; c’est pendant cette période que fut fixé le canon des Ecritures (de l’Ancien et du Nouveau Testament) pour l’Eglise catholique.

C’est dire combien les premiers siècles de notre ère ont certainement été ceux qui ont le plus marqué l'histoire du christianisme et combien nous sommes redevables à ces Pères et Docteurs de l’Eglise qui ont posé les premières pierres de l’Eglise telle que nous la connaissons aujourd’hui. Et c’est tout l’intérêt de  cet ouvrage de les met en lumière et de nous les faire connaître.


Présentation des l'auteurs
Eric  Junod, professeur émérite à la Faculté de théologie de Lausanne, ancien recteur de l'université de Lausanne. Alain Le Boulluec, directeur d'études honoraire à l'EPHE à Paris (chaire "Patristique et histoire des dogmes"), membre du LEM.



Publication : Claude Tricoire – Bibliothèque diocésaine d’Aix et Arles

mardi 4 avril 2017

Une étude sur Martin Heidegger

Heidegger : Le philosophe et le nazisme
In Le Magazine Littéraire
Numéro 576, février 2017.


Que faire de Heidegger ? A-t-il été nazi de bout en bout ? Si c’est le cas, jusqu’à quel point cette adhésion a-t-elle été le mobile de sa pensée ? 


Ce numéro du Magazine Littéraire s’attache tout particulièrement à un grand philosophe allemand du XXè siècle que fut Martin Heidegger (1889-1976) et de ses liens avec le régime nazi de Hitler. Avec la publication récente des Carnets noirs la polémique a été de nouveau ouverte.

"Il était public et notoire que le philosophe adhéra au Parti national-socialiste dès 1933 et qu’il fut élu recteur de l’université de Fribourg sous le IIIe Reich, avant de démissionner un an plus tard. Mais ses textes ne promouvaient nullement le nazisme. Et puis, comment tant de grands esprits auraient pu être charmés par une pensée potentiellement viciée ou dangereuse ? Comment en effet éluder l’empreinte majeure de Heidegger sur toute la pensée occidentale qui a suivi ? Le Magazine littéraire a posé cette question à des contributeurs de tous horizons, qui défendent à ce propos des positions diverses, contrastées, et parfois frontalement antagonistes. Il ne s’agit pas ici d’opposer les « pour » et les « contre », de seulement faire clignoter le déni dévot et le procès bien-pensant – plutôt de déployer le plus large champ de possibilités entre ces deux extrémités tant, si aveuglement il y a eu, il n’a pas de minces conséquences et doit être pensé."

Source : éditorial du Magazine Littéraire

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque du diocèse d'Aix et Arles.



lundi 3 avril 2017



LA PLURALITE DES MONDE

 
 
Chaque jour, la presses se fait l'écho de la découverte de nouvelles planètes hors de notre
système solaire. La probabilité d'une vie intelligente extraterrestre se fait de plus en plus forte.
 
Dans une telle hypothèse, qu'en serait-il de la religion et plus particulièrment notre Foi chrétienne ? Que deviendraient les rapports entre Dieu et l'Humanité et l'Incarnation de Jésus-Christ comment l'envisager ?
 
C'est sur ces questions que se penche le Père Jacques Arnould dans son dernier ouvrage. Avec un grand souci de clarté, il cherche tout d'abord à mettre ces problèmes dans leur contexte historique. Il retrace pour nous la question ancienne de la pluralité des mondes. Puis il expose une théologie au dimensions du Cosmos, en s'appuyant sur l'oeuvre du Père Teilhard de Chardin.
 
Unte telle réflexion interroge chacun de nous sur l'humanité et lui faisant découvrir une dimension nouvelle.
 
 
 

 

Jacques Arnould : Turbulences dans l'Univers, Dieu les extraterrestres et nous, Paris : Editions Albin Michel, 281 p.