mardi 15 septembre 2009

NOUVELLES DECOUVERTES EN ARLES






DU NOUVEAU SUR ARLES ANTIQUE


Le Monde de la Bible de Septembre 2009 consacre son dossier à la ville d'Arles antique. La revue fait le point sur les découvertes réalisées au cours des vingt dernières années. Elle nous permet de voir la cité sous un jour nouveau quant à son importance économique et commerciale. En outre les fouilles ont permis de mettre à jour une église paléochrétienne de grandedimension. C'est de cette découverte dont nous voudrions rendre compte en donnant un résumé de l'article de Marc Heijmans du CNRS.



1. Une grande découverte archéologique


Si les textes des 5ème et 6ème siècles les évoquaient largement, les édifices religieux (églises et monastères) d'Arles n'avaient laissés que peu de traces archéologiques. C'est dire l'importance de la découverte réalisée en 2003 par une équipe de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives. Les vestiges d'une église paléochrétienne. Plus précisement ont été mis à jour les restes d'une abside semi circulaire de grandes dimensions (20mètres d'ouverture incluant une seconde abside d'environ 10 mètres de diamètres. Entre les deux on trouve un sol en marbre pourvu au moins dans sa partie sud d'une mosaïque polychrome.



2. Les installations liturgiques


A partir de 2006, les fouilles ont mis progressivement à jour des installations liturgiques. Il s'agit d'une part du Presbyterium (espace réservé aux clercs) et de l'ambon (sorte de chaire où se tenait le célébrant).

Ces installations feraient partie d'une construction datant de la première moité du VIème siècle. Le bâtiment auraient été construits par l'évêque Césaire (502 - 542) qui pourtant n'en souffle mot dans ses écrits.

De par ses dimensions cette église était très probalement une cathédrale. Outre qu'elle nous permet de visualiser un bâtiment décrit par les sources, cette découverte nous oblige à repenser la localisation de l'édifice. Sa situation en centre ville ne daterait que du VIème siècle et non du Vème comme cela était communément admis.

On est également frappé par le bon état de conservation des installations liturgiques. Cela serait du à un abandon du site dès le IX - Xème siècle. De sorte que le bâtiment n'a pas été remanié comme cela arrive bien souvent. Les archéologues ont donc une très belle opportunité de pouvoir étudier des installations liturgiques du VIème siècle dans leur état originel.

Il reste encore sûrement d'autres découvertes à faire sur ce chantier prometteur. Espérons que les moyens tant humains que financiers permettront d'exploiter pleinement ce site majeur de l'archéologie paléochrétienne.