vendredi 30 octobre 2015

Un catéchisme en images numérisé à la médiathèque du diocèse de Gap et d'Embrun

La médiathèque Mgr Depéry possède un grand Catéchisme en images en deux volumes, édité par la Maison de la Bonne Presse entre 1884 et 1893. Cet ouvrage est composé uniquement de planches grand format (59 x 67 cm) en couleur, non signées.

Chaque illustration présente l'un des articles du Catéchisme du Concile de Trente, divisé en quatre parties. Les images sont très détaillées, d'une grande qualité. Les couleurs sont très bien conservées.

Ces compositions témoignent de la pratique de la catéchèse par l'iconographie. Chaque page fourmille de détail qui peuvent être exploités par le catéchiste pour enseigner l'Histoire Sainte et le dogme aux fidèles et aux enfants.

mardi 27 octobre 2015

Louis et Zélie Martin, la sainteté à portée de main

Olivier RUFFAY, Odile et Sylvain DELYE, éd. Emmanuel, 2015, 121 p., 15 €

A l'occasion de la canonisation des parents de sainte Thérèse de Lisieux, avec le P. Olivier Ruffay,recteur du sanctuaire de Lisieux, Odile et Sylvain Delye, membres des Equipes  Notre-Dame, ont réalisé ce livre très bien illustré et documenté, Louis et Zélie Martin forment "un couple pour lequel la foi est au centre de tout", souligne Mgr Jacques Habert, évêque de Séez, dans la préface. Le livre, très pédagogique, se présente à la méditation du lecteur en "démarche individuelle", mais aussi en "parcours couples" pour une démarche conjugale, ou pour un partage en équipe.

dimanche 25 octobre 2015

LA TENTATION TRANSHUMANISTE DE FRANCK DAMOUR

La tentation transhumaniste
Frank Damour
Paris, Salvator, 2015. 157 pages.


Qu'est-ce que le transhumanisme ? L'ouvrage de Franck Damour, « La Tentation Transhumaniste » est un livre important. Il s'agit de la toute première enquête complète du genre, en français, sur cette utopie politique et technologique". L'auteur analyse et fouille pour mettre en lumière la genèse du mouvement, son essence et les différentes formes qu'il adopte. 

C'est en observateur attentif aux mouvements de la culture et de l'humanité que Franck Damour écrit. Faisant parfois penser à une théorie de science-fiction, le transhumanisme doit pourtant être prit au sérieux : les applications concrètes et actuelles dont cette utopie est le moteur devraient s'accélérer. Si "l'homme passe infiniment l'homme", comme l'a écrit Pascal, le tranhumanisme risque de se passer de l'homme tout court. Le transhumanisme "exige l'affranchissement de notre incarnation", sans autre forme de procès, sous des dehors séduisants : rêve de l’immortalité, rêve d’un corps parfait, le désir de repousser à l'infini les limites humaines. L'auteur appelle à "repenser l'humanisme" pour retrouver la saveur de "vivre comme des hommes".
Cependant l'auteur ne livre pas sa pensée sur le fait que ce mouvement a pour but final de construire un monde vidé de toute transcendance : un monde sans Dieu. Car il s'agit bien de cela en fin de compte : l'homme devient son propre créateur, l'homme devient Dieu au risque de se perdre lui-même ("Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il vient à perdre son âme" nous rappelle Jésus ?).


Professeur d'histoire, collaborateur de la revue Etudes et fondateur de la revue Nunc, Franck Damour signe ici son quatrième ouvrage.



Pour aller plus loin

Transhumanisme : jusqu'où repousser les limites biologiques ?
Selon une enquête du Crédoc, réalisée à la demande des Semaines sociales de France, de France Télévisions et de « La Croix », les Français se montrent plutôt favorables (près de 50 %) au fait de repousser les limites biologiques. 
Journal LA CROIX (octobre 2014)

Homme perfectible, homme augmenté ?
Revue d’éthique et de théologie morale
2015/4 (n° 286)
Paris, Le Cerf, 2015. 228 pages

Le numéro de FAMILLE CHRETIENNE (octobre 2015)  y consacre un excellent article sous le titre : "Le transhumanisme, ou la tentation de l'homme parfait"

Sur le sujet du transhumanisme : un excellent article sur le site WIKPEDIA (avec une analyse des sources, de l'idéologie du transhumanisme ainsi des projets de ceux qui soutiennent cette utopie).

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

Pour poursuivre la lecture de Laudato Si'

Pierre-Marie Hombert, La création chez les Pères de l'Eglise, Paris : Parole et Silence, col. Collège des Bernardins n°117, 2015, 161 p.


A l'instar des autres volumes de la collection du Collège des Bernardins, cet ouvrage est riche et bien documenté, mais très ardu.

Pierre-Marie Hombert discerne trois tendances dans la pensée des Pères de l'Eglise sur la création : il détermine dans un premier temps ce qu'elle a de commun avec la philosophie grecque et la conception juive, il aborde ensuite les ouvrages où une parole nouvelle apparaît, sans avoir la spécificité chrétienne qu'elle acquiert par la suite.

Après une analyse croisée, les principaux textes des Pères ayant traité ce sujet sont présentés. Ils couvrent toute la période patristique et sont dû aux Pères latins et grecs. La bibliographie complète cet ensemble pour permettre au lecteur d'aller plus loin.

Hélène Biarnais

bibliothécaire du diocèse de Gap et d'Embrun

dimanche 18 octobre 2015

Le numéro d’octobre de Prêtres diocésains offre un dossier sur les martyrs des pontons de Rochefort durant la Révolution française

Le numéro d’octobre de Prêtres diocésains (n° 1519) propose, comme de coutume, plusieurs articles. L’un est sur la perception du concile Vatican II par Madeleine Delbrêl (par le père Bernard Pitaud), un autre est dû au père Alphonse Borras sur la collégialité des évêques à l’occasion du synode. Le père Pierre Founier du diocèse de Gap et d’Embrun contribue à ce numéro par « Les Psaumes, l’expérience de la prière au Dieu de la miséricorde » (p 386-391).

Ce numéro offre également, un dossier sur « Les Martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795) », pages 372 à 380.

vendredi 16 octobre 2015

LA MAIRIE D'AIX EN PROVENCE EXPOSE LE PATRIMOINE RELIGIEUX

VIE INTIME DES OEUVRES D'art 

EXPOSITION : 19 septembre 2015 - 31 janvier 2016.

A découvrir au musée du Palais de l’archevêché les premiers résultats du grand chantier de restauration des œuvres d’art des églises de la Madeleine, de Saint-Jean-de-Malte et des Milles.
Depuis plusieurs années, la ville d’Aix-en-Provence et son service du Patrimoine se sont engagés dans un travail long périlleux et méconnu d’inventaire et de restauration du patrimoine religieux.

Héritage de la Révolution, du Concordat de 1801 et de la loi de 1905 dite de séparation des Églises et de l’État, ce patrimoine tant immobilier que mobilier n’avait pas suscité d’opération d’envergure depuis le début du XIXème siècle.
Les risques et les défauts de stabilité d’édifices comme celui de l’église de la Madeleine ont déclenché une intervention pluriannuelle qui a vocation à être prolongée et élargie à d’autres édifices et objets mobiliers.
C’est ainsi qu’ont été entrepris le déménagement des œuvres d’art de l’église de la Madeleine, les inventaires des 17 églises et chapelles appartenant à la ville ainsi qu’un programme de restauration de leurs œuvres.
Cette démarche scientifique longue et minutieuse conduit dans les secrets des archives et l’obscurité des sacristies permet de dresser une première estimation de ce fonds.

Sans doute à terme, 6 000 objets de toutes natures : peintures sur toile, sur bois, sculptures, orfèvrerie, textiles, sont et seront recensés. Mais déjà les pertes sont latentes. Certains lieux sont désespérément vides quand les inventaires de 1905 décrivaient des dizaines d’objets, d’autres ont réussi à passer le temps.
Cette exposition a pour objectif de faire entrer le visiteur dans les coulisses de la conservation-restauration, de mettre en lumière la mission scientifique des professionnels d’un  patrimoine qui lui appartient, de faire connaître les savoirs et les savoir-faire.
Les pièces exposées sont aixoises, françaises ou italiennes, leurs auteurs connus ou inconnus, réputés ou oubliés. Elles habitent nos églises, les décorent, les habillent  et posent les problématiques de restauration et de conservation complexes que cette exposition permet de découvrir.

Horaires
Ouvert tous les jours sauf le mardi
Du 19 septembre au 15 octobre : de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h
Du 16 octobre au 31 janvier : de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h

Tarif
3,50 € / gratuit pour les - de 25 ans
Musée du Palais de l’archevêché (ancien musée des Tapisseries)
28 place des Martyrs de la Résistance
04 42 23 09 91




jeudi 15 octobre 2015

La théologie du corps selon saint Jean-Paul II : Le docteur Michel Antipoff ouvre les conférences de Saint-Arnoux à Gap

Le jeudi 22 octobre 2015, à 18 h 30, le docteur Michel Antipoff donnera une conférence intitulée « Introduction à la théologie du corps selon Jean-Paul II » le jour de la fête de ce tout nouveau saint de l’Eglise catholique.

Contrairement à une idée reçue, le corps n’est pas un tabou dans l’Eglise catholique. Le pape Jean-Paul II (1978-2005) a donné de nombreuses catéchèses sur le sujet, publiées aujourd’hui sous le titre « Théologie du corps » en quatre volumes. Le docteur Michel Antipoff donnera une conférence sur ce sujet, ce jeudi 22 octobre 2015 à 18 h 30, hémicycle du Centre diocésain Pape François. Cette conférence s’inscrit dans un cycle de formation organisé par la paroisse Saint-Arnoux pour le Gapençais.

Après la conférence, la soirée se poursuivra avec un apéritif et une visite de la bibliothèque Mgr Depéry du diocèse de Gap et d’Embrun. Ensuite, le père Pierre Fournier, du service diocésain de Formation permanente donnera une conférence sur « saint Ignace d’Antioche (35-107 après Jésus-Christ), martyr témoin de l’Eucharistie, père de l’Eglise ».

En pratique : 
Jeudi 22 octobre, amphithéâtre du Centre diocésain Pape François : 18 h 30 : Docteur Michel Antipoff « Introduction à la théologie du corps selon Jean-Paul II », 20 h : moment de convivialité, 20 h 30 : père Pierre Fournier « saint Ignace d’Antioche (35-107 après Jésus-Christ), martyr témoin de l’Eucharistie, père de l’Eglise ».


Renseignements :
Luc-André Biarnais : 06 33 60 88 14 et archives@diocesedegap.com

mercredi 14 octobre 2015

L'EVANGILE DE LA MISERICORDE CHEZ SAINT LUC

L’Evangile de la miséricorde avec saint Luc
Père Alain Mattheews, s.j.
In « Nouvelle revue théologique », Tome 137, n° 4, octobre-décembre 2015. Pp. [529-541.


Comment la miséricorde s’inscrit dans l’histoire de l’humanité. Que nous en disent les textes bibliques et plus particulièrement  l’Evangile de saint Luc que l’on appelle « l’Evangile de la miséricorde ».Cette ’année jubilaire est une invitation à redécouvrir cet évangile en prenant cette perspective comme clé de lecture  e cet évangile sous cette perspective : quels visages prend-elle, au fil des rencontres de Jésus et des événements ? Que peut-il nous dire aujourd’hui ?

Chaque évangile a sa propre richesse. Celui de saint Luc est la miséricorde : qui n'a pas lu un jour la parabole des deux fils et du père miséricordieux ? L’auteur veut ici souligner (à l’occasion de l’année jubilaire de la miséricorde) cette facette de l’évangile lucanien. Tout d’abord en s'appuyant sur le texte lui-même : ainsi l'auteur de cet article commence  par une lecture thématique de cet évangile, puis il s’attache à montrer comment cette notion de miséricorde parcourt la Bible ce qui ne fait qu’expliciter le texte de saint Luc. Il conclut en faisant sentir comment la miséricorde rejoint la vie  chrétienne dans le quotidien.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

NEWSLETTER BIBLIOTHEQUE D'AIX : OCTOBRE 2015


lundi 12 octobre 2015

Dans son livre d’entretiens avec Nicolas Diat, le cardinal Robert Sarah présente son pays, la Guinée Conakry, comme une terre de témoins

Dieu ou rien : Entretiens sur la foi (Fayard, 2015, 417 p.)


L’ouvrage publié chez Fayard par le cardinal Robert Sarah a été très largement commenté sur ses aspects ecclésiologiques contemporains. En revanche, peu de recensions sont revenues sur l’enfance, la formation ecclésiastique, l’ordination aux ministères du cardinal Sarah. Il est intéressant de comparer cet ouvrage à ceux de son prédécesseur sur le siège de Conakry, Mgr Raymond-Marie Tchidimbo sur les conceptions religieuses des familles ainsi que sur l’attitude par rapport au régime d’Ahmed Sékou Touré (1958-1984).

La première question de Nicolas Diat porte sur l’enfance de Robert Sarah, à Ourous, dans la moyenne montagne de la Guinée Conakry, près de la frontière avec le Sénégal. C’est le terroir Coniaguis, alors animiste. Robert Sarah est né, lui-même, de parents animistes en 1945. Ils ont été baptisés en 1947. Cet animisme est attaché à Ounou, le dieu auprès duquel les ancêtres sont intercesseurs (p 22-23). Cette conception monothéiste de l’animisme, surprenante peut-être pour les lecteurs français, est connue notamment par un article du père Joseph Roger de Benoist (pb) : Tendances actuelles de l’Islam en Afrique de l’Ouest (Etudes, décembre 1983, p 667-682).

Le cardinal Sarah souligne l’importance de Mgr Raymond Lerouge, spiritain, premier vicaire apostolique à Conakry, dans la fondation de la mission d’Ourous. Mgr Tchidimbo (Noviciat d’un évêque : huit ans et huit mois de captivité sous Sékou Touré, Fayard, 1987, 332 p.) indique avoir été baptisé de son prénom de Raymond en l’honneur de ce prélat (p 20) auquel il succèdera tout comme le cardinal Sarah. Ce baptême de Mgr Tchidimbo a eu lieu le 15 août 1920 à Conakry, la capitale guinéenne. Il faut noter que la « case Tchidimbo » était catholique.

Pour découvrir un aspect complémentaire de l’enfance en Guinée au début du XXe siècle, il est possible de lire L’Enfant noir de Camara Laye. Celui-ci, haut fonctionnaire guinéen, devra s’exiler dans les années 1960 en raison de son opposition à la dictature de Sékou Touré.

vendredi 9 octobre 2015

JEAN GIONO (1895-1970)

Jean Giono
Jean Giono
Jean Giono, né le 30 mars 1895 à Manosque et mort le 9 octobre 1970 dans la même ville, est un écrivain français. Un grand nombre de ses ouvrages a pour cadre le monde paysan provençal. Inspirée par son imagination et ses visions de la Grèce antique, son œuvre romanesque dépeint la condition de l'homme dans le monde, face aux questions morales et métaphysiques et possède une portée universelle.
Il devint l'ami de Lucien Jacques, d'André Gide et de Jean Guéhenno, des peintres Georges Gimel et Serge Fiorio, ce dernier étant son cousin issu de germain. Il resta néanmoins en marge de tous les courants de littérature de son temps.

Biographie
Enfance et Première Guerre mondiale

Jean Giono est le fils unique de Jean-Antoine Giono (1845-1920), né à Saint*Chamas cordonnier anarchiste d'origine piémontaise et de Pauline Pourcin (1857-1946), née à Boulogne-sur-Seine, d'ascendance picarde par sa mère et provençale par son père, qui dirige un atelier de repassage. Giono a évoqué son enfance dans Jean le Bleu. Son père aurait accueilli nombre de proscrits et d'exilés.
En 1911, la mauvaise santé de son père et les faibles ressources de la famille l'obligent à interrompre ses études. Il travaille dans une banque, le Comptoir national d'escompte. Il doit parallèlement s'instruire en autodidacte pour assouvir sa soif de savoir. En 1915, pendant la Première Guerre mondiale, il entre au cœur d'une des batailles les plus terribles du conflit et en ressort traumatisé. Son meilleur ami et nombre de ses camarades sont tués à ses côtés. Lui n’est que « légèrement » gazé. Il reste cependant choqué par l'horreur de la guerre, les massacres, la barbarie, l'atrocité de ce qu'il a vécu dans cet enfer, et il devient un pacifiste convaincu3, comme bon nombre d’anciens poilus.

Des débuts littéraires à la Seconde Guerre
Plus tard, la lecture des écrivains classiques (en particulier Virgile) l'amène à l'écriture. Son ami le peintre Lucien Jacques lit ses poésies, l’encourage et publie dans sa revue Les Cahiers de l’Artisan ses premiers poèmes, Accompagnés de la flûte. Son premier livre publiéColline est bien accueilli. Ses trois romans suivants rencontrent également le succès, ce qui lui permet d’acquérir sa maison « Le Paraïs »à Manosque. L'écriture prend de plus en plus d'importance dans sa vie, si bien qu'après la liquidation, en 1929, de la banque dans laquelle il travaillait, il décide de cesser toute activité professionnelle pour se consacrer exclusivement à son œuvre. Il reçoit en 1929, le prix américain Brentano pour Colline, ainsi que le prix Northcliffe en 1930 pour son roman Regain. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1932.

Les événements du début des années 1930 le poussent à s'engager politiquement. Il adhère à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (mouvance communiste) mais, par méfiance, il s'en désengage très rapidement.
En avril 1935, il publie Que ma joie demeure qui connaît un grand succès, particulièrement auprès de la jeunesse. Ce titre est une allusion explicite à la cantate de Jean-Sébastien BachJésus que ma joie demeure, par laquelle il souhaitait exprimer sa foi en une communauté des hommes, par-delà les religions. Il traduit également Moby Dick en français6 avant de publier Pour saluer Melville.
Giono et quelques amis, bloqués accidentellement dans le hameau du Contadour lors d'une randonnée sur la montagne de Lure, décident, subjugués par la beauté des lieux, de s'y retrouver régulièrement : ainsi naissent les Rencontres du Contadour. C'est l'époque de la publication de l'essai Les Vraies Richesses, dédié aux habitants du Contadour.
Les prémices d'une nouvelle guerre se manifestent bientôt. Jean Giono rédige alors ses suppliques Refus d'obéissanceLettre aux paysans sur la pauvreté et la paixPrécisions et Recherche de la pureté.
La déclaration de guerre interrompt la neuvième réunion au Contadour. Les « disciples » attendent la réaction de Giono. Elle est difficile pour cet homme libre qui ne voulait pas être directeur de conscience et qui écrit « Vous êtes, vous, de l’humain tout frais et tout neuf. Restez-le ! Ne vous laissez pas transformer comme de la matière première [...] Ne suivez personne. Marchez seuls. Que votre clarté vous suffise. »

Seconde Guerre mondiale
À la déclaration de guerre, il se rend au centre de mobilisation de Digne. Cependant, à cause de son pacifisme, il est arrêté le 14 septembre 1939. Il est relâché après un non-lieu, et libéré de ses obligations militaires.
Ayant acheté deux fermes en 1939, il dispose d’abondantes ressources alimentaires, ce qui selon sa fille lui permet d’accueillir nombre de personnes de passage. Pendant la guerre, Giono continue à publier sans respecter la directive du Comité national des écrivains. Le passage obligatoire par la censure de l'occupant l'a amené à avoir des contacts avec les autorités allemandes. Le succès de ses œuvres l'a enrichi considérablement. Il se consacre longuement aux soins à donner à sa fille touchée par la tuberculose, en l’emmenant dans la montagne, à Lalley.
Dès avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, on lui reproche sa proximité avec la collaboration. Il écrit pendant trois ans dans le journal Aujourd'hui, d'obédience collaborationniste, et est l'objet d'un reportage dans le journal nazi Signal. Il est aussi l'une des voix de Radio Paris. L'utilisation de sa pensée par le régime de Vichy est souvent restée très caricaturale, vantant son « néoprimitivisme », son « tarzanisme » le retour à la terre ou l'artisanat. Il est avéré que Giono a caché et entretenu à partir de 1940 des réfractaires, des juifs, des communistes. Son œuvre porte des traces de cette « résistance » à l'hitlérisme : outre Le Voyage en calèche, interdit par l'occupant en décembre 1943, et dont le personnage de Julio se prolonge dans celui d'Angelo, résistant italien à l'occupant autrichien en 1848 (Le Bonheur fou), il faut mentionner Angelo III, traqué par les troupes allemandes, dans le début inédit de Mort d'un personnage, et la mort de Clef-des-Cœurs dans le maquis (Ennemonde).
Une bombe est déposée devant la maison de son domicile la nuit du 11 au 12 janvier 1943 et explose sans faire de blessés, emportant cependant la porte d’entrée
Après la guerre, il est accusé d'avoir collaboré et de nouveau emprisonné, en septembre 1944, principalement pour avoir fait paraître Deux cavaliers de l'orage dans La Gerbe, journal collaborationniste, et un reportage photo dans Signal, sorte de Paris Match national-socialiste et toutefois reconnu pour sa qualité. Il n'est libéré qu'en janvier 1945, sans avoir été inculpé. Néanmoins, le Comité national des écrivains, organisme issu de la Résistance, l'inscrit sur sa liste noire, ce qui interdisait de fait toute publication de son œuvre en France. Bien des résistants qui avaient lutté contre le régime de Vichy ne lui avaient pas pardonné cette phrase : « Je préfère être un Allemand vivant qu'un Français mort », considérant cette citation comme une offense à leurs sacrifices. Cette mise à l'index ne prend fin qu'en 1947, avec la parution d’Un roi sans divertissement, première en date des Chroniques. Giono a cependant abrité Karl Fiedler, trotskiste allemand, l’épouse de Max Ernst, et dit avoir aidé Jan Meyerowitz, musicien juif, qui, lui, n'en fait jamais mention. Sa fille mentionne également plusieurs autres personnes en fuite recueillies au Paraïs. Pierre Citron affirme, dans la biographie de Giono, détenir les preuves de ces aides, sans les publier.
Pour sa fille, cette longue période de mise à l’écart et de mépris populaire lui inspire l’épisode du Hussard sur le toit où Angelo, poursuivi par la foule qui cherche un bouc émissaire, se réfugie sur les toits de Manosque. D’après elle, ce fut une satisfaction de « faire mourir les habitants de Manosque de manière horrible, sale, souffrant physiquement et moralement, au milieu de vomissures et de diarrhée. ».

Giono et la collaboration
Les défenseurs de Giono le présentent comme un pacifiste trompé par le régime de Vichy qui, pour lui, amenait la paix. Son soutien aux accords de Munich en 1938 en résulterait. Le fait que le « néoprimitivisme » ou le « tarzanisme » de Giono ait été admiré à la fois par les nazis et par le Régime de Vichy19 n'est pas selon eux une preuve que Giono était réciproquement un soutien au régime. Du reste, les Allemands ont tenté à plusieurs reprises de le faire venir au « Congrès des écrivains de l'Europe » à Weimar. Giono n'y a jamais participé, mais il a exprimé une reconnaissance qui a les accents de la sincérité.
Des études récentes montrent que Giono a pris lui-même contact avec les autorités allemandes. Le colonel Gerhard Heller le trouvait « « extrêmement bien disposé » envers la collaboration » Dans La Gerbe du 19 mars 1942, Jean Giono qualifie la défaite de 1940 et Vichy de « grande expérience » après des « années d'erreurs ». Dans son journal il affirme qu'Allemands et Anglo-Américains, lorsque les premiers mitraillent les fuyards de l'Exode et les seconds bombardent Forcalquier « pour le plaisir », sont « semblables », tandis que les résistants sont des « assassins » et des « voyous » Les mots durs que Giono utilise pour qualifier les résistants semblent faire écho à l'insensibilité qu'il affiche à l'égard des Juifs : « Il [l'écrivain Rabi] me demande ce que je pense du problème juif. Il voudrait que j'écrive sur le problème juif. Il voudrait que je prenne position. Je lui dis que je m'en fous, que je me fous des Juifs comme de ma première culotte ; qu'il y a mieux à faire sur terre qu'à s'occuper des Juifs. Quel narcissisme ! Pour lui, il n'y a pas d'autre sujet. Il n'y a pas d'autre chose à faire sur terre qu'à s'occuper des Juifs. Non. Je m'occupe d'autre chose. »

Le Giono d’après-guerre
Dans les années qui suivent, Giono publie notamment Mort d'un personnage (1949), Les Âmes fortes (1950), Le Hussard sur le toit (1951), Le Moulin de Pologne (1953).
Avec le succès de ces livres, surtout Le Hussard sur le toit, Giono est de nouveau considéré comme l’un des plus grands écrivains français du xxe siècle. En 1953, le Prix littéraire du Prince-Pierre-de-Monaco lui est décerné pour l'ensemble de son œuvre. Il est élu l'année suivante au sein de l'Académie Goncourt. De plus en plus intéressé par le cinéma (son film Crésus sort en 1960), il préside le jury du Festival de Cannes en 1961.
Parallèlement et alors que la guerre d'Algérie fait rage, il s'engage dans la défense du droit à l'objection de conscience, entre autres en parrainant le comité créé par Louis Lecoin, aux côtés d'André BretonAlbert CamusJean Cocteau et de l'abbé Pierre. Ce comité obtient un statut, restreint, en décembre 1963 pour les objecteurs.
Son dernier roman, L'Iris de Suse, paraît l'année de sa mort. Emporté par une crise cardiaque le 9 octobre 1970 dans sa maison, Jean Giono est enterré à Manosque.

Giono et Manosque
Giono s'est surnommé « le voyageur immobile ». De fait, son œuvre évoque souvent de longs voyages ou cheminements, alors que lui-même n'a presque pas voyagé, sauf de courts séjours en Écosse, à Majorque et en Italie (Voyage en Italie, œuvres complètes, La Pléiade). Avant de vivre au Paraïs, qui surplombe Manosque, à partir de 1929, Jean Giono a habité à Manosque même : 1, rue Torte, où il est né le 30 mars 1895 ; 14, rue Grande, où ses parents déménagèrent peu de temps après ; 8, rue Grande, où il emménagea en 1930, après son mariage.
Il a également souvent séjourné dans le Trièves où il passait ses vacances, avant la guerre (à Tréminis) et après (à Lalley). Cette région montagneuse, située au nord du col de la Croix-Haute et qu'il qualifiait de « cloître de montagnes », lui a inspiré notamment Le Chant du mondeBataille dans la montagne (situé à Tréminis), Un roi sans divertissement (dont l'action se déroule dans un village correspondant à la situation de Lalley), Les Vraies richesses et Triomphe de la vie, essais qui empruntent beaucoup à la sérénité bucolique du Trièves.

L'œuvre
L'œuvre de Jean Giono mêle un humanisme naturel à une révolte violente contre la société du xxe siècle, traversée par le totalitarisme et rongée par la médiocrité. Elle se divise en deux parties : les premiers livres sont écrits d'une façon très lyrique (ces œuvres sont souvent dites de « première manière ») et leur style est très différent des œuvres tardives plus élaborées et plus narratives, telles que les Chroniques romanesques et le Cycle du Hussard (œuvres dites de « seconde manière »). La nature est d'une certaine façon le personnage principal des premiers livres, tandis que l'Homme est celui des seconds.
Soldat durant la Première Guerre mondiale, Jean Giono n'aborde objectivement cette période de sa vie que dans Refus d'obéissance, c'est-à-dire bien après ses premières publications. L'influence de la guerre est pourtant très forte tout au long de son œuvre. S'il est inclassable, Giono est sans conteste un humaniste et un pacifiste.

Les premières œuvres : la Nature prééminente
Après Naissance de l'Odyssée, qui ne sera publié que plus tard, les trois premiers livres de Jean Giono (CollineUn de Baumugnes et Regain) constituent la trilogie de Pan. Le dieu Pan est une figure importante dans les livres de Giono. Il est explicitement présent au tout début, et restera jusqu'à la fin en filigrane. Il représente la nature unifiée dans un être unique. Bien que peu adepte des discussions philosophiques, Giono fait quelques brèves allusions au panthéisme (cf. SpinozaParménide), qu'il développe allègrement de façon lyrique dans ses premiers livres. La nature y est présentée d'une façon bien différente de l'idyllique et bienveillante Provence de Pagnol. Chez Giono, la nature est belle, mais elle est aussi cruelle, destructrice et purificatrice : l'Homme en fait partie, mais elle n'est pas l'Homme. Ainsi, dans Le Hussard sur le toit (1951), la nature se manifeste par le choléra qui dévaste la Provence et tue aveuglément sans se soucier des préoccupations politiques qui agitent les hommes. On retrouve du reste cette conception de la nature, particulièrement absente des idées de cette époque, dans un texte contemporain d'Albert Camus, intitulé L'Exil d'Hélène.

La seconde manière où l’Homme est au centre
À l'instar de Balzac, et très impressionné par La Comédie humaine, Giono avait en tête le projet d'un cycle romanesque en dix volumes « à la manière de Balzac ». Le premier volume de la série, écrit en six jours, a pour titre Angelo24. Ceci devait être le premier volume de dix ouvrages qui auraient « réinventé le xixe siècle, pour mieux faire ressortir les tares du xxe siècle ». Angelo I, écrit en 1934, paru en 1958, est considéré sans doute à tort comme le « brouillon » du Hussard sur le toit. Il devait être suivi par une série d'Angelo dont le petit-fils, Angelo III, serait un résistant en 1940. Peut-être effrayé par l'ampleur de la tâche, Giono renonça au projet initial et ne publia que trois romans pour ce cycle : Le Hussard sur le toitLe Bonheur fou et Mort d'un personnage (le « personnage » en question est la marquise Pauline de Théus dans sa vieillesse) .

Une spiritualité imprégnée de paganisme
Peut-on parler de spiritualité chez Giono ? La question est posée par l'un de ses biographes, Jean Carrière, qui répond « Oui, dans la mesure où celle-ci lui est venue non comme une expérience délibérée, mais comme une lente maturation à jouir des choses sans les posséder.  Et cet esprit de jouissance-dépossession, qui s'apparente au carpe diem des antiques sagesses, accorde à celui qui s'y livre sans réserve et sans fausse pudeur, selon les propres termes de l'auteur, un sentiment de libération païenne :
« Ce n'est pas seulement l'homme qu'il faut libérer, c'est toute la terre... la maîtrise de la terre et des forces de la terre, c'est un rêve bourgeois chez les tenants des sociétés nouvelles. Il faut libérer la terre et l'homme pour que ce dernier puisse vivre sa vie de liberté sur la terre de liberté [...] Ce champ n'est à personne. Je ne veux pas de ce champ; je veux vivre avec ce champ et que ce champ vive avec moi, qu'il jouisse sous le vent et le soleil et la pluie, et que nous soyons en accord. Voilà la grande libération païenne»
Cet appel à la libération de l'homme et de la terre s'inscrit en faux contre l'injonction biblique de prise de possession de la terre et de ses animaux par l'homme. Il est aussi une invitation à renouer pleinement avec les joies du corps, la sensualité naturelle, longtemps niée ou occultée par la morale chrétienne :
« J'ai pris pour titre de mon livre le titre d'un choral de Bach : Jésus, que ma joie demeure ! Mais j'ai supprimé le premier mot [...] parce qu'il est un renoncement. Il ne faut renoncer à rien. Il est facile d'acquérir une joie intérieure en se privant de son corps. Je crois plus honnête de rechercher une joie totale, en tenant compte de ce corps, puisque nous l'avons. »
Le paganisme de Jean Giono apparaît, dès les premiers romans écrits à la fin des années 1920, sous la forme d'une vision panthéiste qui replonge les êtres au cœur du cosmos étoilé, mais aussi par la perception d'un sentiment tragique de la vie inspiré notamment par sa lecture enthousiaste des récits homériques dès la plus tendre enfance :
« Je lus L'Iliade au milieu des blés mûrs. [...] C'est en moi qu'Antiloque lançait l'épieu. C'est en moi qu'Achille damait le sol de sa tente, dans la colère de ses lourds pieds. C'est en moi que Patrocle saignait. C'est en moi que le vent de la mer se fendait sur les proues »
La violence inspirée par une lecture sensuelle du récit homérique traverse toute l'œuvre de Jean Giono. Qu'on pense, par exemple, à la fin tragique de Que ma joie demeure, ou, trente ans après, à la rivalité mortelle qui oppose les deux frères de Deux cavaliers de l'orage. Elle est assumée sans jugement moral, et sans jamais faire ombre à la profonde joie païenne de celui qui ne croyait pas au problème résolu pour tout le monde ni au bonheur commun, mais qui disait : « Je crois que ce qui importe c'est d'être un joyeux pessimiste. »

Ouvres
L'œuvre de Jean Giono est assez dense et très variée. Certains de ses romans sont devenus des grands classiques de la littérature française du xxe siècle (RegainLe Hussard sur le toit ou Un Roi sans divertissement). Certains, traduits dans de nombreuses langues étrangères, ont acquis une renommée internationale. Au-delà de ses romans, Jean Giono écrivit de nombreux essais grâce auxquels il transmit à ses lecteurs ses points de vue sur ses idées (ses écrits pacifistes), les événements qu'il vivait tels qu'il les ressentait (ses notes sur l'Affaire Dominici) ou ses idéaux (Les Vraies Richesses). Il s'est essayé, avec une pointe de causticité, aux chroniques journalistiques. Bien que la poésie ait toujours été présente dans ses textes, il a publié peu de recueils de poésie. Jean Giono a signé en 1955 la préface du livre Moi mes souliers de Félix Leclerc. Il a également préfacé les Œuvres de Machiavel édité par La Pléiade.

Giono et le cinéma
Très tôt, Jean Giono s'intéresse au cinéma. Il a vu, dans les années 1930, l'impact qu'ont eu sur le public les films de Marcel Pagnol tirés de ses propres romans (RegainLa Femme du boulangerJofroi ou Angèle). Après quelques courts essais, la première coréalisation est un documentaire de Georges Régnier, Manosque, pays de Jean Giono avec des textes du livre Manosque des Plateaux. Il s'essaie ensuite en 1942 à l'adaptation du roman Le Chant du monde qu'il ne termine pas. Dans les années 1950, Jean Giono travaille avec Alain Allioux au scénario de L'Eau vive (1956), film de François Villiers, avec qui il tourne le court-métrage le Foulard de Smyrne (1957). L'Eau vive est présentée en avant-première au festival de Cannes, en 1958.
Giono écrit le scénario, les dialogues, met en scène le film Crésus avec Claude Pinoteau et Costa-Gavras. En 1963, dans la froideur de l'Aubrac, Giono supervise le tournage de l'adaptation de son roman Un roi sans divertissement, réalisé par François Leterrier. Ces deux derniers films sont produits par la société de production que Giono avait créée : Les films Jean Giono. Giono reconnaît dans la presse que le cinéma est un art difficile mais qu'il permet de raconter autrement les histoires.
D'autres réalisateurs ont adapté des œuvres de Giono, de son vivant ou après sa mort, et ont tourné : Les Grands Chemins (Christian Marquand1963), Deux cavaliers de l'orage (Gérard Vergez, 1983), Le Hussard sur le toit (Jean-Paul Rappeneau, 1995), Les Âmes fortes (Raoul Ruiz, 2001), Le Chant du monde (Marcel Camus, 1965) ou L'Homme qui plantait des arbresfilm d'animation du québécois Frédéric Back en 1987.

Scénariste
1968 : Provinces (émission La chevelure d'Atalante), réalisation de Robert Mazoyer

a maison de Giono
Jean Giono achète en 1929, une petite maison au lieu-dit « Lou Paraïs » sur le flanc sud du Mont d'Or, qui domine Manosque. « Un palmier, un laurier, un abricotier, un kaki, des vignes, un bassin grand comme un chapeau, une fontaine. » Il transforme et agrandit cette maison où il écrit la plus grande partie de son œuvre. C'est aujourd'hui le siège de l'Association des amis de Jean Giono.

L'Association des amis de Jean Giono
Créée en 1972 au Paraïs de Manosque par Henri Fluchère et Aline Giono, l'Association des amis de Jean Giono concourt à la mémoire de l'œuvre et de la vie de l'écrivain. Elle encourage et favorise la recherche universitaire, inventorie et conserve les archives de Giono, soutient et organise différentes manifestations (colloques, journées d'études, expositions, spectacles) comme les Rencontres Giono, en juillet à Manosque, pour les adhérents de l'association et pour tous les publics. Depuis sa création, l'association rassemble des lecteurs fervents et fidèles qui partagent une connaissance et une admiration de l'œuvre de Giono. Le Bulletin de l'Association des amis de Jean Giono a été remplacé en 2007 par la Revue Giono.

Le Centre Jean Giono à Manosque

  La ville de Manosque s'honore d'un  "Centre Jean Giono.  Ce centre crée en 1992 par la municipalité dans un bel hôtel particulier (3, boulevard Elemir Bourges) a pour vocation de présenter d'une manière permanente l'oeuvre de Giono avec des expositions temporaires ou permanentes, une bibliothèque consacrée aux éditions françaises et étrangères de l'auteur, une vidéothèque, des rencontres d'écrivains, des balades littéraires .

Sources sur Jean Giono

Souvenirs
Aline Giono (fille de Jean Giono), Mon père, contes des jours ordinaires, Gallimard Jeunesse, 2003
Sylvie Giono, Jean Giono à Manosque. Le Paraïs, la maison d’un rêveur, Belin, 2012. Collection « De l’intérieur », 103 p.

Biographies de Jean Giono
Pierre-Emile Blairon, Giono : la nostalgie de l'ange, Lambesc, Prolégomènes, 2009, 216 p. 
Alfred Campozet, Le Pain d'étoiles : Giono au Contadour, éditions Pierre Fanlac, Périgueux, 1980
Jean CarrièreJean Giono, qui suis-je ?, Lyon, édition la Manufacture, coll. « Qui suis-je ? », 1985, 214 p.
Maurice ChevalyGiono vivant, éditions Autres Temps, Marseille, 1995
Claudine ChonezGiono, éditions du Seuil, coll. « Écrivains de toujours », 1956
Pierre CitronGiono, 1895-1970, Paris, éditions du Seuil, 1990, 665 p. 
 Pierre Citron, Giono, Paris, éditions du Seuil, coll. « Écrivains de toujours », 1995, 188 p. 
Henri GodardGiono : Le roman, un divertissement de roi, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard », Paris, 2004 
Pierre MagnanPour saluer Giono, Denoël, Paris, 1990

Études de l'œuvre de Jean Giono
Philippe Arnaud, Anatomie d'un chef-d'œuvre : essai sur « Un roi sans divertissement », L’Harmattan (coll. « Critiques littéraires »), 2001 
Collectif sous la direction de Jean-François Durand et Jean-Yves Laurichesse, Giono dans sa culture, Presses Universitaires de Perpignan, 2001
Jean-François Durand, Jean Giono - le Sud imaginaire, Edisud, 2003
Alain Romestaing, Jean Giono, le corps à l'œuvre, Honoré Champion, 2009
Julie Sabiani, Giono et la terre, Édition Sang de la Terre, 1988
Colette Trout et Derk Visser, Jean Giono, Collection Monographique Rodopi en Littérature Française Contemporaine, 2006
Annick Stevenson, Blanche Meyer et Jean Giono, Actes Sud, 2007
Sous la direction de Jean-Yves Laurichesse et Sylvie Vignes, Giono : La mémoire à l'œuvre, Presses universitaires du Mirail, collection « Cribles », 2009 
Sylvie Vignes, Giono et le travail des sensations, Nizet, 1999

Corinne Von Kymmel-Zimmermann, Jean Giono ou l'expérience du désordre, Thèse présentée en vue du Doctorat ès-Lettres Analyses littéraires et histoire de la langue française, sous la direction de Monsieur le Professeur Christian Morzewski, Université d’Artois Laboratoire Textes et Cultures (EA 4028), 2010

source : WIKIPEDIA
Publication : Claude Tricoire -  Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles