samedi 28 novembre 2009

OUVRAGES DU MOIS D'OCTOBRE 2009

1) AUTRES RELIGIONS

AKSAPADA, Gautama / AKSAPADA, Paksilasvamin : Le Nyaya-Sutra suivi de Le Nyaya-Bhasya, Paris, Les Belles-Lettres, 2009

BLUMENTHAL, David-Ruben : La banalité du Bien et du Mal, leçons de morale sur la Shoah et la tradition juive, Paris, Le Cerf, 2009

GEOFFROY, Eric : L'Islam sera spirituel ou ne sera plus, (La couleur des idées) Paris, Seuil, 2009

JAFFE, Dan : Jésus sous la plume des Historiens juifs du 20ème siècle, Paris, Le Cerf, 2009

OUBROU, Tareq : Profession Imâm, Paris, Albin Michel, 2009


2) EXEGESE

ABADIE, Philippe : L'histoire d'Israël entre mémoire et relecture, (Lectio Divina ; 229), Paris, Le Cerf, 2009

BROWN, Raymond E. : Lire les Evangiles les dimanches ordinaires (Lire la Bible ; 157), Paris, Le Cerf, 2009

PANAFIEU, Bernard : Avec Saint Matthieu, accueillir la miséricorde, Paris, Parole et Silence, 2009


3) HAGIOGRAPHIE / SPIRITUALITE / TEMOIGNAGE

ENGLEBERT, Omer : La Fleur des Saints, Paris, Albin Michel, 2004

GILBERT, Guy : Avec mon aube et mes santiags, Paris, France-Loisirs, 1989


4) HISTOIRE

MINOIS, Georges : L'Age d'or, histoire de la poursuite du bonheur, Paris, Fayard, 2009

PODVIN, Jean-Louis : L'Egypte ancienne, Paris, Ellipses, 2009

TURCAN, Robert : Les cultes orientaux dans l'Empire romain, Paris, Les Belles-Lettres, 2004


5) PATRISTIQUE

CHRYSOSTOME, Jean : L'Eucharistie, école de vie, sélection de sept homélies sur l'Eucharistie, Paris, Migne, 2009

GREGOIRE LE GRAND : Morales sur Job, sixième partie, livres 30-32 (Sources chrétiennes ; 525), Paris, Le Cerf, 2009

HENNE, Philippe : Saint Jérôme, (Petit Cerf-histoire), Paris, Le Cerf, 2009


6) PHILOSOPHIE

COLIN, Pierre : Gabriel Marcel, Philosophie de l'espérance, (La nuit surveillée), Paris, Le Cerf, 2009

DELSOL, Chantal, dir. : Simone Weil, (Les Cahiers d'histoire de la Philosophie), Paris, Le Cerf, 2009

LAFONT, Ghislain : Que pouvons-nous espérer ?, (La nuit surveillée), Paris, Le Cerf, 2009

MEDEB, Abdelwahab : Pari de civilisation (La couleur des idées), Paris, Le Cerf, 2009


7) THEOLOGIE

BOURGINE, Benoît, dir., FAMEREE, Joseph, dir. et SCHOLAS, Paul, dir. : Qu'est-ce que la Vérité ?, Paris ; Louvain, Le Cerf , Univerrsité catholique de Louvain, 2009

ETCHEGARAY, Roger : Qu'ai-je fait du Christ ?, Paris, Parole et Silence, 2001

THION, Paul : Pour libérer l'Evangile (Theologies), Le Cerf, 2009



mardi 24 novembre 2009

LA TENTATION DU CHRISTIANISME


L'ouvrage que nous vous proposons aujourd'hui, est une contribution au débat sur les racines chrétiennes de l'Europe, illustré entre autres par les livres de M.F. Baslez et Paul Veyne. (1)
L'apport de Luc Ferry et de Lucien Jerphagnon à cette discussion ne réside pas dans la recherche du moment ou de la manière dont s'est imposé le Christianisme, mais plutôt dans la cause de ce triomphe même.
En effet la prééminence de la doctrine chrétienne qui parait naturelle aujourd'hui en Occident n'allait pas de soi à l'époque. Saint Paul l'exprime ainsi dans la première Epître aux Corinthiens (chap. 1,23) : " Nous prêchons un Messie crucifié scandale pour les Juifs folie pour les Païens".
Comment une doctrine si mal perçue a-t'elle pu finalement s'imposer ? Pour répondre à cette question, il est d'abord necessaire d'exposer succintement ce que les Romains entendaient par religion et quelle idée se faisait la philosophie grecque de l'Homme et de sa place dans l'univers.

Pour les Romains la religion remplissait deux fonctions. La première était à finalité civique : il s'agissait de se concilier par des offrandes la bienveillance des dieux qui en retour assuraient la primauté de Rome. La seconde était personnelle. Chacun par des Sacrifices essayaient d'obtenir des faveurs et des dons. Dans un cas comme dans l'autre ce qui était essentiel c'était d'accomplir les rites afin de ne pas mécontenter les dieux.
Cette démarche religieuse était assimilable à un contrat. On donnait pour recevoir. Il n'y avait pas d'engagement de l'être profond et encore moins d'élan mystique, sauf peut-être dans la religion populaire.
Si il existait une multitude de divinité que l'on invoquait dans des moments bien précis : maladie, amour, guerre etc.., les Romains étaient démunis face à la mort. L'être humain est laissé seul face à ses interrogations : survie dans l'au-delà et destin des êtres chers. Il n'en est pas tout à fait de même pour la philosophie grecque.

Pour les Grecs nous dit Luc Ferry, l'Homme doit être en harmonie avec le Cosmos qui est juste car créé et ordonné par les dieux. Dans ces conditions il faut accepter son destin et notamment la finitude et trouver la place qui est la sienne dans cet univers. En agissant ainsi l'être humain fait preuve de sagesse. Il dépasse la peur de la mort.
Les Grecs, à la différence des Romains n'éludaient pas le problème de la mort. Pour eux la soumission à l'ordre cosmique, le fait de vivre en harmonie avec cet ordre juste permet de dépasser la finitude propre à notre condition humaine. L'Homme sage en effet, survivait en ce sens qu'il se fondait dans l'univers dont il devenait une parcelle.

La religion romaine comme la Philosophie grecque étaient deux systèmes souples et cohérents, parfaitement adaptés à la mentalité humaine. Ils étaient également radicalement opposés au Christianisme. C'étaient en effet deux systèmes polythéistes qui méconnaissaient l'idée d'un salut personnel.
Comment expliquer alors la victoire du Christianisme ? Les auteurs nous donne deux séries de raisons. La première est conjoncturelle. Au 3ème Siècle, on assiste à l'affirmation des aspirations métaphysiques des individus, la Seconde est du à la faiblesse de la réponse tant de la religion romaine que de la philosophie grecque aux interrogations liées à la mort et à l'au-delà.
Justement dans ce domaine le Christianisme apportait des réponses novatrices et séduisantes. Ils assuraient ceux qui mettaient leur Foi dans le Christ non seulement de survivre mais encore de ressuciter corps et âme. En outre, ils étaient assurés de retrouver dans la vie future ceux qu'ils avaient chéris.
C'est bien selon nos auteurs parce qui'l ouvrait une perspective de survie réelle et qu'il offrait la certitude de retrouver ses proches que le Christianisme s'est imposé et qu'il est devenu la pierre angulaire de notre civilisation


(1): Marie-Françoise Baslez : Comment notre monde est devenu chrétien, Tours, C.L.D., 2008

Paul Veyne : Quand notre monde est devenu chrétien, 312 - 394, Paris, Albin Michel, 2007

On citera également l'ouvrage de Bruno Dumezil : Les racines chrétiennes de l'Europe, conversions et liberté dans les royaumes barbares, 5ème - 8ème siècle, Paris, Fayard, 2006

jeudi 19 novembre 2009




OUVRAGES DU MOIS DE SEPTEMBRE ET OCTOBRE 2009



BENOÎT XVI. – L’amour dans la vérité : lettre encyclique sur le développement humain intégral dans la charité et dans la vérité. – Paris, Parole et Silence, Lethielleux, 2009.

BAUCKHAM, Richard. – La théologie de l’Apocalypse. – Paris, Le Cerf, 2006.

BERTRAND, Régis. – Le Christ des Marseillais : histoire et patrimoine des chrétiens de Marseille. – Marseille, Editions La Thune, 2008.

BORDEYNE, Philippe (dir). – Théologiens pourquoi ? Pour qui ?. – Paris, Bayard, 2009.

CAHIERS DE FANJEAUX. – Moines et religieux dans la ville (XIIè-XVè siècle). – Toulouse, Privat, 2009.

CAPELLE, Philippe (éd.). – Expérience philosophique et expérience mystique. – Paris, Le cerf, 2005.

CAPELLE-DUMONT, Philippe (Dir.). – Philosophie et théologie dans la période antique. Anthologie tome I : Paris, Le Cerf, 2009.

CAPELLE-DUMONT ? Philippe (dir). – Philosophie et théologie au Moyen Âge. Anthologie Tome II. – Paris, le Cerf, 2009.

CAPELLE, Philippe ; GREISCH, Jean (éd.). – Raison philosophique et christianisme à l’aube du IIIè millénaire. – Paris, Le Cerf, 2004.

DAGENS, Claude. – Aujourd’hui l’Evangile. – Paris, Parole et Silence, 2009.

DRILHON, Bruno. – Dieu missionnaire : Les missions visibles des Personnes divines selon saint Thomas d’Aquin. – Paris, Téqui, 2009.

ELDERS , Leo J. (s.v.d.) – Au cœur de la philosophie de saint Thomas d’Aquin. – Paris, Parole et Silence, 2009.

DU ROY, Olivier. – La Règle d’or : Le retour d’une maxime oubliée. – Paris. – Le Cerf, 2009.

GRUBER, Jacques. – « Vous serez mes témoins » : pour un temps de confusion et de mutation. – Paris, Le Cerf, 2009.

L’héritage judéo-chrétien, mythe ou réalité ?. – In revue « Cités », n° 34, 2008.

RENAUD ? Bernard. – Un Dieu jaloux entre colère et amour. – In « Cahiers Evangile », N° 149, septembre 2009.

Le Roi René dans tous ses états (1409-1480). – Paris, Editions du Patrimoine, 2009.

SAGNE, Jean-Claude. – La symbolique du repas dans les communautés : De la cène au repas monastique. – Paris, Le Cerf, 2009.

SIMON, René. – Pour une éthique commune : Réflexions philosophiques et éclairages théologiques (1970-2000). – Paris , le Cerf, 2009.

VANNIER, Marie-Anne (dir). – Les Pères et la naissance de l’ecclésiologie. – Paris, le Cerf, 2009.

Le vertige du mal. – In revue « Cités », N° 36, 2008.



ANDRE VAUCHEZ
FRANCOIS D’ASSISE : ENTRE HISTOIRE ET MEMOIRE
Paris, Fayard, 2009


L’auteur donne une biographie du saint d’Assise située loin des habituels clichés : il restitue un François bien inséré dans son milieu et son époque.
Né en 1182 à Assise d’un père marchand dans une époque de foisonnement intellectuel et aux milieux des conflits civils ou religieux (croisades, guerres entre cités en Italie , hérésies des vaudois et des cathares)
Après une jeunesse faite de plaisir et de rêves chevaleresques François devient après sa conversion (1205-1206) le Poverello.
L’idéal de François est revenir à la vie de l’Evangile du Christ loin des fastes de l’Eglise officielle et des monastères. Ainsi il recruta quelques frères qui vivront avec lui cet idéal prêchant et gagnant leur pain parla mendicité. A la différence des certains groupes de laïcs qui souhaitaient vivre cet idéal hors de l’Eglise, il se comporta toujours en « fils fidèle » Ainsi il put constituer l’ordre franciscain en ayant l’habileté de rester ferme sur certains principes tout en comprenant les exigences de la curie romaine. Notons que récupération - et même trahison après sa mort – ne se fit pas sans heurts entre les deux parties, surtout après sa mort (1226) et sa canonisation (1228)
Loin de l’hagiographie officielle l’auteur passe en revues les différentes facettes de cette vie et de cette sainteté. Il nous restitue également les débuts de l’ordre franciscain avec les difficultés liés aux idéaux de François et aux désirs de la papauté décidé à faire de cet ordre nouveau le fer de lance de son évangélisation.




JEAN-JACQUES ANTIER
LE CURE D’RAS : UN SAINT DANS LA TOURMENTE
Paris, Perrin, septembre 2006


Jean-Jacques Antier retrace la vie de Jean-Marie Vianney (1786-1859) curé du petit village d’Ars à 30 ans et qui fut un guide spirituel hors norme consulté par des foules de contemporains. Lui qui fut renvoyé du séminaire à cause de son ignorance devint, en quelques années le plus célèbre des confesseurs du XIXè siècle. Canonisé en 1925 il fut proclamé patron de tous les curés du monde.
L’auteur nous montre un homme de foi et prière n’ayant qu’un seule obsession : l’amour de Dieu et le désir de convertir ses semblables. Son rayonnement sut vaincre les réticences d’abord des villageois d’Ars puis de ses nombreux pénitents.
Lors de son voyage en France Jean-Paul II déclarait : « Nous avons plus que jamais besoin de son témoignage ».

mardi 17 novembre 2009

Pourquoi aller à l'Eglise ? de timothy Radcliffe



POURQUOI ALLER A L’EGLISE ? : L’EUCHARISTIE,
UN DRAME EN TROIS ACTES.
PARIS, LE CERF, 2009.
292 pages. 20 euros.


« Pourquoi aller à l’Eglise ? ». Le Père Timothy Radcliffe répond à cette question avec son humour anglo-saxon tout en soulignant l’enjeu capital : « L’Eglise nous ouvre des chemins d’humanité que nous ne pourrions pas trouver ailleurs ». Avec une verve constante, il commence par décrire la désaffection des célébrations dominicales. Ceci lui permet de redire quelques vérités sur l’Eucharistie qui n’est ni un spectacle, ni un acte mémoriel, mais bien un « drame » qui se joue au cœur de la foi. Conjuguant récits personnels et textes bibliques, l’auteur relate pas à pas les différentes étapes de la célébration pour en révéler le sens.
Livre vivifiant et généreux, qui ouvre des perspectives pastorales et permet un approfondissement personnel. Sans nier les difficultés de compréhension et d’adhésion au « mystère », l’auteur rappelle avec tendresse et pédagogie l’enjeu de l’Eucharistie et de la fidélité des chrétiens aux sacrements : « Ses dons, Dieu nous les donne à travers la lente transformation de qui nous sommes : travail divin, silencieux et sans tapage, qui nous recrée hommes et femmes de foi, d’espérance et de charité »