mardi 31 octobre 2017

Jésus : l'encyclopédie

Jésus : L'encyclopédie 
sous la direction de Joseph Doré
Paris, Albin Michel, 2017. 843 pages.


Présentation de l'éditeur

Les éditions Albin Michel publient une nouvelle grande encyclopédie sur Jésus qui se veut à la croisée des connaissances contemporaines par la diversité des contributeurs.

Si Jésus apparaît comme une figure éminente dans l'histoire de l'humanité, sa vie, ses actes et son message réels demeurent paradoxalement assez méconnus. Dans quel milieu a-t-il vécu, qu'a-t-il dit, fait et transmis ? Et que penser de la valeur historique des récits évangéliques, au-delà des discours dogmatiques et des strates culturelles accumulées depuis deux millénaires ? Conçue et dirigée par Joseph Doré, voici la grande synthèse inédite des données établies (ou discutées) par la recherche historique, qui répond sans tabou à toutes les interrogations du public. Outre une lecture critique des textes, elle propose aussi les regards croisés de philosophes, psychanalystes, écrivains et autres personnalités chrétiennes, juives, musulmanes, athées et agnostiques. Un ouvrage de référence sur un personnage unique, Jésus, qui garde son mystère et interroge chacun de nous sur le mystère qu'il est à lui-même.

Ce livre, exceptionnel, tant par son aspect que par la richesse de ses textes et de ses illustrations, constitue un formidable panorama des connaissances actuelles sur Jésus. Il fait le point sur les dernières découvertes archéologiques et présentent des points de vue à la fois bibliques, historiques et artistiques. On peut y voir diverses formes de textes  : récits, encadrés, tableaux, interviews et les illustrations sont nombreuses (environ 400). On est en présence d’un foisonnement de savoirs passionnants sur le Christ, qui unit et oppose les trois monothéismes et qui demeure une figure spirituelle fondatrice quoi que l’on puisse en dire  de notre monde occidental.


Les auteurs


Joseph Doré, directeur scientifique, 80 ans, est archevêque émérite de Strasbourg, et un théologien de réputation internationale, qui a longtemps dirigé des sociétés bibliques et revues universitaires. Il a aussi dirigé une grande collection théologique chez Desclée/Mame pendant trente ans, et publié plusieurs ouvrages pour le grand public, dont un Jésus expliqué à tous (Seuil, 2015). Christine Pedotti, coordinatrice, est une intellectuelle catholique connue pour sa défense des femmes et des laïcs dans l'Eglise. Ancienne éditrice chez Mame, elle a publié une trentaine d'ouvrages, dont La Bible comme un roman en deux tomes chez XO (2015, 2016).


Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mardi 24 octobre 2017

Nouveautés du mois d'octobre


NOUVEAUTES OCTOBRE 2017 : bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles.



CAZEAUX, Jacques. – La tunique sans couture. – Paris, Le Cerf, 2017. 298 pages.

DORE, Joseph (dir.). – Jésus : l’encyclopédie. – Paris, Albin Michel, 2017. 842 pages.


DUBOUCHET, Paul. - René Girard "cow-boy texan" : au fil de ses exploits. - Paris, L'harmattan, 2017. 176 pages.

EVAGRE LE PONTIQUE. – Chapitres sur la prière. – Paris, Le Cerf, 2017. 470 pages.

GREGOIRE DE NYSSE. 6 Lettre canonique. Lettre sur la pythonisse et six homélies pastorales. – Paris, Le Cerf, 2017. 290 pages.

GUILLEBAUD, Jean-Claude. – La foi qui reste. – Paris, L’iconoclaste, 2017. 241 pages.

MIMOUNI, Simon Claude. – Le judaïsme et les origines du christianisme. – Paris, Bayard, 2017. – 646 pages.

SESBOÜE, Bernard. – Introduction à la théologie : histoire et intelligence du dogme. – Paris, Salvator, 2017. 222 pages.

STEFFENS, Martin. – L’éternité reçue. – Paris, Desclée de Brouwer, 2017. 245 pages.

WENIN, André. – Psaumes censurés : quand la prière a des accents violents. – Paris, Le Cerf, 198 pages.


Publication : Claude Tricoire -  Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles.


vendredi 20 octobre 2017

Tu as couvert ma honte

Tu as couvert ma honte
Anne Lecu
Paris, Le Cerf, 2016. 145 pages.


Dans cet ouvrage qui est une qui est tout à la fois une étude et une méditation sur les différentes tuniques que portent les personnages bibliques. Anne Lecu relit pour nous la Bible de la Genèse à l’Apocalypse pour montrer comment le vêtement qui couvre la nudité de l’homme est une œuvre de miséricorde de la part de Dieu.

La honte abîme l'homme, elle le couche à terre. Dieu ne supporte pas la honte que l'homme peut éprouver devant Lui. Loin de le condamner ou de l'accuser, Dieu, au contraire, restaure l'homme qui ne craint pas de se tourner vers Lui. Il l'accueille avec tout ce qu'il est, clair ou obscur. En revêtant Adam d'une tunique de peau après la chute, Il recouvre sa honte. Dieu recouvre en nous ce qui n'est pas à son image, et restaure ainsi notre ressemblance à son image. La tunique dont Dieu nous revêt est peut-être celle que le Christ laisse à l'heure de sa mort, " sans couture, tissée d'une seule pièce à partir du haut ", métaphore de Sa miséricorde. Si Dieu lui-même couvre la faute de qui se tourne vers lui, l'accusateur n'a plus de prise, il a définitivement perdu. Un livre dans lequel Anne Lécu nous enseigne à vivre sans jugement et sans préjugé. Un livre pour vivre libéré, dans les pas des grandes figures bibliques délivrées par la miséricorde illimitée de Dieu.


Biographie de l'auteur

Dominicaine, Anne Lécu exerce la médecine en prison. Elle publie régulièrement des méditations sur le site Internet Signe dans la Bible et est l'auteur, au Cerf, Des larmes et Marcher vers l'innocence.

lundi 16 octobre 2017

Codex 5 - Luther et la Réforme : Entretien avec l'historien Hugues Daussy

https://youtu.be/eDGgzBhEyuY

Présentation du numéro de Codex automne 2017 sur la Réforme luthérienne, sa lutte contre la pratique des indulgences, sa rupture avec Rome et la diffusion de cette nouvelle doctrine dans la chrétienté. Dans l'Empire de Charles Quint religion et politique vont désormais s'affronter ; dans l'Europe chrétienne une longue guerre de religion commence : protestants contre catholique.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mardi 10 octobre 2017

André Louf (1929-2010)

Le chemin du cœur : l’expérience spirituelle d’André Louf (1929-2010)
Charles Wright
Paris, Salvator, 2017. 262 pages.

Présentation de l'éditeur
L'aventure a déserté le monde. La seule terre qu'il reste à arpenter, c'est celle de son cœur . Abbé du monastère trappiste du Mont des Cats, puis ermite, André Louf (1929-2010) fut l'un des pionniers de cette aventure intérieure. Cet ouvrage procède d'un long compagnonnage avec cette grande figure spirituelle de l'Occident. Ce n'est pas une biographie « pieuse », mais le récit d'un itinéraire d'homme, avec ses lignes courbes, éperonné par ces interrogations : Dieu peut-il vraiment combler une vie ? Comment apprivoiser nos désirs ? À quoi sert la prière ? Quel est le secret de l'amour humble ?  Allant là où André Louf a vécu (monastère du Mont-des-Cats, monastère de Sainte Lioba, s'appuyant sur des témoignages, sources inédites, notamment le journal spirituel où André Louf révèle ce qu'il a de plus intime - son dialogue avec Dieu -, ce livre nous livre nous fait entrer dans tout ce qui fit la vie de ce moine ouvert au monde, ouvert à ses contemporains, mais surtout ouvert à l’action de Dieu..

À travers l'existence de cet orfèvre de l'intériorité, retracée avec sensibilité, et dont le récit se lit avec bonheur,  l'ouvrage balise les chemins vers « la vie vivante » et vers le cœur profond : ce lieu de Dieu où la grâce, la paix et la joie coulent de source en chacun de nous. On saura donc gré à l’auteur de nous faire découvrir un de ses géants de la vie spirituelle de notre siècle

Biographie de l'auteur
Historien de formation, Charles Wright a été plume d'un ministre, éditeur, journaliste, avant de devenir novice dans un monastère cistercien. Il a notamment publié À quoi servent les moines ? (Éditions François Bourin, 2011) et Casanova ou l'essence des Lumières (Éditions Bernard Giovanangeli, 2008, Prix Guizot de l'Académie française).


Qui était André Louf ?

 «J'étais à genoux dans les stalles de l'abbatiale quand j'ai compris comme une évidence l'amour infini de Dieu pour moi. Ce fut une expérience bouleversante, comme si Dieu avait voulu me montrer son vrai visage () À partir de ce jour-là, j'ai compris que Dieu dépasse infiniment ce que l'on peut dire de lui. »
Cette expérience de foi, Dom André Louf n'aura cessé de la partager à un large public dans de nombreux ouvrages (1). Associée à une vision renouvelée de la vie monastique et parfois décapante pour son temps, elle l'a imposé comme l'une des grandes figures spirituelles de l'époque contemporaine.

Né en 1929 à Louvain (Belgique), Dom André Louf parlait de la vocation monastique comme d'un « coup de foudre ». Il entre au Mont-des-Cats à 20 ans, passe quelques années à Rome pour des études à l'Institut biblique pontifical, jusqu'à la « surprise » de 1963. À 33 ans, le jeune moine est élu abbé alors que l'âge requis pour occuper cette fonction est de 35 ans. Il tiendra cette charge pendant trente-cinq ans, au fil des évolutions de l'Eglise et de Vatican II. Elle le mène presque naturellement à l'accompagnement spirituel et lui fait définir les trois étapes de l'itinéraire de l'âme vers Dieu : active, passive et unitive.
Dom André Louf ne faisait pas mystère des crises passagères que peut connaître toute vie de foi. Ses conseils et la précieuse sérénité que dégageait son visage apaisé étaient très prisés des chrétiens. Depuis 1998, il avait réalisé son rêve de jeunesse en allant vivre dans un ermitage, construit pour lui par les frères et sœurs au monastère bénédictin de Saint-Lioba, près d'Aix en Provence.
Cet érudit, connaisseur d'une quinzaine de langues anciennes et modernes, continuait cependant à sillonner la France pour des conférences et à mener ses travaux de traduction des mystiques flamands et des pères spirituels des premiers siècles. En 2004, il avait été choisi par Jean-Paul II pour rédiger le Chemin de Croix du Colisée.


(1)  Notamment Au gré de sa grâce (DDB) ; L'humilité (Parole et Silence)  Dieu intime (Bayard) et Initiation à la Vie spirituelle (Parole et Silence, 2008).

Sources diverses dont journal La Croix (14 juillet 2010)

Principales œuvres d’André Louf

Seigneur apprends-nous à prier, Bruxelles, Lumen vitae, 1972.
La voie cistercienne. À l’école de l’amour, Paris, Desclée de Brouwer, 1980.
Seul l’amour suffirait – Commentaires d’Évangile, pour les années A, B, C, Paris, Desclée de Brouwer, 1982-84.
Au gré de sa grâce – Propos sur la prière, Paris, Desclée de Brouwer, 1989.
La grâce peut davantage – L’accompagnement spirituel, Paris, Desclée de Brouwer, 1992.
Heureuse Faiblesse – Commentaires d’Évangile, pour les années A, B, C, Paris, Desclée de Brouwer, 1996-98.
À la grâce de Dieu – Entretiens avec Stéphane Delberghe, Namur, Fidélité, 2002.
L'humilité, Paris, Parole et Silence, 2002.
Dieu intime, paroles de moines, Paris, Bayard, 2003.
Chemin de Croix du Colisée, Namur, Fidélité, 2004.
À l’école de la contemplation, Paris, Lethielleux, 2004.
L'œuvre de Dieu : un chemin de prière, Paris, Lethielleux, 2005.
Initiation à la vie spirituelle, Paris, Parole et Silence, 2008.
Saint Bruno et le charisme cartusien aujourd’hui, Paris, Parole et Silence, 2008.
S'abandonner à l'amour. Méditations à Sainte Lioba, Paris, Salvator, 2017 (texte établi par Charles Wright).

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque d'Aix et Arles

vendredi 6 octobre 2017

Dietrich Bonhoeffer et Hans von Donhanyi : des résistants sous Hitler

Des hommes peu ordinaires : Dietrich Bonhoeffer et Hans von Dohnany, résistants à Hitler dans l’Eglise et dans l’Etat «
Elisabeth Sifton et Fritz Stern
Paris, Gallimard, 2017.177 pages.


« Résister durant les douze années qu’a duré le IIIe Reich fut un drame plus profond et plus complexe que ce qui est généralement présenté » notent dans la préface de ce livre Elisabeth Sifton, fille du théologien protestant américain Reinhold Niebuhr, et Fritz Stern, dont les parents et grands-parents furent des proches de la famille Bonhoeffer.


Une résistance : « Au nom du caractère sacré de la loi et de la foi »

Il existe peu de témoignages pour dire la résistance de ces Allemands qui osèrent défier Hitler et son régime. Les églises elles-mêmes – catholiques et luthériennes – se sont trouvées divisées face à cette alternative : se soumettre ou résister. Parmi ces chrétiens qui franchirent le pas et se dressèrent cotre la tyrannie nazi, Dietrich Bonhoeffer et son beau-frère Hans von Dohnanyi le firent « au nom du caractère sacré de la loi et de la foi ». L’un d’eux,  pasteur et théologien protestant, est déjà bien connu, le second, avocat haut placé dans le contre-espionnage de l’armée allemande (reconnu comme « Juste parmi les nations »), reste inconnu du grand public.

Cet ouvrage montre que très vite Dietrich Bonhoeffer et Hans von Donhany, ainsi que Christine Bonhoeffer, épouse de Dohnanyi, prirent conscience de la « terrible barbarisation » et de la « dislocation sociale » de l’Allemagne quand Hitler devint chancelier, le 30 janvier 1933. Tous les deux de par leurs contacts – surtout avec les évêques anglais - avec les autres églises sont engagés dans le mouvement œcuménique naissant en Europe, ne pourront qu’être scandalisés par les programmes d’euthanasie des handicapés et par les lois antisémites, mises en place ; si quelques voix parmi les autorités catholiques et protestantes s’élèvent contre ce programme, certains évêques catholiques et pasteurs de l’Église évangélique allemande (EKD, fédération protestante créée en 1924) apporteront néanmoins leur soutien au régime.


Un but avoué : renverser Hitler

« Les chrétiens d’Allemagne sont placés devant la terrible alternative de souhaiter la défaite de leur pays afin que la civilisation chrétienne puisse survivre, ou de souhaiter la victoire de leur nation et détruire ainsi notre civilisation », écrit Bonhoeffer en juillet 1939 depuis New York où il donne des conférences. Avec d’autres confrères de l’église luthérienne il crée « l’église confessante » pour s’opposer au nazisme. En août 1940, le pasteur est interdit de parole en public dans toute l’Allemagne, en raison de son « activisme défaitiste ». Cela ne l’empêchera pas cependant de soutenir dans la clandestinité une activité pastorale pour tenter de faire comprendre en quoi le régime nazi n’a rien de chrétien ; en même temps il s’engage auprès de ceux qui veulent lutter contre Hitler et on retrouve sa trace dans les divers complots qui vont se succéder pendant toute cette période.
De son côté Dohnanyi (qui a une ascendance juive), est amené de par son métier d’avocat, son activité  au sein de l’Abwehr (service 'de contre-espionnage allemand) qui est alors dirigé par Canaris mettra toutes les informations de son service, toute sa compétence de juriste au service de la résistance. Malgré la surveillance policière, il parvient (son activité »est digne d’un roman d’espionnage !) à tisser des liens entre les différents groupes de résistants – officiers de la Wehrmacht, avocats en contact avec l’étranger ou dirigeants socialistes – en vue d’un complot pour renverser Hitler et espérer que les Alliés accepteront de signer une paix avec une Allemagne dotée d’un nouveau régime.
Mais le drame se dénoue le  5 avril 1943 : la Gestapo les arrêta tous les trois: Christine fut relâchée un mois plus tard, mais Bonhoeffer et von Donhnanyi resteront en prison jusqu’en avril 1945. Malgré les interrogatoires, malgré un régime pénitentiaire de plus en plus dur ils resteront fidèles à leurs idéaux et à leur foi. Ils  furent exécutés en avril 1945, quelques semaines avant la capitulation de l’Allemagne par la seule volonté du Fuhrer

Il faudra attendre des années à l’Allemagne pour reconnaître que tous ceux qui s’étaient opposés à Hitler et à son régime n’étaient pas des traitres  Il faudra attendre des années pour qu’ils soient réhabilités .


Églises luthériennes d'Allemagne face au nazisme


Les Églises luthériennes d'Allemagne ont été confrontées au nazisme dès 1920 et ce jusqu’en 1945. Certains partisans de la première heure d’ Hitler  étaient membres des églises luthériennes. Ces « Chrétiens allemands » militant pour un « christianisme positif » pensaient unir les valeurs du national-socialisme et du christianisme et créèrent en 1933 l’église évangélique allemande. La majorité des dirigeants des Eglises luthériennes restèrent fidèles au régime hitlérien durant toute son existence. Seule une minorité regroupée autour de quelques pasteurs dans « l’Eglise confessante » fut une des composantes actives de la résistance allemande au nazisme.


Publication ; Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles



mercredi 4 octobre 2017

Fermeture bibliotheque


LA BIBLIOTHEQUE DIOCESAINE SERA FERMEE LE VENDREDI 6 OCTOBRE 2017


ILN'Y AURA PAS DE PERMANENCE LE SAMEDI MATIN 7 OCTOBRE