mercredi 28 décembre 2016

Interpréter un tableau religieux : Ancien Testament



Décoder un tableau religieux : Ancien Testament
Eliane et Régis Burnet
Paris, Le Cerf, 2016. 152 pages.

Comment décrypter les scènes de l'Ancien Testament si souvent représentées dans la peinture occidentale ? Comment reconnaître les symboles essentiels et propres à chaque épisode biblique ? Comment apprécier la richesse des interprétations qu'offrent Michel-Ange, Rembrandt, Le Caravage, Poussin ?

Voici seize études correspondant aux seize récits les plus représentés de l'Ancien Testament : d'Adam et Eve à Jonas et le poisson, en passant par le déluge, la tour de Babel, Abraham et Isaac, Moïse sauvé des eaux, David et Goliath, Judith et Holopherne, Suzanne et les vieillards... Les auteurs présentent les oeuvres les plus célèbres dans leur contexte religieux et artistique.
Des catacombes romaines aux collages d'Ernest Pignon-Ernest, une histoire culturelle mise à la portée de tous.

Eliane Burnet, docteur en esthétique, professeur à l'université de Savoie, et, Régis Burnet, ex-élève de l'Ecole normale supérieure, professeur à l'université catholique de Louvain, nous entrainent dans l'analyse des seize scènes de l'Ancien Testament, souvent présentes dans la peinture occidentale mais que l’on a oublié de nos jours et dont les noms de ces grands peintres ne sont connus que par une minorité de personnes.

Ce sont la création d'Adam, le péché originel, le Déluge, la Tour de Babel, l'hospitalité d'Abraham, le sacrifice d'Isaac, l'échelle de Jacob, la lutte de Jacob avec l'ange, Moïse sauvé des eaux, Moïse et les tables de la loi, David et Goliath, Tobie et l'ange, Judith et Holopherne, Job et sa femme, Suzanne et les vieillards, Jonas et le gros poisson. Parmi les œuvres utilisées, comme support d'analyse : Adam et Eve de Lucas Cranach l'Ancien, la Tour de Babel de Pieter Bruegel l'Ancien, le Sacrifice d'Isaac de Rembrandt, le songe de Jacob de Nicolas Dipre, la lutte de Jacob et l'ange d'Eugène Delacroix, etc. Les plus grands peintres ont mis la Bible en images pour notre plus grand bonheur et chacun offre, selon sa sensibilité, une lecture personnelle de ces grands textes bibliques.

Le lecteur peut à loisir s’attarder sur chaque tableau pour en lire, au-delà du commentaire des auteurs de magnifique ouvrage, pour en ressentir également le message que les peintres en donnent.
C’est un ouvrage à recommander en ce temps de fin d’année : petits et grands y trouveront de quoi satisfaire leur curiosité et pénétrer plus avant dans la richesse des textes de l’Ancien Testament.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles


mardi 20 décembre 2016

Les voeux de la Bibliothèque diocésaine


Pour les fêtes de Noël la bibliothèque diocésaine vous souhaite un Noël de Joie et de Paix !


Et pour la nouvelle année 2017 :

"Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns. Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier. Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants. Je vous  souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir. Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence et aux vertus négatives de notre époque. Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l'aventure, à la vie, à l'amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille. Je vous souhaite surtout d'être vous, fier de l'être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable."


Jacques Brel en 1968

vendredi 16 décembre 2016

VACANCES DES NOËL


La bibliothèque diocésaine sera fermée pendant les fêtes de Noël à partir du vendredi 23 décembre 2016 à midi jusqu'au 02 janvier 2017!

jeudi 15 décembre 2016

Partager l'Évangile avec les plus fragiles

Dominique Fontaine, L'Évangile entre toutes les mains, préf. de Mgr Jacques Blaquart, Paris : les Éd. de l'atelier, Secours catholique Caritas France, 2016, 153 p., 10 €.
Partout en France, des groupes de partage biblique s'organisent avec des personnes en situation précaire. Ainsi, dans cet ouvrage, le père Dominique Fontaine, aumônier général du Secours Catholique, réunit des exemples de ces partages.
Trente textes ont été choisis, pour la plupart dans les Évangiles. Trois appartiennent à l'Ancien Testament, deux aux Actes des Apôtres, le dernier est extrait de la Lettre de Jacques. Le texte biblique est cité dans la nouvelle traduction liturgique de la Bible. Ensuite, chaque passage est commenté par un groupe différent, l'échange entre les participants étant suivi d'une rapide présentation du groupe. Le père Dominique Fontaine approfondit enfin rapidement le message du texte et ce qui ressort du partage. Pour chaque texte, l'ensemble tient en quatre pages.

Des méthodes de lecture pour partager en groupe

Au-delà de la transcription du partage biblique lui-même, l'intérêt de cet ouvrage réside dans la présentation des méthodes de lecture priante que l'on peut utiliser en groupe avec des personnes non rompues à cet exercice : la lectio divina, la lecture pas à pas, la parole incarnée, la méthode Diaconia, la lecture gestuée. Par ailleurs, les textes, bien choisis pour leur représentativité des paroles et des actes de Jésus, et les commentaires assez simples destinent ce livre aux lecteurs qui découvrent la foi chrétienne et la Bible.

Hélène Biarnais
médiathèque du diocèse de Gap et d'Embrun

mercredi 14 décembre 2016

Zachée ou l'accueil du salut par Pierre Coulange

Zachée ou l’accueil du salut : une réflexion biblique sur l’extrême de la miséricorde
Pierre Coulange
Paris, Le Cerf, 2016. 250 pages.


Le livre

"Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison", dit Jésus à Zachée, le publicain honni, compromis avec l'occupant romain.

Cet épisode bien connu de l’Evangile de Luc et le préféré du Pape François est ici analysé non pas de manière classique mais Pierre Coulange le scrute avec force détails. On apprend beaucoup de choses en se plongeant dans cette lecture : non seulement il situe le personnage de Zachée dans le contexte socio-économique et .politique de l’époque, nous donne des renseignements sur la bourgade de Jérico et aussi sur la signification du sychomore
En mettant en relief les diverses interprétations des théologiens il se pose la question de savoir si Zachée était un « juste »  malgré son métier et ses richesses. Zachée malgré son statut était « un fils d’Abraham » comme le dit Jésus. Faut-il parler de conversion après la rencontre entre Jésus et ce publicain ? L’auteur fait également remarquer que Jésus qui monte à Jérusalem s’invite chez Zachée interrompant ainsi brusquement son voyage.
Pour Pierre Coulange cet épisode est « l’extrême de la miséricorde de Dieu » à l’égard de tous les exclus, à l’égard de tous ceux qui sont considérés comme pécheurs.
En s’attachant à nous dépeindre toutes les subtilités du texte, à montrer la charge symbolique des mots, la force des image, en inscrivant cet épisode de l’Evangile de Luc dans la logique des écrits néo-testamentaires l’auteur dévoile dans cet ouvrage passionnant toute l’expression de l’infinie miséricorde de Dieu à l’égard de tout homme.
Le livre de Pierre Coulange qui vient s’ajouter à la longue liste des ouvrages parus durant toute cette de la Miséricorde. Mais ne boudons pas le plaisir de revisiter une fois encore, et avec un éclairage nouveau, ce célèbre épisode de l’Evangile de Saint Luc.


Biographie de l'auteur

Docteur en théologie et auteur d'une thèse intitulée Dieu, ami des pauvres, Pierre Coulange est membre de l'Institut Notre-Dame de Vie et professeur au Studium de Venasque depuis 2005.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles 

jeudi 8 décembre 2016

« Par le goût des lettres et par les laborieux devoirs de l’enseignement »

(Ausone, Souvenirs aux professeurs de Bordeaux, traduction par Etienne-François Corpet)
Gaëlle Herbert de La Portbarré-Viard et Annick Stoehr-Monjou (ed.), « Studium in libris » : mélanges en l’honneur de Jean-Louis Charlet, coll. Etudes augustiniennes : série Antiquité (201). – Paris, Brepols, Institut d’Etudes augustiniennes, 2016, 625 p. 80 €.
Le titre de ces mélanges est tiré des œuvres du poète Ausone (309-394), le goût des lettres et l’enseignement étant le lien entre les auteurs des contributions et Jean-Louis Charlet. Celui-ci est professeur de littérature latine tardive, médiévale et humaniste à l’université Aix-Marseille. Il est, parmi une œuvre considérable, l’auteur d’édition de Claudien (370-404) et de Niccolo Perotti (1430-1480). En outre, il a contribué aux mélanges offerts à Pierre Villard (à paraître aux Presses universitaires de Provence) par un article intitulé « Vin antique et vin moderne dans le De partibus aedium de F.M. Grapaldo ».
Les mélanges sont un genre littéraire permettant la publication d’études qui, malgré leur intérêt scientifique, ne trouveraient pas forcément d’éditeur ou de revue. Ils sont aussi un hommage à un enseignant quittant sa charge, pour des raisons d’âge par exemple. Ils sont également l’occasion de souligner les apports et hypothèses d’un chercheur. C’est le cas, ici, à la page XIII pour le début du Moyen Âge que « Jean-Louis Charlet […] fait débuter, comme Paul-Albert Février, dans la première moitié du VIIIsiècle ».

Le corps de saint Jules de Chaillol

Ici les études littéraires sous de multiples aspects touchent à l’histoire de l’Antiquité tardive et au Moyen Âge. Elles forment les 629 pages de ce volume des Études augustiniennes publié par Brepols. Parmi les 35 textes, nous en retenons un en particulier. Il s’agit de celui de Jean Guyon (p 313-334) sur « Un ‘corps saint’ des catacombes transféré en 1863 de Rome à Chaillol (Hautes-Alpes) ». L’auteur est membre de la commission pontificale d’archéologie sacrée et a participé, notamment, à Cathédrales de Provence.
Jean Guyon a interrogé « l’installation des restes du ‘martyr’ dans l’église » de Saint-Pierre de Chaillol. Son texte rencontre le temps des martyrs chrétiens à Rome, du moins tel que pensé au XIXsiècle, l’époque moderne avec « l’histoire des reliques de Iulius depuis leur découverte dans les années 1691-1716 », et celui de « la piété du XIXsiècle mais aussi de la dévotion immuable dont il a été entouré à Chaillol pendant un siècle environ ».

Luc-André Biarnais
archiviste du diocèse de Gap et d'Embrun

lundi 5 décembre 2016

Bible : les récits fontateurs

Bible : les récits fondateurs
Texte de Frédéric Boyer ; illustrations de Serge Bloch
Paris, Bayard, 2016.

Bible - Les récits fondateurs : c’est un livre et un dessin animé qui racontent se proposent de reprendre dans une facture moderne les trente-cinq  des plus grands récits de l’Ancien Testament… C’est le résultat du pari audacieux d’un auteur et d’un illustrateur, Frédéric Boyer et Serge Bloch, qui offrent ici une vision totalement inédite de cette œuvre fondatrice.

Raconter la Bible, c’est raconter un univers lointain mais également le monde dans lequel nous vivons. En effet on y parle migrations, guerres, amours et pouvoir, on y lit fratricide, jalousie, trahison, mort…De Noé à Moïse, du Jardin d’Eden à la chute de Sodome, du meurtre d’Abel au jugement de Salomon, la Bible raconte non plus une histoire du passé mais nous renvoie à notre histoire en tant qu’individu et en tant que société.

Dans ce livre, il y a toutes les histoires que nous rencontrons au jour le jour dans l’actualité. Elles racontent le mystère du peuple, son drame au sein de l'histoire du monde. Et au-delà il y a le chemin de l'espoir. De la Genèse au Livre de Daniel, voici trente-cinq récits bibliques extraits de l'Ancien Testament avec ses scènes inoubliables, ces personnages de légende comme vous ne les avez jamais lus ni vus ! S'adressant à toutes les générations et à tout public, ces histoires marquées par la puissance des textes de Frédéric Boyer et la modernité des illustrations de Serge Bloch racontent le monde dans lequel nous vivons et tentent de répondre aux grandes questions que se pose l'homme aujourd'hui

« Bible – les récits fondateurs », dans sa version livre ou sa version animée, s’adresse à tous, du plus petit au plus grand, du plus novice au plus expert. C’est une œuvre graphique contemporaine novatrice qui n’est pas sans rappelé les livres de « l’Histoire sainte » de jadis et  dont la profondeur et la poésie se partagent entre plusieurs générations. La Bible, telle que vous ne l’avez jamais lue, vue et entendue !

Un cadeau de choix à offrir pour les fêtes de Noël !


Biographie des l'auteurs

Frédéric Boyer : Né à Cannes en 1961, écrivain, traducteur et spécialiste des textes bibliques, il est également l'auteur de nombreux livres aux éditions P.O.L. (poèmes, récits, essais et traductions). Directeur littéraire des éditions Bayard, il a notamment codirigé la nouvelle traduction de la Bible, associant des spécialistes des textes et des langues bibliques à des écrivains contemporains (Bayard, 2001).

Serge Bloch : Né à Colmar en 1956, il est auteur et dessinateur pour l'édition, la presse ou la communication. Ses dessins sont publiés dans le Washington Post, Chicago Tribune, NY Times, Time magazine, Suddeutsche Zeitung, I'Obs... Il est l'auteur et ou illustrateur de "Moi, j'attends", "La grande histoire d'un petit trait", de "L'ennemi"... Il vit à Paris et à New York.



Source : les éditeurs

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

dimanche 4 décembre 2016

Une monographie sur Baratier

Baratier sans Barat, L’Argentière-La Bessée, Éditions du Fournel, 2016, 197 p.
« La vie est un stage d’amour où il faut apprendre à aimer tout simplement ». Cette citation du père Jules Reymond, vicaire paroissial à partir de 1968 et curé de 1987 à 2001, illustre le portrait de cette personnalité marquante de Baratier, de l’Embrunais et du diocèse. Cette phrase pourrait caractériser ce livre de passionnés de leur commune.
Le livre que nous offre Baratier est un livre de mémoires. La première est celle d’un passé lointain avec ce que nous dit l’archéologie de l’Antiquité, les cadastres de 1484 et 1674, les crises de 1585, 1692 et de la Révolution française. C’est ensuite la mémoire enfouie mais que les plus anciens connaissent par leurs parents et grands-parents : la fin du XIXsiècle et le début du suivant.

Une mémoire vive

C’est la mémoire vécue qui tient la partie la plus importante du livre avec, par exemple, les derniers pèlerinages au Clos-du-Laus (p 134) et la fête patronale de Saint-Chaffrey (p 136-138). Parmi les portraits de personnalités, notons ceux de Mgr Auguste Bonnabel (p 60) et du père Jules Reymond (p 181). La liste des curés depuis le début de ce siècle a été publiée (p 165) à partir des renseignements fournis par les archives diocésaines :
Père Félix Caillet (2001-2003)
Jean-Pierre Oddon (2004-2013)
André Bernardi (depuis 2013).