jeudi 19 avril 2018

Livres : Nouveautés avril 2018


NOUVEAUTES AVRIL 2018


ACBEF (ASSOCIATION CATHOLIQUE FRANÇAISE POUR L’ETUDE DE LA BIBLE). – Paul et son Seigneur : trajectoires christologiques des épîtres pauliniennes. - . – Paris, Le Cerf, 2018. 468 pages.

BRAGUE, Rémi. –Sur la religion. – Paris, Flammarion, 243 pags.

CONFERENCE DES EVEQUES DE France. – Lutter contre la pédophilie : repères pour éducateurs. – Paris, Bayard, Cerf, Mame, 2017. 72 pages.

FRANÇOIS (Pape). – Gaudete et Exsultate : Exhortation apostolique sur l’appel à la sainteté. – Paris, Parole et Silence, 2018. 122 pages.

GANOCZY, ALEXANDRE. – Théologie et modernité : une introduction à la pensée de Wolfart Pannenberg. – Paris, Le Cerf, 2018. 240 pages.

JERÔME. – Douze homélies sur des sujets divers. – Paris, Le Cerf, 2018. 234 pages.

MALDAME, Jean-Michel. – Monothéisme et violence : l’expérience chrétienne. – Paris, Le Cerf, 2018. 207 pages.

MEIER, John P. – Un certain juif Jésus : les données de l’histoire. V. Enquête sur  l’authenticité des paraboles. – Paris, Le Cerf, 490 pages.ROUILLE d’ORFEUIL, Matthieu. – Des personnages en quête d’Auteur : une histoire de la charité. – Paris, Le Cerf, 2018. 300 pages.


STEINSALTZ, Adin Even-Israël. – Laisse mon Peuple apprendre. – Paris, Le Cerf, 2018. 282 pages.

TILLICH, Paul. – Religion biblique et recherche de la réalité ultime. – Paris, Le Cerf, 2017. 135 pages.


Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mardi 17 avril 2018




BIBLIOTHEQUE DIOCESAINE DE MARSEILLE LISTE DES NOUVEAUTES AVRIL 2018
 
 
 
 
 
 
 
 
                       
 
1 Monde de la Bible
 
ACFEB : Paul et son Seigneur : trajectoires christologiques des épîtres pauliniennes : [actes] du 26ème Congrès de l’Association catholique française pour l’étude de la Bible, Angers, 2016 : (Lectio Divina ; 271), Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 468 p.
 
Andreas Dettwiller, éd. : Jésus de Nazareth : études contemporaines : (Le Monde de la Bible ; 72) : Genève : Labor et Fides, 2017 ; 300p.
 
John P. Meier : Un certain juif Jésus, les données de l’histoire : 5 : enquête sur l’authenticité des paraboles : (Lectio Divina) : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 490 p.
 
 
 
2 Histoire
 
Patrice Faure, Nicolas Tran, Catherine Virlouvet : Rome Cité universelle : de César à Caracalla : 70 av. J.C. – 212 ap. J.C. : (Mondes anciens), Paris : Belin, 2018 ; 871 p.
 
Peter Frankopan : Les routes de la soie : histoire du cœur du monde : Paris : Editions Nevicata : 2017 ; 731 p.
 
Anne Lehoërff : Préhistoires d’Europe : de Neandertal à Vercingétorix
: 40 000 – 52 avant notre ère :  (Mondes anciens) : Paris : Belin, 2016 ; 604 p.
 
 
 
 
3 Patristique et Spiritualité
 
Jérôme : Douze homélies sur des sujets divers : (Sources chrétiennes ; 593) : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 234 p.
 
Martin de Braga : Œuvres morales et pastorales : (Sources Chrétiennes ; 594) : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 367 p.
 
Elisabeth Boncour, Pierre Gire et Eric Mangin : Maître Eckhart : une écriture inachevée : Grenoble : Jérôme Million, 2017 ; 300 p.
 
Maurice Zundel : Je ne crois pas en Dieu, je le vis : Paris : Editions le Passeur, 2017 : 278 p.
 
 
 
4 Philosophie
 
Rémi Brague : Sur la religion : Paris, Flammarion, 2018 ; 243 p.
 
Françoise Dastur : Figures du néant et de la négation entre orient et occident : (Encre Marine) : Paris : Les Belles-Lettres, 2018 ; 218 p.
 
Michel Maffesoli : Etre postmoderne : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 248 p.
 
Noémie Pizarroso-Lopez : Ignace Meyerson : (Figures du Savoir) : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 253 p.
 
 
5. Religions
 
Galeb Bencheikh : Petit manuel pour un Islam à la mesure des hommes : Paris : Je Lattès, 2018 ; 189 p.
 
Louis Frédéric : Le nouveau dictionnaire de la civilisation indienne : (Bouquins), 2 vols. : Paris : Robert Laffont, 2018 ; 975-954 p.
 
Adin-Evren Israël Steinsaltz : Laisse mon peuple apprendre : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 282 p.
 
Asma Lamrabet : Femmes et Hommes dans le Coran : quelle égalité ? : Beyrouth : Al-Bouraq, 2012 ; 194 p.
 
Dominique et Marie-Thérèse Urvoy : Enquête sur le miracle Coranique : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 207 p.
 
 
 
 
6. Théologie
 
Xavier Debilly : La théologie au creuset de l’histoire : Marie-Dominique Chenu et son travail avec la Mission de France : (Cogitatio Fidei ; 304) : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 562 p.
 
Emmanuel Durand : Jésus contemporain : christologie brève et actuelle : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 329 p.
 
Alexandre Ganoczy : Théologie en modernité : une introduction à la pensée
De Wolfhart Pannenberg : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 240 p.
 
Jean-Michel Maldamé : Monothéisme et violence : Paris : Editions du Cerf, 2018 ; 207 p.
 
 
 
 
 
 

mardi 10 avril 2018

Les Evangiles apocryphes


LES EVANGILE APOCRYPHES : UNE ENQUETE SUR UN CONTINENT DISPARU


Le numéro de Codes du numéro 7 (printemps 2018) nous fait pénétrer plus avant ans le monde des évangiles apocryphes.
Ce dossier démystifie quelque peu cette littérature tout en tout montrant ce qu’elle peut nous apprendre sur les premières communautés chrétiennes.

Le mot apocryphe vient du grec apokruphon qui signifie caché ou secret. A l’origine il désignait des écrits  qui voulaient transmettre des révélations sur la vie de Jésus, des révélations transmises à l’un ou l’autre des disciples après sa résurrection mais le plus souvent dans une perspective gnostique. C’est quand l’Eglise a établi le canon des Ecritures que ce terme est apparu. Ces écrits ont été laissés de côté par les Pères de l’Eglise. Ces premiers écrits ont été rédigés t pour la plupart entre le IIè et le IVè siècle par les premières communautés chrétiennes d’où leur valeur historique.

Ces textes ont fait leur apparition tardivement  puisqu’ils ont été découverts par les Britanniques en Egypte. En 1945 des cahiers sont mis à jour dans une grotte près de Nag Hammadi : on découvre une véritable bibliothèque gnostique. En 1952 d’autres manuscrits se font jour. Ce n’est qu’à partir de 1970 que les chercheurs se mettent à étudier ces manuscrits.  Si certains se révèlent comme une littérature populaire qui brode sur la vie de Jésus et sa famille, d’autres (Evangile de Thomas, de Philippe, de Marie) nous révèlent une littérature gnostique concurrente des textes officiels de l’Eglise. D’autres écrits se veulent hagiographiques sur la vie des apôtres sous formes d’ « actes »

Les apocryphes se démarquent des évangiles canoniques. Se sont parfois des paroles de Jésus qui sont rapportées ou des méditations. Le tout se veut au service de la foi. Leur intérêt réside alors dans le ce que l’on peut savoir de la littérature chrétienne des premières communautés chrétiennes. Même si parfois la vérité historique est douteuse il est manifeste qu’à cette époque il existait une quête spirituelle. Elle nous renseigne aussi sur ce qui faisait la mentalité de l’époque : ferveur des chrétiens, inquiétude sur les fins dernières et aussi sur les débats théologiques qui se font jour sur la personne même de Jésus. Ces documents nous montrent le visage d’une Eglise plurielle, traversée de multiples caractéristique locaux avant son unité autour de Rome.

Bien qu’ils aient été écartés du canon des Ecritures telles que nous les connaissons aujourd’hui les Pères de l’Eglise ne les ont pas ignorés pour autant. On en trouve des traces dans Justin, Clément d’Alexandrie ou Tertullien soient pour appuyer leurs propos ou les réfuter.  S’ils furent ignorés par la suite c’est parce qu’ils furent perdus ou qu’ils ont cessé d’être recopiés. Malgré tout ils vont encore manifester leur influence notamment dans l’art, ans l’hagiographie (ainsi la Légende dorée de Jacques de Vorigine),dans la littérature (la Divine Comédie de Dante).

Aujourd’hui alors que tout le monde peut lire ces écrits et c’est toute une littérature qui s’empare de ces écrits (par exemple de Da Vinci Code de Dan Brown). Le monde du cinéma n’étant pas en reste avec le film Marie Madeleine sorti sur les écrans fin février.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles


jeudi 5 avril 2018

Maurice Bellet (1923-208)

MAURICE BELLET (1923-2018)

Maurice Bellet, explorateur de la foi

Prêtre et théologien formé à la psychanalyse, Maurice Bellet est mort jeudi 5 avril.

Il laisse une œuvre qui aura renouvelé la spiritualité chrétienne.
Il était une figure proche, créative, mais aussi critique et exigeante du christianisme contemporain. Auteur d’une trentaine de livres, animateur de nombreux groupes, conférencier infatigable, Maurice Bellet, 94 ans, est décédé jeudi 5 avril d’un AVC, à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. Prêtre, philosophe, théologien, poète à ses heures, il fut l’un des premiers à établir un pont entre la psychanalyse et l’Évangile. De cette rencontre, il puisa des mots nouveaux pour dire la foi chrétienne dans un monde sorti du giron de l’Église.
Pour retrouver le suc de la vie chrétienne, au lendemain de Vatican II comme de Mai 68, Maurice Bellet eut l’intuition rapide qu’une profonde mue était à entreprendre, et tout un discours de foi à revisiter. Il en livra un bel exercice dans Le Dieu Pervers (DDB, 1979), dans lequel il entreprit de déconstruire une théologie perverse où le « Dieu amour » était finalement devenu l’ennemi de l’homme.

« J’ai toujours su qu’il y avait une voie autre que celle d’une religion crispée »
Né en 1923 à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) de parents qui s’étaient rencontrés dans le mouvement du Sillon fondé par Marc Sangnier, Maurice Bellet se sentit toujours fils d’un christianisme incarné, généreux et fraternel. « J’ai toujours su qu’il y avait une voie autre que celle d’une religion crispée, sur la défensive, apeurée face à la critique et à la nouveauté », confiait-il (1). Dans les années 1960, alors qu’il prépare une thèse de philosophie sur « La fonction critique dans la certitude religieuse », il choisit d’être à la fois prêtre et psychanalyste. Ce double enracinement fit naître chez lui un style d’écriture singulier, où transparaît une écoute attentive des maux humains autant que spirituels. Ses livres s’enracinèrent dans ce creuset: la traversée de l’épreuve et de la maladie (L’Épreuve ou le petit livre de l’infinie douceur (DDB, 1992), La Traversée de l’en-bas (Bayard, 2005) ; la violence (Je ne suis pas venu apporter la paix… (Albin Michel 2009), le désir (La force de vivre (Cerf, 1990), La Chair délivrée (Bayard, 2015)…

Devant l’effacement du christianisme, sa réduction à un héritage culturel ou son repli identitaire, Maurice Bellet n’évitait pas la rudesse de l’enjeu. « Ce que nous avons à craindre, c’est la disparition du christianisme. Précisons de la foi chrétienne. Car du christianisme il subsistera toujours au moins des traces culturelles (…) Mais les chrétiens auraient bien tort de croire que ce sauvetage culturel signifie un retour de la foi », prévenait-il (2).

À ses yeux, l’issue n’était pas à chercher ailleurs que dans la constance d’une « foi critique ». Il plaidait pour la réforme de l’institution ecclésiale et l’élaboration d’une « saine théologie ». Il invitait à « avoir foi en la foi », « car la foi n’est pas seulement croire « des choses », y compris des choses divines; c’est faire fond sur cette relation où foi, espérance et charité ne font qu’un ».

Source : Journal La Croix (5/04/2018)

1)   La Vie, 2 novembre 2006. 2) La Croix du 14 décembre 2007.


Les œuvres de Maurice Bellet à la Bibliothèque diocésaine d’Aix


Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles