vendredi 29 mars 2019

Correspondance Marie Noël - Abbé Mugnier


J’ai souvent de la peine avec Dieu : Correspondance – Suivie de « Ténèbres »
Marie-Noël ; sous la direction de Xavier Galmiche
Paris, Le Cerf, 2017. 406 pages.


« Ah ! Monsieur l’Abbé, quelle peine je me serai donnée pour sauver ma foi, pour excuser Dieu du Mal du monde ! Grâce à Vous qui m’avez libérée, je suis allée jusqu’au fond de ma nuit sans avoir peur et là j’ai trouvé, je ne sais comment, un petit chemin de bonne femme qui m’attendait pour me ramener sur la grand’route de Dieu ». (Marie Noël, 28 mars 1928).
Cette correspondance rassemble d’un côté la poétesse, Marie Noël (1883-1967), qui, à travers toute son œuvre  et dans la diversité des genres littéraires, aura surtout exprimé la peine d’une âme troublée par le tragique de l’existence humaine et par le spectacle d’une Création traversée par « Bien et Mal ensemble ». De l’autre, Arthur Mugnier, plus connu sous le nom d’abbé Mugnier (1853-1944), qui se voua « au culte des âmes et des lettres » (Paul Valéry) et qui fut le confesseur du tout-Paris. D’une Guerre mondiale à l’autre, ces quelque 200 lettres commentent vingt-cinq ans de vie culturelle, dans le style d’une tradition de correspondance dont la verve passe aussi par l’humour. Elles forment un document majeur sur la spiritualité et la trajectoire littéraire d’une femme écrivain redevenue source d’inspiration de nombreux lecteurs, et pour laquelle la conférence des évêques de France ont sollicité en février 2017 l’ouverture d’une cause de béatification.

Marie NOËL : poèmes, oeuvres et biographie


Marie NOËL (1883-1967)
Sa biographie

Marie Noël, de son vrai nom Marie Rouget, est une poétesse et écrivain française, née le 16 février 1883 à Auxerre, décédée le 23 décembre 1967. Elle est officier de la Légion d’honneur.
Elle est née dans une famille très cultivée et peu religieuse. Elle resta célibataire et s’éloigna très peu de sa ville natale. Sa vie ne fut pas si lisse pour autant : un amour de jeunesse déçu (et l’attente d’un grand amour qui ne viendra jamais), la mort de son jeune frère un lendemain de Noël (d’où son pseudonyme), les crises de sa foi… tout cela sous-tend une poésie aux airs de chanson traditionnelle. À sa mort, elle lègue son œuvre à la « Société des Sciences Historiques et Naturelles de l’Yonne ». Cette société savante (fondée en 1847) gère et étudie son œuvre à travers de nombreuses publications.
Femme passionnée et tourmentée, elle n’est souvent connue que pour ses œuvres de « chanson traditionnelle », au détriment de ses écrits plus sombres, dont la valeur littéraire et la portée émotive sont pourtant bien plus fortes. Citons à titre d’exemple le poème pour l’enfant mort, véritable « hurlement » (titre d’un autre de ses poèmes) d’une mère écartelée entre sa souffrance quasi animale et sa foi en Dieu, appelant à l’acceptation (Marie Noël était profondément catholique). Le déchirement entre foi et désespoir, qui culmine dans un cri blasphématoire aussitôt repenti, est ici particulièrement poignant.
Elle fut une grande amie de Léon Noël (1888-1987), homme politique français, Ambassadeur de France, Président du Conseil Constitutionnel (sans lien de parenté).
Elle a obtenu en 1962 le Grand Prix de poésie de l’Académie française.

Source : Wikipédia 
Ses œuvres
Recueil : ‘Chants de la Merci’
Poèmes de lait
Recueil : ‘Chants des Quatre-Temps’
Chant d’enfant
Recueil : ‘Chants des temps irréels’
Source
Recueil : ‘Chants d’arrière-saison’
Chant de la pauvresse
Chant du chevalier
Crépuscule
La mort et ses mains tristes
L’Ïle
Recueil : ‘Chants et Psaumes d’automne’
Chant au borde de la rivière
Chant dans la vent
Chant d’une nuit d’été
Chèvre-feuille
M’en allant par la bruyère
Recueil : ‘Les Chansons et les Heures’
Chanson
Chant de Noël
Chant de nourrice
Chant de Pâques
Chant de rouge-gorge
Les chansons que je fais, qu’est-ce qui les a faites ?
Mon bien-aimé s’en fut chercher l’amour
Petite chanson
Prière du pète
Ronde
Berceuse de la Mère-Dieu
Chant de la Source
Danse
Sans repos

Biographie de l’abbé Arthur Mugnier (1853-1944)


Arthur Mugnier, plus connu sous le nom d’abbé Mugnier (1853 – 1er mars 1944), est un prêtre catholique célèbre pour avoir participé pendant très longtemps à la vie mondaine et littéraire parisienne. Il est l’auteur d’un Journal, tenu de 1879 à 1939, dans lequel il évoque ses rencontres avec les écrivains de son temps, parmi lesquels Huysmans, dont il relate la « conversion ».
Après des études au Petit Séminaire de Nogent-le-Rotrou, Arthur Mugnier poursuivit sa formation à Paris, au séminaire de Saint-Sulpice.
Une fois ordonné prêtre, Arthur Mugnier devint le directeur spirituel du Tout-Paris intellectuel et mondain pendant plusieurs dizaines d’années. Admiré par Proust, Morand ou Valéry, celui qu’on surnommait le « confesseur du Tout-Paris », ou encore le « confesseur des duchesses », ramena Huysmans, parmi d’autres, à la foi catholique. Il était aussi un fervent lecteur de Chateaubriand et se déclarait nostalgique de l’Ancien Régime, tout en étant partisan de la messe en français. Connu pour son allure de curé de campagne, avec sa soutane élimée et ses souliers à bout carré, célèbre pour ses bons mots et ses répliques à l’emporte-pièce, il écrivit un Journal qui couvre une période de 60 ans. 
Source : Wikipédia

Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

Aucun commentaire: