Surpris par la Joie : le profil de mes jeunes
années
Clive Staple Lewis
Le Mont-Pèlerin (Suisse), EditionsRaphaël, 2006. 305
pages.
Présentation du livre
« Chacun des pas que j’avais
fais, de l’absolu à l’essprit, et de l’esprit à l’absolu, et de l’esprit à
Dieu, avait été un pas vers le plus concret, le plus imminent, le plus
inéluctable. Avec chaque nouveau pas disparaissait une chance de prétendre que
mon âme m’appartenait. Accepter l’incarnation était un autre dans la même
direction… » (page 302).
« Je m’étais trompé en supposant que c’était la Joie elle-même que je
désirais. La Joie, considérée simplement comme un évènement survenant dans mes
pensées, ne s’avéra finalement aucune espèce de valeur. Toute valeur résidait
dans ce dont la Joie était le désir. » (page 282).
C.S. Lewis a été découvert en France grâce à au film
et à son livre Le monde de Narnia. Ici on est face au récit de sa conversion écrit
pour répondre à de nombreuses demandes pour savoir
comment il était passé de l’athéisme au christianisme. Il entreprend dès lors
d’écrire son autobiographie où la joie est le fil conducteur : une joie
trouvée dans son enfance irlandaise puis perdue au fil des années. Mais tout au
long de ses années il ne cessera sa quête pour la retrouver.
La jeunesse de l’auteur est peuplée de tout un monde
imaginaire, des contes et des mythes celtiques et nordiques. Au cours de ses
années de collèges il se laisse attirée par un surnaturel romantique ténébreux
et tourné vers l’occultisme qui lui font délaisser la foi de son enfance (sans
trop de regret comme il l’avoue lui-même). Au cours de ses années de collège,
d’étudiant il ne cessera pas de chercher cette Joie perdue, que ce soit dans
ses études et surtout dans ses nombreuses lectures. Au cours de ses années
comme étudiant en Angleterre (après une interruption due à la guerre de
1914-1918) il se tourne vers la philosophie qui lui apporte quelque réconfort
et qui conforte son athéisme.
Mais sa rencontre avec un futur grand de la
littérature anglaise J.R.R. Tolkien jouera un grand rôle : progressivement
il abandonne ses réticences face au christianisme et ébranleront ses certitudes
. Cette rencontre le conduira à la
source même de la Joie : « Ce
que j'avais tellement redouté m'arrivait enfin. « Pendant le trimestre de
la Trinité, en cette année 1929, je cédai, j'admis que Dieu était Dieu, je me
mis à genoux et je priai...
"Comme il l’admet il ne s’agit encore qu’une forme de théisme même s’il met
à fréquenter de manière assidue les offices anglicans. Il faudra encore quelque
temps pour qu’il puisse croire véritablement en Lui et surtout en l’Incarnation
de Jésus. Par la suite il deviendra un fervent défenseur du christianisme bien
que son ami Tolkien ait eu beaucoup de mal à admettre qu’il n’intègre pas le
catholicisme romain.
Biographie de l'auteur
Né à Belfast en 1898, Clive Staple Lewis fut
professeur de littérature du Moyen Age et de la Renaissance au Magdalen College
d'Oxford et à Cambridge. Il est mort à Oxford en novembre 1963. Elevé dans une
ambiance anglo-catholique, il s'est émancipé en se cultivant. A Oxford, il est
teinté de romantisme et tenté par l'occultisme. Mais il réagit et se veut
réaliste. En France, pendant la guerre de 1914, il se croit encore athée. Mais
il ne perd jamais le sens des valeurs les plus pures et il sait rester critique
à l'égard de lui-même. Peu à peu, par des chemins imprévus, il redécouvre la
foi en Dieu et finalement la foi au Christ. Sa vie privée a été traversée de
dures épreuves et de joies profondes, dont il a peu parlé, mais dont il suffira
de dire qu'il a accueilli les unes et les autres en conformité avec ses
convictions. C.S Lewis nous a laissé de brillants ouvrages de critique
littéraire ainsi qu'une très riche œuvre narrative. Toutefois le public
francophone l'a véritablement découvert au travers du Monde de Narnia, qui forme l'arrière-plan de sept chroniques pour
enfants.
Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
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