LES EVANGILE APOCRYPHES : UNE ENQUETE SUR UN CONTINENT
DISPARU
Le
numéro de Codes du numéro 7 (printemps 2018) nous fait pénétrer plus avant ans
le monde des évangiles apocryphes.
Ce
dossier démystifie quelque peu cette littérature tout en tout montrant ce qu’elle
peut nous apprendre sur les premières communautés chrétiennes.
Le
mot apocryphe vient du grec apokruphon qui
signifie caché ou secret. A l’origine il désignait des écrits qui voulaient transmettre des révélations sur
la vie de Jésus, des révélations transmises à l’un ou l’autre des disciples
après sa résurrection mais le plus souvent dans une perspective gnostique.
C’est quand l’Eglise a établi le canon des Ecritures que ce terme est apparu.
Ces écrits ont été laissés de côté par les Pères de l’Eglise. Ces premiers
écrits ont été rédigés t pour la plupart entre le IIè et le IVè siècle par les
premières communautés chrétiennes d’où leur valeur historique.
Ces
textes ont fait leur apparition tardivement
puisqu’ils ont été découverts par les Britanniques en Egypte. En 1945
des cahiers sont mis à jour dans une grotte près de Nag Hammadi : on
découvre une véritable bibliothèque gnostique. En 1952 d’autres manuscrits se
font jour. Ce n’est qu’à partir de 1970 que les chercheurs se mettent à étudier
ces manuscrits. Si certains se révèlent
comme une littérature populaire qui brode sur la vie de Jésus et sa famille,
d’autres (Evangile de Thomas, de Philippe, de Marie) nous révèlent une
littérature gnostique concurrente des textes officiels de l’Eglise. D’autres
écrits se veulent hagiographiques sur la vie des apôtres sous formes
d’ « actes »
Les
apocryphes se démarquent des évangiles canoniques. Se sont parfois des paroles
de Jésus qui sont rapportées ou des méditations. Le tout se veut au service de
la foi. Leur intérêt réside alors dans le ce que l’on peut savoir de la
littérature chrétienne des premières communautés chrétiennes. Même si parfois
la vérité historique est douteuse il est manifeste qu’à cette époque il
existait une quête spirituelle. Elle nous renseigne aussi sur ce qui faisait la
mentalité de l’époque : ferveur des chrétiens, inquiétude sur les fins
dernières et aussi sur les débats théologiques qui se font jour sur la personne
même de Jésus. Ces documents nous montrent le visage d’une Eglise plurielle,
traversée de multiples caractéristique locaux avant son unité autour de Rome.
Bien
qu’ils aient été écartés du canon des Ecritures telles que nous les connaissons
aujourd’hui les Pères de l’Eglise ne les ont pas ignorés pour autant. On en
trouve des traces dans Justin, Clément d’Alexandrie ou Tertullien soient pour
appuyer leurs propos ou les réfuter.
S’ils furent ignorés par la suite c’est parce qu’ils furent perdus ou
qu’ils ont cessé d’être recopiés. Malgré tout ils vont encore manifester leur
influence notamment dans l’art, ans l’hagiographie (ainsi la Légende dorée de Jacques de Vorigine),dans la littérature (la Divine Comédie de Dante).
Aujourd’hui
alors que tout le monde peut lire ces écrits et c’est toute une littérature qui s’empare
de ces écrits (par exemple de Da Vinci
Code de Dan Brown). Le monde du
cinéma n’étant pas en reste avec le film Marie Madeleine sorti sur les écrans
fin février.
Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
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