Comment les chrétiens sont devenus catholiques : Ier siècle-Vè siècle
Marie-Françoise Baslez
Paris, Tallandier, 2019. 308 pages.
Présentation de l'éditeur
L'histoire de la fondation et de l'installation du
christianisme dans l'ensemble du monde romain en quelques siècles à peine, la
conversion de plusieurs dizaines de millions de personnes font aujourd'hui
l'objet d'une très grande curiosité dans le public. C'est depuis ses tout
premiers siècles d'existence que le christianisme a connu la division et que
sont apparues des divergences sur la manière de suivre les préceptes
évangéliques et d'organiser les communautés chrétiennes. Dès la reconnaissance
de la nouvelle religion par l'empereur Constantin au début du IVe siècle, il
fallut proclamer que celle-ci était "catholique", c'est-à-dire, en
grec, universelle, tant les pratiques et les croyances étaient diverses.
C'était l'aboutissement de très longs débats spirituels, intellectuels mais
aussi politiques, sous-tendus par la division du monde méditerranéen entre
Orient et Occident, bientôt entre deux empires (puis deux aires culturelles) le
plus souvent opposés.
Quatrième
de couverture
On
imagine volontiers que l’Église, depuis ses origines, est une, catholique
(universelle), apostolique (organisée par les apôtres de Jésus) et romaine
(sous l’autorité de l’évêque de Rome), que les Églises orientales sont restées
indépendantes pour des raisons intellectuelles ou historiques, que le culte a
toujours été rendu de la même manière et le dogme fixé de toute éternité.
Essaimage, dissidences et persécutions n’auraient-ils donc changé en rien le
devenir des communautés chrétiennes durant leurs quatre ou cinq premiers
siècles d’existence ? La construction de l’identité catholique aurait-elle été
aussi linéaire qu’on le croit encore souvent ?
Au
contraire, la réalité est que la marche vers l’universalisme se déroule sous le
signe de tensions continuelles. Au commencement, il n’y a pas de doctrine, mais
seulement un message, l’évangile. Il n’y a pas non plus d’organisation, sinon
locale. Les communautés développent une conscience collective, l’enseignement
et la discipline se construisent au fil des siècles sous l’effet de contraintes
extérieures, notamment politiques, tout autant que des évolutions de la pensée
antique dans un perpétuel bouillonnement d’idées.
Appuyé
sur une connaissance intime des sources chrétiennes et non chrétiennes et
nourri des recherches les plus récentes, ce livre riche et suggestif décrit un
long processus de construction qui se clôt avec la transformation du
christianisme en religion impériale à partir du règne de Constantin, le concile
de Nicée (325) et finalement celui de Chalcédoine (451). Il renouvelle
profondément l’histoire concrète des quinze ou vingt premières générations de
chrétiens.
Biographie de l'auteur
L’ouvrage se
structure en onze chapitres :
1- Une configuration en petits groupes
2- Eglise des réseaux, Eglises en réseau
3- Au défi de l'Universalité
4- Une orthodoxie en devenir
5-Unité et Uniformité: querelles de rite
6- Acculturation et Indigénisme: La reconfiguration
du champ de mission
7- Intégrisme et catholicité. A l'heure des
schismes
8- Pratique synodale et mouvement d'Unification
9- La dynamique impériale. Réunification et
centralisation
10- Catholicité ou oecuménisme. Le siècle des
conciles généraux
(325-451)
L'ouvrage est complété par un index des noms
de personnes,
et publié sous la direction de Denis MARAVAL.
Biographie de l'auteur
Professeur émérite à l'université de Paris IV-Sorbonne,
historienne de la Grèce antique et spécialiste du christianisme ancien,
Marie-Françoise Baslez est l'auteur d'une biographie de Saint Paul, devenue un
grand classique (1991, nouv. éd. 2008) et d'ouvrages pionniers sur le
christianisme des premiers siècles.
Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
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