mercredi 15 octobre 2008

FICHE THEMATIQUE 2



« J’AI TOUT PERDU POUR GAGNER CHRIST »

La Nouveauté Chrétienne

Lettre de Saint-Paul aux Philippiens (3,1-16)





LE TEXTE :

Lettre aux Philippiens 3,1-16

1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur : je n’éprouve aucun ennui à vous écrire les mêmes choses, et pour vous, c’est une sécurité.
2 Prenez garde aux chiens! prenez garde aux mauvais ouvriers! prenez garde aux partisans de la mutilation! 3 Car les vrais circoncis, c'est nous, qui rendons notre culte par l'Esprit de Dieu, qui plaçons notre gloire en Jésus Christ, qui ne nous confions pas en nous-mêmes.
4 Pourtant, j'ai des raisons d'avoir aussi confiance en moi-même. Si un autre croit pouvoir se confier en lui-même, je le peux davantage, moi, 5 circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d'Hébreux; pour la Loi, Pharisien;
6 pour le zèle, persécuteur de l'Église; pour la justice qu'on trouve dans la Loi, devenu irréprochable.
7 Or toutes ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai considérées comme une perte à cause du Christ. 8 Mais oui, je considère que tout est perte en regard de ce bien suprême qu'est la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur.

À cause de lui j'ai tout perdu,
et je considère tout cela comme ordures
afin de gagner Christ
9 et d'être trouvé en lui,
non plus avec une justice à moi, qui vient de la loi,
mais avec celle qui vient par la foi du Christ,
la justice qui vient de Dieu et s'appuie sur la foi.
10 Il s'agit de le connaître, lui,
et la puissance de sa résurrection,
et la communion à ses souffrances,
de devenir semblable à lui dans sa mort,
11 afin de parvenir, s'il est possible, à la résurrection d'entre les morts.

12 Non que j'aie déjà obtenu tout cela ou que je sois déjà devenu parfait ; mais je m'élance pour tâcher de le saisir, parce que j'ai été saisi moi-même par Jésus Christ.
13 Frères, je n'estime pas l'avoir déjà saisi. Mon seul souci : oubliant le chemin parcouru et tout tendu en avant, 14 je m'élance vers le but, en vue du prix attaché à l'appel d'en haut que Dieu nous adresse en Jésus Christ.
15 Nous tous, les «parfaits», comportons-nous donc ainsi, et si en quelque point vous vous comportez autrement, là-dessus aussi Dieu vous éclairera. 16 En attendant, au point où nous sommes arrivés, marchons dans la même direction.
[1] Traduction TOB, modifiée P.B.

FICHE DE TRAVAIL POUR LES PARTICIPANTS


I - POUR LIRE


Quand ça chauffe ...

Paul a fondé une Eglise à Philippes en Macédoine au cours du 2ème voyage missionnaire, qui l'a conduit jusqu'à Corinthe. Philippes était une colonie romaine, peuplée de vétérans de l'armée. Il y avait aussi une communauté juive, peu nombreuse ; Paul y a rencontré des femmes, hors synagogue, rassemblées pour la prière au bord d'un cours d'eau. Il a été invité chez Lydie, une « adoratrice de Dieu », c'est-à-dire une prosélyte, marchande de pourpre, qui s'est convertie avec toute sa maison (Ac 16,11-15). Des non-juifs ont été gagnés à l'Évangile. A Philippes, Paul a subi des outrages (1Th 2,2), d'après les Actes (16, 16-40) il y a connu une nuit de prison. Mais la communauté s'y est développée et a soutenu, même financièrement, la mission paulinienne ; que Paul en ait accepté de l'argent était une marque de grande confiance mutuelle. Il lui a été d'autant plus pénible d'apprendre, pendant son séjour à Ephèse (53-56), que même à Philippes des menées judaïsantes* tentaient de détacher la communauté de son fondateur. Heureusement les liens entre elle et l'apôtre étaient si forts, que ce sera peine perdue. Il en reste cependant une page de l'épître aux Philippiens qui prend vivement à parti les « faux ouvriers », traités de « chiens » (c'est l'injure traditionnelle des juifs envers les païens, mais elle est lancée ici contre des judéo-chrétiens : cela nous en dit long sur les tensions entre groupes chrétiens des origines ...); ils sont dits partisans de « la mutilation », terme injurieux pour parler de la circoncision. Nous mesurons à de pareils accents que Paul n'était pas toujours « un petit saint », doux, jamais violent, et surtout que l'enjeu de pareils conflits, le maintien de l'Évangile « sans la Loi », ouvert aux Nations, était un enjeu extrêmement chaud.

L'identité chrétienne

La question est abordée ici, non plus sous l'angle de l'autorité apostolique de Paul comme en Galates, mais sous l'angle de la vie dans « la justice », c'est-à-dire de ce qui est fondamental pour tout croyant : qu'est-ce qui l'ajuste à la volonté de Dieu.
Paul pose la question : qui sont les véritables circoncis ?
En transposant dans un langage moderne, on dirait : « qu'est-ce qu'un juste ? »,
« qui est juste ? ».
Ceux dont le signe d'appartenance à Dieu est inscrit dans la chair ? Non, mais ceux dont l'existence humaine est remodelée par l'Esprit de Dieu : nous, les croyants de Jésus-Christ. C'est pour illustrer ce que l'on pourrait appeler « la nouvelle frontière de la justice » que Paul en appelle à son itinéraire spirituel. Il est passé, lui, le Pharisien irréprochable, d’un type de « justice» recherchée dans la pratique de la Loi, à une justice qui consiste à entrer en communion avec le Christ pascal. Ce passage est « exemplaire » de tout devenir chrétien. Dans cette mise au point, au-delà de la polémique, nous avons à recevoir une très profonde définition de l'identité chrétienne.



¨ Lexique :

* chiens : épithète injurieuse des juifs à l’égard des non-juifs (cf. Mt 15, 26) ; ici Paul la retourne contre des judéo-chrétiens, qui voulaient imposer la circoncision aux croyants des nations.

* connaître : « le connaître » (lui, le Christ) : il s’agit d’une connaissance vitale, qui comporte communion de toute l’existence ; c’est bien ce qu’exprime la suite du v. 10.

* mauvais ouvriers : désigne ici les « ouvriers » de l’Evangile » qui, selon Paul, font mal le travail en voulant imposer les règles du judaïsme aux non-juifs convertis. Ce sont des judéo-chrétiens que nous désignons comme les « judaïsants »

* foi du Christ : avec le verbe croire, il est clair que Paul parle de l’acte de croire en Christ, avec l’idée d’un mouvement vers Lui ; quand Paul emploie le substantif « foi » et le complément « du Christ », on peut hésiter et traduire soit « la foi au Christ », au même sens qu’avec le verbe ; soit « la foi du Christ », au sens où il s’agirait de la « fidélité » du Christ à Dieu dans le don total de soi. De toutes manières, la foi qui fonde la *justice (qui ajuste l’homme au dessein de Dieu) consiste à prendre appui sur le Christ, et non pas sur soi-même.

* judaïsants : voir « mauvais ouvriers »

* parfaits : allusion aux membres de la communauté qui veulent être des croyants « accomplis » ; ils ne le seront que dans la mesure où ils imiteront Paul dans la conscience de courir une course toujours inachevée.


II - ET MAINTENANT AU TEXTE

Quel portrait religieux Paul fait-il de lui-même avant sa conversion ? Quels étaient ses « avantages » ? Vous pouvez comparer avec ce qu'il dit aussi de lui dans l'épître aux Galates, 1, 13-14 (fiche 1)

Dans quel domaine veut-il situer le changement ? Quelles images emploie-t-il pour décrire l'événement ?

Quelle idée se fait-il maintenant de sa relation à Dieu et au Christ ? Faites attention aux oppositions qu'il formule aux v 7-10, à l'équivalence qu'il établit entre « justice » et « connaissance du Christ », et en quoi consiste cette « connaissance » ?


III - PISTES POUR ACTUALISER

« Le Christ m’a saisi »
« Tout perdre pour gagner Christ »
« Le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection » …

De quelle nouveauté de vie ces paroles de Paul sont-elles révélatrices pour moi ? Laquelle m’atteint le plus vivement ?
Tout perdre pour gagner le Christ, qu’est-ce que ça évoque pour moi ?

IV - PISTES POUR LA PRIERE

Un refrain pour ouvrir le temps de prière :
« Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ, Alléluia ! »
(A. Gouzes)

Chant : Dieu qui nous appelles à vivre (K158 CNA n° 547)

1 - Dieu, qui nous appelles à vivre
Aux combats de la liberté, ( bis) Pour briser nos chaînes Fais en nous ce que tu dis !Pour briser nos chaînes Fais jaillir en nous l´Esprit !

2 - Dieu, qui nous apprends à vivre
Aux chemins de la vérité,(bis)
Pour lever le jour Fais en nous ce que tu dis !
Pour lever le jour Fais jaillir en nous l´Esprit !

3 - Dieu, qui nous invites à suivre
Le soleil du Ressuscité,(bis) Pour passer la mort Fais en nous ce que tu dis !Pour passer la mort Fais jaillir en nous l´Esprit !

4 - Dieu, qui as ouvert le livre
Où s´écrit notre dignité,(bis),Pour tenir debout Fais en nous ce que tu dis !Pour tenir debout Fais jaillir en nous l´Esprit !

Deux textes au choix :

« Au soir de cette vie,
je paraîtrai devant vous
les mains vides,
car je ne vous demande pas, Seigneur,
de compter mes oeuvres.
Toutes nos justices ont des taches
à vos yeux.
Je veux donc me revêtir
de votre propre Justice
et recevoir de votre Amour
la possession éternelle
de Vous-même »
Thérèse[1]
Ô Jésus vivant en Marie,
venez et vivez en vos serviteurs,
dans votre esprit de sainteté,
dans la plénitude de votre force,
dans la perfection de vos voies,
dans la vérité de vos vertus,
dans la communion de vos mystères;
dominez sur toute puissance ennemie,
dans votre Esprit à la gloire du Père. Amen
J.-J/ OLIER[2]

Introduction au Notre-Père : Saisis par le Christ Jésus, oubliant le chemin parcouru et tout tendus en avant, nous unissons notre prière à la sienne pour dire :

NOTRE PERE

FICHE DE TRAVAIL POUR LES ANIMATEURS



V - QUELQUES CLES DE LECTURE

1 – Un événement passé toujours présent et agissant

Ce que Paul a compris dans l'instant de sa conversion, il ne cesse de le vivre dans le cours de sa vie personnelle et apostolique. Si bien que dans cette relecture de Ph 3, on ne peut plus départager clairement les mots qui se rapportent à l'expérience originelle et ceux qui se rapportent à la vie présente de l'Apôtre. Quand il dit: « j’ai considéré comme une perte » tout ce qui faisait ma fierté de juif (3, 7), il parle certes de ce qui est arrivé dans sa conversion au Christ; mais cela ne peut pas être seulement un fait passé, cela reste toujours présent et actif dans tous les choix qu'il doit faire et qu'il fait actuellement : «j’ai considéré comme une perte ... bien plus je considère tout comme une perte… ». Ce « continu » fait tellement corps avec l'événement, que celui-ci est à peine distingué dans la relecture comme un moment précis; on l'entrevoit seulement dans ce mot dit en passant, mais lourd de sens, évocateur de toute une histoire : le Christ « l'a saisi » (3, 12). Paul « poursuivait » le Christ en persécuteur. Mais, comme dans les courses du stade, le Christ poursuivait Paul, il l'a rattrapé et l'a saisi. Maintenant c'est Paul qui court après le Christ dans une course sans repos pour tâcher de rejoindre (dans la résurrection, si possible !) et de « saisir celui par qui il a été saisi ».

2 –« Tout perdre pour gagner Christ »

L'évènement de Damas a provoqué un changement de regard sur ce qui faisait à juste titre la valeur religieuse et la fierté de Paul le Pharisien. Les convertis sont portés à déprécier leur passé au regard de la vie nouvelle qu'ils ont découverte. Ils en sont tellement éblouis qu'ils le rejettent dans l'ombre. C'est bien ce que Paul fait ici. En ce qui concerne ce passé, Paul relève tout ce qui faisait sa fierté juive :

a) ce qu’il a trouvé « dans le berceau » :

circoncis dès le 8ème jour (donc sans retard sur les prescriptions de la Loi)
de la lignée d’Israël (pas un prosélyte venu des nations)
de la tribu de Benjamin, celle qui a donné son premier roi à Israël, Saül, dont il a reçu le nom lors de la circoncision
Hébreu, fils d’Hébreu, il appartient de naissance au monde culturel de la terre d’Israël par opposition à la culture grecque de la Diaspora.

b) ce qu’il s’est donné lui-même comme qualification religieuse :

quant à la Loi, un Pharisien (ce fut son option parmi les courants du judaïsme, le plus engagé dans la recherche de la sainteté)
quant à la passion jalouse pour Dieu, persécuteur de l’Eglise ; l’engagement des « zélotes » au sens religieux du terme faisait un devoir de corriger sévèrement ceux qui s’écartaient de la pratique de la Loi
quant à la Loi, c’est-à-dire quant à sa pratique, Paul fait sonner le mot : irréprochable. « La Loi » et le zèle pour la Loi, c'était tout lui.




Mais alors, ce qui était considéré comme un « plus » est maintenant considéré comme un «moins » ; en langage commercial, la colonne « des gains » passe dans la colonne des «pertes ». L’opérateur de changement, c’est la découverte du Christ, de l’excellence de la connaissance du Christ ; ce n’est pas l’échec à pratiquer la Loi[3]. Paul parle encore au présent de ce qui a pu faire sa fierté dans le judaïsme : « Pourtant j’ai des raisons d’avoir aussi confiance en moi-même … » ; cela n’est pas évacué de sa conscience ; mais il en parle à partir de la nouvelle évaluation qu’il en fait à partir de sa rencontre du Christ. « La super-excellence de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur » lui fait considérer sa qualification pharisienne comme une « perte » dans la mesure où, dans la satisfaction qu’elle lui donnait, elle l’empêchait de s’ouvrir à la nouveauté du Christ. Paul renchérit dans un langage très fort, excessif, qui est celui des convertis : « je considère tout (pas seulement mon comportement de Juif zélé) comme des ordures, des déchets », pas seulement comme une perte. Sa conversion au Christ a consisté à « tout perdre » pour « gagner Christ ».


3 – « Gagner Christ, ou plutôt être trouvé en Lui »

Gagner Christ ? Disons plutôt « être trouvé en lui » (3,9). De l'actif au passif. Cette correction de langage est significative du changement de centre de l’existence : le centre n’est plus « moi », mais « le Christ ». Ou encore le centre n’est plus la Loi, la justice de la Loi, qui pouvait être mienne, mais le Christ dont je reçois la justice que Dieu veut pour moi. Le croyant se trouve complètement déraciné d’une prétendue autonomie, pour «être trouvé » (par Dieu - passif divin) au jugement final, mais aussi dès maintenant, « en Christ », membre du Christ.
C'est par ce décentrement que Paul caractérise son nouveau rapport à la justice*, et, par le fait même, la nature de cette justice (9-11) :

non plus un « avoir », une justice qui serait « ma justice » ; mais une justice de relation ;
non plus « la justice qui provient de la Loi » : un « faire », une œuvre, l’engagement « zélé » de moi-même ; mais un accueil : « la justice qui se communique par la foi du Christ*» : faire confiance au Christ et prendre appui sur la fidélité du Christ lui-même dans le don de sa vie ;
« cette justice-là, je ne me la procure pas moi-même, elle vient de Dieu », elle
prend appui sur « la foi ». Ce qui est le contraire de prendre appui sur soi-même.
Le judaïsme, déjà, confessait que « la foi » est le principe de la justice ; mais la nouveauté consiste dans le fait que la foi de l’homme est déterminée désormais comme « foi au Christ », et comme remise de soi à « la foi du Christ » (sa fidélité, son obéissance jusqu’à la mort).

Il est important de remarquer que Paul ne fonde pas son adhésion au Christ sur le déficit de sa pratique juive; c'est la découverte du Christ qui, après coup, dévalue sa pratique antérieure.



4 – La connaissance du Christ Jésus

Quelle est en effet cette justice « venant de Dieu » ?
Paul la définit aussitôt comme «la connaissance du Christ Jésus», et celle-ci à son tour
est déclinée au sens existentiel de la communion à sa mort et à sa résurrection (v.10-11). La définition se fait par paliers :

La nouvelle justice consiste à « connaître » le Christ,
«Connaître le Christ» consiste à entrer en communion avec sa personne et son chemin pascal :
« le connaître Lui,
et la puissance de sa résurrection
et la communion à ses souffrances,
configuré (continuellement) à sa mort
pour parvenir, si possible, à la résurrection d’entre les morts »

Désormais « la justice » (ce qui ajuste l’homme à Dieu) se définit en termes de communion de destin avec le Christ pascal. Il est notable qu'ici Paul commence par parler de l’expérience de la puissance de sa résurrection. Parce que c’est d’abord cela que Paul a expérimenté sur le chemin de Damas. La communion à ses souffrances et à sa mort est encadrée par les deux mentions de sa résurrection. La première se rapporte à la puissance du Ressuscité capable de transformer un opposant, et même un persécuteur, en un croyant. La seconde se rapporte à l’aboutissement de l’itinéraire pascal dans lequel le croyant se trouve engagé en communiant aux souffrances et à la mort du Christ. En effet la résurrection eschatologique a revêtu en la personne du Christ Jésus la figure de la glorification du Crucifié. La résurrection des croyants doit nécessairement porter cette figure pascale. Mais c’est bien elle qui est le terme visé. Il ne s'agit pourtant pas d’un processus « automatique », mais de la réponse gratuite de Dieu au don gratuit du croyant comme du Christ. C’est pourquoi Paul dit, afin de parvenir, si possible, à la résurrection d’entre les morts : « Rien n'est dû, tout est don ».

5 – Une course sans retour en arrière

Au terme de cette description de la justice reçue de Dieu par la foi, Paul marque la différence avec la justice de la Loi : il pouvait jadis s'estimer « irréprochable » (3, 8). Maintenant c'est impossible : « non que je sois devenu parfait / accompli » (« 3, 12); il est engagé dans une course sans repos, tant qu'il n'aura pas saisi le Christ par qui il a été saisi. Une seule chose compte précisément : ne jamais se retourner en arrière pour voir où l'on en est ; c'est alors que nous serons des gens accomplis.

On peut schématiser le passage de l'avant » à « l'après » de la manière suivante :
AVANT

irréprochable
poursuivant l’Eglise de Dieu
(course-poursuite au sens de la persécution)

assurance en soi-même

une justice mienne qui viendrait de la Loi
APRèS

Non que je sois devenu parfait
je poursuis ma course
(course-poursuite pour rejoindre le Christ)

« parvenir si possible »

justice qui est par la foi du Christ
justice venant de Dieu et fondée sur la foi
justice de communion au Christ pascal



[1] Thérèse de l'Enfant-Jésus dans : « L'Acte d'offrande à l'Amour miséricordieux » (Oeuvres complètes, Cerf 1997, p 963)
[2] Prière de Jean-Jacques OLIER (17ème siècle)
[3] « Sa prédication n’est pas née d’un échec » (J.-F. COLLANGE).

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