samedi 15 décembre 2018

Jésus, l'homme qu préférait les femmes




Jésus, l’homme qui préférait les femmes
Christine Pedotti
Paris, Albin Michel, 2018. 184 pages.

Rares ont été jusqu’ici les recensions pour présenter le livre de Christine Pedotti « Jésus, l’homme qui préférait les femmes ». Voici deux articles qui le présentent : dans le premier, c’est l’auteur elle-même qui en parle ; le second donne le point de vue protestant sur ce livre.

Il est étrange que la présence des femmes dans les Evangiles ait été si peu remarquée depuis deux mille ans. Car ce ne sont pas les textes qui sont misogynes mais la lecture qui en est faite
Il y a sept choses que Dieu déteste, et la première est un homme qui n’a pas de femme. »

Ce proverbe juif, bien connu au temps de Jésus, continue à nourrir toute sorte de fantasmes sur une femme que Jésus aurait pu avoir (Marie-Madeleine) ou une famille qu’il aurait pu fonder. Il reste que le célibat de Jésus questionne l’historien honnête ; est-il possible qu’un juif pieux – et il ne fait pas de doute que Jésus en était un puisse, à 30 ans, n’être pas marié ? C’est si intrigant que des scientifiques réputés pensent qu’il est possible que Jésus ait été marié et soit veuf au moment où il entame ce qu’on nomme sa « vie publique ». En effet, à l’époque, les jeunes gens se mariaient entre 16 et 18 ans, les jeunes filles à partir de 12 ou 13 ans.
Pourtant, sauf à aller chercher des textes datant de plusieurs siècles après la mort de Jésus, il n’y a pas la moindre trace, pas la moindre évocation d’une famille de Jésus autre que ses parents et ses frères et sœurs, dans les Evangiles ou les lettres de Paul.
Les disciples, en revanche, sont au détour d’une phrase munis d’une femme et d’une famille : ainsi, Paul, qui lui-même est célibataire, défend le droit qu’il aurait de prendre femme en écrivant aux chrétiens de Corinthe : « N’avons-nous pas le droit d’emmener une épouse croyante, comme les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ? » (1 Corinthiens, 9 :5 – Céphas est l’autre nom de l’apôtre Pierre).

Jésus, protecteur des femmes
Pourtant, s’il n’y a pas la moindre trace d’une femme de Jésus, il y a autour de Jésus beaucoup de femmes, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il se conduit avec elles d’une façon extrêmement singulière pour les usages de son temps. En effet, la société juive de l’époque est très fortement patriarcale. Les femmes passent de l’autorité de leur père à celle de leur mari, ou, à défaut, de leur frère ou de leur fils aîné. Qu’une femme puisse être indépendante est inenvisageable, et le malheur et la misère tombent sur les veuves sans protecteur ou les épouses répudiées.
L’Evangile évoque l’extrême pauvreté des veuves. Quant aux répudiées, elles sont réduites, dans le meilleur des cas, à une situation de domesticité dans la maison de leur père ou de leur frère et, le plus souvent, à la prostitution. L’opposition de Jésus à la répudiation – et non au divorce comme on le dit trop souvent – est évidemment une interdiction faite aux hommes de se débarrasser d’une épouse comme d’un vieux chameau de réforme. Les disciples ne s’y trompent d’ailleurs pas qui s’exclament : « Si telle est la condition de l’homme envers la femme, il n’est pas avantageux de se marier » (Matthieu, 19 :10). En cette matière, Jésus est bien le protecteur des femmes contre la « dureté du cœur  des hommes ».

Le rôle « naturel » de la femme
Mais Jésus ne protège pas seulement les femmes, il les considère comme de véritables interlocutrices. L’Evangile de Luc le montre ainsi dans la maison de deux femmes, Marthe et Marie, sœurs  de Lazare, à Béthanie. Marthe, sans doute l’aînée, s’agite à la cuisine comme une bonne maîtresse de maison afin d’accueillir dignement son hôte, tandis que Marie demeure assise aux pieds de Jésus, qu’elle écoute. Mais Marthe ne l’entend pas ainsi, et l’évangéliste, avec un beau talent littéraire, nous la montre furibarde, faisant, en une seule phrase, reproche à Jésus et à sa sœur :
« Cela ne te fait rien que ma sœur me laisse servir toute seule ? Dis-lui donc de m’aider ! »
Et bien non, n’en déplaise à Marthe, cela ne lui fait rien, à Jésus, qui répond à la râleuse :
« Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée » (10 : 40-42).
Le rôle « naturel » de la femme n’est donc pas d’être à la cuisine ! Si une femme le souhaite, elle a droit à la part qui, dans le judaïsme traditionnel, est celle des hommes : celle de la réflexion et de l’étude.
Si la place des femmes n’est pas à la cuisine, serait-elle dans la maternité ? Pas sûr. Un peu plus tard, l’Evangile rapporte une autre scène : alors que Jésus traverse un village, une femme crie dans la foule : « Heureuses les entrailles qui t’ont porté et les seins que tu as sucés ! » La réponse de Jésus fuse : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et l’observent ! » (11 :27-28). Ainsi donc, le bonheur d’une femme ne serait pas dans son ventre et ses seins ?

Jésus n’est pas toujours entouré de femmes convenables…
Mais la singularité de la relation de Jésus avec les femmes ne se résume pas à ces épisodes, car des femmes, dans les Evangiles, il n’en manque pas et, contrairement à ce qu’on imagine, la mère de Jésus, Marie de Nazareth, bien qu’omniprésente dans le catholicisme et dans l’orthodoxie, n’y est guère qu’une présence furtive. Ni Jean ni Paul ne connaissent son nom.
Ce sont donc d’autres femmes qui entourent Jésus, et, il faut bien le reconnaître, pas toujours des femmes convenables.
C’est le cas d’une célèbre prostituée, lors d’un banquet chez un certain Simon – on la confond souvent à tort avec Marie-Madeleine, que Jésus délivre de sept démons. La belle de chez Simon saisit les pieds de Jésus, les baigne de ses larmes, les essuie avec ses cheveux et y répand un très coûteux parfum sous le regard réprobateur du maître de maison et de ses invités qui se scandalisent que Jésus accepte sans protester un hommage si sensuel. Ne voit-il pas qui est cette femme ? Si, il le voit très bien, et c’est pour elle qu’il déclare :
« A ceux qui auront beaucoup aimé, il sera beaucoup pardonné » (Luc, 7 :47).
A cette rencontre fait écho la scène de la femme prise en flagrant délit d’adultère qui est jetée par ses accusateurs aux pieds de Jésus : doit-on la lapider comme le prescrit la loi de Moïse ? Non sans humour, Jésus propose que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre. Tous les hommes, confus, se retirent et Jésus relève la femme : « Moi non plus, je ne te condamne pas » (Jean, 8 :11).

S’il y a de la misogynie dans les Evangiles, c’est celle des disciples 
Jésus est aussi montré par les auteurs des Evangiles comme celui qui se laisse toucher, au propre et au figuré, par la détresse des femmes. Jésus ne montre aucun intérêt pour les règles de pureté rituelles qui interdisent le contact avec les femmes. Un jour, une femme « impure » selon la loi religieuse car affligée depuis des années de pertes de sang, touche le bas de son manteau, et Jésus, loin de s’insurger, en la guérissant, la délivre de l’isolement social dans lequel sa maladie l’avait plongée.
Parmi les femmes qui émeuvent Jésus, on notera l’étrangère syro-phénicienne qui le supplie de guérir son enfant malade. D’abord, il la repousse, mais elle insiste tant qu’à la fin il se laisse convaincre et s’exclame : « O femme, grande est ta foi ! Qu’il t’advienne selon ton désir ! » (Matthieu, 15 :28).
Et en effet, les Evangiles sont parcourus par les manifestations de la foi humble et insistante des femmes. Il est étrange que cette présence des femmes ait été si peu remarquée depuis deux mille ans. Car ce ne sont pas les Evangiles qui sont misogynes mais la lecture qui en est faite, qui repousse les femmes au fond du décor et privilégie les hommes qui pourtant ne comprennent rien. Jésus ne cesse de morigéner ses propres disciples : «Cœurs  sans intelligence… », «esprits bouchés ». Il n’y va pas de main morte !
S’il y a de la misogynie dans les Evangiles, c’est celle des disciples, et, avec une incroyable honnêteté, ils l’avouent. Ainsi, les femmes, et tout particulièrement Marie-Madeleine, sont les premiers témoins de la résurrection. Ce sont elles qui, devant le tombeau vide, reçoivent l’annonce incroyable : « Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant. » Or, quand elles courent le rapporter aux disciples, ceux-ci haussent les épaules : « Ces propos leur semblèrent du radotage, et ils ne les crurent pas » (Luc, 24 :5-11).

Jésus serait-il féministe ?
Pour autant, doit-on conclure que Jésus était féministe ? Le mot et l’idée sont bien sûr totalement anachroniques. Cependant, on demeure étonné de la bienveillance de Jésus à l’égard des femmes. Il ne fait pas de doute qu’il goûte leur compagnie et leur conversation. On est étonné de constater que dans un mode de discours qui lui est très particulier, la parabole, les images liées au monde des femmes sont nombreuses et quasi à parité avec celles qui sont masculines. Ainsi, le Royaume de Dieu est « comme un homme qui a perdu une brebis… », « comme une femme qui a perdu une pièce d’argent… », «comme une femme qui met du levain dans la pâte… », « comme un homme qui trouve une perle de grande valeur… ». Et la confiance en Dieu est comme celle des oiseaux qui ne sèment (masculin) ni ne tissent (féminin) mais qui sont nourris et vêtus. Au final, ce qui est frappant, c’est à quel point Jésus parle aux femmes « d’égal à égal ».
Le dialogue qu’il noue avec la Samaritaine est à cet égard exemplaire. Jésus, en plein midi, au puits de Jacob, lieu de la rencontre amoureuse par excellence, engage un dialogue théologique avec une femme sur le « don de Dieu », et la façon de prier. « Ici ou au Temple de Jérusalem ? » demande la femme. »En esprit et en vérité », répond Jésus. L’évangéliste Jean nous montre d’ailleurs les disciples choqués de voir leur maître en conversation avec cette femme. Il est vrai que pour aller au puits en plein midi, il faut sans doute qu’elle soit en marge de la communauté. En effet, elle l’est : femme de beaucoup d’hommes, cinq maris successifs et un amant, paraît-il. L’évangéliste ne fait pas de mystère : au puits de la rencontre, elle a rencontré l’homme de sa vie (le septième, celui de l’accomplissement suivant la symbolique des nombres). Cette scène a inspiré de nombreux peintres qui y ont figuré à la fois le désir et la soif spirituelle. Jésus promet à la femme ce qu’il nomme « l’eau vive ». Mais la misogynie ordinaire des commentaires des hommes d’Eglise en fait une fille perdue, aux mœurs  légères, que Jésus remet dans le droit chemin.

Hélas, la présence des femmes dans les Evangiles a souvent donné lieu de la part des hommes, seuls autorisés à commenter les textes, à des jugements de sotte morale sur la vertu des femmes. Il y a pourtant bien un évangile – au sens étymologique de « bonne nouvelle » – annoncé aux femmes et reçu par elles. Espérons que les filles du XXIe siècle liront ces textes qui sont désormais ouverts à tous et toutes et y trouveront matière à combattre le masculinisme arrogant, contraire au message de Jésus, de tant d’hommes d’Eglise…
Christine Pedotti

Cet article est paru dans le hors-série de « l’Obs », « L’énigme Jésus », en kiosque depuis le 24 décembre 2017.


Jésus, l’homme qui préférait les femmes, un essai audacieux
Publié le : 2018-10-30 16:48:03 
Joëlle Razanajohary, la fondatrice du blog Servir ensemble, a lu pour nos lecteurs le livre :

« Jésus, l’homme qui préférait les femmes » est un livre à la fois audacieux et simple !
Audacieux par son titre qui résume la thèse centrale de l’auteure : Jésus, que l’histoire et la tradition dépeignent constamment entouré d’hommes et en interaction principale avec des hommes, ‘préférait’ être en relation avec des femmes ! La thèse est osée, puisque tout en s’opposant aux lectures habituelles (qui placent Jésus et les douze disciples au centre des évangiles) elle aborde avec humour les problématiques de genre sans même en avoir l’air. Rien de ‘sexuel’ cependant dans l’affirmation… Histoire de rassurer tout le monde !
Simple par le moyen choisi par l’auteure pour démontrer sa thèse : l’attention concentrée sur la qualité des relations que Jésus entretenait avec elle permet de dégager des points de vue largement passés sous silence lorsque les lectures sont effectuées par des hommes seulement.
Christine Pedotti fait ainsi le pari que malgré la masculinité de tous les auteurs des évangiles, les textes contiennent suffisamment d’indices clairs de ce que Jésus vivait avec les femmes pour démonter les compréhensions partielles et misogynes traditionnelles. Elle montre que nos yeux n’ont pas su, ou pas pu voir parce qu’ils n’ont pas été formés à lire tout simplement ce qui est écrit.
Et ça marche ! Au fil des chapitres, l’auteure déroule son fil d’Ariane à travers les textes pour nous faire entrer dans un monde nouveau où :
La maternité n’est plus le lieu unique de vie, d’accomplissement des femmes. La figure de Marie sa mère, le peu de places que les évangiles lui réservent, mais aussi les différentes paroles du Christ à son égard sont étudiées et servent à redéfinir la destinée des femmes.
De même le mariage va être l’objet d’un repositionnement particulier grâce au focus positif placé sur le célibat. Mais c’est un célibat volontaire dont parle Jésus. Un célibat qui ne cherche pas à fuir le sexe opposé : Jésus lui-même célibataire, est proche des femmes et il démontre qu’il connait bien l’univers féminin, son quotidien, puisqu’il en fait même le lieu d’une partie de son enseignement !
Dans l’environnement immédiat du Christ apparaissent ainsi des femmes diverses dont les noms ont rarement été retenus, patriarcat oblige, mais qui toutes sont l’objet d’interactions diverses et surtout d’enseignements.
Jésus les voit : Pour lui, les femmes ne sont pas invisibles. Bien plus il les regarde. L’auteure montre la qualité du regard et de l’attention que Jésus porte aux femmes : La petite veuve de Jérusalem, la veuve de Nain, la femme courbée défilent sous nos yeux et nous réalisons soudainement combien, oui, l’attitude de Jésus prouve son intérêt pour elles, l’estime qu’il leur porte.
Jésus les admire : L’épisode de la femme syro-phénicienne qui arrache à Jésus la guérison de sa fille possédée est longuement commenté, de même que son comportement avec Marthe qu’il traite « d’homme à homme ». Expression légèrement choquante au point de départ, mais ô combien heureuse ! Oui, Jésus traite les femmes d’homme à homme !
Jésus parle avec les femmes  et bien plus encore, puisqu’il entame avec elles des conversations théologiques ! Ainsi, avec la samaritaine à qui il confie pleinement qui il est et le cœur de la volonté de Dieu : Une révélation aussi précieuse que « Dieu est esprit et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » est confiée à une femme dans une discussion théologique décisive. Improbable Jésus !
Jésus libère les femmes de l’enfermement dans le service domestique et les accepte comme disciples. L’auteure affirme que dans l’épisode de Marthe et Marie, Jésus « libère les femmes de leur assignation à une identité de genre ». Jésus libère également les femmes de l’opprobre et du déshonneur lié aux ‘fautes sexuelles’ ; l’épisode de la femme adultère est lu et compris comme l’annulation d’une injustice envers les femmes trop souvent jugées seules coupables, comme la libération de l’emprise et de la domination des hommes sur elles.
Jésus touche les femmes et se laissent toucher par elles, ce qui est proprement scandaleux pour un juif pieux, puisqu’on ne sait jamais à quel moment une femme est impure à cause de ses menstruations, il vaut donc mieux ne jamais les toucher ! De « femmes sujettes à des épisodes d’impureté », elles étaient devenues des « êtres potentiellement impurs risquant d’inoculer l’impureté à des êtres purs ». L’épisode de la femme aux douze années de perte de sang témoigne de la réhabilitation physique, mais aussi psychique et sociétale, tout autant que religieuse. De même l’épisode de l’onction de Béthanie prend ici un sens tout à fait nouveau puisqu’il est comparé à un geste prophétique et décrit par Jésus comme un geste mémoriel malheureusement ‘oublié’ par l’histoire chrétienne que les hommes ont écrite !
Jésus confie la bonne nouvelle de la résurrection aux femmes. Femmes au pied de la croix alors que les hommes fuient. Femmes au tombeau alors que les hommes se cachent… L’auteure se pose la question du pourquoi. Pourquoi les femmes sont-elles encore là, assurant la continuité de l’histoire du Christ avec l’humanité alors que les hommes n’y sont plus ? C’est ici qu’elle lit la cause de cette préférence qui relie Jésus aux femmes. Jésus préfère les femmes non pas à cause de leur genre, mais peut-être à cause de la profondeur de leur amour…
Le dernier chapitre va plus loin et met en lumière la cause de cet amour profond des femmes à l’égard de Jésus. Les femmes font partie de la catégorie des ‘petits’. Les petits, ces personnes violentées, humiliées, rejetées, que Dieu voit et qu’il choisit toujours de relever, lui qui est venu pour ‘disperser les superbes’…




Christine Pedotti
 Biographie
Christine Pedotti est née en 1960 dans les Ardennes. Après des études d’histoire et de sciences politiques, elle a collaboré à la naissance de Grain de Soleil, mensuel chrétien destiné aux enfants publié par Bayard. Elle a écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation de la foi catholique, principalement adressés aux jeunes et aux enfants, en particulier dans la collection Théo chez Fleurus-Mame. . Chez cet éditeur, elle a dirigé le département religieux et créé un département de la jeunesse, où elle est à l’origine du Dico des Filles.
En 2008, à la suite d’un propos sexiste du cardinal archevêque de Paris André Vingt-Trois, elle crée, avec Anne Soupa, le Comité de la Jupe   pour lutter contre la discrimination à l’égard des femmes dans l’Eglise catholique. En 2009, toujours avec Anne Soupa, elle crée la Conférence catholique des baptisé-e-s francophones (C.C.B.F.), afin de promouvoir la responsabilité des baptisés catholiques.
Elle est chevalier de la Légion d’honneur depuis le 1er janvier 2014
Ouvrages
Le petit Théo, carnet de route des années caté, Droguet & Ardant, 2001
En collaboration avec Michel Dubost, Stanislas Lalanne et Jacques Perrier
Le livre de la foi des tout petits, Mame, 2003
Le livre de la foi des petits enfants, Mame, 2004
Théo des tout petits en images, Droguet & Ardant, 2005
Le livre de la prière en famille, Mame/Edifa, 2006
Mon premier Théo, Mame, 2006
Nouvelle édition
Petite encyclopédie du christianisme pour tous, Fleurus, 2007
Quand la Bible offre l’impossible, Mame, 2008
Théo Junior, Mame, 2008
Nouvelle édition
La Longue Patience du sanglier, Plon, 2009
Roman. En collaboration avec Vincent Villeminot
Le Nouveau Théo, Mame, 2009
Direction d’ouvrage
Théo Benjamin, Mame, 2009
Nouvelle édition
Les Pieds dans le Bénitier, Presses de la Renaissance, 2010
En collaboration avec Anne Soupa
La bataille du Vatican, Plon, 2012
Ce Dieu que j’aime, Médiapaul, 2012
Faut-il faire Vatican III, Tallandier, 2012
Jésus, cet homme inconnu, XO, 2013.
La Bible racontée comme un roman , XO Editions, T1, 2015.
La Bible racontée comme un roman , XO Editions, T2, 2016
Jésus, l’Encyclopédie (dir.), Albin Michel, 2017
Jésus, l’homme qui préférait les femmes, Albin Michel, 2018

 La phrase de Mgr André Vingt-Trois qui a tout déclenché 
 Emission «Face aux Chrétiens», le 6 novembre dernier. Mgr Vingt-Trois est ce jour-là l’invité de Radio-Notre-Dame. L’un des quatre journalistes présents l’interroge sur le rôle des femmes dans la célébration des offices. Réponse de l’archevêque de Paris : «Ce qui est plus difficile c’est d’avoir des femmes qui soient formées, le tout ce n’est pas d’avoir une jupe, c’est d’avoir quelque chose dans la tête». Un propos qui ne suscite alors aucune réaction de ses interlocuteurs.
Mais la petite phrase, relevée par Le Canard enchaîné, va déclencher ensuite des réactions outrées sur le site de la radio associative.  . De nombreux mails de paroissiens indignés sont envoyés à Radio Notre-Dame. Les «Réseaux du parvis», une association du diocèse de Lyon, décide de son côté d’adresser une lettre ouverte au cardinal Vingt-Trois : «Même sous couvert d’humour, tout mépris à l’encontre des femmes met en péril l’équilibre de la société tout entière».
Celui qui est aussi le président de la Conférence des évêques de France leur répond alors directement dans un courrier dont une copie a été transmise à l’Agence France-Presse. L’homme d’Eglise dit regretter «la maladresse de (son) expression» et assure que «dans l’exercice de (sa) responsabilité», il «n’hésite jamais à appeler des femmes à des responsabilités quand elles sont en situation de les exercer».


Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

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