Jésus, l’homme
qui préférait les femmes
Christine Pedotti
Paris, Albin
Michel, 2018. 184 pages.
Rares ont été jusqu’ici les recensions
pour présenter le livre de Christine Pedotti « Jésus, l’homme qui préférait
les femmes ». Voici deux articles qui le présentent : dans le
premier, c’est l’auteur elle-même qui en parle ; le second donne le point
de vue protestant sur ce livre.
Il est étrange que la présence des femmes
dans les Evangiles ait été si peu remarquée depuis deux mille ans. Car ce ne
sont pas les textes qui sont misogynes mais la lecture qui en est faite
Il y a sept choses que Dieu déteste, et
la première est un homme qui n’a pas de femme. »
Ce proverbe juif, bien connu au temps de
Jésus, continue à nourrir toute sorte de fantasmes sur une femme que Jésus
aurait pu avoir (Marie-Madeleine) ou une famille qu’il aurait pu fonder. Il
reste que le célibat de Jésus questionne l’historien honnête ; est-il possible
qu’un juif pieux – et il ne fait pas de doute que Jésus en était un puisse, à
30 ans, n’être pas marié ? C’est si intrigant que des scientifiques réputés
pensent qu’il est possible que Jésus ait été marié et soit veuf au moment où il
entame ce qu’on nomme sa « vie publique ». En effet, à l’époque, les
jeunes gens se mariaient entre 16 et 18 ans, les jeunes filles à partir de 12
ou 13 ans.
Pourtant, sauf à aller chercher des textes
datant de plusieurs siècles après la mort de Jésus, il n’y a pas la moindre
trace, pas la moindre évocation d’une famille de Jésus autre que ses parents et
ses frères et sœurs, dans les Evangiles ou les lettres de Paul.
Les disciples, en revanche, sont au détour
d’une phrase munis d’une femme et d’une famille : ainsi, Paul, qui lui-même est
célibataire, défend le droit qu’il aurait de prendre femme en écrivant aux
chrétiens de Corinthe : « N’avons-nous pas le droit d’emmener une épouse
croyante, comme les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas
? » (1 Corinthiens, 9 :5 – Céphas est l’autre nom de l’apôtre Pierre).
Jésus, protecteur des femmes
Pourtant, s’il n’y a pas la moindre trace
d’une femme de Jésus, il y a autour de Jésus beaucoup de femmes, et le moins
que l’on puisse dire, c’est qu’il se conduit avec elles d’une façon extrêmement
singulière pour les usages de son temps. En effet, la société juive de l’époque
est très fortement patriarcale. Les femmes passent de l’autorité de leur père à
celle de leur mari, ou, à défaut, de leur frère ou de leur fils aîné. Qu’une
femme puisse être indépendante est inenvisageable, et le malheur et la misère
tombent sur les veuves sans protecteur ou les épouses répudiées.
L’Evangile évoque l’extrême pauvreté des
veuves. Quant aux répudiées, elles sont réduites,
dans le meilleur des cas, à une situation de domesticité dans la maison de leur
père ou de leur frère et, le plus souvent, à la prostitution. L’opposition de
Jésus à la répudiation – et non au divorce comme on le dit trop souvent – est
évidemment une interdiction faite aux hommes de se débarrasser d’une épouse
comme d’un vieux chameau de réforme. Les disciples ne s’y trompent d’ailleurs
pas qui s’exclament : « Si telle est la condition de l’homme envers la
femme, il n’est pas avantageux de se marier » (Matthieu, 19 :10). En cette
matière, Jésus est bien le protecteur des femmes contre la « dureté du
cœur des hommes ».
Le rôle « naturel » de la femme
Mais Jésus ne protège pas seulement les
femmes, il les considère comme de véritables interlocutrices. L’Evangile de Luc
le montre ainsi dans la maison de deux femmes, Marthe et Marie, sœurs de
Lazare, à Béthanie. Marthe, sans doute l’aînée, s’agite à la cuisine comme une
bonne maîtresse de maison afin d’accueillir dignement son hôte, tandis que
Marie demeure assise aux pieds de Jésus, qu’elle écoute. Mais Marthe ne
l’entend pas ainsi, et l’évangéliste, avec un beau talent littéraire, nous la
montre furibarde, faisant, en une seule phrase, reproche à Jésus et à sa sœur :
« Cela ne te fait rien que ma sœur me
laisse servir toute seule ? Dis-lui donc de m’aider ! »
Et bien non, n’en déplaise à Marthe, cela
ne lui fait rien, à Jésus, qui répond à la râleuse :
« Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée » (10 : 40-42).
Le rôle « naturel » de la femme
n’est donc pas d’être à la cuisine ! Si une femme le souhaite, elle a droit à
la part qui, dans le judaïsme traditionnel, est celle des hommes : celle de la
réflexion et de l’étude.
Si la place des femmes n’est pas à la
cuisine, serait-elle dans la maternité ? Pas sûr. Un peu
plus tard, l’Evangile rapporte une autre scène : alors que Jésus traverse un
village, une femme crie dans la foule : « Heureuses les entrailles qui
t’ont porté et les seins que tu as sucés ! » La réponse de Jésus fuse
: « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et l’observent
! » (11 :27-28). Ainsi donc, le bonheur d’une femme ne serait pas
dans son ventre et ses seins ?
Jésus n’est pas toujours entouré de femmes
convenables…
Mais la singularité de la relation de
Jésus avec les femmes ne se résume pas à ces épisodes, car des femmes, dans les
Evangiles, il n’en manque pas et, contrairement à ce qu’on imagine, la mère de
Jésus, Marie de Nazareth, bien qu’omniprésente dans le catholicisme et dans
l’orthodoxie, n’y est guère qu’une présence furtive. Ni Jean ni Paul ne
connaissent son nom.
Ce sont donc d’autres femmes qui entourent
Jésus, et, il faut bien le reconnaître, pas toujours des femmes convenables.
C’est le cas d’une célèbre prostituée,
lors d’un banquet chez un certain Simon – on la confond souvent à tort avec
Marie-Madeleine, que Jésus délivre de sept démons. La belle de chez Simon
saisit les pieds de Jésus, les baigne de ses larmes, les essuie avec ses
cheveux et y répand un très coûteux parfum sous le regard réprobateur du maître
de maison et de ses invités qui se scandalisent que Jésus accepte sans
protester un hommage si sensuel. Ne voit-il pas qui est cette femme ? Si, il le
voit très bien, et c’est pour elle qu’il déclare :
« A ceux qui auront beaucoup aimé, il
sera beaucoup pardonné » (Luc, 7 :47).
A cette rencontre fait écho la scène de la
femme prise en flagrant délit d’adultère qui est jetée par ses accusateurs aux
pieds de Jésus : doit-on la lapider comme le prescrit la loi de Moïse ? Non
sans humour, Jésus propose que celui qui n’a jamais péché jette la première
pierre. Tous les hommes, confus, se retirent et Jésus relève la femme :
« Moi non plus, je ne te condamne
pas » (Jean, 8 :11).
S’il y a de la misogynie dans les
Evangiles, c’est celle des disciples
Jésus est aussi montré par les auteurs des
Evangiles comme celui qui se laisse toucher, au propre et au figuré, par la
détresse des femmes. Jésus ne montre aucun intérêt pour les règles de pureté
rituelles qui interdisent le contact avec les femmes. Un jour, une femme
« impure » selon la loi religieuse car affligée depuis des années de
pertes de sang, touche le bas de son manteau, et Jésus, loin de s’insurger, en
la guérissant, la délivre de l’isolement social dans lequel sa maladie l’avait
plongée.
Parmi les femmes qui émeuvent Jésus, on
notera l’étrangère syro-phénicienne qui le supplie de guérir son enfant malade.
D’abord, il la repousse, mais elle insiste tant qu’à la fin il se laisse
convaincre et s’exclame : « O femme, grande est ta foi ! Qu’il t’advienne
selon ton désir ! » (Matthieu, 15 :28).
Et en effet, les Evangiles sont parcourus
par les manifestations de la foi humble et insistante des femmes. Il est
étrange que cette présence des femmes ait été si peu remarquée depuis deux
mille ans. Car ce ne sont pas les Evangiles qui sont misogynes mais la lecture
qui en est faite, qui repousse les femmes au fond du décor et privilégie les
hommes qui pourtant ne comprennent rien. Jésus ne cesse de morigéner ses propres
disciples : «Cœurs sans
intelligence… », «esprits bouchés ». Il n’y va pas de main morte !
S’il y a de la misogynie dans les
Evangiles, c’est celle des disciples, et, avec une incroyable honnêteté, ils
l’avouent. Ainsi, les femmes, et tout particulièrement Marie-Madeleine, sont
les premiers témoins de la résurrection. Ce sont elles qui, devant le tombeau
vide, reçoivent l’annonce incroyable : « Ne cherchez pas parmi les
morts celui qui est vivant. » Or, quand elles courent le rapporter aux
disciples, ceux-ci haussent les épaules : « Ces propos leur semblèrent du
radotage, et ils ne les crurent pas » (Luc, 24 :5-11).
Jésus serait-il féministe ?
Pour autant, doit-on conclure que Jésus
était féministe ? Le mot et l’idée sont bien sûr totalement anachroniques.
Cependant, on demeure étonné de la bienveillance de Jésus à l’égard des femmes.
Il ne fait pas de doute qu’il goûte leur compagnie et leur conversation. On est
étonné de constater que dans un mode de discours qui lui est très particulier,
la parabole, les images liées au monde des femmes sont nombreuses et quasi à
parité avec celles qui sont masculines. Ainsi, le Royaume de Dieu est
« comme un homme qui a perdu une brebis… », « comme une femme
qui a perdu une pièce d’argent… », «comme
une femme qui met du levain dans la pâte… », « comme un homme qui
trouve une perle de grande valeur… ». Et la confiance en Dieu est comme
celle des oiseaux qui ne sèment (masculin) ni ne tissent (féminin) mais qui
sont nourris et vêtus. Au final, ce qui est frappant, c’est à quel point Jésus
parle aux femmes « d’égal à égal ».
Le dialogue qu’il noue avec la Samaritaine
est à cet égard exemplaire. Jésus, en plein midi, au puits de Jacob, lieu de la
rencontre amoureuse par excellence, engage un dialogue théologique avec une
femme sur le « don de Dieu », et la façon de prier. « Ici ou au
Temple de Jérusalem ? » demande la femme. »En esprit et en
vérité », répond Jésus. L’évangéliste Jean nous montre d’ailleurs les
disciples choqués de voir leur maître en conversation avec cette femme. Il est
vrai que pour aller au puits en plein midi, il faut sans doute qu’elle soit en
marge de la communauté. En effet, elle l’est : femme de beaucoup d’hommes, cinq
maris successifs et un amant, paraît-il. L’évangéliste ne fait pas de mystère :
au puits de la rencontre, elle a rencontré l’homme de sa vie (le septième,
celui de l’accomplissement suivant la symbolique des nombres). Cette scène a
inspiré de nombreux peintres qui y ont figuré à la fois le désir et la soif
spirituelle. Jésus promet à la femme ce qu’il nomme « l’eau vive ».
Mais la misogynie ordinaire des commentaires des hommes d’Eglise en fait une
fille perdue, aux mœurs légères, que Jésus remet dans le droit chemin.
Hélas, la présence des femmes dans les
Evangiles a souvent donné lieu de la part des hommes, seuls autorisés à
commenter les textes, à des jugements de sotte morale sur la vertu des femmes.
Il y a pourtant bien un évangile – au sens étymologique de « bonne
nouvelle » – annoncé aux femmes et reçu par elles. Espérons que les filles
du XXIe siècle liront ces textes qui sont désormais ouverts à tous et toutes et
y trouveront matière à combattre le masculinisme arrogant, contraire au message
de Jésus, de tant d’hommes d’Eglise…
Christine Pedotti
Cet article est paru dans le hors-série de
« l’Obs », « L’énigme Jésus », en kiosque depuis le 24
décembre 2017.
Jésus, l’homme qui préférait les femmes,
un essai audacieux
Publié le : 2018-10-30 16:48:03
Joëlle Razanajohary, la fondatrice du
blog Servir ensemble, a lu pour nos lecteurs le livre :
« Jésus, l’homme qui préférait les
femmes » est un livre à la fois audacieux et simple !
Audacieux par son titre qui résume la
thèse centrale de l’auteure : Jésus, que l’histoire et la tradition
dépeignent constamment entouré d’hommes et en interaction principale avec des hommes, ‘préférait’ être en relation
avec des femmes ! La thèse est osée, puisque tout en s’opposant aux
lectures habituelles (qui placent Jésus et les douze disciples au centre des
évangiles) elle aborde avec humour les problématiques de genre sans même en
avoir l’air. Rien de ‘sexuel’ cependant dans l’affirmation… Histoire de
rassurer tout le monde !
Simple par le moyen choisi par
l’auteure pour démontrer sa thèse : l’attention concentrée sur la qualité
des relations que Jésus entretenait avec elle permet de dégager des points de
vue largement passés sous silence lorsque les lectures sont effectuées par des
hommes seulement.
Christine Pedotti fait ainsi le pari
que malgré la masculinité de tous les auteurs des évangiles, les textes
contiennent suffisamment d’indices clairs de ce que Jésus vivait avec les
femmes pour démonter les compréhensions partielles et misogynes
traditionnelles. Elle montre que nos yeux n’ont pas su, ou pas pu voir parce
qu’ils n’ont pas été formés à lire tout simplement ce qui est écrit.
Et ça marche ! Au fil des chapitres,
l’auteure déroule son fil d’Ariane à travers les textes pour nous faire entrer
dans un monde nouveau où :
La maternité n’est plus le lieu unique de vie, d’accomplissement
des femmes. La figure de Marie sa mère, le peu de places que les évangiles lui
réservent, mais aussi les différentes paroles du Christ à son égard sont
étudiées et servent à redéfinir la destinée des femmes.
De même le mariage va être l’objet d’un repositionnement
particulier grâce au focus positif placé sur le célibat. Mais c’est un célibat
volontaire dont parle Jésus. Un célibat qui ne cherche pas à fuir le sexe
opposé : Jésus lui-même célibataire, est proche des femmes et il démontre
qu’il connait bien l’univers féminin, son quotidien, puisqu’il en fait même le
lieu d’une partie de son enseignement !
Dans l’environnement immédiat du Christ apparaissent ainsi des femmes diverses dont les noms ont rarement été retenus, patriarcat oblige, mais qui toutes sont l’objet d’interactions diverses et surtout d’enseignements.
Dans l’environnement immédiat du Christ apparaissent ainsi des femmes diverses dont les noms ont rarement été retenus, patriarcat oblige, mais qui toutes sont l’objet d’interactions diverses et surtout d’enseignements.
Jésus les voit : Pour lui, les femmes ne sont pas invisibles.
Bien plus il les regarde. L’auteure montre la qualité du regard et de
l’attention que Jésus porte aux femmes : La petite veuve de Jérusalem, la
veuve de Nain, la femme courbée défilent sous nos yeux et nous réalisons
soudainement combien, oui, l’attitude de Jésus prouve son intérêt pour elles,
l’estime qu’il leur porte.
Jésus les admire : L’épisode de la femme syro-phénicienne qui
arrache à Jésus la guérison de sa fille possédée est longuement commenté, de
même que son comportement avec Marthe qu’il traite « d’homme à
homme ». Expression légèrement choquante au point de départ, mais ô combien
heureuse ! Oui, Jésus traite les femmes d’homme à homme !
Jésus parle avec les femmes et bien
plus encore, puisqu’il entame avec elles des conversations théologiques ! Ainsi, avec la samaritaine à qui il confie
pleinement qui il est et le cœur de la volonté de Dieu : Une révélation
aussi précieuse que « Dieu est esprit et il faut que ceux qui l’adorent,
l’adorent en esprit et en vérité » est confiée à une femme dans une
discussion théologique décisive. Improbable Jésus !
Jésus libère les femmes de l’enfermement
dans le service domestique et les accepte comme disciples. L’auteure affirme que dans l’épisode de Marthe
et Marie, Jésus « libère les femmes de leur assignation à une identité de
genre ». Jésus libère également les femmes de l’opprobre et du déshonneur
lié aux ‘fautes sexuelles’ ; l’épisode de la femme adultère est lu et
compris comme l’annulation d’une injustice envers les femmes trop souvent jugées seules coupables, comme la
libération de l’emprise et de la domination des hommes sur elles.
Jésus touche les femmes et se laissent
toucher par elles, ce qui est proprement scandaleux
pour un juif pieux, puisqu’on ne sait jamais à quel moment une femme est impure
à cause de ses menstruations, il vaut donc mieux ne jamais les toucher !
De « femmes sujettes à des épisodes d’impureté », elles étaient
devenues des « êtres potentiellement impurs risquant d’inoculer l’impureté
à des êtres purs ». L’épisode de la femme aux douze années de perte de
sang témoigne de la réhabilitation physique, mais aussi psychique et sociétale,
tout autant que religieuse. De même l’épisode de l’onction de Béthanie prend
ici un sens tout à fait nouveau puisqu’il est comparé à un geste prophétique et
décrit par Jésus comme un geste mémoriel malheureusement ‘oublié’ par l’histoire chrétienne
que les hommes ont écrite !
Jésus confie la bonne nouvelle de la
résurrection aux femmes. Femmes
au pied de la croix alors que les hommes
fuient. Femmes au tombeau alors que les hommes se cachent… L’auteure se pose la
question du pourquoi. Pourquoi les femmes sont-elles encore là, assurant la
continuité de l’histoire du Christ avec l’humanité alors que les hommes n’y
sont plus ? C’est ici qu’elle lit la cause de cette préférence qui relie
Jésus aux femmes. Jésus préfère les femmes non pas à cause de leur genre, mais
peut-être à cause de la profondeur de leur amour…
Le dernier chapitre va plus loin et met en
lumière la cause de cet amour profond des femmes à l’égard de Jésus. Les femmes
font partie de la catégorie des ‘petits’. Les petits, ces personnes violentées,
humiliées, rejetées, que Dieu voit et qu’il choisit toujours de relever, lui
qui est venu pour ‘disperser les superbes’…
Christine Pedotti
Biographie
Christine Pedotti est née en 1960 dans les
Ardennes. Après des études d’histoire et de sciences politiques, elle a
collaboré à la naissance de Grain de Soleil, mensuel chrétien
destiné aux enfants publié par Bayard. Elle a écrit de nombreux ouvrages
de vulgarisation de la foi catholique, principalement adressés aux jeunes et
aux enfants, en particulier dans la collection Théo chez Fleurus-Mame. . Chez
cet éditeur, elle a dirigé le département religieux et créé un département de
la jeunesse, où elle est à l’origine du Dico des Filles.
En 2008, à la suite d’un
propos sexiste du cardinal archevêque de Paris André Vingt-Trois,
elle crée, avec Anne Soupa, le Comité de la Jupe pour lutter contre la discrimination
à l’égard des femmes dans l’Eglise catholique. En 2009, toujours avec Anne
Soupa, elle crée la Conférence catholique des baptisé-e-s francophones
(C.C.B.F.), afin de promouvoir la responsabilité des baptisés catholiques.
Elle est chevalier de la Légion d’honneur
depuis le 1er janvier 2014
Ouvrages
Le petit Théo, carnet de route des années
caté, Droguet & Ardant, 2001
En collaboration avec Michel Dubost,
Stanislas Lalanne et Jacques Perrier
Le livre de la foi des tout petits, Mame, 2003
Le livre de la foi des petits enfants, Mame, 2004
Théo des tout petits en images, Droguet & Ardant, 2005
Le livre de la prière en famille, Mame/Edifa, 2006
Mon premier Théo, Mame, 2006
Nouvelle édition
Petite encyclopédie du christianisme pour
tous, Fleurus, 2007
Quand la Bible offre l’impossible, Mame, 2008
Théo Junior, Mame, 2008
Nouvelle édition
La Longue Patience du sanglier, Plon, 2009
Roman. En collaboration avec Vincent
Villeminot
Le Nouveau Théo, Mame, 2009
Direction d’ouvrage
Théo Benjamin, Mame, 2009
Nouvelle édition
Les Pieds dans le Bénitier, Presses de la Renaissance, 2010
En collaboration avec Anne Soupa
La bataille du Vatican, Plon, 2012
Ce Dieu que j’aime, Médiapaul, 2012
Faut-il faire Vatican III, Tallandier, 2012
Jésus, cet homme inconnu, XO, 2013.
La Bible racontée comme un roman , XO Editions, T1, 2015.
La Bible racontée comme un roman , XO Editions, T2, 2016
Jésus, l’Encyclopédie (dir.), Albin Michel, 2017
Jésus, l’homme qui préférait les femmes, Albin Michel, 2018
La phrase de Mgr André Vingt-Trois
qui a tout déclenché
Emission «Face aux Chrétiens», le 6 novembre dernier.
Mgr Vingt-Trois est ce jour-là l’invité de Radio-Notre-Dame. L’un des quatre
journalistes présents l’interroge sur le rôle des femmes dans la célébration
des offices. Réponse de l’archevêque de Paris : «Ce qui est plus difficile c’est d’avoir des femmes qui
soient formées, le tout ce n’est pas d’avoir une jupe, c’est d’avoir quelque chose
dans la tête». Un propos qui ne suscite alors aucune
réaction de ses interlocuteurs.
Mais la petite phrase, relevée par Le
Canard enchaîné, va déclencher ensuite des réactions outrées sur le
site de la radio associative. . De nombreux mails de paroissiens
indignés sont envoyés à Radio Notre-Dame. Les «Réseaux du parvis», une
association du diocèse de Lyon, décide de son côté d’adresser une lettre
ouverte au cardinal Vingt-Trois : «Même sous couvert d’humour, tout mépris à
l’encontre des femmes met en péril l’équilibre de la société tout entière».
Celui qui est aussi le président de la
Conférence des évêques de France leur répond alors directement dans un courrier
dont une copie a été transmise à l’Agence France-Presse. L’homme d’Eglise dit
regretter «la maladresse de (son) expression» et assure que «dans l’exercice de
(sa) responsabilité», il «n’hésite jamais à appeler des femmes à des responsabilités quand elles sont en situation
de les exercer».
Publication : Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
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