mercredi 12 août 2015

Les Poilus : la France sacrifiée
Paris, Fayard, 2000.507 pages.
 « Les poilus - La France sacrifiée »

Présentation éditeur :
« 1914 : face à la surpuissance allemande, la France, dépourvue d’artillerie lourde, ne peut opposer que le sacrifice de ses fantassins pour tenter de stopper l’ennemi. Ils seront 250.000 poilus à périr durant les premiers mois d’une guerre qui mobilisera, au total, 65 millions d’hommes… dont 9 millions mourront au combat. L’historien Pierre Miquel nous fait revivre dans ce livre, destiné à devenir un ouvrage de référence, quatre années de souffrances, d’offensives meurtrières et d’horreurs vécues.
Ces quatre années changent radicalement l’image du combattant. Le poilu de 1914 et celui de 1918 ne mènent plus le même combat. En 1914, il monte au front avec l’illusion d’une victoire rapide. En 1917, il sait qu’il va à la mort ; en 1918, équipé de grenades, appuyé par des chars et des avions, il s’agit déjà du combattant de 1940. Dans les 2 cas la France est presque seule et, en 1914 comme en 1940, ces hommes seront à l’avant-garde de ces terribles affrontements. »

Talentueux conteur, Pierre Miquel s’empare du lecteur et plonge avec lui aux côtés des poilus dans la boue et le sang… Son récit, à la manière des tableaux impressionnistes, est ponctué d’anecdotes puisées dans l’abondante et patiente moisson de témoignages de combattants… Tous les passionnés d’aventure humaine seront bouleversés par cet ouvrage». (L’Histoire)

L’ouvrage comprend en plus 32 pages de reproductions photographiques en noir et blanc  et 12 pages de cartes.

L’auteur
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Pierre Miquel : l'historien de la vie des gens

Aux yeux du grand public, Pierre Miquel était le spécialiste de la Première Guerre mondiale et, plus largement, de nombreux épisodes de l'histoire de France parmi lesquels : la Révolution française, les deux Empires, et aussi la Seconde Guerre mondiale et la guerre d'Algérie. Se définissant lui-même comme « un historien de la vie des gens », ce conteur de talent avait su rendre ses récits aussi attrayants qu'efficaces : pour écrire l'histoire contemporaine, il n'avait pas hésité, à l'époque, à recourir à des témoignages de survivants, de la Grande Guerre notamment.
Né en 1930 à Montluçon, dans l'Allier, agrégé d'histoire, diplômé de philosophie, Pierre Miquel commença sa carrière comme professeur au lycée d'Avignon en 1958, puis devint maître de conférences à l'Institut des sciences politiques de Paris, à partir des années 1960. Après avoir enseigné à la faculté de Nanterre, il redevient professeur au lycée Carnot à Paris, avant d'assurer des cours à la Sorbonne, notamment dans le domaine des communications de masse à partir de 1975.

Homme de plume et d'image
Ce sujet qui le passionne, va le mener, outre la publication en 1973 d'une Histoire de la radio et de la télévision, à entreprendre une double carrière d'homme de télévision et d'homme de plume, non seulement en tant qu'essayiste, mais aussi en tant que romancier historique.
Responsable des documentaires sur Antenne 2, au milieu des années 1970, il publie une première Histoire de la France en 1976, qui connaît le succès. Celui-ci ne se démentira plus, et ses livres, il en écrira parfois plusieurs par an, qui seront publiés notamment chez Fayard, Albin Michel et Hachette, rencontreront un large public. Parmi ses très nombreux ouvrages consacrés à la Grande Guerre, on retiendra, Les Pantalons rouges, La Grande Guerre, Le Chemin des Dames, Les Poilus d'Orient, la Bataille de la Marne et, plus récemment, Mourir à Verdun. Ils feront de Pierre Miquel le spécialiste attitré de cette période. Il aura notamment les honneurs de la prestigieuse collection « Terre humaine » de Jean Malaurie, pour son essai sur les poilus (2000). On lui doit aussi une Petite Histoire des stations de métro et un livre sur Le Langage des fleurs dans l'histoire.
Outre la Révolution, l'Empire ou la Seconde Guerre mondiale, Pierre Miquel se penche sur d'autres périodes historiques comme l'Antiquité ou le Moyen Âge. Il se consacre aussi à des phénomènes négligés. Ainsi publie-t-il en 1997 La Main courante, ouvrage passionnant puisé aux archives de la police parisienne entre 1900 à 1945 qui forme un tableau étonnant de mœurs. Il s'est aussi intéressé à des groupes sociaux particuliers comme les aristocrates à l'époque de la Révolution dans Les Aristos.
Républicain de conviction, homme de gauche et admirateur de Jules Ferry et de Clemenceau, auquel il consacrera une biographie, Pierre Miquel n'a jamais enfermé son goût de l'histoire dans des ornières idéologiques. Son dernier livre, Austerlitz, en 2005, lui avait valu d'être récompensé par l'armée de terre, qui lui avait décerné le prix Erwan-Bergot.

Pierre Miquel avait aussi le goût des collections, notamment celle des petits soldats en étain du Premier Empire. C'est très peu de temps après sa consécration par l'institution militaire que l'historien fut terrassé par une attaque cérébrale. Il était, depuis, soigné à l'Office national des anciens combattants de Boulogne-Billancourt, où il est décédé.
Publication : Claude Tricoie - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

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