Commentaire sur Jean. Livre I
Cyrille d’Alexandrie
Texte grec, introduction, traduction, notes et index
de Bernard Meunier, Chercheur au CNRS. — Ouvrage publié avec le concours de
l'Œuvre d’Orient.
Quatrième de couverture
Cyrille d’Alexandrie nous a légué l’un des plus gros
et des plus riches commentaires sur l’Évangile de Jean que
l’Antiquité chrétienne ait produits. Il commente, verset par verset,
l’intégralité du quatrième évangile, avec une attention permanente à ses
dimensions trinitaire, christologique et sotériologique. On voit s’y déployer
ses grandes intuitions : tout ce que fait Jésus, c’est le Verbe qui le fait ;
en lui c’est Dieu qui naît, Dieu qui souffre, Dieu qui sauve. Peu de
théologiens ont autant que lui le sentiment de la présence de Dieu au monde, un
Dieu tout puissant qui accepte en Jésus de recevoir ce qu’il a toujours possédé
: l’adoption filiale, l’Esprit, la Vie même.
Le livre I (sur douze) publié dans ce premier volume
commente les versets 1 à 29 du premier chapitre. Tout en cherchant à montrer
constamment contre les ariens que Jean atteste la divinité du Verbe, Cyrille
dépasse une visée purement polémique pour montrer la richesse du texte
johannique et sa singularité d’évangile du Verbe.
Qui est
Cyrille d’Alexandrie
Naissance : 370 - 380 (env.)
Mort : 444
Région et/ou ville de rattachement : Egypte (Alexandrie)
Période d'activité :
Fin
4e - début 5e siècle
Biographie :
Défenseur
de l'orthodoxie et de la foi, d'abord contre les ariens, ensuite contre les
nestoriens, de façon acharnée. Écrivain inlassable, conduisant les discussions
et les exposés théologiques avec un esprit clair et précis. Son oeuvre reste
très importante pour l'histoire de l'Église et des dogmes, pour l'exégèse.
L'écrit (Contre Julien) où il réfute le livre de Julien Contre les
Galiléens permet la reconstitution de ce dernier.
Archevêque d'Alexandrie en 412 (il succède à son oncle Théophile) jusqu'à sa
mort en 444.
Il écrit d'abord des ouvrages d'exégèse spirituelle de l'AT (De Adoratione,
Glaphyra = PG 68 et 69), puis, entre 424 et 428, des ouvrages à
orientation antiarienne (Thesaurus, Dialogues sur la Trinité, Commentaire sur
saint Jean), puis à partir de 428 des lettres et traités contre Nestorius et
pour la défense du concile d'Ephèse (Contre Nestorius, Apologies des
anathématismes, Le Christ est un...). Il fait condamner Nestorius au concile
d'Ephèse en 431, avec l'appui de l'empereur Théodose II, et l'accord de
l'évêque Célestin de Rome. Il tentera ensuite une réconciliation avec les
Orientaux en 433.
Docteur
de l’Eglise. Patriarche d’Alexandrie en Egypte, comme l’avait été son oncle, il
fut un écrivain fécond et un grand pourfendeur d’hérésies. Il était violent,
intransigeant et de tempérament dictatorial. Il contribua de son mieux à faire
destituer saint Jean Chrysostome. Il fit fermer les églises des schismatiques
d’Alexandrie et chasser les juifs de cette ville. Il ameuta les moines de
Nitrie contre le préfet impérial qu’il détestait. Plus que pour ces mérites
douteux, sa gloire est sans aucun doute d’avoir été l’âme du Concile d’Ephèse, en 431,
où fut condamné Nestorius, le patriarche de Constantinople, pour qui le Verbe
de Dieu avait habité dans la chair, « comme dans une tente » et
n’était pas homme véritablement. C’est le Conciled’Ephèse qui
proclama la bienheureuse Vierge Marie « Mère de Dieu » ou
« Theotokos ».
Publication ; Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
Publication ; Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles
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