Film
documentaire : Mayotte, la déchirure
Mayotte : la déchirure
Documentaire de Stéphane Cazères (France –
2018 – 52′)
Film proposé par la Clinique doctorale de
droit international des droits de l’homme (Aix-Marseille Université). Film à la Faculté de droit et der sciences politiques /Amphithéâtre Mirabeau (3, avenue Robert Schuman, Aix-en-Provence - entrée gratuite - 1h30) suivi d'un débat
avec le réalisateur Stéphane Cazère et Elodie Berenguer, psychiatre et animé
par Bruno Canivenc, Amnesty International.
Quotidiennnent des personnes disparaissent
en mer pour rejoindre « l’île paradisiaque » de Mayotte, le
département le plus pauvre de France.
21 762 personnes, soit près de 14% des
habitants de Mayotte ont été expulsées de l’île en 2011. Des centaines d’hommes
et de femmes ont péri en mer la même année en tentant d’y revenir. Et autant
d’enfants sont restés seuls, livrés à eux-mêmes. Dans ce lointain département
français, ils sont aujourd’hui des milliers à grandir sans leurs parents, victimes d’une véritable guerre contre les sans-papiers. Une jeunesse
sans repère, une poudrière comme le dit une militante de La Cimade. Face à ces
drames humains, trop nombreux, trop douloureux, ils sont une poignée de
militants à essayer de défendre les droits et les principes d’une République
qui semble avoir oublié ce territoire. Rapidement épuisés et découragés par la
violence de cette lutte impossible, ils doivent encore faire face aux
intimidations de l’administration qui tente, par tous moyens de les museler.
Reportage à Mayotte, entre colères et découragements.
Reportage à Mayotte, entre colères et découragements.
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L’Île de Mayotte
Qui a découvert Mayotte ? D’après les
écrits connus, les premiers arrivés seraient originaires d’Asie du
Sud-Est, de grands voyageurs assoiffés de nouvelles conquêtes dans l’océan
Indien. On date leur arrivée aux Comores au Ve siècle ap. J.-C. Quatre cents
ans plus tard, ce sont les Bantous qui débarquent depuis le continent
africain. Les deux peuples se métissent rapidement.
Des commerçants arabes vont
ensuite peupler l’île, d’autres viendront d’Indeou encore du golfe Persique (les Arabo-Shiraziens). C’est le début
de l’ère Swahili, de l’islamisation (XIIe siècle), des sultans, puis la
naissance des Comores : les îles de la Lune (composées de Mayotte, la Grande
Comore, Anjouan et Mohéli).
Au XVIe siècle,
les Malgaches débarquent aux Comores. Des conflits se créent. À
partir de 1750, Madagascar vient semer la terreur sur l’archipel. Mayotte n’est
pas épargnée. Les envahisseurs s’emparent d’esclaves pour le compte de la
France et occupent une partie de l’île. La colonisation sauvera les Mahorais
des Malgaches… pour les remettre aux mains des Anglais, puis des Français.
Le 25 août 1841, Mayotte devient
une colonie française. L’esclavage est aboli quelques années plus tard (1846), mais perdurera officieusement (il faut de la
main-d’œuvre pour entretenir les plans de canne à sucre). Au début du XXe
siècle, la France met aussi la main sur Madagascar, à laquelle seront
rattachées les Comores.
En 1946, les Comores, lasses d’être une «
dépendance » de la grande île, obtiennent leur statut de Territoire
d’Outre-Mer. Dzaoudzi, à Mayotte, devient la chef-lieu des Comores. S’ensuivra
une vie politique très agitée, coup d’État sur coup d’État… Au fil des années,
Mayotte se démarque de ses sœurs, désireuses de plus d’autonomie.
En 1975, les Comores proclament
leur indépendance. Mayotte choisit de rester française (à la suite de deux
référendums – 99 % de Mahorais favorables à la deuxième consultation). Dès
lors, les relations avec le reste de l’archipel se tendent. L’écart se creuse.
Mayotte la Française se développe, tandis que l’économie comorienne reste minée
par l’instabilité politique.
Aujourd’hui, l’île française est devenue
terre d’asile pour des Comoriens en proie à la pauvreté. L’Union des Comores revendique
toujours Mayotte parmi les siens.
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L’Archipel des Comores
L’archipel des Comores : un croisement
de civilisations
Les différentes îles de l’archipel des
Comores ont connu une histoire très voisine intimement liée à leur situation,
dans le canal du Mozambique, lieu de passage et de transit maritime. Cette
histoire est marquée par de multiples influences : A un premier peuplement
bantou, originaire de la côte orientale de l’Afrique, se sont notamment mêlés
des Perses qui apportèrent l’islam au XIVème siècle.
Proximité géographique et lien historique
fort avec Madagascar
Dès le XVIème siècle, des Malgaches
envahissent les îles, pillent les villages et raflent des esclaves. Ils s’installent plus fermement à Mayotte, l’île la plus proche
de Madagascar. Bien qu’elle soit devenue française, Mayotte est, depuis des
années, le trait d’union entre Madagascar et les Comores : un tiers
des Mahorais (habitants de Mayotte) parle malgache.
Les Comores sont considérées comme la
septième province de Madagascar tant ces deux pays sont proches culturellement
et socialement.
De 1908 à 1946, les Comores étaient administrativement rattachées à Madagascar. Ce lien officiel facilita l’obtention des visas pour les Comoriens qui sont venus s’installer principalement à Diego-Suarez (au nord), à Tananarive (au centre) et surtout à Mahajunga (au nord ouest) afin de travailler. Il n’y a pas de données chiffrées exactes sur la présence comorienne à Madagascar, mais on l’estime à 120 000 dont 4000 étudiants.
Le taux de pénétration entre les deux communautés est très fort, que ce soit aux Comores avec les Malgaches ou à Madagascar avec les Comoriens, certaines familles sont mixtes depuis plusieurs générations.
Les violents événements de 1976 [1], où 2000 Comoriens ont été tués à Mahajunga et plus de 16 000 ont du être rapatriés en urgence, n’ont pas affecté les relations entre les Comores et Madagascar et notamment l’immigration clandestine comorienne à destination de Madagascar.
De 1908 à 1946, les Comores étaient administrativement rattachées à Madagascar. Ce lien officiel facilita l’obtention des visas pour les Comoriens qui sont venus s’installer principalement à Diego-Suarez (au nord), à Tananarive (au centre) et surtout à Mahajunga (au nord ouest) afin de travailler. Il n’y a pas de données chiffrées exactes sur la présence comorienne à Madagascar, mais on l’estime à 120 000 dont 4000 étudiants.
Le taux de pénétration entre les deux communautés est très fort, que ce soit aux Comores avec les Malgaches ou à Madagascar avec les Comoriens, certaines familles sont mixtes depuis plusieurs générations.
Les violents événements de 1976 [1], où 2000 Comoriens ont été tués à Mahajunga et plus de 16 000 ont du être rapatriés en urgence, n’ont pas affecté les relations entre les Comores et Madagascar et notamment l’immigration clandestine comorienne à destination de Madagascar.
La colonisation française
1841 : Le sultan d’Anjouan, Adrian
Souli, d’origine malgache, cède Mayotte à la France. Sur cette île, puis sur
les autres îles de l’archipel, se développe une économie de plantations
coloniales, notamment sucrières. Les colons accaparent les terres et font travailler les Comoriens dans les plantations. L’esclavage est aboli en
1846.
1886 : Les Comores sous protectorat
français
1892 : Instauration par la France de
la colonie de « Mayotte et dépendances » formée de la Grande Comore,
Anjouan et Mayotte qui seront rattachées à la colonie française de Madagascar
en 1912.
1942 : Comme Madagascar, les Comores
passent sous administration anglaise jusqu’en 1946.
1946 : L’archipel des Comores devient
un territoire d’outre-mer (TOM), avec une semi-autonomie administrative.
Le statut administratif de l’archipel fait
débat
Tensions et débats dans l’archipel entre
ceux qui veulent conserver le statut de TOM et ceux, surtout à Mayotte, qui
souhaitent devenir un département d’outre–mer (DOM).
1958 : Referendum : les Comores
refusent l’indépendance et la départementalisation. Les îles gardent le statut
de TOM.
1961 : Loi du 22 décembre sur le
régime d’autonomie de gestion. Les Comores sont dotées d’une Chambre de députés
et un gouvernement autonome.
1962 : L’assemblée chargée de
l’administration du Territoire transfert le chef-lieu de la ville de Dzaoudzi (Mayotte) à Moroni (Grande Comore) provoquant la colère
des Mahorais.
Indépendance des Comores et fracture
territoriale
1974 : La France consulte les
habitants des 4 îles comoriennes sur l’avenir du territoire. 95% de l’ensemble
des Comoriens choisissent l’indépendance. Mayotte se prononce à 65% pour son
maintien dans la République française.
1975 :
6 juillet : Proclamation de la République Fédérale islamique des Comores.
La France décide d’accorder à Mayotte le statut particulier de « collectivité territoriale française ».
13 octobre : Les Comores sont admises à l’Organisation des Nations Unies, la France n’a pas participé au vote d’admission.
2 novembre : Les Nations Unies condamnent la France pour non respect de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores. L’Etat comorien revendique la souveraineté de l’île de Mayotte.
novembre : Le retrait de tous les fonctionnaires français des Comores désorganise le pays.
Un coup d’Etat organisé par Ali Soilih renverse Ahmed Abdallah, chef du gouvernement depuis 1972, et porte le prince Jaffar au pouvoir.
6 juillet : Proclamation de la République Fédérale islamique des Comores.
La France décide d’accorder à Mayotte le statut particulier de « collectivité territoriale française ».
13 octobre : Les Comores sont admises à l’Organisation des Nations Unies, la France n’a pas participé au vote d’admission.
2 novembre : Les Nations Unies condamnent la France pour non respect de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores. L’Etat comorien revendique la souveraineté de l’île de Mayotte.
novembre : Le retrait de tous les fonctionnaires français des Comores désorganise le pays.
Un coup d’Etat organisé par Ali Soilih renverse Ahmed Abdallah, chef du gouvernement depuis 1972, et porte le prince Jaffar au pouvoir.
1976 : Ali Soilih prend la tête du
pays.
1978 : Retour au pouvoir d’Ahmed
Abdallah à la faveur d’un coup d’Etat, aidé de mercenaires commandés par le
Français Bob Denard. Instauration d’une République fédérale islamique.
1989 : Assassinat d’Ahmed Abdallah.
1995 : La France abolit la libre
circulation entre Mayotte et les autres îles. Les Comoriens sont soumis au
régime des visas (visa Balladur) pour se rendre sur Mayotte.
Des tensions internes
Depuis son indépendance, le pays a connu
six régimes politiques différents. Il a vécu de nombreux coups d’Etat,
plusieurs crises indépendantistes et de fortes tensions entre les îles.
2002 : La République islamique des
Comores devient l‘Union des Comores (ou Comores) qui adopte une constitution
accordant une grande autonomie à chaque île et instituant une présidence
tournante entre les îles du pays.
2010 : Ikililou Dhoinine, originaire
de Mohéli, est élu à la présidence du pays. Il succède au président Sambie,
originaire d’Anjouan. En 2016 il est prévu qu’un Grand Comorien devienne
président.
2011 : Mayotte devient le 101e
département français par referendum (consultation des Mahorais le 31 mars
2011).
La circulation entre les Comores et Mayotte, soumise aux contrôles de la France, est devenue plus compliquée. Le visa Balladur est toujours en vigueur, les autorisations de séjour sont très difficiles à obtenir.
La circulation entre les Comores et Mayotte, soumise aux contrôles de la France, est devenue plus compliquée. Le visa Balladur est toujours en vigueur, les autorisations de séjour sont très difficiles à obtenir.
19 avril 2013 : tentative de coup
d’Etat contre le président Dhoinine.
Juin 2013 : signature de la
« Déclaration de Paris », entre les présidents de la République
française et celui des Comores, sur l’amitié et la coopération entre la France
et les Comores.
Malgré les tensions historiques entre les deux pays, ils s’engagent à « refonder les relations bilatérales, à créer des conditions d’un développement plus harmonieux et à mettre fin aux noyés en mer, en particulier entre les îles d’Anjouan et de Mayotte ».
Malgré les tensions historiques entre les deux pays, ils s’engagent à « refonder les relations bilatérales, à créer des conditions d’un développement plus harmonieux et à mettre fin aux noyés en mer, en particulier entre les îles d’Anjouan et de Mayotte ».
29 octobre 2014 : journée « île
morte » sur la Grande Comore pour dénoncer la pénurie persistante d’eau et
d’électricité, à l’appel de plusieurs associations de la société civile et du
patronat.
2015
février : les autorités élues des îles autonomes et le pouvoir fédéral entament un dialogue qui favorise un climat politique serein et apaisé pour la tenue des élections législatives, municipales et des conseils des îles.
7 mars : la Cour constitutionnelle annonce que le parti du président Ikililou Dhoinine a remporté d’une courte tête les législatives de février d’une courte tête, devant le parti populiste de l’ancien chef d’Etat Ahmed Abdallah Sambi.
février : les autorités élues des îles autonomes et le pouvoir fédéral entament un dialogue qui favorise un climat politique serein et apaisé pour la tenue des élections législatives, municipales et des conseils des îles.
7 mars : la Cour constitutionnelle annonce que le parti du président Ikililou Dhoinine a remporté d’une courte tête les législatives de février d’une courte tête, devant le parti populiste de l’ancien chef d’Etat Ahmed Abdallah Sambi.
2016
10 avril : Election présidentielle
15 avril : La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) déclare Azali Assoumani vainqueur de la présidentielle avec 40,98 % des suffrages.
30 avril : la Cour constitutionnelle ordonne la réorganisation de l’élection présidentielle dans 13 bureaux en raison d’« irrégularités » constatées lors du scrutin du 10 avril.
15 mai : la Cour constitutionnelle déclare Azali Assoumani président de l’Union des Comores. Investiture le 26 mai.
10 avril : Election présidentielle
15 avril : La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) déclare Azali Assoumani vainqueur de la présidentielle avec 40,98 % des suffrages.
30 avril : la Cour constitutionnelle ordonne la réorganisation de l’élection présidentielle dans 13 bureaux en raison d’« irrégularités » constatées lors du scrutin du 10 avril.
15 mai : la Cour constitutionnelle déclare Azali Assoumani président de l’Union des Comores. Investiture le 26 mai.
12 septembre 2017 : tenue du 5e Haut
conseil paritaire coprésidé par M. Le Drian, Ministre des Affaires étrangères de la France et son homologue
M. Mohamed Souef. Les autorités françaises annoncent leur volonté, tout en
exerçant les contrôles normaux, de rendre gratuit le visa entre les Comores et
Mayotte.
Notes
[1] En décembre
2016 à Majunga (ville au Nord-Ouest de Madagascar), une violente dispute entre
des Comoriens et des Betsirebaka (Malgaches originaires du Sud-Ouest de l’île)
dégénère en émeute anti-comorienne.
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L’immigration clandestine à Mayotte
Article dans Outre-Terre 2012/3-4 (n° 3-34
(pp. 635-649)
L’immigration, un facteur important de la
démographie à Mayotte
L’immigration à Mayotte est un problème
majeur de l’île. La
majorité des Mahorais sont étrangers ou enfants d’étrangers, et l’immigration
clandestine y est très importante.
Le Monde (8 mai 2018)
L’île de Mayotte est secouée depuis le 20
février par une « grève générale » contre l’insécurité et pour l’amélioration
des conditions de vie. La ministre des outre-mer, est arrivée
lundi 12 mars sur place pour tenter de trouver une issue à ce mouvement de contestation,
en grande partie nourri par les tensions autour de la forte immigration
clandestine.
13 000 à 23 000 migrants
éloignés de Mayotte chaque année
L’afflux de migrants que subit Mayotte
provient en particulier de l’archipel des Comores, dont les îles Anjouan,
Mohéli et Grande Comore sont respectivement situées à 70, 130 et 190
kilomètres. Radars, patrouilles aériennes et maritimes et centres de rétention
ont été installés à Mayotte par la métropole pour tenter d’endiguer
l’immigration clandestine sur l’île.
Les migrants refoulés en 2014
représentaient 10 % de la population
Près de 20 000 migrants en ont été
refoulés en 2017. C’est l’équivalent de près de 10 % de la population
totale de l’île, qui s’élève aujourd’hui à 256 500 individus. Chaque année,
depuis 2006, entre 13 000 et 23 000 migrants, majoritairement
comoriens, ont été éloignés du territoire mahorais.
La moitié des migrants à Mayotte sont en
situation irrégulière, en particulier les Comoriens, dont 51 % à 53 %
résident sur l’île sans titre de séjour, selon une étude de l’INSEE. Le
taux d’irrégularité administrative diminue fortement avec l’âge, passant de
74 % chez les moins de 25 ans à 30 % pour les 45 ans et plus.
On estime que 70 % des bébés nés dans
la maternité de Mamoudzo, le chef-lieu de Mayotte, naissent de migrantes en
situation irrégulière. Celles-ci donnent naissance à Mayotte dans l’espoir que
leur enfant devienne français. Si un enfant né de parents étrangers en France
vit plus de cinq ans sur le territoire, il obtient en effet la citoyenneté
française à ses 18 ans.
Plus de la moitié de la population
directement issue de l’immigration
Mayotte est le département français où la
part d’étrangers dans la population est la plus importante. Seuls 45,1 %
des Mahorais sont nés à Mayotte. Environ 30 % des personnes résidant
à Mayotte sont nées à Anjouan, l’île comorienne la plus proche, et 12,4 %
sont nées dans les autres îles des Comores.
21 % des jeunes sont, sont nés dans l’ïle
de Mayotte. selon l’Insee. Ce phénomène est particulièrement marqué chez les
jeunes : 48,3 % des Mahorais entre 18 et 24 ans sont nés d’une
mère étrangère. Au moins 58,5 % des Mahorais sont donc immigrés de
première ou de seconde génération, et 52,6 % sont d’origine comorienne.
L’immigration de jeunes et de femmes
enceintes à Mayotte contribue à la jeunesse de la population. L’âge médian sur
l’île est de 18 ans pour les hommes et de 16 ans pour les femmes .Autre illustration de la proportion importante de
jeunes : 46 % de la population a moins de 14 ans, et 30 % a
moins de 10 ans. Cela fait de Mayotte le département le plus jeune de France,
peuplé en grande partie de mineurs étrangers, nés à Mayotte, qui pourront accéder
à la nationalité française à leur majorité.
Depuis le début des années 2000, le solde
migratoire de Mayotte est pourtant négatif en raison d’un grand nombre de
départs de jeunes Mahorais, principalement pour la France métropolitaine. Entre
2007 et 2012, on estime à 18 000 le nombre total de départs. En 2012,
26 % des Mahorais résidaient hors de Mayotte, et 56,7 % avaient vécu
en France métropolitaine ou à La Réunion pendant une partie de leur vie. Seuls
15 % des natifs de Mayotte résident de façon permanente sur l’île.
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